Les femmes sont moins bien représentées que les hommes dans les médias, selon un rapport remis par Michèle Reiser, membre du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, à Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité (consulter ici).
Exemple: Un jour donné, le 10 mai 2006, dans 192 articles parus dans 7 quotidiens français (5 nationaux et 2 régionaux), 18% seulement des personnes mentionnées étaient des femmes. L'enquête de Media Watch réalisée dans les médias de 76 pays, une année auparavant, donnait un taux de 21%. (source: Challenges, Ouest France, France2)
Commentaires
18%, ce n'est pas aussi la proportion des femmes au parlement ?
Le métier de journaliste étant de plus en plus dévalué, on peut parier que le nombre de femmes (en presse écrite, surtout) va augmenter....
Et pourtant, la majorité des journalistes sont sûrement des femmes, aujourd'hui! Etonnant.
A votre bon cœur messieurs/dames, venez en aide à une brute en manque d’élèves.
Ou bien un ticket restaurant pour manger chaud.
Merci
http://htrjzrrjz.labrute.fr
Les femmes, on leur a déjà fait une presse spécialisée, elles ne vont pas se plaindre, quand même !
:-)))
@Chafouin,
Selon l'étude, le nombre de femmes travaillant dans les médias augmente. Le chiffre doit être de 43% (j'ai survolé l'étude).
@Nicolas,
Ta remarque n'est pas idiote (smiley! comme dirait Didier) parce que le fait frappant c'est que même si les journalistes sont quasiment à 50% des femmes, le résultat reste étonnamment déséquilibré.
En fait, ce n'est pas si étonnant. Tu fais un dossier sur la politique: tu vas citer 8 hommes et 2 femmes.
Les médias seraient donc un bon reflet de la réalité?
@Martine,
Je saisis l'ironie de ta remarque: les métiers qui se féminisent se précarisent en même temps.
@Monsieur Poireau,
smiley!
Les questions à poser sont plutôt :
a) Quels types d'emplois de journalistes sont surtout occupés par des femmes plutôt que par des hommes ? Il existe beaucoup de journalistes, mais les tâches sont parfois peu visibles notamment dans l'audiovisuel pour la préparation de dossiers ou dans la presse grand-public qui n'autorise pas de signatures pour des tâches cependant journalistiques (secrétariat de rédaction, collation de dépêches, de communiqués). On en revient à la théorie des petites mains.
b) Quelle place des femmes dans les différentes hiérarchies ? Dans l'Education nationale, les choses sont très claires : plus le niveau des élèves augmente, moins il y a de femmes, elles sont omniprésentes en maternelle et presque absentes au Collège de France. Ainsi, plus on monte dans les degrés d'un journal, moins on trouve de femme. Or, ce sont les pontes d'un journal qui sont surtout repris et cités par les autres pontes. Pas vraiment les journalistes du bas de l'échelle.
c) De quels secteurs s'occupent-elles surtout dans la presse généraliste ? Il n'y a pas de salut hors de la politique intérieure et de la fréquentation des élus du peuple ! Accessoirement, elles peuvent faire carrière avec la politique internationale, l'économie, le grand reportage, mais c'est moins bien coté pour devenir éditorialiste vedette. Or, on les retrouve plus souvent dans les rubriques consommation, société, culture qui sont le rebut des journaux : on y met les journalistes que l'on n'estime pas dignes de traiter des sujets nobles comme les histoires les plus politiciennes. Quand on voit la reprise des opinions vaseuses et confuses d'éditorialistes politiques par rapport à celles plus argumentées de critiques cinématographiques ou de chroniqueurs judiciaires, il y a de quoi se poser des questions sur ce qui est important dans la hiérarchie journalistique et sur les raisons de cette hiérarchie.
@Dominique,
D'accord avec ton constat (mais je n'ai pas vérifié les chiffres): ça me semble plausible que les femmes aient moins accès aux emplois de direction.
Mais je ne suis pas sûr que ce soit ça qui explique en priorité la moindre représentations des femmes dans le contenu des journaux. C'est plus complexe que ça.
L'enquête mediawatch citée existe depuis 1995. L'Association des femmes journalistes la réalise depuis cette année là et depuis, la situation n'a pas changé. EN 1995 les femmes représentaient 17 % des personnes citées, en 2000, 18 % et en 2006 17. Lorsqu'elles apparaissent c'est dans des rôles de mère, épouse, victime ou de façon anonyme. Rarement dans le rôle d'experte ou de décideuse. Les médias renvoient de la société une image bien plus sexiste qu'elle ne l'est en réalité. La faute à l'inertie des mentalités et , oui, quelqu'un l'a dit, les directions des médias d'info géné sont masculines à plus de 90 %. Sans doute pour ça qu'on parle plus de foot que de politique de la petite enfance.