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La décroissance après le développement?

 
medium_asterix.JPGDu développement à la décroissance, de Jean-Pierre Tertrais, présente une approche de la décroissance "anarchiste libertaire". Sa conclusion ne m'a pas convaincu...

 

Le plan du livre est clair. D’abord, définir les notions de développement et de croissance. Ces notions émergent après la seconde guerre mondiale, avec celle de sous développement.

 

Jean-Pierre Tertrais dresse un bilan « désastreux » de la croissance. Sur le plan humain et écologique. Changement climatique, déforestation, disparition de l’eau douce, perte de biodiversité, déchets nucléaires et radiations, épuisement des ressources non renouvelables… la liste est longue.

 

Il critique sévèrement les dépenses militaires, les politiques des transports et la politique agricole. Trop de gaspillage.

 

La conclusion du livre est plus faible. Jean-Pierre Tertrais fixe comme objectif « la disparition du capitalisme ». Mais « la disparition du capitalisme » c'est un peu abrupt! L'Histoire nous a appris à nous méfier des Révolutions...

 

De plus, des informations imprécises intriguent le lecteur. « Il a été calculé que, pour la France, la valeur (monétaire) des relations non marchandes équivaudrait aux trois quart du PNB ». D’où vient ce chiffre ? Plus loin, « aux Etats-Unis, on estime que de 12 à 15% de la population auraient déjà choisi » de vivre selon des principes de « décroissance » et de « simplicité volontaire ». Là encore, l'auteur ne donne pas la source de l’information.

 

 

En complément ou au lieu de lire ce livre, je conseillerais Epicure. Sa classification des désirs est un guide utile. Ses recettes datent de 2 000 ans mais elles sont bonnes, simples et naturelles...

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En plus:

 

 

Le rapport 2005 sur la mise en oeuvre de la stratégie de développement durable par le gouvernement.

 


Dominique Voynet, Yves Cochet et Corinne Lepage se prennent un peu la tête (en vidéo). Et si on revenait aux idées simples?

 

The Economist consacre un dossier au réchauffement climatique.

 

Enfin, quelques conseils de lecture, par un des animateurs du blog des décroisseurs berrichons, interrogés par mail. Merci à eux de leur réponse!

"Pour découvrir la Décroissance, le mieux est-il sans doute de commencer par les livres de Serge Latouche, en particulier: Survivre au développement aux éditions 1001 nuits: pas cher, court et clair. 

L'ouvrage collectif Objectif Décroissance chez Parangon (dans la collection

dirigée par S. Latouche). Il existe aussi en ligne, deux de ses articles parus  dans le Monde diplomatique  ici et

Sur le développement, j'ai particulièrement aimé:

La fin du développement de Francois Partant Parangon ;

Défaire le développement refaire le Monde, c'est-à-dire les actes du colloque éponyme chez Parangon (très intéressant mais long) ;

Le développement l'histoire d'une croyance occidentale de Gilbert Rist Presses de Science Po. ; 

La convivialité d'Illich est vraiment un excellent  texte !

Pour un bonne approche de la critique du Progrès, le livre La fragilité de la Puissance d'Alain Gras Fayard est magnifique !

Bernard Charbonneau me semble être aussi un auteur incontournable. Une présentation très claire de sa pensée se trouve dans Ecologie et Liberté de Cerezuelle, encore chez parangon dans la collection de Latouche: A lire !

J'ai aussi lu le livre de J.P. Tertrais qui est également une bonne introduction, celui-ci a déjà été réédité et enrichi..."

 

 

(Dessin: Astérix) 

 

Commentaires

  • Le lien vers le blog des décroisseurs berrichons est foireux.

    C'est con.

  • voilà, c'est réparé! merci de l'avoir signalé!

  • merci pour la liste des livres et le lien sur les décroisseurs berrichons qui propose un entretien passionnant avec Albert Jacquard, j'ai adoré (en plus quand j'étais petite j'étais berrichonne, je sais l'info est peu relevante)

    c'est vrai qu'il nous faut réfléchir sur la décroissance, qu'il faut enfin, avoir une vision globale du monde

    Je crois qu'une des choses qui m'agace le plus dans la frénétique et hystérique course à la Présidence française est l'absence quasi totale d'intérêt pour la politique internationale.
    A trop tourner en rond dans l'hexagone, comme des écureuils en cage, on perd toute curiosité, tout sens de l'humanité, et c'est vraiment regrettable pour l'avenir

  • "c'est vrai qu'il nous faut réfléchir sur la décroissance, qu'il faut enfin, avoir une vision globale du monde"

    D'accord avec vous! Les débats franco-français sont souvent stériles. Et quand on pense écologie, il faut bien sur avoir une vision globale. Berrichon et mondial!

  • une tribune anti-décroissance parue dans politis:
    http://cyril-dimeo.over-blog.com/

    quand on parle décroissance chez Alain Lambert (UMP) ça donne ça:

    http://www.alain-lambert-blog.org/index.php?2006/08/17/635-faut-il-en-finir-avec-la-croissance

    quelques liens:

    http://fleurdecroissant.canalblog.com/archives/2006/09/16/2690666.html

    http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=6856

  • http://www.decroissance.info/

    http://www.decroissance.org/

  • Le problème, Eric, c'est qu'après avoir lu un billet comme ça, il va falloir lire le bouquin en question avant de pouvoir faire un commentaire intelligent.

  • Non, je ne conseille pas trop ce bouquin. Plutôt les liens...
    J'ai hésité dans la librairie entre ce bouquin et un autre de Serge Latouche, le spécialiste de la question. J'aurais dû acheter le livre de Latouche...

    Mais globalement la réflexion de Tertrais se tient. C'est juste le côté anarcho libertaire qui ne me plaît pas trop...

  • C'est sympathique tout ça, mais ça manque quand même un peu de hauteur ? J'ai lu Ouest-France pendant 20 ans dans les années 70/80, et il me semble que les chroniqueurs de l'époque avaient un peu plus de recul ?

    Oui, la décroissance est une solution, mais avant la décroissance il faudrait passer par la sobriété et la solidarité, tout cela est bien expliqué dans " Espérance de vie, la fin des illusions" de Claude Aubert.

    Il y a aussi une dimension spirituelle qui est complétement négligée par les jeunes penseurs un peu orgueilleux, la France a bien fonctionné tant qu'elle était animée en profondeur par l'esprit chrétien, aujourd'hui nous tentons de vivre dans un espèce de désert matérialiste ou jamais les besoins de l'homme n'ont de limites...et ne peuvent jamais être satisfaits !!

    Par contre Epicure est à conseiller à tous comme livre de chevet, non dans l'esprit habituel qui le borne à la goinfrerie, mais dans le bon usage de la vie bien encadré par la sobriété !

    Je vous lirai régulièrement

  • "Oui, la décroissance est une solution, mais avant la décroissance il faudrait passer par la sobriété et la solidarité"

    Oui, certainement. D'accord avec vous.


    "la France a bien fonctionné tant qu'elle était animée en profondeur par l'esprit chrétien, aujourd'hui nous tentons de vivre dans un espèce de désert matérialiste ou jamais les besoins de l'homme n'ont de limites...et ne peuvent jamais être satisfaits !!"

    Là, je ne suis pas d'accord avec vous!
    La France est un pays laïc, dieu merci.
    Et qu'est-ce que vous faites des gens qui ne sont pas chrétiens?

  • le problème ne se cantonne pas qu'à la france, c'est désormais une tendance mondiale, on pourra faire tout ce qu'on veut dans notre coin, si on est les seuls à le faire ça ne servira à rien.

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