Et, à l'heure où les sites d'information sérieux s'arrachent les cheveux, ces sites à l'esprit (faussement) amateur, génèrent des profits importants. Vingt employés travaillent à alimenter les sites en images et en blagues.
Le contenu est entièrement généré par les utilisateurs. Le travail consiste à puiser dans l'immense masse des informations: environ 10 000 photos et vidéos leur parviennent chaque jour.
La publicité est facturée jusqu'à 8$ pour 1000 pages vues. Des livres, et des produits dérivés déclinent le thème lolcat.
A partir de l'idée de base, le lolcat, d'autres idées ont surgi: le Failblog est le plus connu. La société lance en moyenne un nouveau blog chaque semaine. Certains échouent, d'autres marchent formidablement.
Quand on demande à Ben Huh ce qui fait le succès de ses sites: sens de nouveaux phénomènes culturel. Et arriver au bon moment.
- source: Time
- image d'origine trouvée chez koreus, modifiée grâce à ce lolcat generator.
Commentaires
je comprend pas trop le concept ?
@Romain,
'I can has cheezburger? est un site drôle, avec des chats.
Voir aussi en France, le succès de "vie de merde" et ses déclinaisons, qui relève du même phénomène, à mon avis. Les médias vont au devant d'une grave désillusion, j'en ai bien peur : leur utilisation principale pour les gens, c'est surtout d'alimenter la conversation à la machine à café, pas d'"informer" les gens. Les blogs, les vidéos YouTube, le pipole, la téléréalité, et tous les "lol sites", font ça finalement beaucoup mieux : léger et rigolot, sans importance, beaucoup moins clivant. Ça évite les conversations politiques et anxiogènes... les engueulades, ou même seulement de se dévoiler un peu trop personnellement dans un cadre où on ne le souhaite pas trop.
@Narvic,
Oui, un site "lolcat, c'est du marketing. Suivre cette pente là, pour les sites d'information, c'est, comme tu le dis, lutter avec des armes qui ne sont pas les siennes contre des adversaires mieux armés.
L'enseignement c'est aussi que sur Internet le contenu sera viral ou ne sera pas...
I Can Has Cheezburger a fait très fort. Mais on pourrait citer aussi deux autres entreprises prospères sur le même créneau: le webcomic "Laugh Out Loud Cats", par Adam Koford (une série de gags sur deux chats vagabonds, présentée facétieusement comme une vieille bande dessinée du début du 20e siècle et l'ancêtre des Lolcats modernes), qui est passée en quelque mois d'un divertissement à un véritable gagne-pain pour son auteur.
Et puis...
(Attention, roulement de tambour...)
The Lolcats Bible!
La traduction de la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, en langage "lolcat". Si, si, ça existe. Googlez pour voir...
Une œuvre collaborative, bien sûr, tenant du tour de force, et que l'on peut désormais acheter sur Amazon en version imprimée. La gloire, quoi.
@Irène,
Merci de ces précisions. J'ai vu que tu avais twitté le lien; c'était un sujet pour toi.
Personnellement, je m'interroge sur le succès du site, mais il faut avouer que les images de chats sont très fortes. C'est des fou rires assurés.
En plus les images, ça se consomme vite, c'est de la lecture flash, comme Vie de Merde, ou twitter, ou Facebook. D'ailleurs, pensant à ces deux derniers, je me faisais la réflexion (pour plaisanter bien sûr), "c'est bien, c'est le nirvana du blog : on peut commenter sans se taper la lecture d'un article fastidieux". :)
(mais j'ai un gros faible pour les lolcats, quand même).
@balmeyer,
Aller sur des sites faciles n'empêche pas, en principe, de lire des textes plus compliqués. En principe.
pour info l'équivalent français de icanhascheezburger vient de sortir ca s'appelle Tooniz :
http://wamiz.com/tooniz