Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'abondance stimule-t-elle la curiosité?

    frugalite.jpgSur Internet (et ailleurs) l'information est toujours plus abondante. D'une certaine façon c'est stimulant: toutes ces informations, ces titres, ces liens donnent envie de cliquer et d'en savoir plus.

    Mais d'un autre côté, l'abondance engendre la satiété, la fatigue, voire le dégoût.

    C'est peut-être une question de personnalité: pour les uns l'abondance ouvre l'appétit, pour les autres, la diète médiatique est nécessaire.

  • Quelques idées pour financer un média

    C'est à lire chez Jean Abbiateci. Des pistes intéressantes, une douzaine de voies distinctes, qui suggèrent que l'avenir des médias consistera à ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

  • Le Bien public contre DijOnscope

    "Le Bien public", journal bourguignon, a attaqué en justice DijOnscOpe, éditeur d'une revue de presse en ligne. Il l'accuse de concurrence déloyale, lui reprochant de générer de la publicité et des clics grâce aux contenus produits par ses rédactions. (Les Echos)

    Sur son site, DijOnscope donne sa version des faits et publie une vidéo d'une conférence de presse qui s'est tenue lundi, en présence d'Edwy Plenel (Mediapart).

    Sur le site du Bien public, aucune mention de l'affaire. Le seul article concernant Dijonscope remonte à octobre dernier. L'article parle de trois femmes, lauréates du jury régional « Envie d'agir - Défi jeunes », dont Sabine Torres, responsable de DijOnscOpe. C'est elle qu'on voit dans la vidéo.

  • Qu'est-ce qu'un bon article (2)

    Cet article du Monde est un bon article, pour moi. Il est titré "Un homme insignifiant", son auteur est Jean-Pierre Langellier. Il parle de Chico Xavier, "le plus stupéfiant médium du XXe siècle".

    C'est un bon article, pour trois raisons, dont deux sont plus ou moins objectives et l'autre est subjective:

    1) Il nous enseigne quelque chose.

    2) Il est bien écrit. La forme est soignée.

    3) Il me concerne. Il parle d'un sujet qui m'intéresse. Ce critère varie pour chaque personne.

  • L'iPad et le nitrate d'ammonium

    iPad.jpgLa révolution industrielle a d'abord été possible grâce à la révolution agricole, elle-même possible grâce à l'augmentation des rendements.

    C'est une des choses que nous apprend le livre Super Freakonomics.

    "S'il fallait, parmi tous les facteurs qui ont permis cette progression fulgurante, n'en citer qu'un seul, ce serait le nitrate d'ammonium, un engrais étonnamment efficace et bon marché. Il serait à peine exagéré de dire que le nitrate d'ammonium nourrit la planète."

    Ces derniers temps, on a lu énormément d'articles suggérant que l'iPad pourrait bien sauver la presse.

    Rupert Murdoch, pour ne citer que lui, pense que l'iPad pourrait  sauver l'industrie des journaux (source).

    Est-ce que l'iPad sera à la presse ce que le nitrate d'ammonium est à l'agriculture? Possible. Mais il y a une différence entre les deux: le nitrate d'ammonium ne proclame pas partout qu'il va nourrir la planète, il le fait.

  • Des journalistes autoentrepreneurs

    Xavier Ternisien, du Monde, s'est penché sur le sort des jeunes journalistes. Stagiaires (pas ou peu rémunérés) ou pigistes, plus rarement en CDI (41% des embauches en 2008). Et sont apparus les journalistes autoentrepreneurs.

    "En principe, ce statut créé en 2009 ne s'adresse pas aux journalistes. La commission de la carte des journalistes refuse de la délivrer aux rédacteurs exerçant sous ce statut jugeant que deux critères essentiels ne sont pas remplis : ils ne sont pas salariés d'une entreprise de presse et mélangent souvent dans leur activité journalisme et communication. [...]

    Le statut offre des avantages : la liberté, selon certains, et des charges sociales moins élevées. D'autres y voient des inconvénients. "En termes de précarité, c'est catastrophique. Je suis soumis à la pression tarifaire du client", témoigne un rédacteur travaillant pour l'Internet. Il est vrai que le prix du feuillet (1 500 signes) varie considérablement : autour de 100 euros sur le papier, il peut tomber à 30 euros pour des médias Web".

  • L'art de l'entretien journalistique

    Philippe Merlant est formateur auprès d'étudiants en journalisme dans les "quartiers".

     

    Sur son blog, il aborde la manière de traiter l'entretien journalistique. Avec ses étudiants, il relève deux défauts largement répandus:

    "Personnellement, j’ai l’impression que les deux défauts cohabitent parfois. Une agressivité de façade, qui se traduit notamment par le fait de couper son interlocuteur dès que celui-ci aligne deux phrases de suite. Et une paresse dans la préparation, qui aboutit à ne pas avoir les informations suffisantes pour pouvoir contredire l’interviewé si celui-ci assène une contre-vérité manifeste. Pas simple. Mais cette formation me rappelle souvent les exigences fondamentales de ce métier. "

    Qu'est-ce qu'une bonne interview?

  • Se faire recruter grâce à Internet

    Une présentation fort bien faite d'Emilie Eogez.

  • Chatter sur Twitter: "journalistes s'abstenir!"

    Vendredi dernier, le Dalaï lama a chatté avec des internautes chinois (Mashable). Twitter est censuré en Chine, mais les internautes peuvent y avoir accès avec des applications tierces.

    Cette discussion est un exemple de désintermédiation permise par les médias sociaux. La personne communique directement avec son audience, sans journalistes pour effectuer la médiation.

    Sébastien Chabal a aussi organisé son chat sur Twitter (Starwizz). Et il a insisté sur ce point: "journalistes, merci s'abstenir".

    Reste à savoir si les personnalités ont à gagner en organisant sans interdémédiaire leur relation avec le public. Ca n'est pas évident, surtout en cas de communication de crise.

    chabal.jpg

     

  • Lady Gaga, TF1 et Youtube

    gaga tf1.jpg

    Lady Gaga, qui est concert en France, a donné une interview à TF1. Une image sobre sur fond noir (avec le logo de la chaine grisé), un discours lisse. Contraste avec le personnage coloré et hirsute que l'on connaît.

    Ce qui frappe dans cette interview, c'est le nombre de référence à la religion et au féminisme. Lady Gaga se décrit: "Je suis une jeune fille catholique qui veut que son père soit fier d'elle."

    Adolescente, elle se sentait différente, rejetée. Elle priait, nous dit-elle: "Seigneur torture-moi, comme tu as torturé Mike Jagger, David Bowie, Andy Warhol".

    Elle a aussi parlé de sexe, de célébrité, et de féminisme: "La culture gay est l'essence même de ce que je suis et je me battrais pour les femmes et la communauté gay jusqu'à ma mort".

    Cette apparition dans le média "décevant" va de pair avec la publication de dizaines de vidéos d'amateurs diffusées sur Youtube. Toutes ces vidéos sont prises lors des concerts à Bercy, où à la sortie de l'hôtel où dormait la chanteuse. En revanche, Lady Gaga n'a rien Tweetté sur son passage en France.

  • Un sénateur s'attaque à l'anonymat des blogueurs

    Le sénateur Jean Louis MASSON a déposé une proposition de loi visant à identifier les auteurs des sites d'informations et des blogs. En théorie, les blogueurs seraient soumis aux mêmes obligations que les professionnels: leur identité devrait être déclarée sur leur blog. Voici un extrait de sa proposition:

    "Dans cet esprit, au titre des « bonnes pratiques », la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) conseille à tout « blogueur » de prendre toutes les mesures permettant l'exercice du droit de réponse, ce qui se ramène, en pratique, à mettre à la disposition des lecteurs du blog une adresse électronique permettant de contacter la personne responsable du site.

    Face aux nouveaux défis d'internet, ces recommandations de bon sens méritent aujourd'hui d'être prolongées en étendant aux éditeurs non professionnels de sites internet, et en particulier aux « blogueurs », les obligations d'identification requises des professionnels. L'article unique de la présente proposition met en oeuvre cette idée en prévoyant, par mesure de simplification, d'assimiler l'éditeur non professionnel au directeur de la publication.

    Conformément aux recommandations de la CNIL, cet article prévoit également d'introduire explicitement l'obligation de fournir une adresse électronique pour faciliter le droit de réponse. Il met ainsi un terme à la distinction devenue, en pratique, largement inopérante entre éditeurs de sites professionnels et non professionnels.

    Tel est l'objet de la présente proposition de loi qu'il vous est demandé d'adopter."

    Mais en pratique pensez-vous que la proposition de loi de M. Masson soit 1) souhaitable 2) réalisable?

    (trouvé chez Authueil)

  • Qu'est-ce qu'un bon article? (1)

    Qu'est-ce qu'un bon article?

    Un article qui est lu?

    • Dans ce cas, l'article que je viens de publier en est un. Il a attiré des centaines de lecteurs. Mais, à mon avis ce n'est pas un bon article... Juste une blague. Du buzz. Comme le dit Guy, ce qui fait le buzz, ce n'est pas le contenu le plus intéressant.
    • Cet article, en revanche, m'a demandé des heures d'écriture. Il a été lu par quelques dizaines de lecteurs. Pour autant, je suis content de l'avoir écrit.
    • Enfin, un de mes billets a été repris dans la revue de web du Monde. Je me suis dit: serait-ce un bon article? Je l'ai écrit dans le style de Seth Godin: article bref où on développe une idée en peu de mots. Mais de là à parler de bon article!

    Thierry Crouzet constate: "la blogosphère s’assèche par manque de motivation des blogueurs, par manque de récompenses, par une trop grande attirance pour les médias traditionnels, par le refus d’être auteur et de s’engager dans la création d’une œuvre originale, ce qui implique un lent processus de maturation et d’inévitables traversées du désert."

    Je pense qu'il a raison sur le manque de motivation, mais tort sur l'"assèchement"! L'expression de citoyens sur Internet n'en est qu'à ses débuts.

    Il y a plein d'auteurs! Tous, comme Nicolas, ont chevillée au corps une véritable rage de l'expression, lui qui écrit:

    "Je n’ai jamais prétendu croire en une quelconque utilité des blogs politiques à part me permettre d’y balancer la rage dont au sujet de laquelle je déborde."

    (à suivre)