On s'est déjà interrogés sur l'intérêt des Etats généraux de la presse. Envisageons le point de vue des journalistes...
Pour comprendre l'esprit qui anime les Etats généraux de la presse, jetez un oeil au site officiel.Vous en pensez quoi?
Par ailleurs, les professionnels (tels Plenel, JF Kahn, Dumay, etc.) se demandent s'ils sont les bienvenus dans ce rendez-vous.
- Jean-Michel Dumay, qui préside le Forum des sociétés de journalistes, regroupant vingt-huit rédactions de la presse française (dont “Télérama”), explique pourquoi son organisation boycotte ces rencontres.
Tout est opaque, dans ces Etats généraux. On ne nous permet pas de venir. Ni nous, ni d'ailleurs tous ceux qui, depuis deux ou trois ans, participent à ce bouillonnement de réflexions sur notre métier : le collectif Ça presse, Jérôme Bouvier, l’initiateur des Assises du journalisme ou encore l'Association de préfiguration d'un conseil de presse. Le public n'est pas non plus associé. On ne sait pas qui participe aux ateliers, quand ils ont lieu. Les travaux doivent rester secrets... (source: Télérama)
- Edwy Plenel (Médiapart) veut des Etats généraux organisés par la profession.
"De cette régression stupéfiante – le pouvoir s’arrogeant la maîtrise du contre-pouvoir –, tout le reste découle. Désignés par privilège présidentiel, les quatre «pilotes» choisissent de façon régalienne les membres de leurs groupes de travail. Quant à l’organisation des travaux, ni règle précise, ni transparence codifiée, encore moins de procédure claire ou d’ordre du jour précis: l’opacité règne, avec son cortège d’arrière-pensées, de manœuvres et de clientèles, d’intérêts et de réseaux.
"Autant de raisons pour en appeler à la raison d’être de notre profession. Accepter de prétendus Etats généraux ainsi conçus, c’est forcément acquiescer à un marché de dupes. C’est surtout renier nos valeurs professionnelles et nos principes démocratiques, au risque d’accentuer le discrédit du journalisme dans l’opinion et d’aggraver ainsi une crise de confiance qui est au cœur des difficultés de la presse."
(Lu sur ce blog, car la lettre ouverte de Plenel est publiée sur Médiapart, un site fermé... une absurdité à méditer...)