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Les journalistes indésirables aux Etats généraux de la presse ?

On s'est déjà interrogés sur l'intérêt des Etats généraux de la presse. Envisageons le point de vue des journalistes...

Pour comprendre l'esprit qui anime les Etats généraux de la presse, jetez un oeil au site officiel.Vous en pensez quoi?

Par ailleurs, les professionnels (tels Plenel, JF Kahn, Dumay, etc.) se demandent s'ils sont les bienvenus dans ce rendez-vous.

Tout est opaque, dans ces Etats généraux. On ne nous permet pas de venir. Ni nous, ni d'ailleurs tous ceux qui, depuis deux ou trois ans, participent à ce bouillonnement de réflexions sur notre métier : le collectif Ça presse, Jérôme Bouvier, l’initiateur des Assises du journalisme ou encore l'Association de préfiguration d'un conseil de presse. Le public n'est pas non plus associé. On ne sait pas qui participe aux ateliers, quand ils ont lieu. Les travaux doivent rester secrets... (source: Télérama)

  • Edwy Plenel (Médiapart) veut des Etats généraux organisés par la profession.

"De cette régression stupéfiante – le pouvoir s’arrogeant la maîtrise du contre-pouvoir –, tout le reste découle. Désignés par privilège présidentiel, les quatre «pilotes» choisissent de façon régalienne les membres de leurs groupes de travail. Quant à l’organisation des travaux, ni règle précise, ni transparence codifiée, encore moins de procédure claire ou d’ordre du jour précis: l’opacité règne, avec son cortège d’arrière-pensées, de manœuvres et de clientèles, d’intérêts et de réseaux.

"Autant de raisons pour en appeler à la raison d’être de notre profession. Accepter de prétendus Etats généraux ainsi conçus, c’est forcément acquiescer à un marché de dupes. C’est surtout renier nos valeurs professionnelles et nos principes démocratiques, au risque d’accentuer le discrédit du journalisme dans l’opinion et d’aggraver ainsi une crise de confiance qui est au cœur des difficultés de la presse."

(Lu sur ce blog, car la lettre ouverte de Plenel est publiée sur Médiapart, un site fermé... une absurdité à méditer...)

Un article passionnant qui pose les différents enjeux de la crise des médias. Il met l'accent sur la responsabilité des patrons de presse, des journalistes et des financiers.
Concernant les journalistes, ils doivent rétablir la confiance avec les lecteurs:
"La remise en question de la profession se joue là. Comment faire comprendre aux lecteurs que lire, écouter ou regarder un journal lui apporte des informations "crédibles" ? Entre publi-reportages et chasses aux scoops, les journalistes se sont laissés entraîner dans un système qui pervertit la grille de lecture. Fatigués de devoir trier, les citoyens ont trouvé dans le net un lieu de respiration.
Pour autant, ils ne font pas beaucoup plus confiance à ce qu'ils lisent en ligne. Mais au moins, n'y plaçant pas vraiment d'espoir de vérité, ils n'ont pas d'attente spécifique. Le fait est que l'information n'est plus certifiée. Pire, elle devient périmée à peine annoncée. Comment, alors, lui apporter du crédit ?"

A (re)lire

Commentaires

  • Je les vois bien organiser les Assises des supporters sans un seul supporter de foot autour de la table !
    Il me semblait que des états généraux, c'était quand la base se réunit pour rappeler au pouvoir ses droits !!!
    Il y a de forts soupçons quant aux rapport entre Sarkozy et les médias de toute façon, la situation de départ est donc biaisée...
    :-))

  • tout cela est pour le moins inquiétant. Les journalistes sont mis de côté, les sociétés de journalistes ne veulent pas y aller, les patrons de presse y vont. Une question se pose: ceux qui sont conviés à participer doivent-ils dire non? Ou faut-il accepter pour témoigner et rapporter? C'est comme la blague sur le loto, 100% des gagnants avient joué.
    Si personne n'y va, tout se fera quand même et dans l'opacité la plus absolue.

  • Salut Eric,
    merci pour la citation du billet sur contre feux. Evidemment, on peut mettre en doute la pertinence d'Etats Généraux organisé par un gouvernement. Mais il n'empêche, j'insiste ;o), c'est l'industrie des médias qui n'accepte pas les changements de notre époque... et de fait, c'est en raison des blocages qu'elles créent que d'autres s'agitent.

  • Edwy Plenel défend les intérêts de sa corporation, créée au XVIIe siècle et qui a vécu ses beaux jours au XXe siècle. Mais c'est le web qui autorise désormais la véritable liberté d'expression puisque c'est le lecteur lui même qui sélectionne l'information qui l'intéresse.
    Voir l'article du blog "Audresselles.cod":la presse nationale écrite et la liberté d'expression

  • @Martine,

    Oui, c'est inquiétant que les sociétés de journalistes refusent de participer.


    @Cédric,

    "c'est l'industrie des médias qui n'accepte pas les changements de notre époque"

    Merci de la précision. Qui s'agite?

    @Eleutereau,

    le web n'est qu'un outil. Sans les hommes pour le faire vivre, il n'est rien. On a toujours besoin de journalistes!

    @Poireau,

    Etats généraux, Grenelle, ce sont des mots. Conservatisme et accroissement des inégalités, ce sont des faits!

  • Eric,

    le 2 octobre j'avais relevé ça sur mon blog "«Comment puis-je moderniser la France si ceux (les journalistes, ndlr) qui doivent expliquer aux Français les enjeux de cette modernisation sont les derniers à se moderniser ?»" c'est de Sarko lors de l'ouverture des EG... le truc qui m'a surprois c'est que personne ou presque n'a relévé cette phrase à mon sens très révélatrice de la volonté sarkozienne.

    http://marc.vasseur.over-blog.com/article-23346487.html

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