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Mort des médias: c'est pour quand?

Encore un excellent billet de l'ami Narvic.

Il y va fort en annonçant la "mort des médias". Il faut dire que les faits sont là. Plus de 15 000 supressions de postes dans la presse US depuis le début de l'année (Marianne)

Narvic nous dit: « Le modèle économique de la presse écrite ne fonctionne plus » estimait la semaine dernière le président de la Washington Post Company, Donald Graham.

Ca coïncide avec le mot de Josh Cohen, le patron de GoogleNews, s'adressant aux patrons de médias français: "Votre modèle d'affaire doit changer".

Changer... mourir... le débat devient philosophique... mais je vous retarde, allez lire le copieux billet de Narvic!

Et tant que vous y êtes, allez aussi chez Ronald et Vogelsong qui reviennent sur la soirée sur l'indépendance de la presse organisée par Mediapart et RSF.

Commentaires

  • Mort des média, d'une certaine manière peut-être. Sans doute même. Mais je suis convaincu malgré tout qu'entre la mort annoncée et la toute puissance passée, il existe un étroit passage, un juste milieu.

    Rue89 me semble un excellent exemple. Des journalistes écrivent le gros des articles. Ces articles sont commentés, discutés, "augmentés" par les points de vus souvent éclairés du lectorat. Et c'est à cet endroit précisément, dans cet espace d'échange que se situe (à mon humble avis) l'avenir des médias.
    Le temps d'une info verticale, venant très haut, est révolu. Personne n'attend plus la grande messe du 20h ou l'heure de sortie du journal Le Monde avec une impatience frénétique !
    L'information gagne à s'enrichir de l'apport de ses lecteurs, non pas pour flatter leurs égos et ainsi les conserver, dociles, mais bel et bien pour s'affiner, se confronter au monde. L'information, c'est dorénavant l'article + tous ses commentaires, les articles qu'il draine sur les blogs...

    Enfin, il me semble...

  • Hello,

    Au delà du contexte économique, des formes et des formats.

    Il me semble que le vrai problème des médias aujourd'hui c'est la crise de confiance qui existe entre les lecteurs et eux .

    Crise qui semble plus touchée les quotidiens que les autres formules. "manque de recul ?"

    Je pense que les médias comme tous les systèmes , ça doit évoluer ou mourir, mais rien ne se fera sans confiance.

    @ +

    Un autre Eric

  • C'est là précisément ou le "nouveaux" support qu'est internet permet une réconciliation possible entre ceux qui écrivent l'information, les "journaleux", et ceux qui la lisent. En commentant l'internaute fait le choix de s'exprimer, de dire son point de vue sur l'info, ou bien de donner un témoignage sur cette info. C'est autrement plus intéressant pour le lecteur que de simplement rejeter la presse dans un "tous pourris". Et pour l'auteur de l'article, le fait de répondre à ses lecteurs, c'est jouer le jeu de l'échange humain et singulier, c'est faire le choix d'expliquer ou d'argumenter, ou parfois même d'admettre qu'il s'est trompé.

    Il peut arriver alors que de la confrontation de ces points vus naisse un nouvel article presque collectif !

    Cette presse là qui commencent à naître à travers les sites des journaux classiques ( et de Rue89 ou des sites d'info citoyenne tel Agoravox) a de beaux jours devant elle.

  • le papier de narvic est extrêmement intéressant (je l'avais lu dès ce matin) et très pessimiste. Peut-être a t-il raison.
    Ce qui m'inquiète, c'est la totale incapacité des patrons de presse français à réagir. Les sites en ligne sont navrants même s'ils s'améliorent un peu quand on regarde tout ce qui est fait et peu se faire ailleurs. Cela dit, la crise est aussi grave voire pire aux EU.
    Il faut trouver une nouvelle économie de l'information....
    Je me demande d'ailleurs comment les pubeux font leurs plans media? Moins dans la presse, pas ou presque sur internet, tout à la télé?

  • @Merlin breiz,

    Oui, impliquer les lecteurs est une façon de 'sauver' les médias, de les rendre plus attractifs.

    @Eric,

    Il me semble que le vrai problème des médias aujourd'hui c'est la crise de confiance qui existe entre les lecteurs et eux .

    D'accord avec toi. La confiance demande du temps, mais, surtout, un changement de positionnement vis à bis du pouvoir politique. Enfin, je pense que ta remarque visait la connivence entre journalistes et politiciens?

    @Martine,

    Oui son billet est pessimiste. Quand on dit "mort des médias", c'est comme quand on dit "mort du roman"; le roman est mort après Robbe-Grillet mais ça n'empêche pas les gens d'écrire et de publier des romans comme on en écrivait avant Robbe-Grillet.

    Enfin, pour la question que tu poses sur les budgets médias, une étude publiée ici:

    http://www.ifeedgood.com/2008/03/24/marketing-b2b-les-strategies-et-budgets-en-2008/

    trouvée ici:

    http://communicants.hautetfort.com

  • @ Eric :

    Oui !

    Mais pas que ... "je pense" que cette connivence touche d'autres secteurs, finance, l'industrie ... sans rentrer dans une théorie du complot, elle touche tous les secteurs de la vie dans notre société .

    Le journaliste est un être humain , comme les autres... il est loin le watergate .

    @ +

  • La fin du modèle, peut-être mais la fin des médias, ça m'étonnerait !
    C'est le système pyramidal qui laisse place à autre chose.
    Si j'étais Jacques Attali, je ferais un livre sur la mort de ce système pyramidal dans les gouvernements àvenir. L'annonce d'une révolution plus large ?
    :-))

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