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Journalisme - Page 12

  • Trois tendances de l'info de demain

    Frédéric Filloux analyse dans Slate.fr ce que pourrait devenir l'information dans un (très proche) avenir .

    Trois modèle semblent se dessiner, en fonction de ce que souhaitent les lecteurs.

    _ Le premier avec une diffusion très rapide de l'information, sur le modèle de twitter

    _ Le second plus participatif, faisant intervenir les contributions des internautes, filtrées par des professionnels, comme sur le Post (mais, on espère, en moins trash...)

    _ Le troisième plus réfléchi, concerne les enquêtes et les analyses. C'est une information à forte valeur ajoutée.

    Ces trois modèles se caractérisent par des modèles économiques différents. Les informations "immédiates" ont une valeur quasi nulle, car elles sont disponibles partout et pour tout le monde en temps réel. Celles diffusées sur le mode participatif peuvent être profitables car ce sont "des sites qui ne coûtent pas très cher à exploiter [...] et ce sont les internautes locaux qui font le travail". Enfin, sur les sites d'analyse "l'information sera correctement monétisée parce que valorisée".

    Ceci dit, la démonstration de Frédéric Filloux, collaborateur de Slate, serait plus percutante si elle n'était un plaidoyer pro domo, en faveur des sites d'analyse... comme Slate.fr. Mais elle reste pertinente.

  • Journalisme de liens

    Sabrina Gomez, de l'Ecole universitaire de journalisme de Bruxelles, définit le journalisme de liens. Dans son article, elle recense plusieurs expériences qui utilisent les liens pour produire du contenu sur Internet

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  • Laurent Joffrin _ Média paranoïa

    joffrin media paranoia.gifMedia paranoïa, de Laurent Joffrin. Selon lui, on peut critiquer les médias, mais trop de critique et on tombe dans la média paranoïa. La media paranoïa consiste à accuser les journalistes de tous les maux: mensonge, manipulation, soumission au pouvoir et à l'argent, pensée unique...
    Et, d'une certaine façon, on peut être d'accord avec Laurent Joffrin. Critiquer les médias est une question de dosage et aussi de respect de la vérité. Mais, en lisant son bouquin on n'est pas totalement convaincu, pour des raisons que je détaille plus loin.

    D'abord, une remarque: je m'attendais à lire un pamphlet, un brûlot contre le Plan B, Acrimed et tous les critiques des médias identifiés. Ce n'est pas ça. Et, même, Laurent Joffrin concède de nombreux points à l'"adversaire". C'est sa façon d'argumenter: on concède un peu à l'adversaire pour rendre plus acceptable ses thèses. Si vous lisez ses éditos dans Libé, vous voyez ce que je veux dire.

    Laurent Joffrin au Plan B?

    Et donc, dans certains passages du livre on peut même se demander (quitte à alimenter notre media paranoïa) si Laurent Joffrin ne bosse pas au Plan B (il pourrait, puisque les auteurs sont anonymes).
    Voici, par exemple, ce qu'il écrit sur TF1, qualifiée d'"unique objet du ressentiment pavlovien de la média-paranoïa" (bouh, comme c'est méchant!)
    "La chaine est la propriété du groupe Bouygue, dont les penchants politiques ne le portent pas à gauche. Ses principaux dirigeants, Francis, puis Martin Bouygue, Patrick Le Lay, Etienne Mougeotte, Robert Namias, Nonce Paolini, Jean-Claude Dassier, tous de forte conviction libérale en économie et souvent liés, d'une manière ou d'une autre, à des leaders de la droite française, ne font pas mystère de leurs inclinations et interviennent en ce sens le cas échéant. Cette orientation déséquilibre à coup sûr le débat national.Aucun organe de gauche ne fait contrepoids à TF1 avec cette puissance et cette efficacité."
    Ecrivons-nous autre chose sur nos blogs? Et nous pouvons être d'accord avec l'auteur: allez plus loin, c'est tomber dans une forme de média paranoïa. Mais, entre nous, si on concède que Martin Bouygue est l'ami du président de la république et que sa chaîne, qui porte à droite, sert à influencer le débat démocratique, est-il besoin d'en dire plus? C'est déjà suffisamment grave.

    Autre passage, digne d'Acrimed, où il est question du rôle des annonceurs.
    "On le voit dans beaucoup de journaux professionnels qui dépendant pour leur survie des budgets publicitaires consentis par les entreprises dont ils parlent. On le voit dans une partie de la presse féminine qui s'est mise à la remorque des annonceurs du luxe et du cosmétique. On le voit dans certains médias généralistes qui laissent se développer dans leur rubrique de consommation cette détestable pratique qui consiste à remercier l'annonceur en faisant paraître des articles qui vantent les mérites des produits déjà présentés dans des placard publicitaires".

    Les maux du journalisme

    Bref, la méthode d'arguementation de Laurent Joffrin fait que, si on en a envie, on ne peut lire que les passages critiques ou que les passages où il défend les journalistes. Vous me direz, les seconds l'emportent en poids sur le premiers. Mais, tout de même...

    Dans la première partie du livre, il est question des quatre maux du journalisme. Ce sont:

    1. l'héritage infernal _ le journalisme français a deux origines: le journalisme engagé et le journalisme à sensation. D'où il ressort que les journalistes délaissent trop souvent l'exactitude des faits pour le commentaire. Le taux d'erreur dans les journaux est trop important.

    2. la révolution technologique _ le développement de la télé dans les années 80 puis d'Internet a forcé les journaux à s'adapter. Adaptation difficile.

    3. la rupture économique _ les journaux souffrenet de difficultés économique.

    4. le discrédit des élites _ les journalistes sont englobés dans une critique qui touche toutes les élites, et cela même si certains journalistes sont fort mal payés.

    Et, donc, malgré ces maux du journalisme, ou à cause d'eux, s'est développé une critique des médias. Et Laurent Joffrin la juge excessive.
    Cette critique dit plusieurs choses:

    _ les médias mentent: ici Laurent Joffrin reprend le slogan du Plan B, justement. Clin d'oeil évident. Mais, bien sûr, Joffrin nous rassure: les médias ne mentent pas. Ouf, on a eu chaud!

    _ les médias sont tenus: bing! on aura reconnu François Bayrou et toute la clique des gens qui accusent les médias français d'être à la solde du président de la république. Et là, Laurent Joffrin nous rassure: c'est faux! Les médias sont libres.

    _ les médias véhiculent une pensée unique: là, on a reconnu Jean-François Kahn et Marianne. Mais, dormez tranquille, la pensée unique n'existe pas! D'ailleurs, Jean-Michel Aphatie, Alain Duhamel, Etienne Mougeotte, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Christophe Barbier et Franz-Olivier Giesbert sont bien de cet avis.

    _ les médias manipulent l'opinion: là encore, rassurez-vous! les médias ne manipulent pas l'opinion. La preuve, explique Joffrin, ils ont essayé en 2005 pendant le référendum européen et ça n'a pas fonctionné. Vous voyez bien qu'ils ne manipulent pas l'opinion! La guerre du Golfe, la guerre d'Irak, ce n'était pas de la manipulation d'opinion.


    Laurent Joffrin expose, de façon assez pédagogique, ce qu'il appelle les 5 règles du "business de la vérité". Cinq règles journalistiques qu'il convient de rappeler:

    Les cinq règles du "business de la vérité"

    1. Relater les faits avec autant de précision que possible: date, heure, lieu, identité des personnes, etc.

    2. Croiser les sources et les citer.

    3. Adopter un style impersonnel. Eviter les jugements de valeur, les prises de position.

    4. Donner les parole aux différents courants de pensée. Les différentes sensibilités politiques, professionnelles, philosophiques doivent être entendues au sujet d'un événement.

    5. Situer l'événement dans son contexte. Elargir le point de vue pour situer les faits.


    Une argumentation peu convaincante

    Au final, on n'est pas totalement convaincu par l'argumentation, pour cinq raisons au moins:

    1. le type d'argumentation, que j'ai qualifiée de jésuitique. Elle consiste ç ménager la chèvre et le chou, à ne pas être d'accord sans être tout à fait en désaccord. Bref, la portée des arguments s'en trouve réduite.

    2. Joffrin demande à ce qu'on ait un oeil nuancé sur la presse alors que lui-même n'a pas un regard nuancé sur les critiques. En gros, ce sont des barbus bourdieusiens, des complotistes du 11 septembre et des geeks nerveux qui traquent les vidéos virales sur le net. Il ne donne pas de nom à ses adversaire, ne les désigne pas. Quand on veut faire un travail de journaliste, il n'est pas bon de se réfugier dans l'impressionnisme et le flou...

    3. Des erreurs. Page 14 on lit: "Déchu du tour de France pour dopage, Lance Armstrong veut reprendre la compétition". C'est totalement faux. Armstrong n'a pas été déchu du tour de France pour dopage. Je ne sais pas si Lance Armstrong a lu le livre de  M. Joffrin (ça m'étonnerait) mais quand on connaît le caractère procédurier du bonhomme, on ne saurait trop conseiller à l'éditeur de réimprimer l'ouvrage sans cette erreur grossière.
    Ce qui est amusant c'est que l'auteur regrette que les journalistes commettent trop d'erreurs.

    4. Trop souvent, Laurent Joffrin déporte le problème. Un exemple: il ne parle pas de la question de la connivence et du renvoi d'ascenseurs entre journalistes de différents médias. En fait, c'est un problème central qui est tout simplement éludé.

    5. Le livre est trop souvent en apesanteur ou en dehors de l'histoire. On nous parle des liens entre patrons de médias et homme politique comme si, en gros, ça avait toujours été plus ou moins la même chose. On aurait aimé plus de précision. Quels sont les rapports de l'actuel locataire del'Elysée avec ces mêmes patrons de presse?

    A lire aussi:

     

     

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  • A Montpellier, un site Internet indépendant agite la presse locale

    Jacques Olivier Teyssier a lancé Montpellier journal il y a quelques mois (selon Rue89). Et, très vite, les "ennuis" ont commencé. On sent que l'initiative de ce journaliste indépendant déplaît aux acteurs locaux.

    Selon Rue89, "pas facile pour un nouveau media de s’implanter à Montpellier. Surtout quand il s’agit d’un site d’informations locales absolument indépendant des collectivités. Montpellier-journal.fr, contrairement à Midi Libre ou MontpellierPlus, ne gagne pas d'argent grâce aux annonces légales ou la publicité.

    Avantage: il ne peut donc être soumis à des pressions politiques. Un site plutôt de gauche, qui ne craint pas "d’appuyer là où ça fait mal". Quitte à remettre en question la politique de "l’Agglo", la communauté urbaine de Montpellier, ou de la Région, toutes deux socialistes".

    Le journaliste citoyen (ce terme n'est pas péjoratif, au contraire) subit de petites tracasseries, en plus de difficultés financières. Acrimed

    Ainsi, à deux reprises, il s’est vu refuser l’accès à un conseil d’agglomération. Les services com’ de la mairie ont tendance à oublier de lui adresser les communiqués de presse, voire de cesser, "comme par hasard", de les mettre en ligne comme c'était le cas avant sa mise au ban.

  • L'appel de Témoignage chrétien

    Témoignage chrétien va-t-il disparaître? Dans son édition du jeudi 19 février 2009, l'hebdomadaire lance un appel à la mobilisation générale pour sa survie.

    Des personnalités aussi diverses que Jacques Delors, Benoît Hamon, Stéphane Hessel, Jean-Claude Guillebaud, Jacques Noyer et Cécile Duflot lancent un manifeste pour sauver cet hebdo.

    En savoir plus sur leur site.

  • Et si les journalistes disparaissaient (2)

    La semaine dernière,je posais la question "et si les journalistes disparaissaient" en mettant l'accent sur le rôle de la communication. Cette fois, voici le point de vue d'un homme de marketing qui voit les journaux disparaitre aux Etats-Unis (ce qui ne signifie pas la disparition des journalistes).

    Seth Godin, un gourou du marketing imagine la fin des journaux. C'est maintenant ou presque.

    Et il se demande: qu'est-ce qui va nous manquer parmi les différentes fonctions que remplissaient (ou remplissent encore) les journaux?

    La page des sports? Non, écrit-il, c'est mieux sur Internet.

    La météo? Non plus.

    Les critiques de livres, de théâtre ou de restaurants? Non, sur le net il y a plein de critiques, parfois plus intéressantes et plus personnelles, plus vivantes que dans les journaux.

    Les édito? Non, les blogueurs peuvent surpasser les éditorialistes.

     

    2% de journalisme

    Ce qui reste, ce sont les enquêtes journalistiques, que ce soit au niveau local ou national. Elles sont indispensables à la démocratie.

    "I worry about the quality of a democracy when the the state government or the local government can do what it wants without intelligent coverage. I worry about the abuse of power when the only thing a corrupt official needs to worry about is the TV news", écrit Godin.

    Mais il note tout de même que les journaux ont beaucoup parlé, à propos d'Obama, de cette question essentielle: quel chien va-t-il choisir?

    Il conclut en disant que ces enquêtes représentent environ 2% du coût d'un journal (ce qui veut dire que les journaux enrobent ces 2% d'informations dans 98% de choses qui sont sans intérêt réel).

    Il ajoute que tôt ou tard les gens seront prêts à payer pour avoir ces informations. Et comme le web permet de diffuser une information quasi instantanément et à un coût proche de zéro, alors tout est possible...

    A lire par ailleurs:

  • Sérendipité, sites d'infos, etc.

    Quelques remarques...

    • Justement, à propos de moteurs de recherche. En consultant les statistiques du blog, j'ai vu que j'étais bien placé sur le mot "sérenpidité". Or, ce mot s'écrit "sérendipité". Ca correspond bien à la définition du mot qui est: "une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue".
    • Pourquoi cherchons-nous de l'information? Etre mieux informé nous donne un avantage compétitif dans notre travail, pensons-nous. Cette recherche de l'information la plus pertinente se nourrit de la crainte de ne pas être compétitif.

      Les utilisateurs d'Internet sont confrontés au Data smog, un brouillard d'informations qui vous noie. Le livre Data smog date de 1997, à l'aube du net. Le problème n'a fait que s'agraver...

    • Notre façon d'utiliser Internet est à repenser, estiment certains spécialistes. La recherche est souvent erratique. Elle se nourrit souvent de sérendipité. La sérendipité est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.

      Chercher en utilisant les moteurs de recherche, c'est souvent chercher sans chercher, pratiquer le wilfing.
  • Et si les journalistes disparaissaient (1)

    Très intéressante cette interview croisée de deux observateurs de la presse (Française et US) dans Télérama. J'en extrais un passage. On y explique pourquoi il est difficile pour les journalistes d'informer parce qu'ils sont confrontés à plus fort qu'eux: de grosses machines à produire de la com. Et cette com, ils doivent la décrypter.

    L'administration Bush (mais aussi, tiens donc! le département des Hauts-de-Seine), sont cités en exemple de ces grosses machines qui produisent de la com, autrement dit, de la malbouffe informationnelle pour les masses. Mais cette malbouffe ne provient pas que des institutions politiques: les entreprises en sont productrices aussi, et à foison, comme on le sait.

    Télérama: La presse américaine a quand même été secouée par de grosses crises qui ont entaché sa crédibilité : tout récemment encore, le New York Times a publié une fausse lettre du maire de Paris !

    Rick Edmonds : La lettre dont vous parlez avait été envoyée par mail, il y a eu une faille dans la chaîne de vérification. C'est embêtant mais anecdotique. On a connu plus grave, avec la découverte que des journalistes du New York Times ou de USA Today avaient bidonné des articles. Au New York Times encore, une journaliste chevronnée, manipulée par des sources gouvernementales, a publié de fausses informations sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak... Pourtant, malgré ces erreurs, j'ai le sentiment que le niveau d'information général est bon dans les médias américains.

    Bertrand Pecquerie : Je serai moins optimiste que vous ! Juste avant la guerre en Irak, les journaux ont vraiment été du côté de ceux qui défendaient cette guerre.

    Rick Edmonds : Vous avez raison, la presse s'est globalement laissé berner par la communication de l'administration Bush. Plus largement, je suis très inquiet du déséquilibre grandissant entre un petit nombre de journalistes débordés et multitâches, et, en face, un Etat, des administrations, des pouvoirs économiques capables de fabriquer une information sophistiquée avec des services de communication et de relations publiques forts.

    Bertrand Pecquerie : Sur cette question, voyez le département des Hauts-de-Seine. Au service de communication, on compte soixante-dix salariés. C'est, en moyenne, le nombre de journalistes employés dans un journal régional ! Il y a vingt ans, vous auriez eu plus de monde dans ces organes de presse et seulement dix ou quinze personnes à la com du département. Quelle que soit la motivation, le combat devient extrêmement difficile face aux agences de relations publiques, qui vous noient tous les jours sous les nouvelles, les chiffres, etc

    A lire aussi:

  • Slate.fr ouvre

    On commence à parler de Slate.fr (et à polémiquer). Ce site a été lancé, entre autre, par l'ancien directeur du Monde, Jean-Marie Colombani.

    En découvrant la version "en travaux" du site, on prête attention aux chroniqueurs et blogueurs qui vont animer le site: Jacques Attali, Jean-Marie Colombani et Eric Le Boucher. C'est du sérieux et, comment dire? Leur coeficient de rebellitude est proche de zéro... Quoique!

    Pour l'instant, il existe une version bêta du site, accessible par les codes secrets suivants (pas très secrets):

    http://beta.slate.fr
    log : honor3
    mdp : y3sw3can

    Le mail qui m'informe de l'ouverture du site précise: "Vous pouvez faire circuler à votre guise cette adresse et les codes d'accès" Donc je le fais. Entre parenthèse, c'est une bonne façon de lancer un site, car cela suscite de la conversation, notamment sur twitter.

    Le site ouvrira à son adresse normale mardi.

    Les fondateurs du site sont Jacques Attali, Jean-Marie Colombani, Johan Hufnagel, Eric Le Boucher, Eric Leser.

    Voici ce qu'ils écrivent dans leur présentation:

    "Slate.fr, entreprise indépendante contrôlée par ses fondateurs, a pour ambition de devenir l'un des principaux lieux en France d'analyses et de débats dans les domaines politiques, économiques, sociaux, technologiques et culturels.

    Nous proposerons, en accès libre et gratuit, des analyses, des chroniques, des billets d'humeur, des sélections de liens, de dessins, de photographies et de vidéo, qui mettront en perspective et éclaireront les faits d'actualité et les phénomènes de société en les confrontant avec les contributions des internautes.

    Face à la complexité et aux défis du monde contemporain et en particulier de la crise actuelle, il est impossible de s'abriter derrière des grilles de lecture préconçues. L'analyse de faits avérés, la prise de distance, le recul, la confrontation d'idées, l'argumentation sont pour nous préférables aux réflexes partisans ou militants".

  • Enchanté, moi c'est Brushing!

    Je voulais revenir, très vite, sur le traitement journalistique de l'interview du chef de l'Etat.

    Hier soir, je commentais chez Sarkofrance qui parlait du brushing de Guy Lagache, un des journalistes. "Les journalistes ont été nuls", pour résumer l'article.

    Le SNJ-CGT est un peu du même avis. La profession de journaliste ne sort pas grandie de l'exercice, selon le syndicat. (Nouvel Obs)
    Vogelsong a vu un spectacle "paresseux".
    Philippe Bilger compare les journalistes à un mur sur lequel le président s'entraine à jouer au tennis. Il se demande si le problème de ces journalistes ne serait pas une "compétence trop relative pour autoriser une véritable vigueur intellectuelle".

    Mais laissons la parole à Coluche:

    "Et puis alors t'as la télévision. Alors le mec y rentre du boulot. Le soir à 8 heures c'est les informations. Clac ! T'as les mecs qui arrivent là avec des tronches de premier de la classe comme c'est pas permis, tu vois ?
    Bonjour Brushing. Enchanté, moi c'est Brushing ! Bon.
    Alors les mecs ils te disent les informations. Parce qu'ils ce disent :
    "On va leur dire les informations, c'qui s'est passé, un p'tit peu pour qu'ils soient au courant."
    Alors voilà ce qu'ils disent...
    Les gens disent que j'dis que des conneries, alors là j'ai noté ! Maintenant je vais dire les leur. Alors voilà... Informations hein... A la télé... 8 heures... Tronches de premier de la classe, rillettes sous les bras hein !" (Coluche _ Et puis y'a la télé)

  • Quel avenir pour la presse (+ liens)

    Tout d'abord deux points de vue sur les manifestations d'hier:

    • Que faire de 2 millions? Marc Vasseur esquisse un panorama du paysage politique et social du pays. Un pouvoir de droite borné, prêt à continuer ses "réformes"  et en face des partis et syndicats de gauche morcelés et un PS sans réel riposte à la politque gouvernementale. Inquiétant.
    • Battre le pavé Guy (Narvic) a vu une manifestation "inquiète et silencieuse", pas gaie. Un mouvement qui "débordait très largement les organisations syndicales".

    Et la presse?

  • Pif gadget, c'est fini

    pif.jpg

    Pif Gadget a été mis en liquidation le 15 janvier. Ce mensuel avait été lancé en février 1969 dans l'orbite du Parti communiste français.

    Avec les fameux "pifises", des minuscules crustacés desséchés qui reprenaient vie dans l'eau, ou les non moins fameux "pois sauteurs du Mexique", sortes de culbutos naturels, Pif Gadget a été un phénomène de presse. Vendu chaque semaine à près de 600 000 exemplaires en moyenne, il a connu des pointes à plus de 1,2 million d'exemplaires. (Le Monde)