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Journalisme - Page 4

  • L'art de l'entretien journalistique

    Philippe Merlant est formateur auprès d'étudiants en journalisme dans les "quartiers".

     

    Sur son blog, il aborde la manière de traiter l'entretien journalistique. Avec ses étudiants, il relève deux défauts largement répandus:

    "Personnellement, j’ai l’impression que les deux défauts cohabitent parfois. Une agressivité de façade, qui se traduit notamment par le fait de couper son interlocuteur dès que celui-ci aligne deux phrases de suite. Et une paresse dans la préparation, qui aboutit à ne pas avoir les informations suffisantes pour pouvoir contredire l’interviewé si celui-ci assène une contre-vérité manifeste. Pas simple. Mais cette formation me rappelle souvent les exigences fondamentales de ce métier. "

    Qu'est-ce qu'une bonne interview?

  • Les médias en France: une chronologie

    Le magazine Le débat propose sur son site une chronologie des médias en France (1953-2005). A télécharger.

    Cette chronologie de l'histoire des médias en France depuis 1953, établie par Bénédicte Delorme-Montini, complète la chronologie de la vie intellectuelle française qu'on peut trouver sur le même site sous le titre L'Aventure des idées. Une version abrégée est parue dans le n° 139 (mars-avril 2006) du Débat.

  • Extension du domaine du people

    zahia express.jpg

    Laurence Pieau, rédactrice en chef de Closer, déplore la baisse des ventes des magazines people (dans L'Express). Et ce malgré l'arrivée de nouveau titres: "Grazia", "Envy" et "Be"... (Le Monde)

    Pour elle, il y a une cause à cela: les médias classiques marchent sur leurs plate-bandes. Tous font du people.

    Ainsi, comme l'explique Neila Latrous sur son blog, les médias dits "sérieux", jouent un double jeu: d'un côté utiliser le people pour augmenter les ventes, de l'autre critiquer la presse people quand elle dérape.

    Le problème survient quand la presse dite sérieuse dérape à son tour: ainsi quand l'Express, croyant faire un beau coup qui n'en était pas un publia malencontreusement les coordonnées d'une escort girl, qui étaient sensées rester privées.

  • 'Le Plan B' s'arrête

    Plan b.jpgLe Plan B, journal de critique des médias, s'arrête. Du moins, c'est qu'il écrit dans "dernier numéro". Et comme son slogan est "les médias mentent", il est permis de douter de cette assertion.

    Les ventes ont flanché, explique-t-on sur leur site. Le Plan B n'a pas pris le tournant d'Internet (leur site est peu fréquenté). L'aventure, débutée en 2000, prend fin.

    Le Plan B, c'était un ton caustique et des analyses impitoyables. Et aussi des opérations de dévoilement, comme ces "attaques" de "fatals flatteurs" qui sévissaient lors de "chats" de personnages pontifiants et si satisfaits d'eux-mêmes qu'ils ne s'apercevaient pas que les commentaires flatteurs n'avaient d'autre but que de les ridiculiser. Bernard-Henri Lévy, PhilippeSollers ou Laurent Joffrin s'y sont laissé prendre plus d'une fois.

    Le Plan B l'annonce sur son site:

    "En attendant notre reparution, dans un mois, dans un an, au détour d’une manifestation, sous un pavé, pour tirer un coup de pistolet dans la noce des satisfaits, l’Internationale sardonique nous communique ce message inspiré des Raisins de la colère de John Steinbeck (chapitre 28)  : « La Sardonie sera toujours là, partout, dans l’ombre. Partout où tu porteras les yeux. Partout où il y aura une bagarre pour que les gens puissent avoir à manger, la Sardonie sera là. Partout où il y aura un flic moustachu en train de passer un type à tabac, la Sardonie sera là. Dans les cris des gens qui se mettent en colère parce qu’ils n’ont rien dans le ventre, la Sardonie sera là. Elle brille de mille feux.
    Feu  ! Feu  ! Feu  ! »"

  • L'information est un commerce

    Intéressante, cette réflexion de Gilles Klein:

    "Narvic ne dit pas dans ce texte que l’information est un commerce, ce qui est pour moi une évidence (je suis sérieux), le journal est un produit qui se vend (ou pas d’où la crise pour certains), qui s’achète (idem), que l’information n’est pas gratuite, qu’elle est payée par le lecteur, l’auditeur, le téléspectateur et/ou la publicité (cela m’inclut bien sûr, moi qui suis journaliste, et on me paie pour cela, si le journal se vend, en ce moment, je suis (très peu) payé par Arrêt sur Images où je suis permanent depuis l’ouverture du site, payé parce qu’il y a des abonnés qui paient 35€/an). [...] Oui l’info, le conseil, c’est un commerce. De plus, ces réseaux sociaux dont certains disent qu’ils nous étourdissent, nous abrutissent, nous volent notre vie privée, si on n’y prend garde, Narvic y a créé une page, une page Facebook, qu’il a appelé “fan de Nonövision“. Comme pour Coca Cola et autres marques, cela vous permet de vous déclarer fan, non pas de sa marque, mais de sa “production” de son blog. Le mot fan inclut-il la réflexion critique, la déconnection distanciée, je ne suis pas sûr."

    Espérons que Daniel Schneidermann lit le blog de Gilles Klein... non, plus sérieusement, au-delà de la formule qui se veut tautologique, "l’information est un commerce", Gilles Klein ne fait-il pas une généralisation un peu hâtive?

    A lire aussi:

  • Enquêter ou s'immerger

    L'émission d'Harry Roselmack (TF1) nous propose d'aller En immersion (c'est son titre). L'enquête porte sur les musulmans salafistes de Marseille.

    A la différence de l'émission "Les Infiltrés", Roselmack enquête sans caméra cachée. Mais, du coup, certains lui reprochent d'être trop conivent avec ceux qu'il interviewe. Ne donne-t-il pas une image trop lisse des salafiste, communauté ultra minoritaire et intégriste de l'Islam de France? "Ils ont sûrement essayé de donner une bonne image, admet Roselmack. Mais je réfute le terme de manipulation. Notre format ne fonctionne que si l'on est dans la vérité." De ce point de vue, en effet, il a raison: pratiquer un langage de vérité envers ses sources est le meilleur moyen, pour le journaliste, d'engager une relation saine.

    Mais l'enquête "en immersion" n'a pas évité quelques dérives. L'épisode du "mouton dans la voiture" est désormais célèbre (La Provence). Quelques jours plus tard, Harry Roselmack et son équipe ont été pris à parti par des badauds alors qu'ils filmaient.

    La Loi du ghetto

    Plus classique est l'enquête menée par Luc Bronner dans son livre La Loi du ghetto (chez David Dufresne). Je le cite:

    "Dans son nouveau livre, l’ancien lauréat du prix Albert Londres qualifie les lieux de « désert journalistique ». C’est un endroit avec ses « hiérarchies invisibles », avec ses guerres sans nom, sans fin, et ses déshérences. Bronner appelle les lieux comme il se doit : « la loi du ghetto ». Depuis quatre années, Luc Bronner, pour Le Monde, fait ce que tout le petit monde des grands médias a lâché, ou presque : les banlieues françaises. Son travail est plus qu’utile. Il est rare."

  • Des journalistes se mettent nus pour sauver Nice Matin

    nice matin nu.JPG
    Des journalistes de Nice Matin ont posé nus, un journal placé à l'endroit que la décence nous interdit de nommer _ pour la bonne cause: alerter sur leur sort. Ils sont en conflit avec le propriétaire du titre, le Groupe Hersant Media, qui veut vendre le siège historique de la société.

    Ils s'expliquent sur leur blog:

    "C'est pas qu'on est farouche. Mais quitte à se désaper autant que ce soit pour une bonne cause. Sauver notre entreprise, celle-là elle nous botte. Alors on l'a fait. Pour Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin. Hersant, lui, peut aller se rhabiller. On est prêts à donner notre chemise après l'avoir mouillée, mais pas pour un actionnaire lointain qui nous a rachetés il y a à peine deux ans, n'a pas investi un sou de plus que sa mise de départ (qui, au passage, sera aussi son bonus de sortie) et veut aujourd'hui que l'on éponge ses dettes."

  • Mais pourquoi diable veulent-ils nous inflitrer?

    Récemment, l'émission Les Infiltrés (France 2) a fait polémique. (Rue89) Sans parler de la dérive qu'a connu cette émission (des journalistes avaient dénoncé leurs sources à la police), la forme de l'émission a suscité l'interrogation, depuis le début. Un journaliste doit-il opérer à visage masqué?

    Dans un autre genre, l'émission Envoyé spécial qui s'"infiltre" dans un centre d'appel, pour enquêter chez les téléopérateurs.

    On a aussi vu l'enquête de Florence Aubenas sur la précarité. La journaliste s'est déguisée pour "infiltrer" le monde des femmes de ménages.

    Ce recours à l'enquête "inflitrée" ou "en immersion", appelle plusieurs interrogations:

    1. Tout d'abord, qu'est-ce qu'on apprend qu'on n'apprendrait pas avec une enquête classique?

    2. Nous vivons dans une société de contrôle où les individus sont fichés et tracés. Le reportage "inflitré" n'est-il pas une façon de poursuivre le contrôle des individus? Et ce, d'autant plus quand les personnes qu'on infiltre sont des précaires et des "modestes".

    3. Le journalisme d'immersion n'est-il pas un signe que les journalistes (qui font partie de l'élite culturelle) sont trop coupés de la population?

    D'autres interrogations?

  • Mélenchon et la critique des médias

    Vous avez vu la vidéo où Jean-Luc Mélenchon s'en prend à un étudiant en journalisme et son "refoulé politique de la petite bourgeoisie". Il y a une deuxième vidéo qui est plus intéressante. Est posée la question de la critique des médias.

    Au nom de la critique des médias, Jean-Luc Mélenchon a choisi une jeune victime, un petit agneau, étudiant en journalisme, et il l'a sacrifié, sans pitié. Le résultat, c'est cette vidéo, déjà vue 80 000 fois.

    Bien sûr, l'argumentation de Mélenchon est totalement de mauvaise foi. Il lance la question sur le sujet du Parisien "Faut-il réouvrir les maisons closes?" et quand le jeune reporter l'interroge sur le sujet, il l'engueule. Son argument: je ne veux pas parler de ce sujet, je veux parler du choix du sujet et pourquoi je réprouve que le Parisien ait mis ce sujet en Une.

    Sur le fond, Mélenchon a tord: la réouverture des maisons closes est-ce un sujet sans intérêt ou sans dignité? Ce n'est pas à lui d'en juger. (Globalement, bien sûr, il a raison: il y a des sujets plus importants et moins racoleurs, mais le Parisien n'est pas l'alpha et l'oméga du journalisme. Et, surtout, les rédactions sont libres de choisir leurs sujets sans l'assentiment de Jean-Luc Mélenchon).

     

    Les médias mentent

    Mais, bien sûr, Mélenchon dit une certaine vérité: les médias s'écartent trop souvent des "vrais sujets". Mais qui les détermine, au fait?

    Pour le jeune journaliste (qui s'explique sur Agoravox) ce moment est sans doute très formateur. Et jubilatoire: il n'y a rien qui plaise autant à un étudiant en journalisme que de poser des questions embêtantes à une personnalité.

    Mélenchon, même s'il se prend les pieds dans le tapis, pose à sa façon (un peu rugueuse) la question de la critique des médias.

     

    Les décrypteurs et la parole menteuse

    Les médias mentent nous dit Le Plan B, journal de décryptage médiatique et de critique sociale (c'est même son slogan). Les médias mentent, mais c'est presque sans le vouloir.

    C'est le langage qui est menteur, nous dit Mélenchon lors d'une réunion avec des blogueurs avec l'ami Vogelsong qui pose une question à Mélenchon (voir la vidéo ci après). Ou plutôt, si j'ai bien compris, il existe une idée fortement répandue qui considère que toute parole est mensongère, parce que toute parole consciente est lourde d'inconscient. Et si toute parole est mensongère, il faut la décrypter. C'est la tâche des journalistes et ils s'en acquittent fort mal, selon Jean-Luc Mélenchon.

    Bon, le mieux est de l'écouter dans cette deuxième vidéo qui est plus intéressante que la première.

    ITW > JL MELENCHON // VENDREDI.INFO (extrait 1) from SEB MUSSET on Vimeo.

  • Vers une information a deux vitesses

    D'un côté, lemonde.fr va devenir payant (pendant que prix du journal est un des plus élevés*). De l'autre, on voit France Soir relancé et vendu 50centimes. Ce quotidien s'est déjà signalé par des erreurs factuelles importantes. La plus grossière: avoir publié une "photo exclusive" de Johnny Hallyday qui en fait datait de plusieurs années.

    Il semblerait qu'on ait là en raccourci ce qui sera sans doute le futur des médias français: une information à deux vitesses. D'un côté une information solide, mais onéreuse, et de l'autre une information bon marché mais pas toujours de bonne qualité.

    Cet avenir a déjà été décrit par plusieurs observateurs, dont Bernard Poulet:

    "Au fur et à mesure que la grande presse traditionnelle va disparaître, on va probablement voir apparaître une information - car on aura toujours besoin d'informations - à deux vitesses: une information riche pour les riches et une autre, «pauvre», pour les pauvres ou simplement la grande masse.  D'un côté une information de qualité pour les gens prêts à la payer plus cher qu'aujourd'hui, de l'autre une information rapide et superficielle pour l'immense majorité des gens qui, du moins dans un premier temps, s'en satisferont."

    D'un côté une information gratuite:

    • la télévision, avec des JT qui font la part belle aux faits divers et aux reportages courts, et des émissions de "reportage spectacle" comme la dernière émission d'Emmanuel Chain, sur TF1
    • des journaux gratuits
    • des journaux presque gratuit, comme France Soir ou les quotidiens du sport concurrents de l'Equipe
    • des sites d'information gratuits. Certains sont de qualité (Rue89), d'autres sont des lieux d'expression baroques (Le Post)

    De l'autre une information payante:

    • des quotidiens à tarif élevé, avec un site d'information payant (en partie). Les Echos, Le Monde, Libération, Le Figaro ont choisi ce modèle, avec des variantes diverses: prix du journal de 1,20€ à 1,50€ + site avec une part plus ou moins importante de payant.
    • des sites d'information payants: Mediapart, Arrêt sur images
    • des médias spécialisés destinés à une clientèle haut de gamme: The Economist, Financial Times ou Les Echos en France.

     

    * Le Monde coûte actuellement 1,40€. Son prix est passé de 1,20€ à 1,40€ en 2009. (source: Gilles Klein)

  • Le déguisement de Florence Aubenas

    florence_aubenas.jpgQuelque chose me met mal à l'aise dans le dernier livre de Florence Aubenas, où la journaliste est devenue femme de ménage pour décrire la vie des travailleurs précaires.

    Je ne saurais trop définir ce qui me dérange. Elle a tout fait pour paraître proche de ces personnes. Hélas, elle donne le sentiment d'en être très loin.

    Paradoxalement lointaine

    Certains journalistes on critiqué sa façon de travailler: se déguiser en femme de ménage pour enquêter "à hauteur d'homme", comme elle dit.

    Je me demande si ce n'est pas cela qui, paradoxalement, nous rend Florence Aubenas si éloignée de ceux qu'elle décrit. Paradoxalement parce que, ayant vécu au milieu d'eux, elle devrait nous apparaître comme l'un d'eux, l'un de nous. Mais pas du tout. Au contraire, le fait de devoir se déguiser pour paraître crédible en femme de ménage est, justement, ce qui la rend peu crédible.

    En fait, je crois que cette question de la mise à distance est essentielle. Comme au théâtre où la scène permet au spectateur de réfléchir, la mise à distance narrative suscite la réflexion. Au contraire, dans son enquête Florence Aubenas nous empêche de prendre de la distance. Du coup, la seule chose qu'on voit, c'est la narratrice, qui n'a rien d'une femme de ménage.

    Le problème va bien au-delà de la personne de Florence Aubenas, connue pour être une journaliste intègre. Pourquoi certains journalistes ont-ils l'air de découvrir un quotidien qui n'a rien d'étrange, puisque c'est le nôtre? Mais pas le leur, semble-t-il.

     

    Pourquoi se déguiser?

    En fait, on se demande si le livre de Florence Aubenas ne nous renseigne pas plus sur la coupure entre les élites et le peuple que sur le travail précaire...

    Dans les années 50 ou 60, les journalistes étaient moins diplômés. Ils allaient volontiers sur le terrain, et rencontrer des ouvrier faisait partie de leur métier. Alors, qu'est-ce qui est passé par la tête de Florence Aubenas pour se dire que la seule façon d'entrer en contact avec "ces gens-là", ce serait le déguisement?

    La distance entre Florence Aubenas et les travailleurs précaires saute aux yeux en regardant la Une que le Nouvel Observateur lui consacre. La journaliste y sourit, triomphale, comme une actrice promise à l'Oscar après une performance. Les journalistes commentent la prouesse de leur consoeur: le CV maquillé, le déguisement réussi, l'épreuve des six mois de travail précaire. Une enquête qui fera date.

     

    Devenir l'incarnation du bien

    Quand BHL va dans un pays en guerre pour faire un reportage, tout le monde le critique. Et voilà que Florence Aubenas se déguise en femme de ménage, et tout le monde applaudit. Pourtant le principe est le même: devenir l'incarnation du bien en dénonçant le mal.

    Cela dit, en lisant les extraits du livre et en commençant à le lire, j'admets qu'il n'est pas sans intérêt. Je reconnais le talent indéniable et aussi l'énergie bienfaitrice de Florence Aubenas. Elle est allée sur le terrain, elle!

    Pour autant, on relève de nombreux détails qui marquent une distance extraordinaire entre la journaliste et les gens qu'elle décrit. C'est cette distance qui me choque ou plutôt m'étonne. La multiplication des "petits faits vrais", des "effets de réel" (les expressions employées par les gens, les anecdotes, les descrption des emplois, etc.), ne font pas vrai. Tout ça sonne faux.

    La première visite au pole emploi est presque caricaturale. Un Persan du XVIIIe siècle n'aurait pas été plus étonné. Pourtant, florence Aubenas n'est pas une persane imaginaire, ni une bourgeaise du XVIe arrondissement. Elle est journaliste.

     

    Et pourtant je me suis levée tôt

    Pour avoir essayé de le faire, je sais qu'il est difficile de parler de précarité. Le blog équilibre précaire, que j'ai co-animé avec plusieurs autres blogueurs m'a permis de toucher du doigt les nombreux écueils qui attendent ceux qui cherchent à décrire le réel des précaires.

    J'ai lu le livre d'Elsa Fayner Et pourtant je me suis levé tôt. Elle a réalisé la même expérience que Florence Aubenas. Mais il n'y a pas tout ce tintouin autour du déguisement. Pas tout ce pathos, ce larmoyant qu'on trouve dans l'écriture de Florence Aubenas. Et, le livre d'Elsa Fayner alterne les récits et l'analyse. Une façon de prendre du recul.

    Mais, paradoxalement c'est cette prise de recul qui nous rend le monde des précaires plus proche, alors que l'immersion de Florence Aubenas nous la rend distante d'eux.

     

    photo: Florence Aubenas dans le Nouvel Obs

  • Bernard Langlois jette l'éponge

    Un monsieur arrête son activité à 65 ans: est-ce que ça vaut le coup d'en parler? Bernard Langlois, un des fondateurs de Politis, a décidé d'arrêter sa chronique. Je me suis décidé d'en parler à cause des circonstances qui l'ont poussé à arrêter.

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