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Journalisme - Page 7

  • "News Dots": une carte pour visualiser les thèmes d'actualité

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    News Dots c'est une application lancée par Slate.com, le site d'information américain. Elle permet de représenter sur une carte les sujets qui font l'actualité.

    Chaque thème est signifié par un cercle de couleur. Plus le cercle est gros, plus il y a d'articles publiés sur le sujet.

    • Cela rappelle un peu News Map, un site qui permet aussi de jeter un regard panoramique sur les sujets d'actualité.
    • Google fast flip, c'est un agrégateur d'information basé lui aussi sur le visuel. Les unes des sites d'info les plus vues apparaissent, classées par rubrique. C'est nouveau, c'est pas mal.

    L'idée de présenter l'information de façon visuelle est séduisante, mais, concrètement, est-ce que c'est très pratique?

  • Du participatif qui ne s'appelle pas "journalisme citoyen"

    Tout le monde est bien d'accord que l'expression "journalisme citoyen" n'a plus beaucoup de sens. Selon Nicolas Langelier, journaliste québecquois, si l'expression est galvaudée, ce n'est pas pour les raisons que l'on croit. C'est non pas parce que les journalistes professionnels ont démontré que les contributions d'amateurs ne valent rien. C'est, au contraire, parce que ces contributions sont devenues incontournables et que les professionnels doivent en tenir compte.

    La question, pour les journalistes devient donc: "comment intégrer, à l’intérieur même de nos productions professionnelles, le travail et les idées de tous ceux qui voudront y participer".

    Selon Nicolas Langelier:

    "le terme journalisme citoyen qui sera bientôt aussi obsolète que "voiture automobile". S'il a été utile durant une certaine période de transition, parce qu’il décrivait une réalité nouvelle (une info produite par des amateurs), il sera bientôt tellement normal que les amateurs participent à la production journalistique que nous ne jugerons même plus nécessaire d’y faire allusion. Pour Jenkins, tout cela ne sera que du journalisme, point."

    Il relève plusieurs réalisations intéressantes, bâties autour de contributions d'amateurs:

    "L’exemple du Huffington Post est bien connu; son volet OffTheBus a ainsi permis une couverture citoyenne des dernières élections américaines. Le Washington Times, lui, fait appel à des journalistes citoyens pour ses nouvelles locales; des employés du quotidien ont après comme tâche de veiller à ce que ce travail respecte les normes journalistiques. Le New York Times, conscient de leur potentiel, a commencé à parrainer des sites d'information communautaires. Spot.Us est un modèle intéressant de journalisme financé par la communauté. Outside.in cherche à agréger les nouvelles hyperlocales produites sur les médias sociaux et à les vendre aux entreprises de presse. On pourrait continuer comme ça très longtemps à énumérer les expériences où professionnels et amateurs travaillent ensemble".

    (l'article orginal a été publié dans le magazine Trente, le magazine du journalisme québecquois).

  • Le lolcat: remède ultime à la crise des médias?

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    Le lolcat, c'est très sérieux. Il suffit de voir combien ils pèsent. Le site qui héberge ces chats facétieux ('I can has cheezburger?') attire plus de 10 millions de visiteurs uniques par mois. Une vingtaine de sites dérivés (dont le Fail blog) complètent ce véritable empire médiatique, créé à l'origine par un jeune homme, Ben Huh, 32 ans.

    Et, à l'heure où les sites d'information sérieux s'arrachent les cheveux, ces sites à l'esprit (faussement) amateur, génèrent des profits importants. Vingt employés travaillent à alimenter les sites en images et en blagues.

    Le contenu est entièrement généré par les utilisateurs. Le travail consiste à puiser dans l'immense masse des informations: environ 10 000 photos et vidéos leur parviennent chaque jour.

    La publicité est facturée jusqu'à 8$ pour 1000 pages vues. Des livres, et des produits dérivés déclinent le thème lolcat.

    A partir de l'idée de base, le lolcat, d'autres idées ont surgi: le Failblog est le plus connu. La société lance en moyenne un nouveau blog chaque semaine. Certains échouent, d'autres marchent formidablement.

    Quand on demande à Ben Huh ce qui fait le succès de ses sites: sens de nouveaux phénomènes culturel. Et arriver au bon moment.

  • Et si on lui coupait le téléphone?

    La rédaction du Monde a eu l'idée de demander à une jeune journaliste d'écrire un article sans utiliser Internet.

    L'idée est amusante, mais débouche sur une conclusion banale. La jeune femme cherche d'abord des informations dans les archives du journal. Puis, elle prend contact avec des experts du sujet à traiter (le Groënland). Elle réalise une interview et, enfin, s'apprête à rédiger son article. Quoi de plus banal?

    Les commentateurs de l'article ne sont pas très convaincus de l'intérêt de l'expérience. "Cette mise en abyme tautologique et corporatiste montre la distance désormais entre ce qu'une jeune journaliste de 23 ans pense être son métier, à savoir cliquer et téléphoner, et ce qu'elle aurait pu (re)découvrir, le journalisme de contact direct, d'investigation" note un lecteur.

    En effet, ce que nous dit en creux cet article, c'est que le journaliste ne saurait se passer d'aller sur le terrain (en Afghanistan, dans les usines, ou chez les vieux écrivains...). Téléphoner, c'est bien, mais rencontrer physiquement, c'est mieux.

    Et si on lui coupait le téléphone? Après tout, l'expérience technophobe peut être poussée très loin.

    Hélas, dès le deuxième article de la série, la jeune journaliste a retrouvé son ordinateur. Elle nous livre une énième réflexion sur l'article de Nicholas Carr "Is google making us stupid". Article qui a déjà été abondamment cité sur les blogs et ailleurs.

    Mais cette expérience de "nombrilisme corporatiste" très parisianiste (comme me le disait sur Twitter un journaliste madrilène) a au moins l'intérêt de dégager ce qui enrichit un article (des informations puisées sur le terrain) et ce qui le plombe (la redite de données pêchées sur Internet).

    NB: je tiens à préciser que mon titre reste humoristique et que je n'ai aucune intention agressive envers l'auteur de l'article, lequel est très bien rédigé, ce qui est plutôt agréable.

  • Faire ses études de journalisme en Afghanistan

    Joan Roels a 25 ans, il est étudiant de master en journalisme à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Il a choisi de faire son mémoire sur le terrain: à Kaboul, en Afghanistan.

    Son dernier post, il le consacre à des étudiants américains qui effectuent un stage en Irak.

    "Le projet est différent du mien. D’abord, je suis ici par moi-même et par mes propres moyens, sous les conditions d’un journaliste freelance (je suis d’ailleurs considéré comme freelance par l’administration afghane). C’est à dire que je ne bénéficie d’aucune assurance ni d’aucune aide. Je me souviens d’une conférence organisée par Alexandre Janvier à laquelle avait participé Cédric Gerbehaye. Ce dernier disait : « Je suis chez Partenamut, et je suis très content ». Moi je ne suis pas chez Partena, mais la situation est identique. Nous ne bénéficions d’aucune aide, et le système européen Eurocross, ne couvre pas les pays en situation de conflit. Pour le dire clairement, si je me blesse ou que je meurs, rien n’est prévu pour le rapatriement."

  • L'écureuil sur la photo et le squirrelizer

    écureuil vacances.jpgUn couple en vacances réalise une photo avec un retardateur. Soudain, un écureuil se glisse devant l'objectif. Et l'image, lancée sur le site du National Geographic, fait un buzz.

    A tel point qu'un site, le Squirrelizer permet de faire soi-même des photos où apparaît le fameux écureuil. J'en connais certains que ça va intéresser.

  • Tuyauterie de l'information: lire, filtrer, partager

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    Intéressant ce que Zoupic a réussi à faire: réunir en un schéma le parcours d'une information. Puisée dans le grand flux des infos, elle est traitée à travers une tuyauterie d'agrégateurs, blogs, médias sociaux, et autres outils permettant de partager des informations.
    En somme, le parcours d'une information passe par trois actions, principalement: lire, filtrer, partager.
    Qu'en pensez-vous?

  • Crise de la presse: la décadence, et caetera

    Très intéressante, la série de billets de Lucie Piriou consacrée à la crise de la presse. Après un constat plutôt sombre, elle avance des solutions.

    Parmi les modèles proposés, il y a la presse d'analyse:

    "Le public a-t-il été happé par la profusion des nouveaux outils mis à sa disposition pour s’informer, ou s’est-il tourné vers autre chose pour pallier à l’ennui d’un JT morbide ?
    En toute subjectivité, je penche pour la deuxième proposition.

    La presse, quelle qu’elle soit, n’a aucun avenir à paraphraser l’AFP – Ni à copier les dépêches, ni à les recopier studieusement selon ses propres mots. L’explication de texte n’a jamais été un exercice des plus passionnants.

    De part sa nature fondamentalement orientée, bien que certains titres s’en défendent encore, la presse écrite possède un avantage sérieux : La variété des points de vue, et donc, du choix des sujets traités et mis en une."

    En attendant le troisième billet, intitulé "Et maintenant, on fait quoi ?"

  • Les journaux français sous perfusion

    Ce qui est étonnant dans cet article des Echos, c'est que l'idée principale n'est pas développée au début de l'article, comme c'est le cas d'habitude. On la trouve tout à la fin, comme par inadvertance. Et cette idée, ce fait, c'est que les journaux sont soutenus financièrement par des aides publiques, qui ont été accrues cette année.

    "Sans visibilité, les journaux, s'en sont remis à la puissance publique. En organisant les états généraux de la presse, le président de la République a montré qu'il s'intéressait de très près à leur sort en débloquant 600 millions d'euros sur trois ans, en plus du milliard d'euros d'aides publiques déjà versées chaque année, pour les aider à traverser cette mauvaise passe.

    Mais la presse française ne s'est pas dessinée un avenir : à l'issue de la grand-messe les éditeurs se sont raccrochés à des mesures palliatives (défiscalisation…), qui lui donnent un sursis, mais guère de perspectives de développement."

    Cette semaine, les Echos poursuivront chaque jour leur enquete sur la crise de la presse, en France et dans le monde.

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  • Laurent Joffrin polémique avec l'Agence France frousse

    joffrin.jpgLaurent Joffrin, directeur de Libération, écrit un édito au vitriol contre l'AFP, rebaptisée Agence France frousse, à cause d'une "timidité" envers les pouvoirs (politiques et financiers).

    Une polémique en plein mois d'août? Oui, c'est Laurent Joffrin, qui n'est pas en vacances.

    Il pousse une gueulante (c'était vendredi) pour dénoncer le fait que l'Agence France Presse n'a pas repris des informations importantes de Libération, à trois reprises.

    Cela concernait les propos du chef de l'Etat lors d'un déjeuner (critiques de Zapatéro notamment), les pertes de la Société générale et les bonus de la BNP. Sur ces trois sujets, l'AFP a fait preuve "d’une pusillanimité, pour ne pas dire d’une complaisance, qui tranche avec sa longue tradition d’indépendance".

    Propos insultants

    Le patron de l'AFP, Philippe Massonet a répondu aux attaques de Joffrin. Mais une réponse qui se borne surtout à dénoncer des "propos insultants".

    Rue89 a intérogé des journalistes pour savoir s'ils étaient d'accord avec Joffrin. Selon François Bonnet de Mediapart, « Les exemples sont innombrables. Ou bien l'AFP ne nous reprend pas du tout, ou bien ils nous citent en fin de dépêche, alors qu'ils n'apportent rien du tout par rapport à nos révélations. Sur certains secteurs, en particulier les affaires judiciaires à Paris, ils ne reprennent pas. »

    "Journaliste au Canard, Christophe Nobili se dit « gêné quand l'AFP ne reprend pas des infos qui concernent l'Elysée ». " (Rue89)

    Les sondages dont l'AFP ne parle pas

    A Marianne, le directeur adjoint de la rédaction, Renaud Dély, trouve « assez juste » le terme d'« agence France-frousse », et note des « coïncidences troublantes » sur les sondages réalisés pour l'hebdo par l'institut CSA :

    « Il est vraiment très rare que des sondages politiques ne soient pas repris. Or, quand nous publions des sondages médiocres pour le pouvoir, parfois, à notre grand étonnement, l'AFP n'en parle pas. »

    photo: section PS de l'Ile de Ré

  • Information, impuissance et liberté

    laurence-ferrari.jpgAujourd'hui, les moyens d'information sont plus puissants qu'ils ne l'ont jamais été. On peut, en temps réel, être renseigné sur des événements qui se produisent à l'autre bout de la planète.

    Toute la misère du monde pénètre dans notre foyer. Nous finissons par y être habitués. On est concerné, ému, étonné. Mais il n'empêche qu'on se sent impuissant.

    Et c'est cette impuissance qui prédomine. L'impuissance peut s'accompagner de mauvaise conscience ou bien de cynisme. Elle peut se traduire par le rejet de la politique ou, au contraire, par le recours à un « homme providentiel », généralement de petite taille, mais pas toujours.

    Se réapproprier sa vie

    Pour agir sur les événements, pense l'homme ordinaire, il faut être haut placé, dans les rouages du pouvoirs.

    Or, l'homme ordinaire oublie que chaque jour il effectue des choix. Des choix certes limités, qui touchent à sa vie privée et à celle de ses proches. Mais sur des choix sur lesquels il a de la prise.

    Il se réapproprie son existence. Dans une sorte de lâcher prise, il semble dire: « OK, le monde est horrible, mais ici, à cet instant présent, je peux faire quelque chose ».

  • Fausse abondance

    Sur Internet l'information est abondante. Apparemment. On trouve tout sur Internet!

    L'abondance est un des attributs d'Internet, comme comme la facilité, la gratuité, le caractère écologique, etc. Mais toutes ces évidences méritent d'être questionnées.

    Concernant l'abondance, elle est parfois trompeuse, comme nous l'avons vu. Une journée d'information, c'est très peu de sujets, mais répétés des centaines de fois.

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