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football

  • L'Equipe sur Anelka: une bonne Une?

    Le journal L'Equipe devait-il reproduire les insultes d'Anelka? Question de déontologie...

    Etait-ce une bonne Une? Question de goût...

    Beaucoup déplorent le procédé utilisé par le journal. "Non, il a fallu rapporter les mots tels quels, pour choquer, faire causer, doubler les ventes, attirer le blaireau (dont je suis), remuer la merde." (Rue89)

    "Le journal le plus lu en France n'a pas à tomber dans la plus horrible des vulgarités. Pense au nombre de mômes qui liront cette une." (PMA)

    De son côté, l'Equipe s'explique, par la voix d'un de ses journalistes (video).

    Sur le plan purement de l'efficacité, le résultat a été foudroyant. Les journaux se sont écoulés comme des petits pains (selon ce que j'ai observé et lu, mais les chiffres de vente n'ont pas encore été publiés).

    Il n'y a que le résultat qui compte

    Reste à savoir si, à long terme, l'Equipe ne paiera pas son bon coup.

    Pendant une époque, ce journal critiquait l'équipe de France. Depuis 98, il a plutôt joué le jeu, se montrant "supporter" de l'équipe de France. D'un certain sens, cette Une sur Anelka renoue avec un regard critique.

    Les lecteurs de l'Equipe veulent-ils un journal critique? Les lecteurs sont des cadres qui adhèrent à l'esprit de compétition, dans le sport et ailleurs. La devise c'est: il n'y a que le résultat qui compte. Plus largement, ce sont des passionnés de sport qui cherchent juste se divertir. Cette Une pourra-t-elle leur déplaire?

    Un journal acteur de l'événement

    Et on voit qu'aujourd'hui l'Equipe a ajouté une nouvelle Une sensationnelle: "Surréaliste". Une volonté de feuilletonner la déroute des bleus de façon sensationnelle, mais aussi de placer le quotidien au centre des regards, un journal qui n'est pas seulement un média, mais aussi un acteur des événements. En effet, sans la Une, Anelka n'aurait pas été débarqué.

    Aujourd'hui le titre de l'Equipe semble indiquer que le journal veut continuer à être "acteur de l'événement". Peu importe les moyens: seul compte le résultat et les chiffres de vente.

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  • "C'est pas un tacle, c'est un attentat"

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    Le journalisme, c'est l'art de deviner de quoi on parlera le lendemain dans les bistrots.

    En général, il y a un sujet qui s'impose. Dimanche dernier, dans le café où j'étais, ç'aurait pu être le "pauvre con", ç'aurait dû, mais non.

    Un gars a essayé de lancer la conversation sur le sujet: "IL a encore fait des siennes".

    Pas besoin de dire qui était IL ni ce qu'il avait fait. Mais, étrangement, la conversation n'a pas pris.

    Le gars a alors ouvert l'Equipe. Il a montré LA photo. Le tacle assassin contre le joueur d'Arsenal. La jambe brisée en deux.

    J'ai pris en sténo leur dialogue à quatre voix. 

    _ C'est une fracture ouverte, a diagnostiqué le gars.

    _ Il a dû avoir super mal, a compati une fille.

    _ Non, il n'a même pas mal, a rectifié le gars, qui était footeux.

    _ N'empêche, quand tu as une fracture, tu n'as pas mal, c'est tellement chaud, a précisé un de ses potes.

    Le gars a fait de l'esprit: 

    _ Et après, le mec, il est sorti. Il a pris son pied et il est sorti.

    Personne n'a ri. Une dame s'est penchée sur la photo: 

    _ Ah bon? C'est du foot? Moi je croyais que c'était du rugby.

    Le gars est reparti:

    _ Non, le foot, c'est plus dangereux. C'est pas un tacle, c'est un attentat.

    Un vieil homme, a lâché son Figaro pour protester mollement:

    _ Mais ils sont payés pour ça!

    Son épouse, pragmatique, a souligné: 

    _ Oui, ils sont indemnisés.

  • La coup de boule de Zidane c'était bien

    Il y a un an, Zidane donnait un coup de boule à un Italien en finale de la coupe du Monde de foot

    a0acd0d37c7b03d90311ec2712d002da.jpgIl y a un an, j'écrivais un billet sur le buzz, comment il se propage. Cherchant un exemple, le coup de boule de Zidane s'est imposé à moi. Et c'est ainsi que j'ai bénéficié de l'"effet coup de boule". Pour la première fois mon blog dépassa les 100 visites jour et je reçu une trentaine de commentaires, dont quelques spams. Tous les blogs ont connu cette fièvre...

    Et Maradonna

    Ce qui est amusant, c'est que je n'avais pas l'intention de parler de Zidane. Mais je l'ai fait, car c'était "dans l'air". Ainsi naissent les bulles médiatiques.

    Voici ce que j'écrivais il y a un an:

    "En un mot, une bulle médiatique a gonflé sous nos yeux. Comme pour les caricatures de Mahomet, l’épopée de Youssef Fofana,  l’affaire Clearstream, le tsunami et la mort de Jean-Paul II. Bien sûr, ces événements n’ont rien à voir les uns avec les autres, mais c'est dans la nature des médias de regrouper arbitrairement des faits : ainsi, à la Une des journaux le pire et le meilleur se côtoient."

    Le blogueur est un drogué qui se shoote aux bulles médiatiques. Quelle montée d'adrénaline quand se produit l'événement...

    Lire aussi:

    Zidane et les marchands de tulipe

    Ma Chambre au triangle d'or (livre de Pierre Louis Basse, où Zidane apparaît)

    La Mélancolie de Zidane (livre de Jean-Philippe Toussaint)