Crise dans les médias - Page 101
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Guy Birenbaum : « La présidentielle se gagnera contre les médias »
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Article supprimé
Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous excuser. L’article que nous devions publier aujourd’hui a été supprimé.
Nous craignions, en effet, d’offenser nos amis musulmans. Certains d’entre eux auraient pu être choqués. Et comme nous n’avons pas le temps de relire le Coran en Arabe littéral, nous préférons limiter les risques. Donc, nous nous fions à l’ouverture d’esprit de nos amis musulmans et nous décidons de ne pas publier le texte.
Certains passages auraient pu déplaire à nos amis catholiques. Benoît XVI, la conférence des évêques de France et les ligues de vertus auraient pu être choqués. Donc, nous nous fions à leur discernement et nous retirons ce texte.
Des représentants de la religion juive auraient pu également prendre ombrage de certaines allusions contenues dans l’article. Un passage du Talmud, que nous n’avons pas eu le temps de relire, aurait pu entrer en contradiction avec notre discours. Nous nous en battons la coulpe et, respectant l’esprit de tolérance de nos amis juifs, nous ne publions pas ce texte.
Les partisans du capitalisme auraient pu discerner dans l’article une critique de l’économie de marché. Qu’ils soient rassurés : l’auteur de ces lignes est persuadé de la justesse des lois du marché autorégulé et de la concurrence libre et non faussée. Et, confiants en leur finesse d'esprit, nous jugeons préférable de ne pas publier ce texte.
Nos amis gauchos se seraient sans doute étranglés de rage en lisant ce texte. Nous sommes convaincus que Brejnev, Lenine et Georges Marchais possédaient la vérité et qu'Olivier Besancenot a de bonnes idées. C'est pourquoi, nous fiant à leur honnêteté intellectuelle, nous supprimons cet article.
Enfin, nous avons pensé à nos amis mal comprenants. Certains passages obscurs auraient pu leur échapper. Qu’ils se rassurent, nous ne publierons rien.
S’il reste des personnes que j’ai oubliées ou qui seraient choquées par la présente note (qu'est-ce que ça aurait été si nous avions publié le texte incriminé), elles peuvent exprimer leur désaprobation dans un commentaire, car il n’y a rien que nous ne plaçons au-dessus de la liberté d’expression.
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Blog et diffamation
Récemment, deux blogs ont fermé. L’un était tenu par un inspecteur du travail (comme le rapporte Agnès Maillard), l’autre par un policier. Leur hiérarchie a fait pression sur eux. « Y a quelque chose qui débloque ! », s’exclame Frédéric L.N. commentant ces deux cas.
Sur Internet, la liberté d’expression est sous haute surveillance. Est-elle menacée ? Pour se faire une idée, faisons un tour d’horizon des affaires récentes. Variation autour du mot « diffamation »...
- Le cas le plus connu est celui de Christophe Grébert, qui anime monputeaux.com. Ses démêlés judiciaires avec la mairie de Puteaux sont inscrits dans la trame de son blog. Récemment, un tribunal a rendu un verdict. Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux, a été condamnée pour diffamation contre MonPuteaux.com. Grébert est aussi commentateur. Voyez ce qu’il écrit sur le site du secrétariat aux TIC du Parti socialiste. On ne peut s’empêcher d’y voir une pointe d’humour...
- Le site Media Rating a été condamné pour "diffamation publique" comme le rapporte cet article du Monde.
- Deux sites font face à un procès : bellaciao.org, Actuchomage.
- A Chartres (Eure-et-Loir), le site la piquouse de rappel est victime d’un corbeau. Corbeau très haut placé, comme le rapporte Philippe Gammaire…
- A Asnières (Hauts-de-Seine), le site asnierois.org répertorie différents procès en cours, dans une rubrique nommée le juridoscope. Irène Delse résume l’une de ces affaires, « l’affaire mayetic ».
- Le maire du Vesinet (Yvelines) attaque un blogueur pour propos diffamants.
mise à jour: le blogueur a gagné deux procès contre le maire. (le Parisien) Affaire classée
- Le blogueur Bix a reçu en mai dernier une lettre recommandée le sommant de retirer de son blog deux posts jugés diffamatoires à l'encontre d'Hugues Rondeau, maire de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne). Réponse de Bix : "Sachez juste que les deux billets ont été publiés en 2004, depuis bien plus longtemps donc que les 3 mois de prescription pour un tel délit, y compris pour les publications sur Internet (et heureusement !)."
- Un proviseur a été révoqué de l’Education nationale à cause de son blog.
- Le monde à l’envers. Des hactivistes ont déclaré, fin septembre : « On veut un procès ». Ce sont des militants du peer to peer.
- De pire en pire: La société Free poursuit un abonné en diffamation.
- Moi-même, il y a peu, j’ai reçu un courriel. Il provenait de l’avocat d’une personne, récemment accusée de mythomanie. L’avocat avait repéré sur mon blog le commentaire d’un internaute, jugé diffamant pour son client. J’ai dû effacer ce commentaire. En effet, ma devise est: "Un procès, oui, mais contre quelqu'un de puissant! Sinon, ça ne vaut pas le coup."
- Pour conclure, voici ce qu’il faut savoir sur la diffamation sur le net.
- Le cas le plus connu est celui de Christophe Grébert, qui anime monputeaux.com. Ses démêlés judiciaires avec la mairie de Puteaux sont inscrits dans la trame de son blog. Récemment, un tribunal a rendu un verdict. Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux, a été condamnée pour diffamation contre MonPuteaux.com. Grébert est aussi commentateur. Voyez ce qu’il écrit sur le site du secrétariat aux TIC du Parti socialiste. On ne peut s’empêcher d’y voir une pointe d’humour...
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"Le Monde" me cite
Le Monde m’a cité dans sa lettre électronique du 18 octobre consacrée à la "primaire socialiste". Voici ce qu'on peut lire dans la rubrique « Revue de web » de cette newsletter, réservée aux abonnés:
Trahis par leurs mots
Eric Mainville, journaliste et blogger, a comparé les professions de foi des trois candidats à l'investiture et compté l'occurrence des principales idées: c'est Laurent Fabius qui parle le plus souvent de la France; Ségolène Royal dit "vous" là où Dominique Strauss-Kahn dit "je"; et DSK est celui qui emploie le moins le mot "socialiste", auquel il préfère "social-démocrate". »
Merci au journal Le Monde d'avoir attiré plusieurs centaines de visiteurs vers mon blog. Et merci à François Alex de m'avoir transmis l'info (en effet, je ne suis hélas! pas abonné du Monde).
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Rauschenberg après la grève
Ouf, la grève est finie au Centre Pompidou. J’ai vu l’expo Rauschenberg.
Ses collages, « combines » (le titre de l’expo) sont très matériels, sensuels. « Rétiniens » dirait Marcel Duchamp. La part conceptuelle est plus cachée. Mais les couleurs sont belles, par exemple dans Rébus (voir photo).
Début septembre, j’étais au café de Beaubourg. Il était désert. Un serveur m'explique: « C’est à cause du niveau des expos. Les visiteurs s'enfuient. » Ca m'avait estomaqué.
La semaine dernière, les employés se sont mis en grève. J'ai été moins surpris. Certains jours, la grève était partielle. Une hôtesse annonçait : « A cause d’un mouvement social, tel étage est fermé ». Et elle traduisait : « Due to a strike… »
Vous voyez la différence ? En français c’est un mouvement social, plutôt sympa, et en anglais c’est une saloperie de vieille grève rétrograde de salauds de gauchistes qui prennent en otages les usagers…
Articles liés:Robert Rauschenberg dans wikkipedia.
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J'ai rencontré les décroissants (III)
Sur le même sujet sur ce blog:
- J'ai rencontré les décroissants1, 2, 3
- La décroissance: une idée qui progresse
- Simplicité volontaire en période de récession
TF1 était là et nous avons parlé de Gandhi… Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons m’ont reçu chez eux. C’était pendant le Forum des organisations environnementales, à Bourges, du 5 au 8 octobre.
Je n'ai pas précisé que Serge Lepeltier, maire UMP de Bourges, a été ministre de l'écologie du gouvernement Raffarin. Ce qui explique qu'il organise des manifestations écolos dans sa ville. Belle ville, d'ailleurs.
Yannick Bedin, est conseiller municipal à Bourges. Il appartient au Parti coommuniste français. Voici ce qu'il dit du festival:
"Simple posture électoraliste ou engagement sincère, la
vocation écolo
du Maire de Bourges ne dépasse pas le cadre de la simple défense de l'environnement, sans aucune remise en cause des règles de l'économie libérale et du chaos social planétaire qu'elle entraîne, du pillage des pays du Sud, des multinationales qui spéculent et épuisent les ressources naturelles. Le filon écolo a tout de même ses limites qu'un homme de droite ne saurait franchir."Sponsors en tous genres
Quant à moi, j'ai assisté à une partie du Festival du film écologique. Nous sommes allés à une soirée, Magali, Hercule, Florent, les décroisseurs et moi.
Nous avons été surpris de voir plusieurs petits films réalisés par TF1. Le logo était bien visible. Les films, deux minutes chacun, traitaient de produits écologiques. Ils ressemblaient à de la pub déguisée.
De plus, TF1 était très bien représenté dans le jury du festival. J’ai assisté à un débat. Il était animé par un journaliste de TF1. Un des intervenants était réalisateur d’Ushuaïa. Et dans la salle il y avait Jacques Pradel. Il n’est plus à TF1 mais j’ai été très content de revoir. On l'avait « perdu de vue »...
Mais il n’y avait pas que TF1. Entre deux films, les logos d’une vingtaine de sponsors s’affichaient sur l’écran. Pendant le forum, réparti entre neuf bâtiments (hall, salle de conférence, médiathèque, musée…), les partenaires avaient droit à deux bâtiments. Il y avait un marché couvert vendant les produits de deux grandes surfaces. Un bâtiment réunissait une banque, un fournisseur d’eau, trois groupes de grande distribution et un constructeur automobile. Et tous ces sponsors ont joué à fond la carte de l’ « exigence écologique » et du « développement durable »…
Simplicité, spiritualitéAvec Olivier, un autre décroissant, nous avons discuté de l’aspect spirituel de la décroissance. C’est ce que certains nomment « simplicité volontaire ». Elle consiste à adopter un mode de vie moins dépendant de l'argent qui vise à satisfaire ses vrais besoins.
Plus généralement, Olivier parle d’une « attitude générale dans la vie ». Il m’a cité l’exemple de Gandhi. Il a évoqué la communauté de l’Arche comme un exemple assez marquant.
Il est de formation scientifique. Je lui ai demandé pourquoi les hommes politiques semblent si peu se soucier de l’écologie. « C’est en raison de leur formation. Ils ne sont pas formés à ça. Par exemple, un Chirac, n’a découvert l’écologie que sur le tard. Et c’est contraire à ses schémas de pensée. »
Selon lui « les grandes écoles forment quelques personnalités originales, pas beaucoup. Le message écologique a du mal à passer, également au niveau des médias. Par exemple, Jean-Marc Jancovici a répondu à une interview sur une grande chaîne de télé. On lui a demandé ce qu’il fallait faire pour réduire les émissions de gaz. Il a répondu qu’il fallait acheter des voitures plus petites. Levée de bouclier immédiate. La journaliste lui a fait comprendre que les trois principaux annonceurs de la chaîne étaient des constructeurs automobiles. »
Pas de théorie du complotVoilà, les choses sont assez simples. Certains parlent même de complot. Mais Olivier est hostile aux théories du complot. « Je lis beaucoup de choses sur Internet, liées à des théories du complot. Et j’en retirer toujours une impression désagréable. Mon sentiment est que ceux qui écrivent ces textes ne font que s’auto-intoxiquer, même s’ils le font pour lutter contre ce qu’ils estiment être des adversaires. Au fond, ces critiques sont très néfastes. On finit par tourner en rond. Je préfère lire des textes plus clairs, des textes qui apportent de la joie. C’est aussi cela la décroissance : cela ne concerne pas seulement ce que l’on mange, la façon dont on s’habille et se déplace, mais aussi les nourritures intellectuelles. »
Le Forum des organisations intergouvernementales réunissait des dizaines d’associations, dont les Faucheurs volontaires, la Confédération paysanne et Greenpeace. José Bové était programmé. Las, l’homme à la pipe s’est envolé en dernière minute pour le Mali…
J’ai rencontré un représentant de l’association Kokopelli. Ainsi qu’une une association de coopération avec une école du Bangladesh. Intéressant aussi, l'initiative Freecycle...
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(Blog: décroissance et convivialité)
Le Monde rétrécit les décroissants
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J'ai rencontré les décroissants (II)
ur le même sujet sur ce blog:
- J'ai rencontré les décroissants1, 2, 3
- La décroissance: une idée qui progresse
- Simplicité volontaire en période de récession
Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons, dont j’ai déjà parlé, m’ont reçu chez eux. Ils font du vélo, et vont parfois dans des crêperie...
Florent, l’un des décroisseurs berrichon vit à Paris. « Nous nous connaissions avant qu’Hercule soit muté à Bourges. » Il vit la décroissance intensément dans son appartement du XVIIème arrondissement de Paris. « J’ai déménagé pour me rapprocher de mon travail. Je ne voulais plus prendre le métro. Je me suis aussi débarrassé de mon réfrigérateur. Trop grand pour mon nouvel appartement. Je n’ai pas de lave linge non plus ni de four micro onde. Pas de télé, pas de téléphone portable. »
Il achète ses légumes dans une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Un panier garni par semaine. Il mange des œufs, rarement de la viande et du saucisson de montagne à volonté. « Ce mode de vie est un peu expérimental. C’est pour voir. Je vis ainsi depuis deux mois. Ca ne durera peut-être pas tout le temps. »
Vélorution!Il fait partie du mouvement vélorution. Cette association milite pour le déplacement à bicyclette. « Notre dernière action, c’était pendant la journée « sans ma voiture », le 22 septembre, organisée dans toute l’Europe.
Nous nous sommes rassemblés place de l’Etoile (voir photo) pour dénoncer l’absence de politiques concrètes en faveur des modes de circulation non polluants. A deux cents cyclistes nous avons bloqué la circulation pendant une heure. » Le happening s’est terminé dans un panier à salade.
Soixante vélorutionnaires ont passé quatre heures au poste de police. La maréchaussée manque de poésie, mais ça on le savait. « Ce qui est amusant », note ironiquement Stéphane, « c’est que la journée sans voiture c’est les évols qu’on empêche de rouler. Absurde. »
Convivialité
Un soir, nous sommes allés dans une crêperie avec Hercule, Magali et Florent. « Ca n’est pas très décroissant », a remarqué l’un d’eux, « mais c’est plus convivial ». Crêpes fourrées aux légumes, à la viande et au fromage. Vin de pays. Effectivement, la convivialité était au rendez-vous.
Il y a plusieurs décroissances. C’est ce que j’ai appris pendant mon séjour. « Selon leur parcours, les gens ont différentes façon d’entrer dans la décroissance. Certains y viennent par l’écologie, d’autre par les mouvements anti pubs, d’autre par une réflexion plus personnelle. »
Définition
Pour résumer, qu’est-ce que la décroissance. Selon l’encyclopédie wikkipedia, la décroissance présente deux aspects :
1) Comme slogan remettant en cause le consensus pour la croissance. Il s’agit alors d’un « mot-obus » pour défier, entre autre, l’économisme, c’est à dire la croyance que toute économie doit augmenter la valeur de ses échanges et productions pour éviter la crise ou le désastre.
2) Comme processus concret en direction d’une société soutenable (juste et écologique…).
La décroissance est une démarche individuelle et collective basée sur une réduction de la consommation directe et indirecte de matières, énergies et espaces (décroissance physique), de la capacité d’acquisition de matières, énergies et espaces (décroissance économique).
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La décroissance, une idée qui progresse
J'ai rencontré les décroissants (I)
(Photo: vélorution)
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J'ai rencontré les décroissants (I)
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Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons, dont j’ai déjà parlé, m’ont reçu chez eux. C’était pendant le Forum des organisations environnementales qui se déroulait à Bourges, du 5 au 8 octobre.
Les décroissants ? Les gens se disent : « Ils vivent dans une grotte. Ils veulent retourner à l’âge de pierre ou quoi ? »
Pas du tout. Hercule, son amie Magali et ses deux enfants vivent dans un appartement au centre de Bourges. La décroissance, ils la vivent par petites touches. Ils font attention à ce qu’ils mangent. Ils ont une voiture mais l’utilisent très peu. Une fois par semaine. Ils évitent la pub et les marques. Ils ont la télé, mais en font un usage modéré. Ils m’ont hébergé une nuit « à la bonne franquette » et je les en remercie !
Pic de productionLes décroisseurs berrichons tenaient un stand au Forum de Bourges dans le cadre du festival du film écologique. Un stand très décroissant. Très zen : deux tables, deux chaises, quelques affiches, des textes photocopiés. Mais l’accueil convivial. Les discussions s’engagent facilement.
Ainsi, on parle de déplétion. Ce terme désigne le moment à partir duquel la capacité de production de pétrole maximale aura été dépassée. Il faut imaginer une courbe de Hubbert, l’inventeur du concept: une courbe qui monte, atteint un pic, et redescend (voir schéma, tiré du site de l'ASPO). Aujourd’hui, certains estiment que l’on s’approche du pic de production du pétrole.
Après le pic, la production baissera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pétrole. « Nous vivons dans un monde fini, avec des ressources finies. Donc, l’économie ne peut pas croître infiniment », explique un des décroisseurs berrichons.
Décoloniser l'imaginaireOlivier et Hercule, deux des décroisseurs m’ont fourni les noms de quelques spécialistes. Serge Latouche est un des plus connus. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Décoloniser l’imaginaire. En 2003, il écrivait ceci pour le Monde diplomatique.
Jean Laherrere est un ancien du groupe Total. Il était directeur des techniques de prospections. Il évoque le déclin des ressources pétrolières. A priori il sait de quoi il cause quand il parle de pétrole...
Jean-Marc Jancovici traite du changement climatique en général.
L’ASPO (Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel), comme son nom l’indique, nous renseigne sur les fameux pics.
Olivier m’a également recommandé le blog de Bernard Salanié, l’économie sans tabou.
Voir ici une définition de la décroissance.
(La suite demain...)
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Fabius, Royal et DSK au détecteur de mensonges
Comparons les professions de foi de Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, publiées dans l’Hebdo des socialistes.
Quels sont les mots les plus souvent employés par les trois candidats à la candidature du Parti socialiste ? Un traitement de texte suffit pour les compter. Un vrai détecteur de mensonges…
DSK et la social démocratie
Les mots formés sur la racine « social » sont très présents : 19 fois chez Royal, 20 chez Fabius et Strauss-Kahn. Quasi égalité entre les trois candidats. En revanche, le mot « socialiste » les départage : Fabius (12) devance Royal (10) et Strauss-Kahn (1). Ce dernier parle de social-démocratie (5 fois) plus que de socialisme. Il emploie 9 fois le mot « démocratie » contre 4 fois pour Royal et 3 fois pour Fabius.
Les grands anciens et les adversaires
Les noms propres sont importants. Il y a notamment les grands anciens. Chez Fabius c’est Blum, Mitterrand et Jospin. Chez Royal c’est Jaurès, Mitterrand, Jospin. Pas de nom propre chez DSK.
Hollande n’est pas cité. Jospin est nommé 2 fois par Fabius et une fois par Royal. Sarkozy apparaît 2 fois chez Fabius, pas chez les autres. Royal évoque Jean-Pierre Raffarin.
DSK dit « je », Royal dit « vous »
Dominique Strauss-Kahn emploie le « je » (29 fois) plus souvent que Royal (18) et Fabius (16). Royal s’adresse à l’auditoire en utilisant 9 fois le « vous ». Fabius le fait 3 fois et Strauss-Kahn zéro fois. Egalité parfaite pour l’emploi du « nous » : 19 fois pour les trois prétendants.
Fabius et la France
Fabius parle plus souvent de la France (8 fois) contre 3 fois pour Royal et 1 fois pour Strauss-Kahn. Strauss-Kahn emploi 8 fois les mots « président » ou « présidentielle » contre 6 fois à Fabius et 1 fois à Royal. Strauss-Kahn, dans son discours, définit la fonction présidentielle. Quant à Royal, la seule fois qu’elle prononce le mot « présidente » est pour rappeler qu’elle est Président de Poitou-Charente.
Fabius à gauche
Les mots « Gauche-droite » sont massivement employés par Fabius. 16 « gauche » et 8 « droite ». Royal (6+4) et Strauss-Kahn (4+2) sont distancés.
Ce soir a lieu le premier débat retransmis à la télé entre ces trois candidats.
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Parler dans le vide
Dimanche soir, j’ai vu un drôle d’homme, sur le quai du métro. La soixantaine, barbe blanche. Etait-ce un barde gaulois ? Un missionnaire chrétien ? Un simple clochard ? Un fou ?
Il se tenait face au vide. Soudain il a déclamé un texte (écouter ici). Sur le quai d’en face, les gens faisaient mine de ne pas l’entendre. Mais ils l’entendaient. Sauf ceux qui avaient un baladeur ou téléphonaient avec leur portable. La voix résonnait. Puissante, insistante, un peu dérangeante aussi. Enfin, le métro est arrivé. Le poète s'est tu. Puis il a disparu.
Aujourd’hui, en écrivant ce blog, je me sens comme lui. Ecrire, c’est être face au vide. Vide, page blanche, désert ou océan…
Mais quand j’écris, je ne suis pas seul. La présence d’autrui n’est pas évacuée. Elle est inscrite en creux, comme une potentialité qui ne demande qu'à s'éveiller…
Et vous, ça vous fait quoi de parler dans le vide ?
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Farid Taha : « A l’Assemblée, personne ne me représente»
Des milliers de médecins d’origine étrangère exercent en France, dans des conditions précaires. Farid Taha, chirurgien français né au Maroc, a longtemps été l’un d’eux. Il a bataillé plus de dix ans avant d’être reconnu comme médecin. Un parcours exemplaire. (Ecouter des extraits de l'entretien ici)
« Devenu chirurgien, j’opérais des gens. Je ne pouvais pas leur dire que mon diplôme n’était pas reconnu en France ou que je gagnais 6 ou 7000 F par mois ! »
Le Docteur Farid Taha, 44 ans, sourit amèrement quand il raconte ses années de galère. Diplômé au Maroc, il a lutté pour faire reconnaître ses titres en France. Aujourd’hui, ce chirurgien exerce à l’hôpital de Compiègne et au CHU d’Amiens. Il fait partie de l’équipe du professeur Devauchelle qui a réalisé la première greffe du visage. « J’ai fini par être reconnu comme médecin après douze ans de parcours administratif et de multiples examens », résume-t-il.
Son histoire débute à Rabat, au Maroc où il est né. Il étudie la médecine de 1980 à 1989. Doctorat en poche, il choisit une spécialité : la chirurgie maxillo-faciale. Pour cela, il doit s’expatrier. « Naturellement, j’ai choisi la France, le pays culturellement le plus proche. Mais dès mon arrivé, je me suis heurté à un mur. Je venais d’avoir mon doctorat. J’étais fier. Et on m’explique que mon diplôme ne vaut rien. »
Parcours du combattant
Commence alors un parcours du combattant. Spécialisation, concours d’équivalence : Farid Taha obtient de nouveaux diplômes. En parallèle il exerce sa spécialité. Mais il n’est toujours pas reconnu comme médecin. « Ce n’est qu’en 2000, après 12 années de galère, que j’ai enfin obtenu le droit d’exercer la profession de médecin. Forcément, ça forge une personnalité, des convictions et un engagement… »
Cet engagement, il le vit au sein de FPS (Fédération des Praticiens de Santé), qui défend les médecins d’origine étrangère (hors Union Européenne). 7000 médecins étrangers exercent en France avec un diplôme obtenu hors UE. Parmi eux, « 3 000 médecins à diplôme étranger sont employés illégalement, faute de statut officiel », selon l’Express (novembre 2004).
Engagement politique
Le 21 avril 2002, Le Pen est au deuxième tour de la présidentielle. « Ca a été une claque. J’avais voté Jospin. Il représentait à l’époque une rigueur morale et une authenticité sans équivalent».
Farid Taha décide de s’engager dans un parti. « Etant de formation scientifique, j’ai étudié leurs programmes. Et j’ai voulu rencontrer des représentants locaux. » Et là, nouvelle désillusion. Au PS et à l’UMP, personne ne prend le temps de le recevoir. Mais à l’UDF l’accueil est meilleur.
« Là, on m’a écouté et on a compris ma demande qui était de m’impliquer et d’agir. J’ai été bien reçu. J’ai participé aux débats. Sur certains sujets, je n’étais pas d’accord avec les gens, mais ils étaient ouverts au dialogue. »
En 2003, il est désigné Conseiller national de la fédération de l’Oise. Il s’implique au niveau local. La prochaine étape sera les législatives. « Je serai candidat aux législatives si la commission d’investiture de l’UDF accepte ma candidature. Siéger à l’Assemblée est mon souhait car j’estime qu’aujourd’hui personne ne me représente. Nombre de citoyens ne sont pas représentés. Donc, je vais y aller à ce titre là. »
Blog et parole confisquée
Il anime un blog. « Quand une personne qui a un engagement politique arrive au stade ultime de créer un blog, c’est qu’elle estime que sa parole est confisquée », estime-t-il. « La France est le pays où il y a le plus de blogs. On s’en réjouit. Moi ça m’attriste, ça veut dire que les citoyens sentent que leur parole n’est pas écoutée. »
Farid Taha mène des actions culturelles. Il a organisé une exposition de sculptures, chez lui, dans le prieuré du moyen âge qu’il restaure. « Je suis musulman mais je me sens investi d’une mission de sauvegarde de ce patrimoine chrétien. Je m’inscris dans la logique des sages musulmans qui protégeaient les lieux de cultes musulmans mais aussi non musulmans. »
Non au communautarisme
Il déplore la façon dont les médias parlent de l’islam. « On ne montre que des musulmanes avec des voiles. Si on parle de l’Iran, on filme des visages convulsifs en train de hurler. Alors qu’il y a des scientifiques et des gens très différents du personnage qui est à la tête de l’Iran. »
Il ajoute : « Je suis contre le communautarisme. En France, les communautés se sont faites par le logement. On a regroupé des gens dans des quartiers. J’ai subi cela. Quand je cherchais un logement, les offres qu’on me proposait, c’était toujours dans les mêmes quartiers, en dépit de l’évolution de ma fonction et de mes revenus. »
Son parcours professionnel
L’engagement politique
Le blog
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