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Information, impuissance et liberté

laurence-ferrari.jpgAujourd'hui, les moyens d'information sont plus puissants qu'ils ne l'ont jamais été. On peut, en temps réel, être renseigné sur des événements qui se produisent à l'autre bout de la planète.

Toute la misère du monde pénètre dans notre foyer. Nous finissons par y être habitués. On est concerné, ému, étonné. Mais il n'empêche qu'on se sent impuissant.

Et c'est cette impuissance qui prédomine. L'impuissance peut s'accompagner de mauvaise conscience ou bien de cynisme. Elle peut se traduire par le rejet de la politique ou, au contraire, par le recours à un « homme providentiel », généralement de petite taille, mais pas toujours.

Se réapproprier sa vie

Pour agir sur les événements, pense l'homme ordinaire, il faut être haut placé, dans les rouages du pouvoirs.

Or, l'homme ordinaire oublie que chaque jour il effectue des choix. Des choix certes limités, qui touchent à sa vie privée et à celle de ses proches. Mais sur des choix sur lesquels il a de la prise.

Il se réapproprie son existence. Dans une sorte de lâcher prise, il semble dire: « OK, le monde est horrible, mais ici, à cet instant présent, je peux faire quelque chose ».

Commentaires

  • Figurez-vous Eric que je crois, et de plus en plus, en le pouvoir de l'individu et d'une prise de conscience individuelle donc qui petit à petit (faudrait se magner tout de même) se réappropriera sa pensée Libre !

    Sinon, se sentir un puissant et finalement ne l'être qu'en un mot : tiens, ca me rappelle quelqu'un politiquement parlant... (plusieurs même)
    Pas vous ?

  • Tout ça c'est bien joli sur le papier cher Eric, mais tant que nous aurons des TF1, des Publicis, des Seguela, des Leclerc, etc, etc .... tant que notre choix sera pré-conditionné par des informations pipées à la base, tant que les citoyens que nous sommes encore un peu seront considérés avant tout comme des consommateurs, je crains fort que notre Liberté de choix reste compromise

  • @Didier,

    De toute façon, notre liberté est toujours réduite. La liberté n'est pas un concept simple: nous ne sommes pas libres d'êter libres.

    Sans rejeter totalement TF1, Publicis, Seguela, Leclerc, qui ont leur raison d'être, on peut déjà commencer par envisager la possibilité d'autre chose. Une ouverture, une clairière...

    @Corynne,

    Bien sûr, le pouvoir de la pensée existe. Mais ce n'est pas un pouvoir, au sens d'une contrainte imposée aux autres. C'est une liberté assez gratuite.

  • Plus l'homme est haut, plus il risque de se faire mal en tombant... donc éviter les échelles... :o)

  • Amusant comme ce débat revient périodiquement. Ce n'est pas nouveau. Les lecteurs du Petit Journal au début du siècle dernier (le XXe siècle) se posaient les mêmes questions.
    Charles Maurras et l'Action Française parlaient de la France d'en Haut et de la France d'en bas. Ca n'a pas changé finalement. Même discours médiatique (et souvent aussi sur les médias)...
    Si une chose à changer: c'est plus sournois aujourd'hui.

  • Tout ceci est assez moralisateur, non ? Est-il normal que l'homme ordinaire soit trop ordinaire ?

    L'homme ordinaire, nous citoyens de base, entend un discours politique, relayé par les médias, qui le pousse à l'impuissance et à l'inaction : soit c'est trop compliqué (style Chirac), soit il n'y a qu'une seule politique possible (la fameuse TINA de l'UMPS)...

    Lesdits médias n'encouragent pas l'homme ordinaire à se saisir du débat politique en lui présentant toutes les données d'un problème et tous les choix possibles...

    Les médias dominants sont parfois condescendants, voire méprisants à l'encontre de l'homme ordinaire qui a même été taxé de xénophobe parce qu'il n'avait pas respecté les consignes de vote au référendum sur la constitution européenne (cf. les éditos de July ou de Val au lendemain du résultat).

    N'y aurait-il pas collusion entre ces médias et les partis dominants pour désintéresser l'homme ordinaire de la chose publique ?

    Que penser du grenelle de la presse, des médias aux mains d'industriels proches du pouvoir, et des autres dont les dirigeants sont nommés par le pouvoir ? Peut-on véritablement croire que ces médias-là, qui dominent les autres, ont intérêt à donner à l'homme ordinaire toutes les clés pour prendre lui-même les choses en main ?

  • Je retiens ce que tu dis en réponse: "nous ne sommes pas libres d'être libres". C'est la première chose à conquérir, le premier mot, pourtant, de notre devise, la liberté.

  • @Le coucou,

    Désolé: je pensais (vaguement) à la conception sartrienne de la liberté... La liberté ce n'est pas si glamour.

  • @des pas perdus,

    "N'y aurait-il pas collusion entre ces médias et les partis dominants pour désintéresser l'homme ordinaire de la chose publique ? "

    Par réflexe, j'évite tout ce qui pourrait s'apparenter à une théorie du complot. Donc, je te répondrai non.

    Tu dis:

    "Lesdits médias n'encouragent pas l'homme ordinaire à se saisir du débat politique en lui présentant toutes les données d'un problème et tous les choix possibles... "

    Si on lit Politis, Le Monde diplomatique ou le Canard (voire Marianne), on trouve des médias qui nous encouragent au débat!

  • Eric,
    je retire ce que j'ai dit pour revenir à ce que je n'ai pas dit!

  • Je n'ai jamais été un adepte d'une quelconque théorie du complot, mais je constate simplement des intérêts convergents.

    Je suis d'accord avec toi, sauf que mis à part le Canard, les deux autres ont tout de même une diffusion assez confidentielle. J'ajouterai CH'Fakir.

  • @des pas perdus,

    Oui, tu as raison: les intérêts convergent.

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