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Un journal, ça s'achète?

  • La presse quotidienne gagne des lecteurs mais perd des acheteurs...

Le titre du Nouvel Obs est flatteur: la presse a gagné un million de lecteurs en 2007. Mais la réalité (comptable) est différente...

Comme le relève Pierre, "la presse s’est débrouillée, depuis quelques années maintenant, pour parler d’un « nombre de lecteurs » sensiblement supérieur au « nombre de journaux vendus », arguant qu’un journal se passe de mains en mains et peut être lu plusieurs fois…"

Deux titres qui coulent en Ecosse, une faillite au Danemark etMétro qui arrête son édition en Croatie. Et en France?

En France, si les gratuits font partie du paysage -au propre comme au figuré- plutôt que leur existence, c'est leur développement à long terme qui se trouve ici questionné.

« Je ne crois pas que les gratuits soient un produit éphémère. Pour autant, contrairement à ce que l'on a cru, ils ne sont pas une nouvelle formule de presse, leur poids économique reste très faible » . Comparable, en cela, à son « poids » politique, puisque cette presse de loisirs refuse, par principe, tout engagement dans le débat démocratique.

Commentaires

  • Les lecteurs plutôt que les acheteurs d'un côté, les journaux fourgués au badaud du Métro et non sollicité de l'autre, vraiment, la presse en ce moment oublie de faire dans le réaliste !
    Je ne serais pas déçu que le modèle du gratuit se casse la gueule, je n'aime pas ce système purement libéral ou une chose est fournie contre aucune valeur d'échange...
    :-)

  • En ce qui concerne l'EPIQ, quand on compare les chiffres d'Audipresse avec ceux de l'OJD, on voit que chaque exemplaire de l'Huma est lu par plus de 6 personnes, et plus de 5 pour Libé.

    (détails ici: http://windowonthemedia.com/2008/09/epiq-audipresse-presse/)

    Si on retire les invendus et ceux qui ne sont lus que par une seule personne, les exemplaires lus à plusieurs doivent passer entre une dizaine de mains. Par ailleurs, la PQN étant lue majoritairement le soir,d'après Audipresse toujours, il reste peu de temps pour la faire tourner (alors que pour les gratuits, le chiffre de 3 lecteurs pour 1 exemplaire tient mieux la route: ils sont lus en journée).

    Quel annonceur va avaler ça?

  • @Nicolas,

    Oui, les annonceurs ont à faire face à la crédibilité des journaux.
    Que dire également des gratuits et peut-on comparer l'impact d'une publicité vue dans un journal payant à celui d'une même pub dans un journal gratuit qui reste sur la pile à la fin de la journée (et est comptabilisé quand même dans les chiffres de diffusion, il me semble) ou qui est feuilleté à la va vite.

    Dans ce domaine, c'est l'empirisme (et la croyance) qui prime...

    @Poireau,

    C'est à chacun de choisir (s'il peut) entre payant et gratuit.
    Personnellement j'affectionne les médias zéro pub: Canard enchaîné en tête.

  • Bon papier! Sauf qu'en terme de pub (et donc de ressources) il est important de comptabiliser tous les lecteurs, y compris ceux qui le lisent chez la grand-mère. C'est ce qu'on appelle le taux de pénétration d'un journal : pour un achat, x lecteurs. Je crois que c'est Le Monde qui a le chiffre le plus élevé.

    Quoique France dimanche, chez le coiffeur, ça cartonne pas mal aussi... ;)
    A bientôt Eric.

  • @Le Chafouin,

    Oui, effectivement. C'est ce que je me disais hier dans la salle d'attente du médecin: Le Point et le Figaro madame, ça vous classe un médecin. Marianne ou Siné Hebdo et c'est la faute de goût!

  • Éric, tu insinues que la personne qui paye un journal a le cerveau davantage disponible pour la publicité ?

    Auparavant abonné à un quotidien j'ai résilié sans hésiter il y a quelques temps devant l'augmentation (entre autres) du nombre de pages de publicité que j'avais à subir.

  • @Kesjendi,

    Non, mais j'imagine que quelqu'un qui lit a journal a plus de "chance" d'être atteint par la pub que celui qui le feuillette un gratuit dans le métro ou le jette à la poubelle très vite.
    A mon avis on ne peut pas comparer lecteur et lecteur, du point de vue de l'annonceur. Le qualitatif compte aussi.

  • Et d'abord qu'est ce qu'un "journal" ?
    Un gratuit rempli de simples dépêches recopiées (erreurs incluses) et illustré de photo pêchées sur Internet, doit-il être considéré comme un journal ?

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