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La décroissance une idée qui progresse(2) : le gouvernement s’y met !

medium_arton679.jpg On connaît l’intérêt de Jacques Chirac pour l’écologie (si, si!) Aujourd’hui ça se confirme. Le ministère de l’Ecologie et du développement durable vient de lancer une campagne de sensibilisation à une utilisation économe de l’eau. Avec un très beau clip.

 

Doit-on pour autant parler de démarche décroissante ? Pas vraiment. C’est une action ponctuelle. Et elle n’a rien de nouveau. Tout le monde se souvient des campagnes pour l’économie d’énergie dans les années 80. « On n’a pas de pétrole mais on a des idées », disait-on à l’époque.

 

J’ai parcouru quelques sites, suite à mon précédent article sur la décroissance. J’en ai tiré deux conclusions :

 

  • Seule une crise grave peut faire évoluer les comportements et imposer l’idée de décroissance ; des canicules à répétition, une hausse du prix du pétrole et autres sources d’énergie, etc.

 

  • La prise de conscience ne peut être qu’individuelle ; même les Verts prennent le concept de décroissance avec des pincettes, les autres partis n’en parlons pas.

Pour finir, j’aimerais lancer un bonjour virtuel à Balou et à ses congénères !

Cet article est cité sur le site de Nicolas Voisin

A lire dans les commentaires: un article du Monde qui dézingue les décroissants!

Commentaires

  • Très joli, le clip, mais je vais prendre en bain ce matin (il fait 29° chez moi et je n'aime pas lire un bouquin sous la douche).

    Plus sérieusement, j'en ai un peu marre de l'écologie spectacle et de la responsabilisation des individus. Il faudrait d'abord pointer du doigt les collectivités et les entreprises.

    Tiens ! Au bureau : les fenêtres ne s'ouvrent pas pour des mesures de sécurité. Conséquence : on ne respire plus et la clim tourne à fond toute la journée.

    Tiens ! En bas de chez moi : les trottoirs sont lavés à la pression trois fois par semaine. Est-ce bien nécessaire ?

  • Un commentaire intéressant sur bellaciao m'apprend que Le Monde a encore fait un article contre les décroissants!

    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=31724

    L'article du Monde:

    L'obscure lubie des objecteurs de croissance

    Au-delà des grands classiques - protection sociale, flexibilité du marché du travail, chômage des jeunes, dette publique -, un thème économique inédit pourrait émerger lors de la campagne présidentielle. Celui de la décroissance, doctrine en vogue. L'économie, nous dit-elle, a besoin, pour croître, de ressources énergétiques. Or, celles-ci étant limitées, la croissance est un non-sens. Il faut de toute urgence opter pour la décroissance économique, seule voie pour sauver la planète de la folie des hommes.


    "Chacun comprend qu'une croissance infinie est matériellement impossible dans un monde fini", affirme dans son programme le Parti de la décroissance, né en avril 2006, et qui organise, cet été, plusieurs marches prosélytiques. Car il s'agit de remettre dans le droit chemin les pauvres pécheurs consommateurs. "La décroissance est d'abord une désintoxication, une désaliénation, un désencombrement."

    Les objecteurs de croissance, comme ils aiment à se surnommer, bénéficient de la puissance médiatique de quelques-uns d'entre eux, comme José Bové, Yves Cochet, Nicolas Hulot ou Hubert Reeves. Ils profitent aussi de la perte de vitesse, chez les altermondialistes, du combat contre le libéralisme, moins mobilisateur depuis que ce dernier n'est plus incarné par les Etats-Unis mais par des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.

    Apparemment d'une grande simplicité, le concept de décroissance repose en réalité sur des fondations philosophico-scientifiques complexes, voire obscures. "Nous analysons l'économie comme un système de transformation de matière et d'énergie régi par les lois de la physique, et non comme une machine à mouvement perpétuel conduite par des forces exogènes, avec la monnaie pour unique médium", explique un de ses maîtres à penser, Robert Ayres, qui préconise de mesurer production et échanges en joules plutôt qu'en dollars.

    Les "décroissants" se proclament humanistes, mais ils ne croient pas en l'homme. Leur pessimisme leur fait dire que l'humanité ne sera pas assez inventive pour trouver des énergies de substitution au pétrole ni assez raisonnable pour éviter un désastre écologique. Mais ils laissent à son sort le milliard d'êtres humains qui vit avec moins de 1 dollar par jour.

    Si les économistes ne croient plus à l'idée, dominante dans les années 1960, selon laquelle une croissance forte est une condition suffisante pour vaincre la pauvreté, ils s'accordent en revanche pour dire que la progression du PIB est une condition nécessaire. "Il est impossible de faire reculer la pauvreté s'il n'y a pas de croissance économique", résume Humberto Lopez, coauteur du rapport de la Banque mondiale "Poverty Reduction and Growth : Virtuous and Vicious Circles". "Une politique de réduction de la pauvreté sans croissance n'est pas viable, ajoute l'économiste Pierre Jacquet. Pour produire des biens publics et promouvoir des objectifs sociaux, il faut un flux de ressources nouvelles, et donc de la croissance."

    En Chine, le nombre de personnes très pauvres est passé, grâce au boom économique, de 377 millions en 1990 à 173 millions en 2003. Selon certaines simulations, l'extrême pauvreté y sera éradiquée dans quinze ans si le PIB continue à progresser au même rythme. Le scénario catastrophe par excellence pour les objecteurs de croissance.

    Au-delà des préoccupations écologiques légitimes qui sont les siennes, il faut prendre la doctrine de la décroissance pour ce qu'elle est, une théorie élaborée par des individus habitant des sociétés prospères. Une lubie de gosses de riches parfaitement égoïstes. Mais cela va généralement ensemble.

    PIERRE-ANTOINE DELHOMMAIS

    Les réactions des abonnés du Monde:

    écouvrez les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article.

    Fred972
    30.07.06 | 03h38
    (suite) Ces mesures inciteraient à choisir des cultures adaptées à la zone géographique (pas de maïs dans le Midi) et les bonnes doses de produits phytosanitaires afin de réduire les frais fixes et maximiser la rentabilité. De plus, il serait intéressant de supprimer la TIPP et ses équivalents européens : cette mesure ferait exploser le prix du brut, forçant les USA à réduire leur consommation et incitant davantage encore à développer les quasiturbines et autres moteurs efficaces.


    Fred972
    30.07.06 | 03h32
    J'ajoute que pour accélérer le respect du protocole de Kyoto, il faudrait cesser de subventionner l'électricité (en Martinique, nous la payons 50% de son coût de production) afin d'augmenter les ventes d'électroménager, éclairage etc énergétiquement efficaces, mais aussi de panneaux, chauffe-eaux, climatisations et chauffages solaires. Idem pour l'agriculture qui consomme de notoriété publique trop d'eau et de produits phytosanitaires en France, à rendement égal. (à suivre)

    Fred972
    30.07.06 | 03h08
    Certains ici oublient une donnée de base du capitalisme : une ressource rare et demandée voit son prix augmenter. Du coup, tous les acteurs font tout pour en réduire la consommation. Ainsi, on a déjà prouvé qu'il est possible d'éclairer une maison avec 1J/S (1Watt). De même des techniques existent telles la quasiturbine, la géothermie etc pour être plus efficace. Les solutions existent déjà et seront mises en oeuvre sans freiner la croissance. Laurent L. : tout à fait d'accord!

    JUAN H.: les canicules d'aujourd'hui sont encore supportables…
    30.07.06 | 01h04
    Avec le réchauffement, la plus grande partie de la surface du globe se transformera en désert, les survivants se grouperont autour de l'Arctique, la place manquera pour tout le monde, il y aura des guerres, des populaces déchaînées, des seigneurs de la guerre. Ce n'est pas la Terre qui est menacée, mais la civilisation : ce n'est pas de la SF mais de J. LOVELOCK (le MONDE, 11/02/06), scientifique à la ROYAL SOCIETY pour qui un seuil irréversible a été atteint... la crise est pour avant 2050 !...

    Marianna L.
    30.07.06 | 00h53
    D'un côté le libéralisme et son dogme de l'immaculée croissance (qui remplit les poches des mêmes sans régulation du marche ce leurre pour nigauds) de l'autre les utopistes de la décroissance ? Quel manichéisme de la pensée administrative archaïque ! L'énergie envoyée par le soleil sur terre est 10000 fois celle que nous consommons. En capter un peu plus est possible sans incidence sur l'environnement pour produire de l'hydrogène. Pus de confort plus d'éducation... Charles Valot

    DAUGREILH
    30.07.06 | 00h34
    Partir en guerre contre une certaine croissance, comme le préconisait le cub de Rome, pourqui pas? Les sociétés prospères ne peuvent maintenir leurs "acquis" qu'au prix d'une croissance forte (de 3 à 4%) basée sur la recherche et l'innovation (elles consomment aujourd'hui à efficience égale 50% de pétrole en moins qu'en 1972); Celles misérables ne peuvent espérer atteindre le minimum vital qu'à partir de 5 à 8% , avant d'aller à leur tour vers la révolution du savoir et de la recherche

    DANIEL C.
    30.07.06 | 00h17
    La fameuse "croissance", souvent invoquée mais qui n'est qu'un concept fumeux, repose sur deux carburants. L'un, physique, constitué par les matières premières et l'énergie; l'autre, factice, fait d'argent fabriqué par une boulimie d'endettements. Or, depuis que l'économie s'est financiarisée à outrance, cette composante factice emporte tout. Les "créations de richesses" ne seront plus que créations de dettes périlleuses. Le système pourrait imploser sans même l'aide de la "décroissance"!

    KAR_120C
    29.07.06 | 22h40
    Je ne vois pas pourquoi on s'affole autour de cette chronique. Il n'y a rien là-dedans, aucune démonstration, aucune argumentation, sinon la morgue et la condescendance habituelles des néolibéraux. On peut simplement s'étonner de retrouver ça dans un journal sérieux comme le Monde.

    Jean-Michel L.
    29.07.06 | 22h11
    Mesurer la production en joules est une bonne idée. C'est une quantité d'énergie qui ne dépend ni des appétits financiers ni de politiques économiques plus ou moins adaptées,qui se convertit immédiatement en quantité de salade ou d'acier produite et dans laquelle le kilo de charbon ou le gramme d'uranium ont des valeurs précises ne dépendant que du savoir-faire. Au lieu de chiffrer ce que la publication d'un article stupide rapporte,il permettrait de savoir combien elle fait perdre à l'humanité.

    LE CAFE L'ADDITION
    29.07.06 | 21h41
    J'ai eu dans ma carrière l'occasion de fréquenter dans le cadre d'actions de formations de nombreux cadres supérieurs de banque, sortant pour la plupart des + prestigieuses écoles de commerce. A quelques rares exceptions, j'ai toujours été frappé par leur abscence dramatique de culture générale et leur suffisance. Combien de fois n'ais je entendu "la finance ce n'est pas de la philo, c'est sérieux." Le citoyen DELHOMMAIS me parait être un bon échantillon de cette caste si heureuse d'elle même

    DelendaCarthago
    29.07.06 | 21h31
    Ainsi les objecteurs de croissance qui profitent de la perte de vitesse du combat antilibéralisme seraient des libéraux à tous crins ? Pourtant le libéralisme est productiviste. Les régimes "socialistes" n'ont jamais réussi à engendrer de croissance qu'en envoyant leurs principes par-dessus les moulins..voyez la Chine! Ce qui est obscur, c'est cet article indigne d'un journal sérieux. L'auteur n'a rigoureusement rien compris aux points de vue en présence et contredit ses propres contradictions.

    ponponette
    29.07.06 | 20h50
    Quand la mauvaise foi s'allie avec l'ignorance (apparemment), à moins qu'il ne s'agisse tout bêtement d'un économiste comme on en connait tant; quoi qu'il en soit, quand on voit le résultat sur le long terme de la vulgate économique, on ne peut qu'être étonné du suucés de ce genre de discours. Cet article suinte la mauvaise foi et l'incompétence caractéristique de notre époque en adoration devant tout ce qui frime. Ce serait risible si ce n'était pas aussi catastrophique.

    Lecteur_Lambda
    29.07.06 | 20h31
    Enfin un article un peu cinglant sur cette nouvelle mode "médiatico-intellectuelle", dont on trouve pas mal d'adeptes dans le lectorat habituel du Monde... Il est vrai que nombreux sont qui veulent créer l'égalité en "rééduquant" et appauvrissant les riches, plutôt qu'en enrichissant les pauvres. Les Pol Pot et Saint-Just de tout poil ont encore de beaux jours devant eux.

    à Juan H
    29.07.06 | 20h31
    "Se préoccuper des fins ultimes de l'homme": ne trouvez vous pas cela un peu ambitieux, voire mégalo ? J'ai beaucoup d'estime pour Galbraith, j'ai commencé à m'intéresser à l'économie avec son Nouvel état industriel, qui m'avait passionné à la fin des années 60, et rétrospectivement, il avait tout annoncé de ce qui se passe aujourd'hui. Mais la phrase en question, ce n'est pas ce qu'il a dit de mieux. Soyons modestes et on nous en saura gré.

    RFLEF
    29.07.06 | 20h01
    Il ne faut pas s'énerver comme çà. Les objecteurs de croissances signalent entre autre qu'on n'arrivera pas à consommer tous les produits manufacturés qui se présentent. Le discours n'est pas nouveau, mais le terme de décroissance est approximatif. On peut très bien inventer de nouveaux services qui coûtent très cher mais ne mangent pas de pain pour avoir l'impression d'avoir une valeur ajoutée qui progresse. Tant qu'on consomme moins de matières premières pour en laisser aux autres...

    Ainsi donc l'humanité sera assez inventive pour trouver des énergies de substitution au pétrole !!! Ainsi donc l'homme serait "raisonnable" !!! Mais quelle energie peut donc remplacer le petrole ? La foi de P.A. DELHOMMAIS dans les progres de la science semble aussi grande que sont limités ces connaissances de la physique ou ds ordres de grandeurs des production energetiques. Et qui peut croire que l'homme sera assez raisonable pour eviter le rechauffement climatique ?


    Pateris
    29.07.06 | 19h04
    Amusant comme les ultralibéraux, faute de pouvoir convaincre, passent immédiatement à l'insulte; Ne traine-t-on pas dans la boue sa chère chine pour vouloir sa part du gateau ? Et n'a-t-on pas lu qu'elle peinait à ralentir sa croissance pour éviter un krach , mais bien sur, on sait que ces chers financoers passent leurs journées à chercher des moyens de sortir l'Afrique de la pauvreté… Ces empecheurs d'acheter en rond seraitent-ils LEURS fils ? Philos+974 : excellente conclusion, merci !

    Tetrapharmakon
    29.07.06 | 18h55
    Cet article me parait largement tendancieux et n'apporte rien au débat. Pas besoin de le lire, tout est dans le titre.

    nounours
    29.07.06 | 18h48
    Les "financiers" et les "Reeves, Hulot et consorts" sont d'accord sur une chose: ne pas parler de l'enjeu n° 1: il n'y aura ni victoire contre la pauvreté, ni moyen de surmonter la pénurie de matières premières avec la croissance démographique des peuples les plus pauvres. C'est un sujet tabou.

    JUAN H. @ Sindelaar : quid des totalitaires de la consommation ?
    29.07.06 | 17h55
    «Redensifier les campagnes», ce n'est pas faire du «polpotisme»... où vous n'avez rien compris ! En revanche, les effets du «retour de bâton» des méfaits d'une croissance abusive seront beaucoup plus dévastateurs !... Généraliser le niveau de consommation d'un américain à tous les habitants du monde... suppose les ressources, impossibles, de 5 planètes Terre et autant de pollution ! Mais n'est-il pas déjà trop pour rejeter le délire de la croissance consumériste d'un capitalisme globalisé ?...

    champollion
    29.07.06 | 17h21
    Les dernières phrases ne sont pas absurdes. La preuve, on refuse aux pays pauvres les moteurs du développement : l'énergie, qui est la base de tout progrès économique et technologique. Pas de centrale nucléaire, ni hydraulique, ni autre... Si le gâteau de la richesse diminue, on commencera par réduire la part de ceux qui ont les plus petites. Il faut bien réfléchir, car cela dépasse le cadre du libéralisme ou du capitalisme en général.

    thymus
    29.07.06 | 17h18
    En quoi la joule serait-elle plus obscure que le dollar ? En quoi est-il obscur de rapprocher l'économie de la physique, alors que la croissance nécessite de manière basique des ressources physiques ? Trouve-t-on encore ridicules et dénigre-t-on encore ceux qui étudient l'économie sur base de la théorie des jeux ? Dénigrer une recherche parce que ses résultats mettent en péril certains intérêts, c'est du totalitarisme intellectuel.

    ftiq731853
    29.07.06 | 17h06
    Vive la croissance: achetons, achetons, achetons: l'écran plat vite vite, le nouveau mobile, la nouvelle voiture et la nouvelle game-boy pour que les pauvres deviennent riches, riches. Quelle calamité de lire cela dans Le Monde ! Le mot "solidarité" a-t-il un sens pour vous ?

    thymus
    29.07.06 | 16h54
    Dommage que le point de vue d'un financier sur la question soit obscurci par une obstination de dénigrement. Dommage qu'il ne soit aussi que le point de vue d'un financier et pas celui d'un économiste. Car l'idée de décroissance n'est pas nouvelle et elle fut développée par des économistes, non par des financiers. Remettons donc les choses à leur place !

    François M. ON VERRA PLUS TARD
    29.07.06 | 16h31
    "Tu n'aurais pas vingt Euros ? - Encore ?... Tiens... - Oh ! Regarde ce petit T-shirt ! A-do-rable ! - Mais pas donné... - Attends, mais, ce sont les soldes ! Tu imagines le prix sinon ! - Non... - Et ce petit pantalon pour ton petit-fils... adoré ? - Pas terrible quand même. Il coûte combien, ce truc avec plein de pub dessus ?... Montre... Quoi !!! Tu rigoles ! C'est fou, le fric qu'ils se font sur notre dos ! - Pierre-Paul-Henri, tu es un objecteur de croissance et tu me fatigues grave!"

    Philos+974
    29.07.06 | 16h25
    Ne pas être d'accord avec les "décroissants" est une chose. Mais la virulence et le mépris de Delhommais occulte qu'en économie, aucun principe n'est absolu, tout est réfutable. La science économique est équivoque et ne peut sans aucun doute pas fonder un ton aussi péremptoire. Vos certitudes sont fondées sur des hypothèses. Les décroissants ont une vision différente et seule l'avenir tranchera. Quand le libéralisme devient totalitaire, les enfants gatés ne sont pas là où l'on croit.

    canardulac
    29.07.06 | 16h24
    Il est sûr de lui, Môssieu P-A.D. Il sait de quoi il cause, puisque les "économistes" affirment que... En revanche, les Reeves, les Hulot and Co, des demeurés qui n'ont rien compris. Pour les pôvres, pas d'autre solution que d'embrayer sur "notre" modèle de société, le seul, l'unique, celui de la croissance. Celui qui "donne" de si beaux résultats. Heu-reux. Môssieu P-A.D., votre superbe démonstration ne m'a pas convaincu. Vous êtes trop "sûr de vous", vous me faites PEUR.

    JUAN H. : Notre «croissance de pacotille», généralisée, mène à la catastrophe…
    29.07.06 | 16h20
    Vouloir choisir entre croissance et décroissance ne mènera à rien... Une croissance est bonne ou mauvaise ! J.K GAILBRAITH, conseiller de J. KENNEDY, qui n'avait rien d'un marxiste acharné disait : «l'économiste doit, comme tout le monde, se préoccuper des fins ultimes de l'homme». Quelques millions d'Occidentaux repus jettent régulièrement leurs mobiles pour les remplacer par les derniers sortis... alors que la moitié de la planète ne mange même pas à sa faim : bonne ou mauvaise croissance ?...

    flanak
    29.07.06 | 16h16
    C'est vrai qu'il y a un potentiel de croissance important dans les technologies destinées à limiter ou éradiquer les effets néfastes de l'activité humaine sur notre environnement. En même temps quant on voit les augmentations faramineuses de l'activité industrielle dans les pays émergents qui s'ajoutent aux nôtres on peut se demander si on aura le temps de les mettre au point avant de subir de grandes catastrophes. Les riches égoïstes comme les pauvres.

    latetatoto
    29.07.06 | 15h59
    Plutôt qu'une chronique sur l'épineux débat entre les idées de croissance et décroissance, c'est une opinion partisane que nous propose M. Delhommais. Une opinion qui exprime bassesse de vue, esprit étroit, condescendance, rigidité humaine et intellectuelle, raillerie, insultes... La même attitude était opposée à ceux qui tentaient de nous prévenir, entre autres choses, des effets désastreux du réchauffement climatique à venir, effets aujourd'hui bien présents, et pour longtemps...


    Sindelaar
    29.07.06 | 15h48
    Les "décroissants" sont bien pires que des enfants gâtés: ce sont de petits totalitaires en herbe. Le Monde a récemment mis en ligne un petit document sonore parfaitement consternant sur l'utopie de la décroissance. On entendait un de ces brillants penseurs nous expliquer qu'il fallait "redensifier les campagnes" pour en finir avec "les villes invivables" Dans sa tombe, Pol Pot doit en frémir d'aise


    Etalr
    29.07.06 | 15h47
    Comme il est facile de se moquer des gens en presentant leur pensee de facon tronquee. Ce texte ressemble beaucoup aux arguments americains contre Kyoto: pas question de limiter nos emissions de CO2 si ca influe sur la croissance, de toutes facons on trouvera bien une solution au rechauffement a temps...

    Jeanne
    29.07.06 | 14h41
    Ce chroniqueur n'a strictement rien compris au concept de "décroissance", partagé par une large partie des écologistes, de la gauche de la gauche - que l'on soupçonne pourtant de productivisme ! Que qqs huluberlus essaient de surfer sur un débat qui traverse très largement la société (et ses économistes les moins bornés) ne doit pas masquer la nécessité du débat. Pour le Nord mais surtout pour le Sud. C'est sans doute trop demander à l'auteur de lire qqs ouvrages essentiels à ce sujet.

    Laurent L.
    29.07.06 | 14h34
    On pourrait ajouter que dans des économies tertiarisées comme celles des pays développés, il n'y a pas nécessairement de corrélation entre croissance économique et consommation des ressources naturelles.

  • Nicolas,

    Il ne s'agit pas, d'un seul coup, de se transformer en Ménonite! De vivre dans une grotte!

    Il s'agit de réfléchir si tel ou tel comportement peut s'avérer catastrophique. Mais le pire n'est jamais sûr.

    Prendre un bain en été! Je suis sûr que tu plaisante!

    Un article du Monde critique les décroissants (voir au dessus). La conclusion:

    "Au-delà des préoccupations écologiques légitimes qui sont les siennes, il faut prendre la doctrine de la décroissance pour ce qu'elle est, une théorie élaborée par des individus habitant des sociétés prospères. Une lubie de gosses de riches parfaitement égoïstes. Mais cela va généralement ensemble."

    C'est amusant (ahurissant) car les égoïste, en toute logique, ce sont ceux qui consomment sans réfléchir. Le Monde fait fort en inversant complètement le jugement!!!

  • Je rajouterais un troisième point, à mon avis.
    Puisque tu dis que "La prise de conscience ne peut être qu’individuelle ", cela signifie que l'on peut avancer par des choix politiques et législatifs... et pas forcément en cas d'urgence...
    Utopique moi ?
    Non !

  • @Bertrand,

    Tout dépend quelles choix politiques et législatifs.
    Je viens d'entendre D Voynet à la radio. Elle témoigne qu'un minstre de l'écologie a peu de poids. Et que l'écologie n'est pas souvent prise en compte par les politiques.
    Le pire, c'est les USA et leur droit à consommer et à poluer, réaffirmé sans cesse par Bush...

  • Un forum décroissant: http://www.oleocene.org/phpBB2/viewforum.php?f=7

  • Quelques réactions à cette chronique:
    http://www.respire-asbl.be/article.php3?id_article=191

  • Une graine, après de nombreuses années, devient un arbre qui à son tour produit des fruits qui tomberont pour devenir des graines qui à leurs tours deviendront des arbres. Il y a dans le sens originel du mot croissance, la magie de l’évolution, les sources de la vie. La vie fonctionne de manière systémique, elle suit une logique de temps circulaire omniprésente dans la Nature. En théorie, l’homme ne devrait pouvoir modeler ces sciences que sur le caractère systémique de la vie. Le problème étant qu’un beau jour, l’homme a fabriqué un vecteur abstrait dans une visée infinie : la modernité. Ce concept a redressé le temps pour lui donner une portée linaire et non plus cyclique. Le mot « croissance » a ainsi pris un autre sens. Imposer un concept linéaire du temps oblige à anéantir les temporalités cycliques de la vie, à couper radicalement avec la croissance naturelle. Ce renversement pour être accepté, a dû adopter une représentation différente de l’économie. L’homme moderne a donc considéré l’économie comme une fin en soi, autant que le ciel est bleu, l’économie gouvernera la vie. Notre conscience ainsi éblouie par la force du développement, a masqué une alliance au pays des merveilles économiques : celle de la croissance constante et de la complaisance politique. La croyance mondiale hallucinée dans le développement, a ainsi autorisé les pires exploitations de la Planète et a boulversé le rapport homme/nature. L’homme ne croit plus en rien, il croit seulement que la jouissance de la vie passe par la possession, il ne sait plus que bien vivre, ne signifie pas « posséder ».

    Aujourd’hui il n’y a plus le choix, nous devons renoncer au principe suicidaire de consommation, refuser les formes de plaisir qui vont à l’encontre de la promotion de la vie. Nous devons choisir la simplicité et non l’exceptionnel, c’est le seul choix qui peut s’avérer REVOLUTIONNAIRE et ouvrir une perspective décente pour l’avenir de l’humanité. Ces principes imposent des décisions radicales, cela demande une conscience renouvelée de notre manière de penser. Les citoyens, les usagers, les consommateurs doivent sortir du prolongement logique et perpétuel qui se transmet de génération en génération, les faire sortir du culte de la consommation pour intégrer le culte de la vie, au sens naturel, au sens respectueux et au sens admiratif du terme. Cette révolte, n’est pas un « non » juste posé là pour s’opposer, il est un « non » à l’injustice, un oui à l’équilibre de nos modes de penser. Le postulat désastreux de l’avenir de la Planète n’est pas encore abouti, il faut juste ne pas se laisser piéger dans la compromission d’un système dont il est urgent de stopper les nuisances. Le but, n’est pas de tendre vers le compromis, il est de poursuivre un équilibre, certes, peut être utopique, mais nous n’avons plus le choix. C’est pas en sautant un repas que nous allons maigrir, nous allons maigrir en changeant notre manière de manger. Nous devons passer du modèle de consommation primitive, à une prise de conscience élevée si nous voulons assurer un avenir humain. Nous devons revenir à la simplicité. Il est possible de marcher pied nu dans l’herbe…

    Mais au fond tout ça représente seulement mon humble avis.

    Comme toute révolution historique, comme tout bouleversement psychologique autour d’un enjeu commun, le débat fait rage… Le problème n’est pas de savoir s’il s’agit d’opter pour une forme de croissance durable, de prôner un nouveau développement, d’asseoir la postérité du concept de décroissance. Le problème est qu’il faut du temps, des idées, mais avant tout, des actes concrets. Le discours sur le « développement durable » est une escroquerie du même type que le discours sur la « participation », la « décroissance », c’est ça qu’il faut se dire ? Peu importe le sens des mots, il ne s’agit plus de briser les idéologies par des discours, par la rhétorique, il s’agit de construire un objectif commun par la pratique. Redresser la simple praxis qui consiste à agir en faisant, en créant des relations sociales nouvelles, fondées sur des principes nouveaux, sur une éthique nouvelle. Les idées doivent s’opposer, non pas pour détruire, mais construire une identité commune. Quand on commencera à considérer son prochain comme un homme et non comme un parasite, on pourra peut-être se pencher sur ce que nous représentons sur cette Terre et choisir la composition théâtrale de notre avenir, entre le pou et le roi de la terre, il n’y a finalement aucune différence.

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