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médias - Page 2

  • Les médias sont-ils anxiogènes?

    Mardi presque tous les médias titraient sur la chute des places boursières. Un record depuis six ans en France.

    Mais c'est comme ça depuis des semaines. Des records de baisse, à n'en plus finir. Au point que certains accusent les médias. Ils entretiendraient la sinistrose (voir ici ou ).

    Les chiffres du chômage, la croissance qui ne croît plus du tout et les plans sociaux, tout ça, ça démoralise les gens! Et donc, c'est la faute des médias.

    On nous répond: "Oui, bien sûr, les médias on raison de parler de la crise, mais est-ce qu'ils ne pourraient pas en parler un peu moins?"... ou de façon joyeuse?

    En plus:

    Intervention de Frédéric Lordon, économiste, sur les médias et la crise, dans le cadre des Jeudis d'Acrimed le jeudi 5 février 2009. (source)

  • Faire payer l'info en ligne est une chimère

    Jeff Jarvis explique pourquoi les sites d'information sur Internet ne pourront pas réussir à faire payer leurs lecteurs (Rue89, via narvic).

    Jarvis développe quatre arguments:

    Lire la suite

  • Laurent Joffrin _ Média paranoïa

    joffrin media paranoia.gifMedia paranoïa, de Laurent Joffrin. Selon lui, on peut critiquer les médias, mais trop de critique et on tombe dans la média paranoïa. La media paranoïa consiste à accuser les journalistes de tous les maux: mensonge, manipulation, soumission au pouvoir et à l'argent, pensée unique...
    Et, d'une certaine façon, on peut être d'accord avec Laurent Joffrin. Critiquer les médias est une question de dosage et aussi de respect de la vérité. Mais, en lisant son bouquin on n'est pas totalement convaincu, pour des raisons que je détaille plus loin.

    D'abord, une remarque: je m'attendais à lire un pamphlet, un brûlot contre le Plan B, Acrimed et tous les critiques des médias identifiés. Ce n'est pas ça. Et, même, Laurent Joffrin concède de nombreux points à l'"adversaire". C'est sa façon d'argumenter: on concède un peu à l'adversaire pour rendre plus acceptable ses thèses. Si vous lisez ses éditos dans Libé, vous voyez ce que je veux dire.

    Laurent Joffrin au Plan B?

    Et donc, dans certains passages du livre on peut même se demander (quitte à alimenter notre media paranoïa) si Laurent Joffrin ne bosse pas au Plan B (il pourrait, puisque les auteurs sont anonymes).
    Voici, par exemple, ce qu'il écrit sur TF1, qualifiée d'"unique objet du ressentiment pavlovien de la média-paranoïa" (bouh, comme c'est méchant!)
    "La chaine est la propriété du groupe Bouygue, dont les penchants politiques ne le portent pas à gauche. Ses principaux dirigeants, Francis, puis Martin Bouygue, Patrick Le Lay, Etienne Mougeotte, Robert Namias, Nonce Paolini, Jean-Claude Dassier, tous de forte conviction libérale en économie et souvent liés, d'une manière ou d'une autre, à des leaders de la droite française, ne font pas mystère de leurs inclinations et interviennent en ce sens le cas échéant. Cette orientation déséquilibre à coup sûr le débat national.Aucun organe de gauche ne fait contrepoids à TF1 avec cette puissance et cette efficacité."
    Ecrivons-nous autre chose sur nos blogs? Et nous pouvons être d'accord avec l'auteur: allez plus loin, c'est tomber dans une forme de média paranoïa. Mais, entre nous, si on concède que Martin Bouygue est l'ami du président de la république et que sa chaîne, qui porte à droite, sert à influencer le débat démocratique, est-il besoin d'en dire plus? C'est déjà suffisamment grave.

    Autre passage, digne d'Acrimed, où il est question du rôle des annonceurs.
    "On le voit dans beaucoup de journaux professionnels qui dépendant pour leur survie des budgets publicitaires consentis par les entreprises dont ils parlent. On le voit dans une partie de la presse féminine qui s'est mise à la remorque des annonceurs du luxe et du cosmétique. On le voit dans certains médias généralistes qui laissent se développer dans leur rubrique de consommation cette détestable pratique qui consiste à remercier l'annonceur en faisant paraître des articles qui vantent les mérites des produits déjà présentés dans des placard publicitaires".

    Les maux du journalisme

    Bref, la méthode d'arguementation de Laurent Joffrin fait que, si on en a envie, on ne peut lire que les passages critiques ou que les passages où il défend les journalistes. Vous me direz, les seconds l'emportent en poids sur le premiers. Mais, tout de même...

    Dans la première partie du livre, il est question des quatre maux du journalisme. Ce sont:

    1. l'héritage infernal _ le journalisme français a deux origines: le journalisme engagé et le journalisme à sensation. D'où il ressort que les journalistes délaissent trop souvent l'exactitude des faits pour le commentaire. Le taux d'erreur dans les journaux est trop important.

    2. la révolution technologique _ le développement de la télé dans les années 80 puis d'Internet a forcé les journaux à s'adapter. Adaptation difficile.

    3. la rupture économique _ les journaux souffrenet de difficultés économique.

    4. le discrédit des élites _ les journalistes sont englobés dans une critique qui touche toutes les élites, et cela même si certains journalistes sont fort mal payés.

    Et, donc, malgré ces maux du journalisme, ou à cause d'eux, s'est développé une critique des médias. Et Laurent Joffrin la juge excessive.
    Cette critique dit plusieurs choses:

    _ les médias mentent: ici Laurent Joffrin reprend le slogan du Plan B, justement. Clin d'oeil évident. Mais, bien sûr, Joffrin nous rassure: les médias ne mentent pas. Ouf, on a eu chaud!

    _ les médias sont tenus: bing! on aura reconnu François Bayrou et toute la clique des gens qui accusent les médias français d'être à la solde du président de la république. Et là, Laurent Joffrin nous rassure: c'est faux! Les médias sont libres.

    _ les médias véhiculent une pensée unique: là, on a reconnu Jean-François Kahn et Marianne. Mais, dormez tranquille, la pensée unique n'existe pas! D'ailleurs, Jean-Michel Aphatie, Alain Duhamel, Etienne Mougeotte, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Christophe Barbier et Franz-Olivier Giesbert sont bien de cet avis.

    _ les médias manipulent l'opinion: là encore, rassurez-vous! les médias ne manipulent pas l'opinion. La preuve, explique Joffrin, ils ont essayé en 2005 pendant le référendum européen et ça n'a pas fonctionné. Vous voyez bien qu'ils ne manipulent pas l'opinion! La guerre du Golfe, la guerre d'Irak, ce n'était pas de la manipulation d'opinion.


    Laurent Joffrin expose, de façon assez pédagogique, ce qu'il appelle les 5 règles du "business de la vérité". Cinq règles journalistiques qu'il convient de rappeler:

    Les cinq règles du "business de la vérité"

    1. Relater les faits avec autant de précision que possible: date, heure, lieu, identité des personnes, etc.

    2. Croiser les sources et les citer.

    3. Adopter un style impersonnel. Eviter les jugements de valeur, les prises de position.

    4. Donner les parole aux différents courants de pensée. Les différentes sensibilités politiques, professionnelles, philosophiques doivent être entendues au sujet d'un événement.

    5. Situer l'événement dans son contexte. Elargir le point de vue pour situer les faits.


    Une argumentation peu convaincante

    Au final, on n'est pas totalement convaincu par l'argumentation, pour cinq raisons au moins:

    1. le type d'argumentation, que j'ai qualifiée de jésuitique. Elle consiste ç ménager la chèvre et le chou, à ne pas être d'accord sans être tout à fait en désaccord. Bref, la portée des arguments s'en trouve réduite.

    2. Joffrin demande à ce qu'on ait un oeil nuancé sur la presse alors que lui-même n'a pas un regard nuancé sur les critiques. En gros, ce sont des barbus bourdieusiens, des complotistes du 11 septembre et des geeks nerveux qui traquent les vidéos virales sur le net. Il ne donne pas de nom à ses adversaire, ne les désigne pas. Quand on veut faire un travail de journaliste, il n'est pas bon de se réfugier dans l'impressionnisme et le flou...

    3. Des erreurs. Page 14 on lit: "Déchu du tour de France pour dopage, Lance Armstrong veut reprendre la compétition". C'est totalement faux. Armstrong n'a pas été déchu du tour de France pour dopage. Je ne sais pas si Lance Armstrong a lu le livre de  M. Joffrin (ça m'étonnerait) mais quand on connaît le caractère procédurier du bonhomme, on ne saurait trop conseiller à l'éditeur de réimprimer l'ouvrage sans cette erreur grossière.
    Ce qui est amusant c'est que l'auteur regrette que les journalistes commettent trop d'erreurs.

    4. Trop souvent, Laurent Joffrin déporte le problème. Un exemple: il ne parle pas de la question de la connivence et du renvoi d'ascenseurs entre journalistes de différents médias. En fait, c'est un problème central qui est tout simplement éludé.

    5. Le livre est trop souvent en apesanteur ou en dehors de l'histoire. On nous parle des liens entre patrons de médias et homme politique comme si, en gros, ça avait toujours été plus ou moins la même chose. On aurait aimé plus de précision. Quels sont les rapports de l'actuel locataire del'Elysée avec ces mêmes patrons de presse?

    A lire aussi:

     

     

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  • Mort des médias: c'est pour quand?

    Encore un excellent billet de l'ami Narvic.

    Il y va fort en annonçant la "mort des médias". Il faut dire que les faits sont là. Plus de 15 000 supressions de postes dans la presse US depuis le début de l'année (Marianne)

    Narvic nous dit: « Le modèle économique de la presse écrite ne fonctionne plus » estimait la semaine dernière le président de la Washington Post Company, Donald Graham.

    Ca coïncide avec le mot de Josh Cohen, le patron de GoogleNews, s'adressant aux patrons de médias français: "Votre modèle d'affaire doit changer".

    Changer... mourir... le débat devient philosophique... mais je vous retarde, allez lire le copieux billet de Narvic!

    Et tant que vous y êtes, allez aussi chez Ronald et Vogelsong qui reviennent sur la soirée sur l'indépendance de la presse organisée par Mediapart et RSF.

  • çapresse.org: des journalistes cogitent sur leur metier

    çapress.org est un site qui s'est ouvert au début du mois.

    Il est animé par un collectif de journalistes. Leur objectif: débattre sur l'évolution de la profession de journaliste. Ils se définissent ainsi:

    "L’association « ça presse ! », née en 2007 à Paris, est un collectif de journalistes de tous horizons réunis par le désir de réfléchir à la pratique de leur métier pour l’améliorer et - pourquoi pas ? - le réinventer !"

    Capresse dénonce la façon dont se déroulent les Etats généraux de la presse: les journalistes y sont quasi absents, voire indésirables; et, dans l'ensemble, ce processus laisse sceptique beaucoup de personnes, compte tenu des liens très forts qui existent entre le président de la République et certains propriétaires de groupes de médias.

    On peut légitimement s'interroger sur les petits arangements entre amis qui pourraient résulter de ces Etats généraux, estime Jacques Trentesaux, président du collectif "ça presse!" (voir la video).

  • Obama: l'album Flickr de sa nuit electorale

    Obama Michelle.jpg
    Ce sont 82 clichés pris sur le vif, pendant la nuit électorale. L'originalité c'est que l'équipe de Barack Obama a utilisé Flickr pour publier ces photos. Flickr est un site de partages de photos utilisé par des milliers d'internautes.
    A une autre époque, ces photos officielles se seraient retrouvées dans un magazine comme Life ( ou Paris Match en France). (source)
    L'album photo d'Obama sur flickr.


    A voir aussi:

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    Eco89

  • Les femmes sont sous représentées dans les médias

    Les femmes sont moins bien représentées que les hommes dans les médias, selon un rapport remis par Michèle Reiser, membre du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, à Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité (consulter ici).

    Exemple: Un jour donné, le 10 mai 2006, dans 192 articles parus dans 7 quotidiens français (5 nationaux et 2 régionaux), 18% seulement des personnes mentionnées étaient des femmes. L'enquête de Media Watch réalisée dans les médias de 76 pays, une année auparavant, donnait un taux de 21%. (source: Challenges, Ouest France, France2)

  • AFP: l'intersyndicale craint une privatisation

    Les syndicats s'inquiètent à l'approche des Etats généraux de la presse. Ils craignent une privatisation de l'AFP (source: AFP). L'idée est dans l'air depuis quelques mois...

    Le rapport sur "les médias et le numérique" annonce les principales mesures "inévitables" qui vont être prises... A lire sur Le Point (à qui profite le rapport Giazzi) et Médiapart (le rapport Giazzi: la voix de son maître).

  • Les médias roumains: si loin de nous

    Les médias roumains, nous en parlions il y a peu. Un commentaire d'un français expatrié en Roumaine m'a permis d'en savoir plus. 

    La roumaine, près de vingt ans après Ceaucescu, est sorti d'un système de contrôle total des médias par le pouvoir. Aujourd'hui, un certain pluralisme s'esst installé, avec toutefois des tentations de revenir à l'ancien régime, avec le vote (aujourd'hui retoqué) d'une loi d'un autre temps.

    Liberté de la presse: bilan mitigé

    Selon RSF (Reporters sans frontière):  "Le premier trimestre de l’année 2006 a débuté avec la mise en examen de deux journalistes pour “violation du secret défense” et par la fermeture d’un site Internet parodiant celui du ministère des Affaires étrangères. Ce bilan mitigé est contrebalancé par la mise en chantier d’une vaste réforme du code pénal."

    Les développements survenus dans le dossier de la réforme du code pénal, et notamment la dépénalisation de la “diffamation”, sont encourageants. Le 6 juin, le Parlement a voté le retrait du code pénal de la diffamation, des insultes et de la calomnie, qui ne peuvent plus désormais donner lieu à des peines de prison. La ministre de la Justice, Monica Macovei, a initié une refonte du code pénal qui devrait introduire des changements significatifs.

    Les roumains attachés à la liberté d'expression

    Depuis que la Roumanie a adhéré à l’Union européenne l’année dernière les Roumains sont très attachés à la liberté d’expression. Aujourd’hui ils appellent le président Traian Basescu à refuser de promulguer la loi votée par le Sénat.

    « Le fait que tous les sénateurs aient voté cette absurdité nous signale que la Roumanie n’est pas à l’abri des dangers, déclare Mircea Toma. Peut-être qu’une future loi obligera les radios et les télévisions à diffuser en intégralité seulement des bonnes nouvelles. C’était comme ça à l’époque de Ceausescu. Pour le Sénat de Roumanie Ceausescu n’est pas mort, il est seulement endormi. » (France 24)

    Années 1980: l'isolationnisme

    Plongée dans l'isolationnisme informationnel, la Roumanie est devenue, vers la fin des années 1980, la championne du contrôle médiatique par l'appareil d'Etat. Ceausescu avait insisté pour que tous les journalistes deviennent membres du parti Communiste Roumain et qu'ils défendent ouvertement, dans leurs écrits, la doctrine et l'idéologie communistes. (source)

    Dépasser l'héritage Ceausescu

    La révolution de 1989 a libéré la voix de la société civile et fait renaître les médias roumains en tant que sources d'information viables. Pour la première fois depuis 50 ans, les journalistes roumains pouvaient exercer leur métier et s'exprimer librement.

    La plupart des journalistes actifs dans les médias roumains après 1989 étaient ceux qui s'étaient fait les chantres du régime communiste. Ainsi, du jour au lendemain, ils se sont vus obligés de critiquer férocement un régime et un système sur lequel ils avaient construit leur carrière. Si les codes et les lois communistes ont rapidement été jetées à la poubelle, il s'avère plus difficile de se débarrasser des méthodes et des concepts communistes enracinés dans les mentalités des journalistes par la force de la socialisation.

    1989: les médias servent d'exutoire

    Par conséquent, les médias roumains d'après 1989 ont d'abord servi d'exutoire et de moyens de se défouler contre l'ancien régime plutôt que d'outils d'information impartiaux. Les mots interdits avant 1989 tels que démocratie, liberté, transition, économie de marché ont été utilisés à toutes les sauces, abondaient dans les pages des journaux et faisaient la une des émissions de radio et de télévision sans que les médias en donnent toutefois une définition claire des concepts en question.

    Manque de pluralisme

    Or, selon Freedom House, en 2004, la Roumanie se trouvait en première place des pays candidats à l'UE en ce qui concerne la monopolisation des médias de masse par l'Etat.(3) Au cours des dernières années, et malgré le nombre de plus en plus important de quotidiens nationaux et locaux (très présents sur internet également) et de postes de radios et de télévision, les médias roumains n'ont offert au public qu'un nombre assez limité d'opinions et d'informations.

    Enfin, voici une reproduction du commentaire laissé sur ce blog. Des informations que je n'ai aucun moyen de vérifier mais qui me semblent refléter une certaine réalité vue au travers des yeux d'un expatrié _ si vous avez d'autres expériences à nous livrer, cela pourrait être éclairant:

    "Les médias sont tenus par quelques hommes d'affaires. Ils détiennent des chaînes d'information, des journaux très nombreux. L'un d'eux est le président d'honneur du parti conservateur considéré comme centre gauche mais véritablement à droite. Le second est un richissime homme d'affaire dont les intérêts économiques sont liés à un autre parti politique. Il faut savoir, par exemple, que Bucarest qu'il faut reconstruire est une mine d'or pour les entreprises privées. Par exemple, les bordures de trottoirs peuvent facilement être changées trois fois en 2 mois. Il paraît qu'il y a des microfissures invisibles à l'oeil nu.
    L'un des entrepreneurs au bras d'un parti politique est justement un propriétaire de nombreux journaux et d'une chaîne d'information. Les médias créent des campagnes de diffamation sans arrêt, tout le temps contre les personnages opposés au PDL. Et il est d'ailleurs fort étrange que trois journaux ne font pas un seul euro de bénéfice depuis fort longtemps mais restent subventionnés par ces hommes d'affaires.

    Evidemment le Parti National Liberal au gouvernement (opposé au président PDL) a aussi son journal Adevarul. Un autre journal (appartenant au Parti conservateur proche du PSD, opposition parlementaire, il y a trois acteurs politiques) a d'ailleurs porté plainte pour obtenir du gouvernement les enregistrements d'une séance (et oui on peut le faire en Roumanie) où le fameux propriétaire (Dinu patriciu) aurait été présent. Comment a-t-il fait sa fortune ? D'une façon simple il a racheté l'entreprise de pétrole Rompetrol, car il y a du petrole en roumanie, à l'Etat, puis il l'a revendu à l'etat du Kazakstan. Après la vente il est entré dans le top des 20 plus riches du monde, coiffant la moitié des russes au dernier virage.
    Autre anecdote, avant que commence une interview avec le président, le journaliste devenu entre temps "interviewer préféré du président", s'est vu montré son dossier de Securitate. Je crois qu'il a compris que s'il mordait trop fort, il aurait ce jolie dossier sur la table.

    Quant à la TV publique, elle est au pied du pouvoir en général.
    Par contre, pour ce qui concerne le Parti conservateur, là c'est la rentabilité capitaliste, si tu réussis alors tu es bien payé, tu n'as pas de bon résultat, c'est dehors. Mais tous les moyens sont autorisés. Et donc ça donne dans le hard sensationnel, difficile à supporter à la TV. Moi je me demande l'effet que ça peut avoir sur les gens.
    Evidemment, les médias du Parti conservateur eux attaquent les partis ennemis. D'ailleurs parfois tout à fait légitimement, pour un histoire de corruption ou autre. Ce n'est pas toujours illégitime.

    Donc voilà en gros, cette information est une diversion parce qu'il y a des problèmes beaucoup plus sérieux que cela. Mais, ces problèmes nous renvoie l'image du problème des médias un peu partout et notamment... en France.

    La loi du 50/50 : mon avis, c'est qu'elle part d'une bonne idée, mais qu'il y a confusion des instruments. La loi c'est pas fait pour ça. Mais comme l'autorité audiovisuelle est un instrument du président aujourd'hui, ils n'ont plus les moyens de normaliser quoi que ce soit. Donc ils ont pris la loi pour instrument en toute sincèrité, je crois, ce qui est assez rare pour être souligné, mais de manière imbécile. De toute façon, elle sera défaite tôt ou tard. C'est une autre spécialité locale, les lois anticonstitutionnelles.

    Enfin, le rapprochement avec Ceausescu. Il faut vraiment laisser tomber les phatasmes. Sous Ceausescu, dans les années 80 c'était pas 50%, c'était 100% des exploits de Ceausescu 2 heures par jour et rien de plus. C'était aussi 200G de viande par mois etc. Faire la queue toute la nuit pour ça, et entendre que grâce au président camarade Ceausescu et son furieux génie la productivité est en hausse, c'est autre chose. IL faut pas donner justement dans ce sensationnalisme.

    J'espère que je suis clair, enfin faudrait que j'écrive un roman, là -dessus parce qu'après vous avez la corruption entre les analystes politiques, les universités, les médias et les partis politiques..."

  • Media Guardian 100

    01BrinPage.JPGPas très surprenant, les deux fondateurs de google se retrouvent en tête de ce classement des personnes les plus influentes dans le monde des médias britaniques.

    Publié par le Guardian le classement évalue l'influence économique, culturelle et politique de ces professionnels des médias en Grande-Bretagne. (lien)

    A lire ou à relire:

  • Sites d'information: comment booster l'audience (2)

    Première partie à lire ici.

    Pour attirer des visiteurs, tous les moyens sont bons. Ou presque. Les sites Internet rivalisent d'imagination: achat de mots-clés, référencement "naturel" et entrebaillement de l'univers du film X...

    20 Minutes vous montre aussi des "photos controversées", explique André Gonthert. "En voyant la photo de Brooke Shield enfant (Gary Gross, 1975), celle de la pyramide de corps d'Abou Ghraib ou de l'agonie de la petite colombienne (Franck Fournier, 1985) en appel de une, on se dit qu'on a déjà vu ça quelque part."

    Mais, franchement, est-ce qu'on a bien envie de revoir ça? 


    20 Minutes attire aussi des amateurs de discussion chaude en organisant un chat avec une actrice porno (chez Papygeek). L'effet sur les courbes d'audience est foudroyant.
    Faut avouer que "la vie du star du porno" c'est plus attractif (et fédérateur) que le compte-rendu d'une réunion de la Commission européenne.
     
    Le Post, défouloir du Monde
     
    Le Monde ne se permet pas ce genre de laisser aller sur son site. Journal de référence, site de référence.
    Le Post, en revanche, est moins bien tenu. Cette "annexe" du Monde, évite de flétrir la marque. Ce site "auto géré" qui diffuse du contenu amateur sous la surveillance, parfois distraite, d'une équipe de journalistes à la déontologie très stricte.
    Ce site permet au Monde de ne pas diffuser sur son site tout ce contenu, générateur de revenus, mais, pas très noble, disons-le. Cela permet, en outre, de critiquer les concurrent qui, eux, font la course à l'audience...
     
    Une page du Monde aux enchères
     
    Plus subtil est l'opération du Monde.fr. Il vend sa home page aux enchère sur e bay
    Celui qui aura le mot de la fin, annonceur ou particulier, pourra ainsi faire passer son message quel qu'il soit en exclusivité sur la home page du 30 juin, c'est-à-dire le lendemain de la final de l'Euro 2008, jour pendant lequel la presse sur Internet s'attend à connaître une forte affluence. La valeur de l'espace publicitaire est estimée à 20.000 euros.
  • Sites d'information: comment booster l'audience (1)

    Pour attirer des visiteurs, tous les moyens sont bons. Ou presque. Les sites Internet rivalisent d'imagination: achat de mots-clés, référencement "naturel" et entrebaillement de l'univers du film X...

    Bien sûr, certains n'ont pas recours à ces grosses ficelles, préférant les lecteurs fidèles...

    Récemment on s'interrogeait sur le rôle des mots-clés pour les sites d'information.

    Certains sites achètent des mots-clés sponsorisés. Cette méthode marketing permet d'augmenter l'audience des sites.

    C'est parfois utile aussi pour le lecteur: il accède rapidement à une info grâce à un lien sponsorisé ciblé.

    Liens sponsorisés racoleurs

    Mais quelquefois c'est un peu limite. Le Figaro a utilisé une technique plutôt racoleuse avec ce lien sponsorisé "Ingrid Bétencourt est bien vivante La preuve en vidéo" (via Chouingmédia)

    Carla S... nue dans le Point

    Les sites d'information sérieux ont-ils recours aux grosses ficelles, comme l'utilisation du mot-clé "nue", connue de tous les blogueurs?

    Essayons avec Le Point. Tapons "nue" dans son moteur de recherche. Résultat 2024 articles. C'est beaucoup, non?

    Le point nue.JPG
    Et là, tout y passe:
    _ Un nu de Carla Bruni-Sarkozy adjugé 91 000 dollars
    _ Magazine : Play Boy : Binoche se met à nu
    _ Un touriste américain visite l'Allemagne... nu
    _ La vérité toute nue
    _ Ventes - Marché de l'art : Warhol à nu
    Bref, on peut se demander si Le Point ne cherche pas à générer du trafic  avec des neuneus qui cherchent du sexe sur le net. C'est de bonne guerre!
    Et je précise que j'ai choisi le Point au hasard.