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  • Quelques outils pour filtrer l'information

    chercheuse_d_or2.jpgTrouver des outils pour filtrer l'information? Ne retenir que le meilleur, l'information qui m'intéresse? J'ai listé quelques services disponibles sur Internet (à lire à la fin du billet). Si vous en connaissez d'autres, merci de le signaler en commentaire.

    J'ai été intéressé par les réactions au billet récent, "Sélectionner ses sources pour être mieux informé". Certains virulentes, voire délibérément agressives. Pourtant, le sujet n'était pas polémique! Mais il faut croire que suggérer à quelqu'un de se priver d'une source d'information, c'est vouloir l'amputer de quelque chose...

    Je le répète, ce que je proposais, c'était une expérience: sélectionner les sources d'information et donc réduire leur nombre*.

     

    Filtrer l'information

    Parmi les réaction, à noter celle de Michel Levy Provençal: "Mais tu as tort de penser et conseiller que la solution consiste à se couper des sources. Il faut trouver des filtres pertinents."

    Filtrer! Le mot est lâché.

    Tout l'art de la tuyauterie de l'information (via Zoupic), c'est de trouver les bons filtres.

     

    Quels outils pour filtrer?

    Or, qu'existe-t-il aujourd'hui dans le commerce? Rien, ou presque... ou alors beaucoup de choses, mais trop compliquées.

    Des outils pour filtrer des informations?

    En voici quelques uns, pêle-mêle (donc, pas filtrés):

    • Twitter times. Il présente sur une page les liens les plus retwittés par les personnes que vous suivez sur Twitte
    • Feedly: permet d'organiser en une page vos flux RSS depuis Google Reader
    • 20 outils pour filtrer ses Twitts (Mashable)
    • Utiliser Yahoo! pipes pour transformer des listes Twitter en flux RSS et les filtrer (Roget)
    • Cozop, qui fait à peu près la même chose que Twitter Times, comme l'explique Nicolas.
    • Postrank, dont on ne parle plus trop
    • Friendfeed: la fonction "le meilleur de la journée"
    • Filttr: un outil qui permet de filtrer les Twitts (je n'ai pas testé)

    A lire ailleurs, sur des sujets connexes:

    • Ma veille quotidienne: exemple d'une veille plutôt complexe. (Richard Peirano)
    • Ma tuyauterie social media (Nicolas Voisin)
    • La révolution industrielle des blogs: la presse au troisième âge (Emgenius)

     

    * Je me situais dans l'esprit, par exemple, de Leo Babauta, auteur de The power of less (télécharger un e book de cet auteur). Ou encore du Do less, de Seth Godin. Ou encore de L'Art du désencombrement, paru récemment.

    photo: chercheur d'or en France

  • Recherche d'information et obscur objet du désir

    jai de la chance.JPG
    Rechercher des informations c’est, bien souvent, suivre son désir. Sans savoir où il nous mène.

    Le désir, par opposition à la raison (ce qu'on appelait classiquement "la raison"). Autrement dit, rechercher des informations et « se mettre au courant des actualités », c’est suivre un désir et non agir rationnellement.

    A partir de ce constat (qui est discutable!), on peut déduire plusieurs observations:

    1. La recherche d’information est erratique et aléatoire

    La recherche d’information, dans le domaine de l’actualité, n’est pas une science exacte. Le hasard entre en jeu. Parfois, on passe à côté d’une information. Une autre fois, on la trouve sans la chercher.

    • Sérendipité. Ce phénomène est résumé dans le mot « sérendipité ». Le mot est bizarre et la chose aussi. La sérendipité c’est le fait de trouver une information de façon imprévue.

    Sur Internet la recherc

    he d’information semble guidée par la sérendipité. Le bouton « j’ai de la chance » sur la barre de recherche Google témoigne de cette « croyance » : grâce à Internet on finit toujours par trouver ce qu’on cherche. On a le droit de se perdre. On retrouvera toujours son chemin.

    Se perdre, c’est suivre son désir. Trouver, c’est vérifier que le désir est bon. Enfin, pas toujours...

    • Wilfing. Le phénomène a aussi des aspects négatif. La recherche d’information sur Internet peut nous perdre totalement.Le wilfing est un mot valise pour « What Was I Looking For”. C’est la réflexion qu’on se fait souvent: “mais qu’est-ce que je cherchais, déjà?”
    • Buzz. Quand le désir d’une communauté converge vers un point, on obtient ce qu’on appelle le buzz. Et quand le buzz est énorme, on peut parler d’emballement médiatique. Tsunami, mort du Pape, mort de Michaël Jackson, etc.

    Le buzz ou l’emballement médiatique sont le produit du désir des foules. Ils le rendent visibles. Le buzz est tout sauf raisonnable. Il est incohérent, imprévisible et parfois incompréhensible.
    On s’afflige, on se plaint. Mais l’humanité est ainsi faite : c’est le désir et non la raison qui guide la recherche d’information.

    2 Les médias sont des outils conçus pour le désir

    Si l’on observe comment évoluent historiquement les médias, on s’aperçoit qu’ils sont conçus pour se plier au désir des « consommateurs d’informations ».
    Les journaux présentent les nouvelles de façon désirable. La télévision s’adapte aux fluctuations du désir grâce au zapping. Internet accélère le processus avec la possibilité de cliquer, d’ouvrir plusieurs fenêtres et de développer des flux d’information.

    • A l’époque où prédominaient les journaux, le désir d’information s’épenchait de façon plus ou moins libre. On avait la liberté de choisir un ou plusieurs journal. Et, à l’intérieur du journal, on pouvait vagabonder librement.
    • Avec l’arrivée de la télévision, et de la télécommande, les possibilités se sont accrues. Le média télévisuel donne l’impression d’être en contact avec l’information. Ce sentiment est renforcé avec la multplication des infos en direct et le tout info (des chaînes en continu comme LCI).
    • Internet a rendu la recherche d’information encore plus souple. Selon ce que je désire chercher, je peux disposer de dizaines de sites différents, lire des articles, voir des vidéos, entendre des interviews, télécharger de lourds rapports



    3 Informations de plaisir


    La conséquence du désir, c’est parfois le plaisir. Rechercher des informations est un plaisir. Et le plaisir devient souvent le but ultime. Le recherche d’information est hédoniste.
    C’est sans doute ce qui explique le succès des « informations de plaisir »* que sont les information people ou l’information sportive. Ces deux secteurs connaissent un développement important.


    4 Des hiérarchies déraisonnables raisonnable
    s

    La recherche d’information n’est pas raisonnable. C’est peut-être ce qui la distingue de l’acquisition de connaissance et de la recherche de savoir.
    La hiérarchisation des informations doit tenir compte de cet aspect des choses. Ce n’est pas l’information objectivement la plus importante qui sera valorisée, mais celle qui sera la plus désirable.
    Les tenants d’un « journalisme à l’ancienne », les partisans du « cercle de raison » et les « pisse froid » rejettent cette hiérarchie des informations. Ils souhaiteraient que soient mises en avant les informations sérieuses, les faits et les idées. Ont-ils raison d’être raisonnables ?



    * on peut parler d’information de plaisir, comme Roland Barthes parlait de « texte de plaisir » dans le Plaisir du texte.

  • Sites d'information: comment booster l'audience (1)

    Pour attirer des visiteurs, tous les moyens sont bons. Ou presque. Les sites Internet rivalisent d'imagination: achat de mots-clés, référencement "naturel" et entrebaillement de l'univers du film X...

    Bien sûr, certains n'ont pas recours à ces grosses ficelles, préférant les lecteurs fidèles...

    Récemment on s'interrogeait sur le rôle des mots-clés pour les sites d'information.

    Certains sites achètent des mots-clés sponsorisés. Cette méthode marketing permet d'augmenter l'audience des sites.

    C'est parfois utile aussi pour le lecteur: il accède rapidement à une info grâce à un lien sponsorisé ciblé.

    Liens sponsorisés racoleurs

    Mais quelquefois c'est un peu limite. Le Figaro a utilisé une technique plutôt racoleuse avec ce lien sponsorisé "Ingrid Bétencourt est bien vivante La preuve en vidéo" (via Chouingmédia)

    Carla S... nue dans le Point

    Les sites d'information sérieux ont-ils recours aux grosses ficelles, comme l'utilisation du mot-clé "nue", connue de tous les blogueurs?

    Essayons avec Le Point. Tapons "nue" dans son moteur de recherche. Résultat 2024 articles. C'est beaucoup, non?

    Le point nue.JPG
    Et là, tout y passe:
    _ Un nu de Carla Bruni-Sarkozy adjugé 91 000 dollars
    _ Magazine : Play Boy : Binoche se met à nu
    _ Un touriste américain visite l'Allemagne... nu
    _ La vérité toute nue
    _ Ventes - Marché de l'art : Warhol à nu
    Bref, on peut se demander si Le Point ne cherche pas à générer du trafic  avec des neuneus qui cherchent du sexe sur le net. C'est de bonne guerre!
    Et je précise que j'ai choisi le Point au hasard.
  • L'audience de quelques sites d'informations, selon google trends

    Google vient d'ajouter une fonction à Google Trends. Cela permet de mesurer l'audience des sites internet au cours du temps. Reste à savoir si les mesures sont fiables.

    Des données (non chiffrées) à confronter avec celle, officielles, de médiamétrie et de l'ojd.

    J'ai testé quelques sites d'information et blogs connus.

    Chez les quotidiens Le Monde devance largement Lefigaro et Libération

    le monde le figaro liberation.png
    Chez les hebdos (mais la distinction a-t-elle un sens sur Internet?)  le Nouvel Obs devance Le Point, l'Express et Marianne
    obs le point express marianne.png
    Si on ajoute Rue89 (bleu foncé), on s'aperçoit que ce site rivalise avec l'Express.fr et devance largement Marianne2.fr.
    obs le point express marianne rue89.png
    Et pour finir, testons des blogs et Rue89.
    On observe que le chauffeurdebuzz  rivalise avec Rue89. Admirez son pic de visite de décembre 2007, dû au buzz "Laure Manaudou nue"!
    Loin derrière, les blogs presse citron et embruns. Mais Eric et Laurent n'ont pas d'employés pour animer leur blog. Enfin, pas encore...
    rue89 chaufbuzz presse citron embruns.png
    Des données (non chiffrées) à confronter avec celle, officielles, de médiamétrie et de l'ojd
  • Quand l'information devient une drogue

    information drogue.jpg

    Bonjour, vous avez tapé sur un moteur de recherche le mot "sérendipité", voici un article qui comporte des informations qui peuvent vous intéresser.

    La sérendipité — de l'anglais « serendipity » — est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.

    En sociologie, il s'agit de l'observation d'une anomalie stratégique qui n'a pas été anticipée, et qui peut être « à l'origine d'une nouvelle théorie ».

    Surconsommer de l'information est assimilable à une maladie. Un psychologue britanique, David Lewis, appelle cette maladie "syndrome de la fatigue de l'information".

    >Absorber de l'information est motivant, agréable. Mais passé une certaine dose, le cerveau se rebelle. "Cela cause une paralysie de l'analyse", selon David Lewis. (source)
    Au pire, l'excès d'information peut causer de l'indigestion, des problèmes cardiaques et  de l'hypertension. Dans sa forme la moins aiguë, cela rend juste irritable et limite la productivité.

    Nos cerveaux ne sont pas conçus pour être multitâche, contrairement aux ordinateurs.

     

    Recherche d'information et compétitivité

    Pourquoi cherchons-nous de l'information? Etre mieux informé nous donne un avantage compétitif dans notre travail, pensons-nous. Cette recherche de l'information la plus pertinente se nourrit de la crainte de ne pas être compétitif.

    Les utilisateurs d'Internet sont confrontés au Data smog, un brouillard d'informations qui vous noie. Le livre Data smog date de 1997, à l'aube du net. Le problème n'a fait que s'agraver...

     

    Sérendipité, wilfing et perte de temps

    Notre façon d'utiliser Internet est à repenser, estiment certains spécialistes. La recherche est souvent erratique. Elle se nourrit souvent de sérendipité. La sérendipité est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.

    Chercher en utilisant les moteurs de recherche, c'est souvent chercher sans chercher, pratiquer le wilfing.

    Quelques conseils:

    _ Sélectionner et jeter: focalisez-vous sur les informations dont vous avez vraiment besoin, au lieu de vous laisser entraîner à droite à gauche, évitez de cliquer sur un lien qui "semble intéressant".

    _ Fixer des limites: limitez le temps que vous regardez la télé ou surfez sur le net. Si besoin est, chronométrez votre temps afin de le réduire par la suite.

    _ Relaxez-vous quand la technologie vous fait attendre. Au lieu de vous emporter quand votre ordinateur patine, occupez-vous à de petites tâches ou profitez-en pour souffler.

    _ Utilisez les technologies qui vous conviennent. Vous n'êtes pas obligé d'utiliser tous les services. Si le téléphone portable vous angoisse, par exemple, utilisez seulement un téléphone fixe et les mails.

    _ Programmez votre temps. Apprenez à vous débrancher pendant le week-end.

     

    (source)

    Lire aussi: