Le Plan B, journal de critique des médias, s'arrête. Du moins, c'est qu'il écrit dans "dernier numéro". Et comme son slogan est "les médias mentent", il est permis de douter de cette assertion.
Les ventes ont flanché, explique-t-on sur leur site. Le Plan B n'a pas pris le tournant d'Internet (leur site est peu fréquenté). L'aventure, débutée en 2000, prend fin.
Le Plan B, c'était un ton caustique et des analyses impitoyables. Et aussi des opérations de dévoilement, comme ces "attaques" de "fatals flatteurs" qui sévissaient lors de "chats" de personnages pontifiants et si satisfaits d'eux-mêmes qu'ils ne s'apercevaient pas que les commentaires flatteurs n'avaient d'autre but que de les ridiculiser. Bernard-Henri Lévy, PhilippeSollers ou Laurent Joffrin s'y sont laissé prendre plus d'une fois.
Le Plan B l'annonce sur son site:
"En attendant notre reparution, dans un mois, dans un an, au détour d’une manifestation, sous un pavé, pour tirer un coup de pistolet dans la noce des satisfaits, l’Internationale sardonique nous communique ce message inspiré des Raisins de la colère de John Steinbeck (chapitre 28) : « La Sardonie sera toujours là, partout, dans l’ombre. Partout où tu porteras les yeux. Partout où il y aura une bagarre pour que les gens puissent avoir à manger, la Sardonie sera là. Partout où il y aura un flic moustachu en train de passer un type à tabac, la Sardonie sera là. Dans les cris des gens qui se mettent en colère parce qu’ils n’ont rien dans le ventre, la Sardonie sera là. Elle brille de mille feux.
Feu ! Feu ! Feu ! »"