Il faut se méfier des visons en noir et blanc. C'est ce qu'on se dit en lisant cet extrait de citation donnée par Rubin:
"Le journalisme est en train de mourir à cause (a) de la concurrence de la blogosphère et (b) de l'inexplicable et chaque jour plus grande lâcheté des médias de masse face au pouvoir établi."
Les mots font mal. Mais on peut quand même les interroger pour savoir si ils font vraiment mal.
1. La concurrence de la blogosphère. Les blogs sont-ils réellement une concurrence pour les sites d'information?
2. La lâcheté des médias de masse. "Les reporters s'accrochent à leurs relations privilégiées avec les sources parce que c'est tout ce qu'ils ont.", nous dit Andrew Sullivan, l'auteur cité par Rubin.
Les journalistes peuvent-ils se permettre de mécontenter leurs sources d'information? Les journalistes peuvent-ils se permettre de mécontenter leurs lecteurs? Bien sûr, dans ce triangle le lecteur devrait être le plus important.
Face à des journalistes présentés comme révérents envers le pouvoir, Sullivan nous décrit des blogueurs qui "s'accrochent". Mais à quoi s'accrochent-ils?

Le Chauffeur de buzz a fermé. Ce site français a prospéré pendant des mois en surfant sur tous les buzz possibles. Des millions de pages vues à la clé.
Difficile d'être d'accord avec l'avis de The Economist, qui estime que les problèmes financiers découlent de la position de force des journalistes. Les journalistes auraient fait blocage pour empêcher les évolutions (qui sont toujours nécessaires et inévitables, selon l'orthodoxie libérale prônée par The Economist).
Le site Rue89 va lancer son mensuel. Ce journal, d'une centaine de pages, vendu 3,90 €, « reprendra une sélection d'articles du Web, et comportera 30 % d'articles originaux », selon Pierre Haski, président et cofondateur de Rue89. (