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  • La folie des sondages

    L’important dans un sondage, c’est la question, pas la réponse. Or, on ne publie que les réponses. C'est la première erreur.

    Deuxième erreur: on demande aux gens pour qui ils vont voter, pas contre qui. Or, bien souvent, on vote contre un candidat. Si on va voter, un dimanche alors qu'on aimerait faire autre chose, c’est qu'on se dit que si on n’y va pas, c’est l’autre gugusse qu’on devra supporter pendant cinq ans…

    J’ai donc proposé un sondage sur ce blog. Un sondage inversé.

    Résultat, 43% des gens en 2007 souhaitent « virer la droite ». Le sondage, réalisé avec un Post it Express, était aussi proposé sur le site Post it Express. Et 54% ont voté « virer la droite ». 136 personnes ont voté sur ce blog et 107 sur le site Post it express. 243 personnes prises au hasard, ça n’est pas un sondage scientifique. Il n'est pas exclu que ce soit un peu fantaisiste...

    Bien sûr, il faut toujours se méfier des sondages, comme le remarquait récemment Marianne (et il faut aussi se méfier de Marianne, on ne sait jamais!). 

    Voici les résultats bruts (à gauche, le sondage sur ce blog, à droite sur post it express). 

     
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  • République des blogs bullesque

    « Attention ! Vous êtes en train de vous faire bouffer par l’outil Internet. Le blog, c’est bien, mais faites gaffe à ce que l’outil ne vous piège pas. Quand je vous entends parler, je trouve que vous vous donnez beaucoup d’importance… Je trouve que c’est très parisien votre truc et ça ne représente pas grand-chose. Mais, surtout, faites attention de ne pas vous faire rattraper par l’outil lui-même… »


    Celui qui parle ainsi est un homme, rencontré à la République des blogs, événement bien connu. C’est un militant écologiste auvergnat. Il a connu mai 68. Et je suis d’accord avec sa critique des blogs.

    République des blogs ? Essaie d’adresser la parole à un blogueur influent et vient m’en parler après. Ici, c’est partout comme ailleurs en France. Une société d’inclus et d’exclus. Et, évidemment, personne ne vous dira qui exclut qui. Car, en réalité, personne n’exclut personne. Ça se passe, c’est tout…

    Lors de cette soirée, j’étais prêt à toutes les remises en cause, ayant un regard sur ce qui se passe, mais aucun SDF ne nous a dérangés.

    J’ai tout de même rencontré une blogueuse, coiffée comme Ségolène (donc, très bien), avec des idées ultra gauche. Elle enquête sur l’extrême droite pendant la quatrième république (thèse de socio). A côté d’elle, discrète, une jeune femme s’inquiète du sort des clochards. Et si la république était sauvée in extremis par des personnes comme elles ? Un étudiant, en face d’elle, me parle de la servitude volontaire, selon La Boétie. Servitude volontaire ? Merde, où est passé mon portable ? Enfin, un zapatiste, agent de blogueur influent, rêve de placer l’écologie au centre de la campagne présidentielle. Et ils en parlent sur leurs blogs.

    Et tout ça se passe en France, sous Chirac II, dans la république où les blogs fleurissent sur le purin d’ortie.

  • Guy Birenbaum : « La présidentielle se gagnera contre les médias »

    medium_guy_birenbaum.jpgEcouter l'entretien ici.

  • Best Of

  • Article supprimé

    Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous excuser. L’article que nous devions publier aujourd’hui a été supprimé.

    Nous craignions, en effet, d’offenser nos amis musulmans. Certains d’entre eux auraient pu être choqués. Et comme nous n’avons pas le temps de relire le Coran en Arabe littéral, nous préférons limiter les risques. Donc, nous nous fions à l’ouverture d’esprit de nos amis musulmans et nous décidons de ne pas publier le texte.

    Certains passages auraient pu déplaire à nos amis catholiques. Benoît XVI, la conférence des évêques de France et les ligues de vertus auraient pu être choqués. Donc, nous nous fions à leur discernement et nous retirons ce texte.

    Des représentants de la religion juive auraient pu également prendre ombrage de certaines allusions contenues dans l’article. Un passage du Talmud, que nous n’avons pas eu le temps de relire, aurait pu entrer en contradiction avec notre discours. Nous nous en battons la coulpe et, respectant l’esprit de tolérance de nos amis juifs, nous ne publions pas ce texte.

    Les partisans du capitalisme auraient pu discerner dans l’article une critique de l’économie de marché. Qu’ils soient rassurés : l’auteur de ces lignes est persuadé de la justesse des lois du marché autorégulé et de la concurrence libre et non faussée. Et, confiants en leur finesse d'esprit, nous jugeons préférable de ne pas publier ce texte.

    Nos amis gauchos se seraient sans doute étranglés de rage en lisant ce texte. Nous sommes convaincus que Brejnev, Lenine et Georges Marchais possédaient la vérité et qu'Olivier Besancenot a de bonnes idées. C'est pourquoi, nous fiant à leur honnêteté intellectuelle, nous supprimons cet article.

    Enfin, nous avons pensé à nos amis mal comprenants. Certains passages obscurs auraient pu leur échapper. Qu’ils se rassurent, nous ne publierons rien.

    S’il reste des personnes que j’ai oubliées ou qui seraient choquées par la présente note (qu'est-ce que ça aurait été si nous avions publié le texte incriminé), elles peuvent exprimer leur désaprobation dans un commentaire, car il n’y a rien que nous ne plaçons au-dessus de la liberté d’expression.

  • Blog et diffamation

    Récemment, deux blogs ont fermé. L’un était tenu par un inspecteur du travail (comme le rapporte Agnès Maillard), l’autre par un policier. Leur hiérarchie a fait pression sur eux. « Y a quelque chose qui débloque ! », s’exclame Frédéric L.N. commentant ces deux cas.

    Sur Internet, la liberté d’expression est sous haute surveillance. Est-elle  menacée ? Pour se faire une idée, faisons un tour d’horizon des affaires récentes. Variation autour du mot « diffamation »... 

    mise à jour: le blogueur a gagné deux procès contre le maire. (le Parisien) Affaire classée
    • Le monde à l’envers. Des hactivistes ont déclaré, fin septembre : « On veut un procès ». Ce sont des militants du peer to peer.
    • Moi-même, il y a peu, j’ai reçu un courriel. Il provenait de l’avocat d’une personne, récemment accusée de mythomanie. L’avocat avait repéré sur mon blog le commentaire d’un internaute, jugé diffamant pour son client. J’ai dû effacer ce commentaire. En effet, ma devise est: "Un procès, oui, mais contre quelqu'un de puissant! Sinon, ça ne vaut pas le coup."
  • "Le Monde" me cite

    Le Monde m’a cité dans sa lettre électronique du 18 octobre consacrée à la "primaire socialiste". Voici ce qu'on peut lire dans la rubrique « Revue de web » de cette newsletter, réservée aux abonnés:

    Trahis par leurs mots

    Eric Mainville, journaliste et blogger, a comparé les professions de foi des trois candidats à l'investiture et compté l'occurrence des principales idées: c'est Laurent Fabius qui parle le plus souvent de la France; Ségolène Royal dit "vous" là où Dominique Strauss-Kahn dit "je"; et DSK est celui qui emploie le moins le mot "socialiste", auquel il préfère "social-démocrate". »

    Merci au journal Le Monde d'avoir attiré plusieurs centaines de visiteurs vers mon blog. Et merci à François Alex de m'avoir transmis l'info (en effet, je ne suis hélas! pas abonné du Monde).

  • Rauschenberg après la grève

    Ouf, la grève est finie au Centre Pompidou. J’ai vu l’expo Rauschenberg.

     

    Ses collages, « combines » (le titre de l’expo) sont très matériels, sensuels. « Rétiniens » dirait Marcel Duchamp. La part conceptuelle est plus cachée. Mais les couleurs sont belles, par exemple dans Rébus (voir photo).

     
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    Début septembre, j’étais au café de Beaubourg. Il était désert. Un serveur m'explique: « C’est à cause du niveau des expos. Les visiteurs s'enfuient. » Ca m'avait estomaqué.

     

    La semaine dernière, les employés se sont mis en grève. J'ai été moins surpris. Certains jours, la grève était partielle. Une hôtesse annonçait : « A cause d’un mouvement social, tel étage est fermé ». Et elle traduisait : « Due to a strike… »

    Vous voyez la différence ? En français c’est un mouvement social, plutôt sympa, et en anglais c’est une saloperie de vieille grève rétrograde de salauds de gauchistes qui prennent en otages les usagers…

     

     
    Articles liés:

    Warhol

    Claude Lévêque

    Robert Rauschenberg dans wikkipedia.

     

     

  • J'ai rencontré les décroissants (III)

    Sur le même sujet sur ce blog:


    TF1 était là et nous avons parlé de Gandhi… Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons m’ont reçu chez eux. C’était pendant le Forum des organisations environnementales, à Bourges, du 5 au 8 octobre.


    Je n'ai pas précisé que Serge Lepeltier, maire UMP de Bourges, a été ministre de l'écologie du gouvernement Raffarin. Ce qui explique qu'il organise des manifestations écolos dans sa ville. Belle ville, d'ailleurs.

     

    Yannick Bedin, est conseiller municipal à Bourges. Il appartient au Parti coommuniste français. Voici ce qu'il dit du festival:

     

    "Simple posture électoraliste ou engagement sincère, la vocation écolo du Maire de Bourges ne dépasse pas le cadre de la simple défense de l'environnement, sans aucune remise en cause des règles de l'économie libérale et du chaos social planétaire qu'elle entraîne, du pillage des pays du Sud, des multinationales qui spéculent et épuisent les ressources naturelles. Le filon écolo a tout de même ses limites qu'un homme de droite ne saurait franchir."

     

    Sponsors en tous genres

     

    Quant à moi, j'ai assisté à une partie du Festival du film écologique. Nous sommes allés à une soirée, Magali, Hercule, Florent, les décroisseurs et moi.

     

    Nous avons été surpris de voir plusieurs petits films réalisés par TF1. Le logo était bien visible. Les films, deux minutes chacun, traitaient de produits écologiques. Ils ressemblaient à de la pub déguisée.

     

    De plus, TF1 était très bien représenté dans le jury du festival. J’ai assisté à un débat. Il était animé par un journaliste de TF1. Un des intervenants était réalisateur d’Ushuaïa. Et dans la salle il y avait Jacques Pradel. Il n’est plus à TF1 mais j’ai été très content de revoir. On l'avait « perdu de vue »...

     

    Mais il n’y avait pas que TF1. Entre deux films, les logos d’une vingtaine de sponsors s’affichaient sur l’écran. Pendant le forum, réparti entre neuf bâtiments (hall, salle de conférence, médiathèque, musée…), les partenaires avaient droit à deux bâtiments. Il y avait un marché couvert vendant les produits de deux grandes surfaces. Un bâtiment réunissait une banque, un fournisseur d’eau, trois groupes de grande distribution et un constructeur automobile. Et tous ces sponsors ont joué à fond la carte de l’ « exigence écologique » et du « développement durable »…

    Simplicité, spiritualité

    Avec Olivier, un autre décroissant, nous avons discuté de l’aspect spirituel de la décroissance. C’est ce que certains nomment « simplicité volontaire ». Elle consiste à adopter un mode de vie moins dépendant de l'argent qui vise à satisfaire ses vrais besoins.

     

    Plus généralement, Olivier parle d’une « attitude générale dans la vie ». Il m’a cité l’exemple de Gandhi. Il a évoqué la communauté de l’Arche comme un exemple assez marquant.

     

    Il est de formation scientifique. Je lui ai demandé pourquoi les hommes politiques semblent si peu se soucier de l’écologie. « C’est en raison de leur formation. Ils ne sont pas formés à ça. Par exemple, un Chirac, n’a découvert l’écologie que sur le tard. Et c’est contraire à ses schémas de pensée. »

    Selon lui « les grandes écoles forment quelques personnalités originales, pas beaucoup. Le message écologique a du mal à passer, également au niveau des médias. Par exemple, Jean-Marc Jancovici a répondu à une interview sur une grande chaîne de télé. On lui a demandé ce qu’il fallait faire pour réduire les émissions de gaz. Il a répondu qu’il fallait acheter des voitures plus petites. Levée de bouclier immédiate. La journaliste lui a fait comprendre que les trois principaux annonceurs de la chaîne étaient des constructeurs automobiles. »

     

    Pas de théorie du complot

     

    Voilà, les choses sont assez simples. Certains parlent même de complot. Mais Olivier est hostile aux théories du complot. « Je lis beaucoup de choses sur Internet, liées à des théories du complot. Et j’en retirer toujours une impression désagréable. Mon sentiment est que ceux qui écrivent ces textes ne font que s’auto-intoxiquer, même s’ils le font pour lutter contre ce qu’ils estiment être des adversaires. Au fond, ces critiques sont très néfastes. On finit par tourner en rond. Je préfère lire des textes plus clairs, des textes qui apportent de la joie. C’est aussi cela la décroissance : cela ne concerne pas seulement ce que l’on mange, la façon dont on s’habille et se déplace, mais aussi les nourritures intellectuelles. »

     

    Le Forum des organisations intergouvernementales réunissait des dizaines d’associations, dont les Faucheurs volontaires, la Confédération paysanne et Greenpeace. José Bové était programmé. Las, l’homme à la pipe s’est envolé en dernière minute pour le Mali…

     

    J’ai rencontré un représentant de l’association Kokopelli. Ainsi qu’une une association de coopération avec une école du Bangladesh. Intéressant aussi, l'initiative Freecycle...

     

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    (Blog: décroissance et convivialité)

    Le Monde rétrécit les décroissants

    Portait d’un décroissant

    J'ai rencontré les décroissants (II)

    J'ai rencontré les décroissants (I)

  • J'ai rencontré les décroissants (II)

    ur le même sujet sur ce blog:

    Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons, dont j’ai déjà parlé, m’ont reçu chez eux. Ils font du vélo, et vont parfois dans des crêperie...

     

    Florent, l’un des décroisseurs berrichon vit à Paris. « Nous nous connaissions avant qu’Hercule soit muté à Bourges. » Il vit la décroissance intensément dans son appartement du XVIIème arrondissement de Paris. « J’ai déménagé pour me rapprocher de mon travail. Je ne voulais plus prendre le métro. Je me suis aussi débarrassé de mon réfrigérateur. Trop grand pour mon nouvel appartement. Je n’ai pas de lave linge non plus ni de four micro onde. Pas de télé, pas de téléphone portable. »

    Il achète ses légumes dans une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Un panier garni par semaine. Il mange des œufs, rarement de la viande et du saucisson de montagne à volonté. « Ce mode de vie est un peu expérimental. C’est pour voir. Je vis ainsi depuis deux mois. Ca ne durera peut-être pas tout le temps. »

     

     

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    Vélorution!

     

    Il fait partie du mouvement vélorution. Cette association milite pour le déplacement à bicyclette. « Notre dernière action, c’était pendant la journée « sans ma voiture », le 22 septembre, organisée dans toute l’Europe.

    Nous nous sommes rassemblés place de l’Etoile (voir photo) pour dénoncer l’absence de politiques concrètes en faveur des modes de circulation non polluants. A deux cents cyclistes nous avons bloqué la circulation pendant une heure. » Le happening s’est terminé dans un panier à salade.

    Soixante vélorutionnaires ont passé quatre heures au poste de police. La maréchaussée manque de poésie, mais ça on le savait. « Ce qui est amusant », note ironiquement Stéphane, « c’est que la journée sans voiture c’est les évols qu’on empêche de rouler. Absurde. »

     

    Convivialité

     

    Un soir, nous sommes allés dans une crêperie avec Hercule, Magali et Florent. « Ca n’est pas très décroissant », a remarqué l’un d’eux, « mais c’est plus convivial ». Crêpes fourrées aux légumes, à la viande et au fromage. Vin de pays. Effectivement, la convivialité était au rendez-vous.

    Il y a plusieurs décroissances. C’est ce que j’ai appris pendant mon séjour. « Selon leur parcours, les gens ont différentes façon d’entrer dans la décroissance. Certains y viennent par l’écologie, d’autre par les mouvements anti pubs, d’autre par une réflexion plus personnelle. »

     

     

     

    Définition

     

    Pour résumer, qu’est-ce que la décroissance. Selon l’encyclopédie wikkipedia, la décroissance présente deux aspects :

    1) Comme slogan remettant en cause le consensus pour la croissance. Il s’agit alors d’un « mot-obus » pour défier, entre autre, l’économisme, c’est à dire la croyance que toute économie doit augmenter la valeur de ses échanges et productions pour éviter la crise ou le désastre.

    2) Comme processus concret en direction d’une société soutenable (juste et écologique…).

    La décroissance est une démarche individuelle et collective basée sur une réduction de la consommation directe et indirecte de matières, énergies et espaces (décroissance physique), de la capacité d’acquisition de matières, énergies et espaces (décroissance économique).

     

    Articles liés:

    La décroissance, une idée qui progresse

    Décroissance et développement

    J'ai rencontré les décroissants (I)

     

     

     

    (Photo: vélorution)

  • J'ai rencontré les décroissants (I)

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    Pour comprendre la décroissance, j’ai voulu rencontrer des gens qui pratiquent de ce mode de vie. Les décroisseurs berrichons, dont j’ai déjà parlé, m’ont reçu chez eux. C’était pendant le Forum des organisations environnementales qui se déroulait à Bourges, du 5 au 8 octobre.

     

    Les décroissants ? Les gens se disent : « Ils vivent dans une grotte. Ils veulent retourner à l’âge de pierre ou quoi ? »

    Pas du tout. Hercule, son amie Magali et ses deux enfants vivent dans un appartement au centre de Bourges. La décroissance, ils la vivent par petites touches. Ils font attention à ce qu’ils mangent. Ils ont une voiture mais l’utilisent très peu. Une fois par semaine. Ils évitent la pub et les marques. Ils ont la télé, mais en font un usage modéré. Ils m’ont hébergé une nuit « à la bonne franquette » et je les en remercie !

     

    Pic de production

    Les décroisseurs berrichons tenaient un stand au Forum de Bourges dans le cadre du festival du film écologique. Un stand très décroissant. Très zen : deux tables, deux chaises, quelques affiches, des textes photocopiés. Mais l’accueil convivial. Les discussions s’engagent facilement.

     

    medium_pic.jpgAinsi, on parle de déplétion. Ce terme désigne le moment à partir duquel la capacité de production de pétrole maximale aura été dépassée. Il faut imaginer une courbe de Hubbert, l’inventeur du concept: une courbe qui monte, atteint un pic, et redescend (voir schéma, tiré du site de l'ASPO). Aujourd’hui, certains estiment que l’on s’approche du pic de production du pétrole.

    Après le pic, la production baissera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pétrole. « Nous vivons dans un monde fini, avec des ressources finies. Donc, l’économie ne peut pas croître infiniment », explique un des décroisseurs berrichons.

    Décoloniser l'imaginaire

    Olivier et Hercule, deux des décroisseurs m’ont fourni les noms de quelques spécialistes. Serge Latouche est un des plus connus. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Décoloniser l’imaginaire. En 2003, il écrivait ceci pour le Monde diplomatique.

     

    Jean Laherrere est un ancien du groupe Total. Il était directeur des techniques de prospections. Il évoque le déclin des ressources pétrolières. A priori il sait de quoi il cause quand il parle de pétrole...

     

    Jean-Marc Jancovici traite du changement climatique en général.

     

    L’ASPO (Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel), comme son nom l’indique, nous renseigne sur les fameux pics.

     

    Olivier m’a également recommandé le blog de Bernard Salanié, l’économie sans tabou.

    Voir ici une définition de la décroissance.

     

    (La suite demain...)

     

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    Décroissance et développement


    Décroissance au gouvernement

     

     

  • Fabius, Royal et DSK au détecteur de mensonges

    Comparons les professions de foi de Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, publiées dans l’Hebdo des socialistes.

    Quels sont les mots les plus souvent employés par les trois candidats à la candidature du Parti socialiste ? Un traitement de texte suffit pour les compter. Un vrai détecteur de mensonges

     

     DSK et la social démocratie

    Les mots formés sur la racine « social » sont très présents : 19 fois chez Royal, 20 chez Fabius et Strauss-Kahn. Quasi égalité entre les trois candidats. En revanche, le mot « socialiste » les départage : Fabius (12) devance Royal (10) et Strauss-Kahn (1). Ce dernier parle de social-démocratie (5 fois) plus que de socialisme. Il emploie 9 fois le mot « démocratie » contre 4 fois pour Royal et 3 fois pour Fabius.

     

    Les grands anciens et les adversaires

    Les noms propres sont importants. Il y a notamment les grands anciens. Chez Fabius c’est Blum, Mitterrand et Jospin. Chez Royal c’est Jaurès, Mitterrand, Jospin. Pas de nom propre chez DSK.

    Hollande n’est pas cité. Jospin est nommé 2 fois par Fabius et une fois par Royal. Sarkozy apparaît 2 fois chez Fabius, pas chez les autres. Royal évoque Jean-Pierre Raffarin.

     

    DSK dit « je », Royal dit « vous »

    Dominique Strauss-Kahn emploie le « je » (29 fois) plus souvent que Royal (18) et Fabius (16). Royal s’adresse à l’auditoire en utilisant 9 fois le « vous ». Fabius le fait 3 fois et Strauss-Kahn zéro fois. Egalité parfaite pour l’emploi du « nous » : 19 fois pour les trois prétendants.

     

    Fabius et la France

    Fabius parle plus souvent de la France (8 fois) contre 3 fois pour Royal et 1 fois pour Strauss-Kahn. Strauss-Kahn emploi 8 fois les mots « président » ou « présidentielle » contre 6 fois à Fabius et 1 fois à Royal. Strauss-Kahn, dans son discours, définit la fonction présidentielle. Quant à Royal, la seule fois qu’elle prononce le mot « présidente » est pour rappeler qu’elle est Président de Poitou-Charente.

     

    Fabius à gauche

    Les mots « Gauche-droite » sont massivement employés par Fabius. 16 « gauche » et 8 « droite ». Royal (6+4) et Strauss-Kahn (4+2) sont distancés.

     

    Ce soir a lieu le premier débat retransmis à la télé entre ces trois candidats.