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journalisme

  • Dix raisons de ne pas commenter un blog

    "Pourquoi personne ne laisse de commentaire sur mon blog?" se plaignent certains. "Que faire? Les écrire moi-même? Allumer un cierge à l'Eglise Saint Google?"

    Lisez plutôt ce qui suit, les dix raisons pour lesquelles les lecteurs ne laissent pas de commentaires sur un blog (trouvé chez Liz Strauss):

     

    1. Ce que vous écrivez est si complet que je ne sais pas quoi dire d’autre que bravo !
    2. Vous m’avez appris quelque chose et j’ai besoin d’y réfléchir avant de poser une question
    3. J’étais sur le point de noter un commentaire, mais j’ai remarqué que seuls vos amis vous répondent et échangent des blagues entre eux
    4. Les personnes qui commentent chez vous aiment argumenter et pas moi
    5. Vous répondez rarement aux commentaires
    6. Votre blog est très branché technologie et pas moi
    7. J’aime bien votre blog et votre billet, mais je suis trop fatigué, pressé ou autre
    8. Vous terminez votre billet par une question générale comme “que pensez-vous de la théorie du big bang » ?
    9. Vous placez une barrière en mettant un code pour ceux qui commentent
    10. Votre billet n’était pas original, il n’y avait aucune marque que c’était vous personnellement qui écriviez, et je me dis "j'ai déjà lu ça dix fois"
    • DIX PLUS UN: Votre article est négatif. Donc effrayant. La plupart des gens fuient ce qui est négatif. Donc ils ne laissent pas de commentaire.
  • Tempête sur les médias: panorama de la crise

  • L'utilisation de Twitter pour un quotidien régional

    Une journaliste du site du Berry républicain explique l'usage qu'elle fait de Twitter. Twitter permet notamment de repérer les lecteurs dans son voisinage (géolocalisation avec la fonction “nearby” sur l’Iphone). Une façon d'entrer en contact personnalisé avec une cinquantaine de lecteurs (pour le monent):

    "Pour avoir la possibilité de rendre plus vivant l’outil, il faut déjà remplir la cage aux oiseaux, à notre modeste échelle berrichonne. Certains internautes viennent d’eux-mêmes, d’autres sont attrapés d’un coup de filet magique appelé “follow”. Neuf fois sur dix, le following devient follower. Il y a aussi la classique tactique qui consiste à voir ceux qui suivent les followers de @leberry_fr, ce sont des clients potentiels.
    Autre stratégie, la fonction “nearby” sur l’Iphone, qui fonctionne par géolocalisation. Il faut juste éliminer les Allemands et les Hollandais de passage à Bourges et qui ont tweeté sur les charmes de la cathédrale. Ils se repèrent à leur langue étrange.
    A l’heure actuelle, une cinquantaine de personnes nous suivent, des particuliers, des entreprises".

  • Le mobile accélère la mutation du journalisme

    Le téléphone mobile est un des outils qui modifie notre rapport à l'information: comment elle se fait, comment elle circule. C'est en substance ce qu'explique Benoït Raphaël (LePost) dans cette vidéo. (plus d'infos)

    C'est une des discussions qui est menée lors des Assises du journalisme, qui se tiennent du 7 au 9 octobre, à Strasbourg.

  • Liens médias

     

  • Crise des médias, crise de mots

    Intéressante, cette interview de Chris Anderson*, à propos de l'évolution des médias à l'époque de l'abondance et de la gratuité.

    Il insiste notamment sur le sens des mots. « Je n'utilise pas le mot « journalisme ». Je n'utilise pas le mot « média » ou le mot « news ». »

    • Journalisme du XXe siècle. Pour Chris Anderson, les mots « médias » ou « journalisme » désignent des réalités du Xxeme siècle. Les journaux sont liés à une industrie particulière, qui possédait une sorte d'exclusivité sur la production, la distribution et la vente de journaux et d'informations.

    • Pas de nom. Il n'y a pas de nom pour désigner toutes les « informations » produites par des pros et des amateurs.

    • Démocratisation. Aujourd'hui, une large majorité des « infos » sont produites par des amateurs. La publication d'informations s'est démocratisée.

    Intéressant comme une crise est avant tout une crise de mots.

    Les choses changent: les mots anciens ne sont plus valides pour exprimer la réalité. Ou bien c'est le contraire: nous ne savons plus employer les mots anciens pour désigner des réalités qui nous semblent nouvelles, mais qui ne le sont pas vraiment?

     

    * Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine de culture et de technologie Wired, auteur des livres La Longue traine et Free.

  • Le "news show": mélange d'actualité et de jeu télévisé

    Hier, Roger Karoutchi a perdu au ni oui ni non. Ensuite, il a dû s'expliquer sur son coming out. Le comédien Yvan le Bolloc'h l'a trouvé très courageux. Bruce Toussaint, le journaliste de Canal +, animateur du news show, jubilait.

    L'ancien ministre faisait équipe avec la journaliste Audrey Pulvar. Elle aussi a trébuché à l'épreuve du ni oui ni non. Et, finalement, c'est le Bolloc'h qui a remporté le jeu.

    Les téléspectateurs sont habitués au mélange divertissement et politique. La nouveauté du news show de Canal+, c'est que les personnalités jouent sur des thèmes d'actualité. Les questions portent sur des citations choisies de Nicolas Sarkozy ou Raymonond Domenech...

    Les personnalités se bousculent pour passer dans l'émission. François Hollande, Jack Lang, Aurélie Filipetti, Nathalie Kusisco Morizet, mais aussi Thierry Lhermitte et Mathilda May. (Yahoo) Et l'audience est au rendez-vous (Ozap).

    Que pensez-vous de ce mélange d'information et de jeu télévisé?

  • Recherche d'information et obscur objet du désir

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    Rechercher des informations c’est, bien souvent, suivre son désir. Sans savoir où il nous mène.

    Le désir, par opposition à la raison (ce qu'on appelait classiquement "la raison"). Autrement dit, rechercher des informations et « se mettre au courant des actualités », c’est suivre un désir et non agir rationnellement.

    A partir de ce constat (qui est discutable!), on peut déduire plusieurs observations:

    1. La recherche d’information est erratique et aléatoire

    La recherche d’information, dans le domaine de l’actualité, n’est pas une science exacte. Le hasard entre en jeu. Parfois, on passe à côté d’une information. Une autre fois, on la trouve sans la chercher.

    • Sérendipité. Ce phénomène est résumé dans le mot « sérendipité ». Le mot est bizarre et la chose aussi. La sérendipité c’est le fait de trouver une information de façon imprévue.

    Sur Internet la recherc

    he d’information semble guidée par la sérendipité. Le bouton « j’ai de la chance » sur la barre de recherche Google témoigne de cette « croyance » : grâce à Internet on finit toujours par trouver ce qu’on cherche. On a le droit de se perdre. On retrouvera toujours son chemin.

    Se perdre, c’est suivre son désir. Trouver, c’est vérifier que le désir est bon. Enfin, pas toujours...

    • Wilfing. Le phénomène a aussi des aspects négatif. La recherche d’information sur Internet peut nous perdre totalement.Le wilfing est un mot valise pour « What Was I Looking For”. C’est la réflexion qu’on se fait souvent: “mais qu’est-ce que je cherchais, déjà?”
    • Buzz. Quand le désir d’une communauté converge vers un point, on obtient ce qu’on appelle le buzz. Et quand le buzz est énorme, on peut parler d’emballement médiatique. Tsunami, mort du Pape, mort de Michaël Jackson, etc.

    Le buzz ou l’emballement médiatique sont le produit du désir des foules. Ils le rendent visibles. Le buzz est tout sauf raisonnable. Il est incohérent, imprévisible et parfois incompréhensible.
    On s’afflige, on se plaint. Mais l’humanité est ainsi faite : c’est le désir et non la raison qui guide la recherche d’information.

    2 Les médias sont des outils conçus pour le désir

    Si l’on observe comment évoluent historiquement les médias, on s’aperçoit qu’ils sont conçus pour se plier au désir des « consommateurs d’informations ».
    Les journaux présentent les nouvelles de façon désirable. La télévision s’adapte aux fluctuations du désir grâce au zapping. Internet accélère le processus avec la possibilité de cliquer, d’ouvrir plusieurs fenêtres et de développer des flux d’information.

    • A l’époque où prédominaient les journaux, le désir d’information s’épenchait de façon plus ou moins libre. On avait la liberté de choisir un ou plusieurs journal. Et, à l’intérieur du journal, on pouvait vagabonder librement.
    • Avec l’arrivée de la télévision, et de la télécommande, les possibilités se sont accrues. Le média télévisuel donne l’impression d’être en contact avec l’information. Ce sentiment est renforcé avec la multplication des infos en direct et le tout info (des chaînes en continu comme LCI).
    • Internet a rendu la recherche d’information encore plus souple. Selon ce que je désire chercher, je peux disposer de dizaines de sites différents, lire des articles, voir des vidéos, entendre des interviews, télécharger de lourds rapports



    3 Informations de plaisir


    La conséquence du désir, c’est parfois le plaisir. Rechercher des informations est un plaisir. Et le plaisir devient souvent le but ultime. Le recherche d’information est hédoniste.
    C’est sans doute ce qui explique le succès des « informations de plaisir »* que sont les information people ou l’information sportive. Ces deux secteurs connaissent un développement important.


    4 Des hiérarchies déraisonnables raisonnable
    s

    La recherche d’information n’est pas raisonnable. C’est peut-être ce qui la distingue de l’acquisition de connaissance et de la recherche de savoir.
    La hiérarchisation des informations doit tenir compte de cet aspect des choses. Ce n’est pas l’information objectivement la plus importante qui sera valorisée, mais celle qui sera la plus désirable.
    Les tenants d’un « journalisme à l’ancienne », les partisans du « cercle de raison » et les « pisse froid » rejettent cette hiérarchie des informations. Ils souhaiteraient que soient mises en avant les informations sérieuses, les faits et les idées. Ont-ils raison d’être raisonnables ?



    * on peut parler d’information de plaisir, comme Roland Barthes parlait de « texte de plaisir » dans le Plaisir du texte.

  • Frederic Filloux et Jeff Mignon sur la crise des médias

    Les deux vidéos qui suivent (en anglais) sont des compte-rendus de deux conférences sur le thème de la crise des médias. Plus d'infos sur TEDx Paris.

    Les deux intervenants sont des spécialistes des médias. On retrouve Frederic Filloux sur Monday Note et Jeff Mignon sur son blog, Media Café.

     

  • Blog et journalistes, la grande incompréhension (présentation + liens)

    Voici une présentation qui a été utilisée lors d'une conférence, animée par Cédric Motte, dans les locaux de l'AFP, il y a quelques jours.

    Pour compléter voici trois liens:

    • 6 ans en 6 billets: un blogueur revient sur son expérience (Fred Cavazza)
    • Le blog renouvelle le journalisme, une autre présentation (Philippe Couve)
    • 5 ways to systemyze your blogging: des conseils en anglais (Problogger)

  • La twittosphère média

    La Netscouade, agence Internet vient de publier une carte de la twittosphère média. Journalistes, observateurs des médias, "forçats de l'infos" et ceux qui les emploient, tout le monde est dans le même bateau. Mais est-ce à dire que les journalistes et les citoyens sont vraiment connectés sur twitter, ou bien est-ce que les journalistes restent encore en vase clos?

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  • Les médias parlent-il trop des Européennes?

    Bien sûr ma question est ironique. Les médias (et notamment la télé) rechignent à traiter des questions européennes.

    La preuve en images avec cette étude qui montre que les médias ont consacré de 1 à 7% de leur espace à la campagne européennes. Avec la palme du "je m'en fous" à TF1, si l'on en croit ces données. (windowonthemedias)

    On peut poser, à nouveau, la question que posait récemment sur twitter Eric Mettout, de l'Express: "pourquoi l'Union européenne ennuie-t-elle les citoyens?"

    elections_europeennes_1.jpg