Un billet passionnant de Marc Mentre (Media Trend), tiré d'une expérience menée par le site américain Slate.com.
Et vous, vous vous informez plutôt sur le web ou avec des journaux?
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Un billet passionnant de Marc Mentre (Media Trend), tiré d'une expérience menée par le site américain Slate.com.
Et vous, vous vous informez plutôt sur le web ou avec des journaux?
On s'autorise à penser dans les milieux autorisés, comme disait Coluche, que les sites d'informations ont des difficultés à générer des profits. C'est ce que laisse entendre cet article des Echos, même si les directeurs de sites donnent peu d'informations, voire pas du tout. Mais ils s'autorisent à penser plein de choses. Comme Jean-Marie Colombani (slate.fr) qui juge que son site s'en sortira s'il « panache ses sources de revenus en jouant sur la publicité, la vente de contenus et les abonnements ».
Un des éléments de la crise des médias, c'est la difficulté pour les journaux de trouver des annonceurs.
C'était expliqué, notamment, dans l'émission d'Arte "Les grand magazines" (à revoir en extrait).
Le problème, pour les magazines de news (tels que Time, Newsweek, par exemple) c'est qu'ils parlent trop souvent de guerres, de drames, de mort.
Les Etats Unis sont engagés dans des guerres, trop nombreuses, depuis quelques années. Et toutes ces guerres, il faut bien les montrer. C'est pas beau. Et il y a de moins en moins d'annonceurs qui veulent coller leurs pubs à côté de ces images tragiques. Morale du capitalisme.
Et, donc, les médias doivent trouver des infos plus compatibles avec les annonceurs. C'est le cas de nos sympathiques astronautes qui ont marché sur la Lune il y a 40 ans. Louis Vuitton a d'ailleurs engagé des astronautes mythiques pour une de ses pubs (photo).
Moins de publicité et moins de lecteurs
En France, aussi, on note une baisse du volume de publicité dans les magazines. Selon Le Monde, "la baisse affecte toutes les familles de la presse magazine. Depuis le début de l'année, les recettes publicitaires ont chuté d'environ 20 %. Chez Lagardère Active, qui affirme "mieux résister que la concurrence", la baisse est estimée à 15 %. Chez Prisma, elle serait du même ordre".
"Les familles de magazines les plus touchées sont celles du secteur décoration, directement affecté par la crise de l'immobilier, et des hebdomadaires télés, qui ont vu partir de gros annonceurs, comme les établissements de crédit à la consommation."
Michael van Poppel est un jeune homme de 19 ans, passionné par l'information. Comme beaucoup d'autres. Sauf qu'en septembre 2007, il a lancé un site d'information. Plus précisément, d'agrégation d'infos, Breaking News Online.
Quelques mois plus tard, il s'est trouvé en possession d'une vidéo d'Oussama Ben Laden et l'a vendu à l'agence Reuters. Ce fait d'arme l'a propulsé à l'avant garde médiatique.
Depuis, BNO est très présent sur twitter (800 000 followers). Il y publie une trentaine de twit par jour, sur des sujets chauds d'actualité.
La spécificité de ce site est de ne fournir que des informations de dernière heure (breaking news). Et de les lancer avant les autres.
BNO ne produit pratiquement pas d'information. Il se base sur sa capacité à trouver des informations et à faire de bons choix éditoriaux. BNO sera aussi présent sur iPhone. Une application est en préparation.
(info: Read write web)
Matthew Robson vient de publier une note sur l'usage des médias par les adolescents (résumé sur AFP Mediawatch).
Une note qui a été pas mal discutée. Le Monde la résume ainsi: les jeunes sont "accros" aux nouveaux médias mais ne veulent pas les payer.
Voici un extrait à propos des jeunes et de la lecture des journaux:
"Aucun des jeunes que je connais ne lit un journal régulièrement: la plupart n'ont pas le temps et ne veulent pas le perdre à lire des pages et des pages de texte quand ils peuvent avoir un résumé de l'info sur Internet ou à la TV.
Les seuls journaux qui sont lus sont les tabloids ou les gratuits (Metro, London Lite...) en général à cause du prix: les ados sont très réfractaires au fait de payer pour un journal (d'où la popularité de gratuits comme Metro). Ces dernières semaines The Sun a baissé son prix de 20p, et j'ai vu de plus en plus d'ados le lire.
L'autre raison pour laquelle les tabloids sont préférés aux autres c'est que leur format compact rend la lecture plus facile dans le bus ou le train. C'est particulièrement vrai pour Metro qui est distribué dans les bus et les trains".
(traduction intégrale chez Benoït Raphaël)
Un portail des métiers d'Internet a été lancé au début de ce mois.
Ce projet propose la description de chaque métier. Le Portail des Métiers de l’Internet établit a pour but de de faciliter les rapprochements entre offre et demande de compétences. Il a aussi pour vocation d’apporter une visibilité sur les métiers encore mal connus.
Le désir, par opposition à la raison (ce qu'on appelait classiquement "la raison"). Autrement dit, rechercher des informations et « se mettre au courant des actualités », c’est suivre un désir et non agir rationnellement.
A partir de ce constat (qui est discutable!), on peut déduire plusieurs observations:
1. La recherche d’information est erratique et aléatoire
La recherche d’information, dans le domaine de l’actualité, n’est pas une science exacte. Le hasard entre en jeu. Parfois, on passe à côté d’une information. Une autre fois, on la trouve sans la chercher.
Sur Internet la recherc
he d’information semble guidée par la sérendipité. Le bouton « j’ai de la chance » sur la barre de recherche Google témoigne de cette « croyance » : grâce à Internet on finit toujours par trouver ce qu’on cherche. On a le droit de se perdre. On retrouvera toujours son chemin.
Se perdre, c’est suivre son désir. Trouver, c’est vérifier que le désir est bon. Enfin, pas toujours...
Le buzz ou l’emballement médiatique sont le produit du désir des foules. Ils le rendent visibles. Le buzz est tout sauf raisonnable. Il est incohérent, imprévisible et parfois incompréhensible.
On s’afflige, on se plaint. Mais l’humanité est ainsi faite : c’est le désir et non la raison qui guide la recherche d’information.
2 Les médias sont des outils conçus pour le désir
Si l’on observe comment évoluent historiquement les médias, on s’aperçoit qu’ils sont conçus pour se plier au désir des « consommateurs d’informations ».
Les journaux présentent les nouvelles de façon désirable. La télévision s’adapte aux fluctuations du désir grâce au zapping. Internet accélère le processus avec la possibilité de cliquer, d’ouvrir plusieurs fenêtres et de développer des flux d’information.
3 Informations de plaisir
La conséquence du désir, c’est parfois le plaisir. Rechercher des informations est un plaisir. Et le plaisir devient souvent le but ultime. Le recherche d’information est hédoniste.
C’est sans doute ce qui explique le succès des « informations de plaisir »* que sont les information people ou l’information sportive. Ces deux secteurs connaissent un développement important.
4 Des hiérarchies déraisonnables raisonnables
La recherche d’information n’est pas raisonnable. C’est peut-être ce qui la distingue de l’acquisition de connaissance et de la recherche de savoir.
La hiérarchisation des informations doit tenir compte de cet aspect des choses. Ce n’est pas l’information objectivement la plus importante qui sera valorisée, mais celle qui sera la plus désirable.
Les tenants d’un « journalisme à l’ancienne », les partisans du « cercle de raison » et les « pisse froid » rejettent cette hiérarchie des informations. Ils souhaiteraient que soient mises en avant les informations sérieuses, les faits et les idées. Ont-ils raison d’être raisonnables ?
* on peut parler d’information de plaisir, comme Roland Barthes parlait de « texte de plaisir » dans le Plaisir du texte.
Il est intéressant de comparer la couverture de Time et du Nouvel Observateur, cette semaine.
Le premier s'intéresse à la "Generation disappointment". Autrement dit la jeunesse. L'accent est mis sur l'Espagne, mais c'est toute l'Europe qui est concernée. Une jeunesse touchée par le déclassement, comme l'a relevé le sociologue Camille Peugny (source: intox2007)
Pour le Nouvel Obs, "A 50 ans, tout est possible". Le contraire de la génération "disappointment". Celle qui "profite". Entre ces deux générations, le fossé est-il si large?
Mais surtout, on peut se demander si le Nouvel Obs ne serait pas un peu déphasé avec une certaine réalité...
Les deux vidéos qui suivent (en anglais) sont des compte-rendus de deux conférences sur le thème de la crise des médias. Plus d'infos sur TEDx Paris.
Les deux intervenants sont des spécialistes des médias. On retrouve Frederic Filloux sur Monday Note et Jeff Mignon sur son blog, Media Café.
C'est un scandale qui secoue la presse britanique. Enfin, sauf le Times et le Sun, qui ont essayé de taire l'affaire, puisqu'ils sont concernés par l'accusation.
L'affaire a été révélée par le Guardian, quotidien proche du Parti travailliste. Le journal affirme que les messageries des téléphones portables de 2000 à 3000 personnalités auraient été écoutées par des journalistes de News of the World. News of the World est un titre dont la spécialité est justement la vie privée de célébrités.
News of the World, The Times et The Sun sont trois titres de News International, le groupe des médias de Rupert Murdoch.
D'après le Guardian des reporters du Sun et de News of the World auraient eu recours aux services de détectives privés afin de pirater des téléphones et obtenir des informations confidentielles. John Prescott, alors vice-premier ministre, le mannequin Elle Macpherson, l'actrice Gwyneth Paltrow, le chanteur George Michael, l'actuel maire de Londres, Boris Johnson, la star de téléréalité disparue Jade Goody et l'agent des stars Max Clifford feraient partie des victimes. (Le Monde)
Deliciouspaper, c'est une revue gratuite, mais qui n'est disponible que dans de rares points de distribution (Pdf). On peut la consulter en ligne. (J'en ai déjà parlé)
Enfin, c'est ce qu'on dit...