Des pressions sur des journalistes. En Russie? En Tunisie? Non, en France.
- En une semaine, quatre convocations et une mise en examen dans trois médias. La liberté de la presse régresse dans l'Hexagone. (Rue89)
"Ainsi Joseph Tual, journaliste à France 3, a expliqué comment un reportage de trois minutes diffusé le 22 octobre 2007 - dans lequel il révélait le lancement de cinq mandats d’arrêts contre des hauts dignitaires marocains dans l’affaire Ben Barka - lui a valu d’être interrogé le 20 novembre dernier par la justice française. Le juge Gounot, très intéressé par les sources du journaliste, l’a convoqué comme témoin assisté. Trois longues heures d’audition durant lesquelles Joseph Tual s’est refusé à communiquer ses sources. Le 22 octobre 2007, c’était aussi la première visite d’Etat du président Nicolas Sarkozy au Maroc…" (Bakchich)
"En décidant d’exiger de l’auteur d’un reportage à haute teneur politique la révélation de l’identité de ses sources, le parquet soumet d’une part un journaliste à une pression scandaleuse, et met d’autre part un magistrat dans l’embarras. Le principe du droit à la protection du secret des sources autorise Joseph Tual comme tous ses confrères à garder le silence, un droit dont l’inscription explicite dans la loi sur la presse de 1881 est, de surcroît, actuellement en discussion au Parlement." (Reporters sans frontières)
- Il faut défendre la liberté de la presse (Médiapart)
Une pétition lancée par les salariés de l'AFP (Agence france presse). Extrait:
"Nous refusons toute modification qui aurait pour effet soit de transformer l'AFP en agence gouvernementale, soit de la livrer en totalité ou en partie à des entreprises privées quelles qu'elles soient et sous quelque forme que ce soit". (via Hervé Torchet)