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journalisme - Page 2

  • La statusphère, conversation et journalisme

    bad-twitter-300x212.jpg(à lire en fin de billet: une suite de liens sur un thème qui resurgit réguièrement: la "mort" des blogs!)

    C'est Brian Solis, du blog Techcrunch qui a introduit le terme 'statusphère'. Une définition très simple:

    La Statusphere est l’ensemble des messages publiés par les utilisateurs de services comme Facebook, MySpace, Friendfeed, Gtalk ou Twitter.(Nicolas Gosset)

    L'émergence de la statusphère est indisosiable de celle de twitter (14 millions d'utilisateurs). (Fred Cavazza)

    L'utilité de ces "statuts" et de cette statusphère? C'est que cela permet de donner de la vie au réseau, de lier les gens. Sans cela, Internet serait un système pour techniciens, une machine froide où on commanderait des billets d'avion. Et pas un milieu "social".

    Statusphère et journalisme

    C'est, justement, cette statusphère qui peut être d'une grande utilité pour les journalistes, explique Techcrunch. La statusphère est un milieu où du contenu intéressant est sélectionné par des acteurs avec lesquels on peut être en contact direct. Cela pourrait, à terme, remplacer les sites de bookmark ou les flux RSS... Pour les journalistes, la statusphère est un moyen de connaître ce qui intéresse leur lectorat et d'entrer en contact avec eux.

    A lire sur d'autres blogs:

    photo: simple thougth

  • La presse en ligne: comment ça marche

    Benoît Drouillat, designer interactif, présente un benchmark non-exhaustif de la presse en ligne (trouvé chez l'observatoire des médias).

    View more presentations from bdrouillat.
  • Faire payer l'info en ligne est une chimère

    Jeff Jarvis explique pourquoi les sites d'information sur Internet ne pourront pas réussir à faire payer leurs lecteurs (Rue89, via narvic).

    Jarvis développe quatre arguments:

    Lire la suite

  • Laurent Joffrin _ Média paranoïa

    joffrin media paranoia.gifMedia paranoïa, de Laurent Joffrin. Selon lui, on peut critiquer les médias, mais trop de critique et on tombe dans la média paranoïa. La media paranoïa consiste à accuser les journalistes de tous les maux: mensonge, manipulation, soumission au pouvoir et à l'argent, pensée unique...
    Et, d'une certaine façon, on peut être d'accord avec Laurent Joffrin. Critiquer les médias est une question de dosage et aussi de respect de la vérité. Mais, en lisant son bouquin on n'est pas totalement convaincu, pour des raisons que je détaille plus loin.

    D'abord, une remarque: je m'attendais à lire un pamphlet, un brûlot contre le Plan B, Acrimed et tous les critiques des médias identifiés. Ce n'est pas ça. Et, même, Laurent Joffrin concède de nombreux points à l'"adversaire". C'est sa façon d'argumenter: on concède un peu à l'adversaire pour rendre plus acceptable ses thèses. Si vous lisez ses éditos dans Libé, vous voyez ce que je veux dire.

    Laurent Joffrin au Plan B?

    Et donc, dans certains passages du livre on peut même se demander (quitte à alimenter notre media paranoïa) si Laurent Joffrin ne bosse pas au Plan B (il pourrait, puisque les auteurs sont anonymes).
    Voici, par exemple, ce qu'il écrit sur TF1, qualifiée d'"unique objet du ressentiment pavlovien de la média-paranoïa" (bouh, comme c'est méchant!)
    "La chaine est la propriété du groupe Bouygue, dont les penchants politiques ne le portent pas à gauche. Ses principaux dirigeants, Francis, puis Martin Bouygue, Patrick Le Lay, Etienne Mougeotte, Robert Namias, Nonce Paolini, Jean-Claude Dassier, tous de forte conviction libérale en économie et souvent liés, d'une manière ou d'une autre, à des leaders de la droite française, ne font pas mystère de leurs inclinations et interviennent en ce sens le cas échéant. Cette orientation déséquilibre à coup sûr le débat national.Aucun organe de gauche ne fait contrepoids à TF1 avec cette puissance et cette efficacité."
    Ecrivons-nous autre chose sur nos blogs? Et nous pouvons être d'accord avec l'auteur: allez plus loin, c'est tomber dans une forme de média paranoïa. Mais, entre nous, si on concède que Martin Bouygue est l'ami du président de la république et que sa chaîne, qui porte à droite, sert à influencer le débat démocratique, est-il besoin d'en dire plus? C'est déjà suffisamment grave.

    Autre passage, digne d'Acrimed, où il est question du rôle des annonceurs.
    "On le voit dans beaucoup de journaux professionnels qui dépendant pour leur survie des budgets publicitaires consentis par les entreprises dont ils parlent. On le voit dans une partie de la presse féminine qui s'est mise à la remorque des annonceurs du luxe et du cosmétique. On le voit dans certains médias généralistes qui laissent se développer dans leur rubrique de consommation cette détestable pratique qui consiste à remercier l'annonceur en faisant paraître des articles qui vantent les mérites des produits déjà présentés dans des placard publicitaires".

    Les maux du journalisme

    Bref, la méthode d'arguementation de Laurent Joffrin fait que, si on en a envie, on ne peut lire que les passages critiques ou que les passages où il défend les journalistes. Vous me direz, les seconds l'emportent en poids sur le premiers. Mais, tout de même...

    Dans la première partie du livre, il est question des quatre maux du journalisme. Ce sont:

    1. l'héritage infernal _ le journalisme français a deux origines: le journalisme engagé et le journalisme à sensation. D'où il ressort que les journalistes délaissent trop souvent l'exactitude des faits pour le commentaire. Le taux d'erreur dans les journaux est trop important.

    2. la révolution technologique _ le développement de la télé dans les années 80 puis d'Internet a forcé les journaux à s'adapter. Adaptation difficile.

    3. la rupture économique _ les journaux souffrenet de difficultés économique.

    4. le discrédit des élites _ les journalistes sont englobés dans une critique qui touche toutes les élites, et cela même si certains journalistes sont fort mal payés.

    Et, donc, malgré ces maux du journalisme, ou à cause d'eux, s'est développé une critique des médias. Et Laurent Joffrin la juge excessive.
    Cette critique dit plusieurs choses:

    _ les médias mentent: ici Laurent Joffrin reprend le slogan du Plan B, justement. Clin d'oeil évident. Mais, bien sûr, Joffrin nous rassure: les médias ne mentent pas. Ouf, on a eu chaud!

    _ les médias sont tenus: bing! on aura reconnu François Bayrou et toute la clique des gens qui accusent les médias français d'être à la solde du président de la république. Et là, Laurent Joffrin nous rassure: c'est faux! Les médias sont libres.

    _ les médias véhiculent une pensée unique: là, on a reconnu Jean-François Kahn et Marianne. Mais, dormez tranquille, la pensée unique n'existe pas! D'ailleurs, Jean-Michel Aphatie, Alain Duhamel, Etienne Mougeotte, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Christophe Barbier et Franz-Olivier Giesbert sont bien de cet avis.

    _ les médias manipulent l'opinion: là encore, rassurez-vous! les médias ne manipulent pas l'opinion. La preuve, explique Joffrin, ils ont essayé en 2005 pendant le référendum européen et ça n'a pas fonctionné. Vous voyez bien qu'ils ne manipulent pas l'opinion! La guerre du Golfe, la guerre d'Irak, ce n'était pas de la manipulation d'opinion.


    Laurent Joffrin expose, de façon assez pédagogique, ce qu'il appelle les 5 règles du "business de la vérité". Cinq règles journalistiques qu'il convient de rappeler:

    Les cinq règles du "business de la vérité"

    1. Relater les faits avec autant de précision que possible: date, heure, lieu, identité des personnes, etc.

    2. Croiser les sources et les citer.

    3. Adopter un style impersonnel. Eviter les jugements de valeur, les prises de position.

    4. Donner les parole aux différents courants de pensée. Les différentes sensibilités politiques, professionnelles, philosophiques doivent être entendues au sujet d'un événement.

    5. Situer l'événement dans son contexte. Elargir le point de vue pour situer les faits.


    Une argumentation peu convaincante

    Au final, on n'est pas totalement convaincu par l'argumentation, pour cinq raisons au moins:

    1. le type d'argumentation, que j'ai qualifiée de jésuitique. Elle consiste ç ménager la chèvre et le chou, à ne pas être d'accord sans être tout à fait en désaccord. Bref, la portée des arguments s'en trouve réduite.

    2. Joffrin demande à ce qu'on ait un oeil nuancé sur la presse alors que lui-même n'a pas un regard nuancé sur les critiques. En gros, ce sont des barbus bourdieusiens, des complotistes du 11 septembre et des geeks nerveux qui traquent les vidéos virales sur le net. Il ne donne pas de nom à ses adversaire, ne les désigne pas. Quand on veut faire un travail de journaliste, il n'est pas bon de se réfugier dans l'impressionnisme et le flou...

    3. Des erreurs. Page 14 on lit: "Déchu du tour de France pour dopage, Lance Armstrong veut reprendre la compétition". C'est totalement faux. Armstrong n'a pas été déchu du tour de France pour dopage. Je ne sais pas si Lance Armstrong a lu le livre de  M. Joffrin (ça m'étonnerait) mais quand on connaît le caractère procédurier du bonhomme, on ne saurait trop conseiller à l'éditeur de réimprimer l'ouvrage sans cette erreur grossière.
    Ce qui est amusant c'est que l'auteur regrette que les journalistes commettent trop d'erreurs.

    4. Trop souvent, Laurent Joffrin déporte le problème. Un exemple: il ne parle pas de la question de la connivence et du renvoi d'ascenseurs entre journalistes de différents médias. En fait, c'est un problème central qui est tout simplement éludé.

    5. Le livre est trop souvent en apesanteur ou en dehors de l'histoire. On nous parle des liens entre patrons de médias et homme politique comme si, en gros, ça avait toujours été plus ou moins la même chose. On aurait aimé plus de précision. Quels sont les rapports de l'actuel locataire del'Elysée avec ces mêmes patrons de presse?

    A lire aussi:

     

     

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  • Journalisme de liens: le Drudge Report, le meilleur site au monde?

    news-graphics-2008-_657476a.jpgLe Druge Report est un site qui publie juste des lien: c'est là le secret de son succès.

    Le Drudge Report est un site américain, tenu par un seul homme, Matt Drudge. Il ne produit pas de contenu: il se contente de faire des liens. Et pourtant, il reçoit 12 millions de visites par mois (500 millions de pages vues _ source). Ce qui représente un revenu annuel de plus d'un million de dollars (selon 37signal _ une autre source estime son revenu à 56 millions de dollars). Bref, beaucoup!

    Le Drudge Report est devenu célèbre en a révélant l'affaire Monica Lewinsky*.

    Proche des républicains

    Et, pour corser le tout, c'est un site engagé politiquement. Conservateur, très conservateur. Pendant la campagne présidentielle aux USA, il a milité en faveur de Mc Cain et Palin. Il a fait feu de tout bois pour décrier Obama.

    Son trafic est notamment intéressant sur deux points: le temps passé sur le site par les visiteurs (voir tableau) et le nombre de session par visiteur. Drudge Report devance tous les autres sur le nombre de sessions par visiteur et le temps passé sur le site par personne, par rapport aux sites de contenu. (novövision)

    temps par personne.jpg
    Le secret du Drudge Report (car il y en a un!) semble résider dans sa simplicité même.
    Son design est simple à mourir. Une page et une seul. Des liens écrits en noir. Quelques photos. Un aspect "fait maison" qui lui donne tout son charme. Et, bien sur, son ton, tapageur et engagé.
    Il y a aussi son design. Selon 37signals, c'est un des meilleurs meilleurs sites au monde du point de vue de son design. Etonnant, parce que ça ne saute pas aux yeux.
    Voici quelques unes des qualités de son design:
    • Il ne change pas. Il a toujours gardé les mêmes polices de caractère, la même présentation depuis sa création en 1997.
    • Il est direct. Pas de choses compliquées, juste des liens. Contrairement à certains sites où on ne trouve jamais ce qu'on cherche, là on a tout sous les yeux.
    • Il est unique. Il ne ressemble à aucun autre site. Ce n'est pas le cas des sites des grands médias, qui se ressemblent tous. Ex: CNN, MSNBC, FOX News, ABC News, CBS News...
    • Il prend des risques. Il n'hésite pas à mettre en évidence une information en la désignant comme importante.
    • C'est un joyeux bordel. Il y a de l'italique, du gras, des titres soulignés, certains apparaissent en rouge. Il y a de la pub en haut et dans les colonnes du texte. Des photos disposées n'importe comment. Paradoxalement, c'est ce qui incite le lecteur à partir à la découverte.
    • Il peut être réalisé par une personne. Avantage immense.
    • Il envoie les personnes ailleurs pour mieux les faire revenir. Puisqu'il n'y a que des liens sur ce site, les visiteurs sortent du site. Mais ils y reviennent. C'est le secret du Drudge Report.

    Pendant la campagne présidentielle américaine, ce site a atteint des taux d'audience faramineux. Au point que certains ont évalué qu'il attirait plus de visiteurs que le site du New York Times. (Benoît Raphaël) Il semblerait que ce ne soit pas vraiment exact: il s'agirait plut$ôt d'une estimation (Arrêt sur images).

    Il n'en reste pas moins que son trafic est gigantesque, surtout pour un site animé par une seule personne depuis 1997 (voir ses archives).

    J'ai relevé qu'il n'avait plus les archives des jours précédant le 11 septembre 2001. (je n'en tire aucune conclusion).

     

    * source: wikipedia

  • Les blogs renouvellent-ils le journalisme?

    Très réussie cette présentation de Philippe Couve. Il nous explique comment les blogs enrichissent la pratique des journalistes. Enfin, ce qu'il dit est juste.

    Mais je pense qu'on n'est pas encore entré dans le vif du sujet, notamment en France. En effet, il est difficile de citer des exemples où des sites de grands médias ont réussi à intégrer des blogs avec bonheur.

    En revanche, on a plein d'exemples, celui de Jean-Michel Apathie étant le plus flagrant, où l'usage du blog par un journaliste ne fait que reproduire le défaut des grands médias: une circulation verticale de l'information, de bas en haut. Difficulté de la démocratisation de la parole, comme l'explique Patrice Lamothe.

    Pour finir, je suis bien d'accord avec la réflexion de Martine Silber à propos des blogs des journaux:

    "Bref, les journaux avec équivalent papier, mettent des blogs à disposition de leurs lecteurs, mais on a l'impression que c'est pour faire joli et comme tout le monde".

    Alors, est-ce que les blogs renouvellent le journalisme?

  • Télés cherchent précaires et décroissants

    Ces derniers jours, j'ai reçu coup sur coup deux appels d'une chaîne de la télé publique. Ils voulaient des renseignements sur la décroissance et sur la précarité. Deux sujets sur lesquels mon blog est bien référencé.

    Ce n'est pas la première fois que je reçois ce genre d'appel. Et, d'ailleurs, la journaliste qui appelait à propos de la décroissance avait eu mon nom par l'intermédiaire de sa consoeur qui m'avait appelé en janvier dernier. Je l'ai renseignée comme j'ai pu...

    L'autre journaliste, qui enquêtait sur la précarité, appartient à la même chaîne. Apparamment, les deux ne se sont pas concertées.

    J'ai appris, par une autre source, qu'une autre chaine du service public prépare une émission sur le mouvement compact. Compact, ce sont des gens qui consomment très peu. Encore moins que les décroissant (donc, vraiment pas beaucoup!)

    Donc, vous êtes prévenu: les précaires débarquent sur vos petits écrans!

    Il y a un an et demi, quand j'ai ouvert le blog équilibre précaire (aujourd'hui en sommeil), je notais qu'on parlait peu de la précarité. Je pressentais que ce thème prendrait de plus en plus d'importance dans les médias. Je le craignais, sans le souhaiter...

    Visiblement, il faut un peu de temps pour qu'un signal capté par les blogueurs atteigne une masse critique et soit perçu par les grands médias...

  • Journalisme sur le web: des hierarchies bouleversées

    "Ne dites pas que je travaille pour un site web, ma mère croit que je suis journaliste", écrivent Elyzabeth Lévy et Philippe Cohen (dans Notre métier a mal tourné).

    Ainsi, le journaliste sur Internet découvre un nouveau métier, des contraintes nouvelles. Comme l'écrit Marie Bénilde (Monde diplomatique), l'écriture web est surtout quantitative, elle fait la part belle à la vidéo (gag) et abolit la hiérarchie de l'information:

    "Les travers du journalisme en ligne apporteur d’audience se mesurent aussi à l’aune d’une dérégulation totale du métier. Noyé dans le flot incessant des nouvelles, le professionnel recruté pour son hyperréactivité sur la Toile joue au serpent qui se mord la queue : il fait savoir ce qui se sait, montre ce qui se voit, réagit à ce qui génère des réactions. Comme l’atteste le défilé ininterrompu de nouvelles plus ou moins anecdotiques et de vidéos sur le site Lepost.fr, édité par Le Monde, la hiérarchie de l’information n’a plus cours dans un cybermonde où prime la dernière livraison inédite. « Qu’est-ce qui importe dans ce flux mécanique ? » : telle est sans doute la dernière question que le journaliste de l’ère numérique est invité à se poser. Le discours patronal chante pourtant les vertus d’un métier régénéré par son aptitude à trier et à mettre des « contenus » divers sur les rails. Sans doute plus à la façon d’un chef de gare que d’un conducteur de locomotive. Le train de l’Internet n’attend pas, mais nul ne sait où il va."

    La recherche de la rentabilité est ardue. La course à l'audience est effrénée.

    "Les propriétaires misent en effet sur l’accumulation d’audience à travers des sites de médias gavés d’espaces vidéo qui se prévalent d’inventer une « nouvelle écriture journalistique ». En réalité, il s’agit surtout de satisfaire la demande en contenus multimédias d’ordinateurs reliés à des réseaux à haut débit obéissant à des logiques de télécommunications. Un tel paramétrage des sites, souvent conçu par des directions informatiques, détourne d’autant plus facilement du journalisme que l’économie de la presse incite à la réduction des coûts. Tel est le prix à payer tant que les recettes publicitaires sur le Net ne contrebalancent pas la chute des revenus du papier".

    De acteurs, déjà anciens, s'affirment comme les mastodontes de l'information: les portails. Google et Yahoo, mais aussi orange ou voila.fr. Ils puisent directement à la source (L'AFP) et peuvent subir des changement de ligne éditoriale au gré des rachats (exemple: orange racheté par Dassault):

    "Les portails de Yahoo, Orange ou Google comptent en effet parmi les sites d’information les plus consultés en France avec ceux du Monde ou du Figaro. Particularité de ces acteurs nés sur Internet ou venus des télécommunications : ils agrègent des contenus en provenance d’autres sites d’information et des dépêches d’agences de presse, là où les médias traditionnels mobilisent des rédactions dédiées à leur production en ligne. Comme tels, ces nouveaux supports n’ont donc pas à proprement parler de ligne éditoriale. Depuis début juin, le site Orange.fr, consulté par quinze millions six cent mille visiteurs chaque mois, s’en remet aux journalistes du Figaro, propriété du sénateur UMP Serge Dassault, pour animer une interview politique quotidienne, ou à Radio Classique, propriété de M. Bernard Arnault, pour alimenter son espace en entretiens avec des patrons ou des acteurs de l’économie. La page d’accueil du portail, qui fait miroiter des informations sur les services, les sports ou les loisirs, délègue à l’AFP sa partie « actualités », où les internautes sont invités à réagir à travers des forums".

    (Le Monde diplomatique)

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  • Les femmes sont sous représentées dans les médias

    Les femmes sont moins bien représentées que les hommes dans les médias, selon un rapport remis par Michèle Reiser, membre du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, à Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité (consulter ici).

    Exemple: Un jour donné, le 10 mai 2006, dans 192 articles parus dans 7 quotidiens français (5 nationaux et 2 régionaux), 18% seulement des personnes mentionnées étaient des femmes. L'enquête de Media Watch réalisée dans les médias de 76 pays, une année auparavant, donnait un taux de 21%. (source: Challenges, Ouest France, France2)

  • AFP: l'intersyndicale craint une privatisation

    Les syndicats s'inquiètent à l'approche des Etats généraux de la presse. Ils craignent une privatisation de l'AFP (source: AFP). L'idée est dans l'air depuis quelques mois...

    Le rapport sur "les médias et le numérique" annonce les principales mesures "inévitables" qui vont être prises... A lire sur Le Point (à qui profite le rapport Giazzi) et Médiapart (le rapport Giazzi: la voix de son maître).

  • Le Post a un an: succès d'audience et quelques interrogations

    Le Post fête son premier anniversaire. Ce site d'information s'est installé dans le paysage. Avec son style un peu (voire très) trash. Avec sa dynamique collaborative.

    10 millions de pages vues par mois
    Benoît Raphaël, le rédacteur en chef, souligne le succès d'audience:
    "Un an plus tard, nous oscillons entre 160.000 et 200.000 visites par jour, et 400.000 pages vues.
    Depuis janvier 2008, le Post.fr enregistre une progression de 20% de son audience, chaque mois. Les chiffres OJD nous créditent en juillet 2008 de 3,8 millions de visites (1,5 million en janvier...), plus de 10 millions de pages vues, nous plaçant pour la première fois devant les sites de l'Express et du Point, et juste derrière celui du groupe Parisien/Aujourd'hui en France".

    Les internautes font "jaillir du sens"
    Il relève également plusieurs spécificités du Post, comme son caractère collaboratif:
    "Sur le Post, les internautes publient entre 150 et 300 contributions chaque jour. 1/4 des contenus passés en Une sont issus de la communauté.
    Les internautes vont chercher leurs infos sur le Net, les relient entre-eux, les opposent, ils mettent le doigt là où d'autres médias n'avaient rien vu. Excellents lecteurs, ils se faufilent dans les interstices d'une info saturée pour en faire jaillir du sens, et créer de nouveaux contenus".

    Quoi de neuf et d'intéressant?
    Certains s'interrogent, comme Narvic:
    "A la lecture - pourtant régulière - du post.fr, j’avoue que ce jaillissement de sens participatif et collaboratif m’a échappé. Et si ce n’est l’intéressante démarche de zapping de la télé menée par FullHdReady, ou les contribution des blogueurs « invités », qui ne se différentient guère des blogueurs embedded des autres plates-formes, quoi de neuf et d’intéressant ? Une belle trouvaille tout de même : la charmante Hélène, « journaliste situationniste à lepost », qui fait mes délices..."
    Et il pose la question: de l'audience, oui, mais le site est-il rentable?
    A cette question Benoît Raphaël n'a pas apporté de réponse.

    Des journalistes "coachs"
    Dans une autre interview, chez Laurent François, Benoït Raphaël propose une définition du journaliste à la sauce Le Post:
    "Au coeur de ce dispositif, Le Post a créé un métier :  “le coach”: c’est un journaliste qui accompagne les internautes, leur apprend la collecte et le traitement de l’info, et recueille  des témoignages."
    Le Post peut-être comparé à une radio:
    "On nous a comparé à des sites beaucoup plus textuels. Or le Post fonctionne comme une radio. Quand on écoute RMC le matin : les gens témoignent ! RMC est LE premier média 2.0 ! C’est une info moins fouillée que Le Monde, bien sûr, mais ce n’est pas le même objectif."


  • L'audience de quelques sites d'informations, selon google trends

    Google vient d'ajouter une fonction à Google Trends. Cela permet de mesurer l'audience des sites internet au cours du temps. Reste à savoir si les mesures sont fiables.

    Des données (non chiffrées) à confronter avec celle, officielles, de médiamétrie et de l'ojd.

    J'ai testé quelques sites d'information et blogs connus.

    Chez les quotidiens Le Monde devance largement Lefigaro et Libération

    le monde le figaro liberation.png
    Chez les hebdos (mais la distinction a-t-elle un sens sur Internet?)  le Nouvel Obs devance Le Point, l'Express et Marianne
    obs le point express marianne.png
    Si on ajoute Rue89 (bleu foncé), on s'aperçoit que ce site rivalise avec l'Express.fr et devance largement Marianne2.fr.
    obs le point express marianne rue89.png
    Et pour finir, testons des blogs et Rue89.
    On observe que le chauffeurdebuzz  rivalise avec Rue89. Admirez son pic de visite de décembre 2007, dû au buzz "Laure Manaudou nue"!
    Loin derrière, les blogs presse citron et embruns. Mais Eric et Laurent n'ont pas d'employés pour animer leur blog. Enfin, pas encore...
    rue89 chaufbuzz presse citron embruns.png
    Des données (non chiffrées) à confronter avec celle, officielles, de médiamétrie et de l'ojd