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Crise dans les médias - Page 66

  • Quelques liens

    • Les bonnes fées des médias (L'intello du dessous)
    • Graffiter comme JacksonPollock (via JL)
    • La technique des 10 minutes: comment organiser son temps (Alexandre Delivré)
    • L'humour sur les blogs (dessin de Julo, sur webilus)
    • The world's 50 most powerful blogs (The Guardian)
    • Christophe Grébert agressé (Monputeaux)
    • Pub sur Internet: outil de marketing direct / publicité classique (Chouingmedia)
    • Le Café des blogs X: vendredi 14 mars (Intox2007)
    • Le site Webrankinfo a été hacké: un pirate a eu accès à la boîte mail du webmaster. Le problème a aujourd'hui aujourd'hui été résolu (Olivier Duffez)

  • Loi de l'emmerdement maximum

    (billet qui ne parle pas des municipales!)

    La biscotte tombe toujours du côté beurré. C'est une loi de la nature, nous rappelle le journal La Bougie du sapeur, dont j'ai parlé ici. D'autres loi "très scientifiques" vont dans le même sens:

    Loi du self: l'ultime portion d'un plat qu'une personne avait décidé de prendre sera choisi par la personne juste devant elle.

    Postulat du régime: les bonnes choses de la vie sont illégales, immorales ou font grossir.

    Loi du temps perdu: quelque soit l'objet, il sera trouvé dans le dernier endroit où on aura cherché.

    Loi du compagnon de lit: c'est celui qui ronfle qui s'endort toujours le premier. 

    Observation n°1 de la patience: à la poste comme à la caisse du supermarché, l'autre file va toujours plus vite.

    Observation n°2 de la patience: si tu changes de file, celle que tu viens de quitter devient alors la plus rapide.

    Observation n°3 de la patience: c'est après avoir garé ta voiture à deux kilomètre de distance, que quatre places se libèrent simultanément en bas de chez toi.

    (Remarque personnelle: Pour la tartine beurrée, certains scientifiques soutiennent qu'il suffit de la fixer sur le dos d'un chat, puisque c'est bien connu, les chats retombent toujours sur leurs pattes. Hélas, c'est là qu'intervient la loi du poil de chat qui se colle toujours sur le côté beurré de la tartine)

  • Travailler contre ses principes

    Récemment, je discutais avec le dirigeant d'une agence de communication dont je tairai le nom pour des raisons que vous comprendrez. Il me disait qu'il avait envie de réorienter son activité parce qu'elle ne correspondait pas à ses principes d'éthique. Je ne lui ai pas demandé pourquoi, même si ça m'a paru étrange. Mais j'ai bien compris ce qu'il voulait dire: la com ça n'est pas le top en matière d'éthique. Ce secteur d'activité est parfois montré du doigt à cause de pratiques jugées manipulatoires ou trop frivoles. Enfin, ne généralisons pas.

    Disons que lui se posait des questions. Son souhait: trouver un travail en accord avec son éthique, ses idéaux. Vous mêmes, vous avez peut-être déjà eu ce genre de réflexion.

    Officiellement, le capitalisme est éthique

    Le dernier numéro (février 2008) des Enjeux Les Echos aborde une question voisine: "Comment manager sans perdre son âme". La tonalité du dossier est: il est possible de manager et de travailler de façon éthique. Louis Schweitzer, interviewé, va même plus loin: pour lui, l'éthique est la condition de l'efficacité.

    Vous me direz, ça, c'est le discours habituel. Officiellement, le capitalisme est éthique. Qu'un média comme "Enjeux Les Echos" proclame ce dogme, ça n'a rien d'étonnant.

    Parisot et les vilains bonshommes

    L'éthique, c'est le combat de Laurence Parisot, nous dit-elle. Et les médias relaient sans broncher son message.

    Il y aurait d'un côté les méchants bonshommes de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métalurgie, une branche importante du MEDEF) qui s'en vont, la nuit, avec des valises pleines de billets, et de l'autre des patrons uniquement préoccupés d'éthique. De purs spinozistes, quoi!

    Parachutes éthiques

    Julien n'est pas d'accord avec cette vision idyllique du patronnat français. Un capitalisme d'héritiers qui peine à se réformer, quoi qu'en dise madame Parisot.

    L'objectif des entreprises est, indéniablement, de faire des profits. Et, accessoirement, d'offrir un parachute doré à ses dirigeants (ce qui est une façon comme une autre de distribuer ces profits). C'est peut-être cette tranquillité d'esprit qui donne le goût de la réflexion éthique?

  • Dalaï Lama et compassion

    Dans cette petite vidéo (1 min), le Dalaï Lama explique ce qu'est la compassion.

    Il développe notamment le thème de l'échange de soi-même avec autrui. En gros, apprendre à se mettre à la place de l'autre. L'autre éprouve les même sentiments que soi, il a les mêmes aspirations, les mêmes droits.

    La compassion se définit comme "le sentiment de l'insupportable devant la souffrance d'autrui" (Tulkou Pema Wangyal _ Boddhicitta, l'esprit d'éveil)

    La notion de compassion est inséparable de la sagesse. Une compassion sans sagesse est idiote; une sagesse sans compassion, cruelle.

    Manifestations pour le Tibet dans les grandes villes en France 

  • Le Revenu parisien universel, proposition des Verts

    Le Revenu parisien universel est de ces idées qui devraient être une priorité. Le but: faire en sorte qu'aucun parisien ne vive en dessous du seuil de pauvreté (défini à 817 € par mois pour une personne, selon les critères de l'Union européenne).

    J'ai déjà évoqué ici le revenu citoyen. Un revenu versé à tous, inconditionnellement. Une proposition utopique...

    Expérimenter ce dispositif au niveau d'une ville riche comme Paris, ça semble possible. Denis Baupin et les élus Verts portent cette proposition (voir sur leur site).

    Selon M. Baupin, "Sur le plan des principes notre proposition est extrêmement simple. Sur le plan technique elle méritera une concertation étroite et une mise oeuvre progressive. Il nous faudra pour la mettre en place travailler sur plusieurs questions."

    "Pour cela nous proposons la mise en place dès le début de la mandature d’un comité de pilotage large comprenant éluEs, professionnels de l’action sociale et de l’accès au droit, associations de lutte contre l’exclusion, de chômeurs, organisations syndicales et bien évidemment des personnes concernées."

    Bien sûr, tout le monde a senti qu'il y avait une contradiction voulue entre "universel" et "parisien". Mais au nom de quoi la capitale n'aurait-elle pas un temps d'avance?

  • Wikio, lectures et apporteurs de trafic

    • Auto satisfaction: Crise dans les médias progresse de 31 places dans le classement wikio, il est 61e.
    Ce blog n'est classé dans aucune des 14 catégories. Wikio appelle ça un blog "divers". Ca va de Morandini à Thierry Crouzet, en passant par Chauffeur de buzz ou le très sérieux Ecosphère.
    • Merci aux dix blogs qui m'ont apporté le plus de trafic en février: 
    Le Monolecte

    Jegpol

    Intox2007

    Marc Vasseur

    Sarkofrance

    Célestissima

    Abadinte

    Cratyle

    Paris neuvième

    Falconhill

    Merci aussi à Marianne et Wikio, qui m'apportent encore plus de trafic. 

    • En regardant le Top 100 de wikio, je m'apperçois que je lis très peu ces blogs. On se demande s'il n'y aurait trop de blog "technos".  Certains sont très bons,  mais  38 dans les 60 premiers, ça fait beaucoup!
    Si je devais vous en recommander cinq ou six, ce serait:
    Versac: vous ne le connaissez peut-être pas
    Actualités de la recherche en histoire visuelle: toujours intéressant
    Thierry Crouzet: je ne suis pas toujours d'accord avec ses idées (en même presque jamais), mais au moins, il en a, des idées.
    Le blog de Valeurs Actuelles: pour rigoler... le blog de VA, c'est de la drogue en vente libre
    Michael Carpentier: ceci n'est pas un blog techno 
    Farid Taha: le Dr Taha est pertinent et pétillant, inspiré et insiprant
    Oui, parmi ces blogs, certains ne sont pas dans le Top 100, mais ça ne saurait tarder...
  • Les médias s'intéressent plus à l'accessoire qu'à l'essentiel, selon 78% des Français

    Les médias s'intéressent plus à l'accessoire qu'à l'essentiel, selon un sondage Opinion Way pour le Figaro (cité par l'Obs).

    Les médias sont aussi jugés pas assez indépendants et pas assez objectifs

    A la question de savoir si les médias sont trop agressifs envers Nicolas Sarkozy, les Français répondent "non" à 55%. Ca n'empêche pas le Figaro de titrer le contraire*.

    * Bien sûr, le Figaro emploie le mot "excessif" et non "agressif", mais il sous entend bien que l'excès est dans un sens agressif et non louangeur.

  • "C'est pas un tacle, c'est un attentat"

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    Le journalisme, c'est l'art de deviner de quoi on parlera le lendemain dans les bistrots.

    En général, il y a un sujet qui s'impose. Dimanche dernier, dans le café où j'étais, ç'aurait pu être le "pauvre con", ç'aurait dû, mais non.

    Un gars a essayé de lancer la conversation sur le sujet: "IL a encore fait des siennes".

    Pas besoin de dire qui était IL ni ce qu'il avait fait. Mais, étrangement, la conversation n'a pas pris.

    Le gars a alors ouvert l'Equipe. Il a montré LA photo. Le tacle assassin contre le joueur d'Arsenal. La jambe brisée en deux.

    J'ai pris en sténo leur dialogue à quatre voix. 

    _ C'est une fracture ouverte, a diagnostiqué le gars.

    _ Il a dû avoir super mal, a compati une fille.

    _ Non, il n'a même pas mal, a rectifié le gars, qui était footeux.

    _ N'empêche, quand tu as une fracture, tu n'as pas mal, c'est tellement chaud, a précisé un de ses potes.

    Le gars a fait de l'esprit: 

    _ Et après, le mec, il est sorti. Il a pris son pied et il est sorti.

    Personne n'a ri. Une dame s'est penchée sur la photo: 

    _ Ah bon? C'est du foot? Moi je croyais que c'était du rugby.

    Le gars est reparti:

    _ Non, le foot, c'est plus dangereux. C'est pas un tacle, c'est un attentat.

    Un vieil homme, a lâché son Figaro pour protester mollement:

    _ Mais ils sont payés pour ça!

    Son épouse, pragmatique, a souligné: 

    _ Oui, ils sont indemnisés.

  • La bougie du sapeur

    1885665681.jpgLa bougie du sapeur est une revue qui paraît tous les 29 février. Donc, une fois tous les quatre ans.

    Ce journal humoristique est tiré à 200 000 exemplaire. Il est garanti sans interview de Nicolas Sarkozy. (source)

  • Vous lisez Kafka?

    Récemment une écrivaine disait à la radio:"En ce moment, je lis Kafka."

    L'intensité de sa voix trahissait une émotion particulière. Comme si pour elle le fait de lire Kafka avait une signification très forte, incompréhensible du commun des mortels.

    Je ne suis pas certain d'avoir saisi ce qu'elle a voulu dire.

    Lire Kafka, c'est comme partager un secret. Tenter d'y avoir accès mais ne pas y parvenir tout à fait. Rester en dehors.

    Kafka est associé à l'idée de jeûne, de faiblesse physique, de maladie, même si on sait que Kafka jeune était au contraire plutôt sportif.

    Lire Kafka c'est ne pas pouvoir s'en empêcher. C'est être la proie d'une étrange maladie. La maladie de la mort (Duras), la maladie à la mort (Kirkegaard).

    Pour exprimer ce qui est contenu dans l'expression "vous lisez Kafka", il faudrait user d'une comparaison. Une comparaison possible serait "le martyre juif", tel qu'il apparaît dans le livre de Marguerite Duras, Yann Andréa Steiner.

    Dans Yann Andréa Steiner, Marguerite Duras judaïse le nom de Yann Andréa (son dernier compagnon) en ajoutant un patronyme germanique.

    Dominique Denes écrit dans Marguerite Duras écriture et politique (p.183): "des personnages enfermés dans leur solitude ou leur maladie sont judaïsés, et de ce fait, leur douleur prend une autre dimension.  Judaïser  le nom a une double fonction,  à la fois cathartique et mémoriale. Duras écrit:

    [...] J'ai inventé le nom, peut-être, pour pouvoir parler des Juifs assasinés par les Allemands."".

    Voilà le point que je voulais toucher: cette solitude essentielle, cet enfermement. Ce lieu, où l'on ne peut communiquer avec personne. Ce territoire où l'humanité est bannie. Un territoire secret, inviolable.

    C'est ce territoire que nous fait entrevoir Kafka. Kafka n'aurait pas pu être un blogueur...

  • C'est pas bientôt fini de vouloir nous influencer?

    Le débat sur les blogs influents? Faut-il prendre parti?

    Cratyle et le tronconneur n'ont pas tout dit...

    Deux remarques, en passant:

    1) L'influence est un concept marketing. Or, les bons blogs ne sont pas du marketing. Donc, les bons blogs ne sont pas influents. CQFD.

    2) L'internaute recherche une information.  Son esprit est tendu vers cette  recherche (CF. Jakob Nielsen).  Il n'a nulle envie qu'on l'influence. A mon avis, un lecteur ne peut vous être reconnaissant  que si vous lui fournissez l'information qu'il recherche,  que ce soit une photo de Carla Bruni, le cours  du porc  à Rungis  ou l'étymologie du mot "précarité".

    Donc, pour résumer:

    Influence: concept marketing auquel vous êtes prié de croire si vous ne voulez pas être traité d'obscurantiste. Même scepticisme à l'égard de l'authority technoratienne et autre classement de blogs.

  • Luc Mandret intimidé

    Luc Mandret a retiré deux billets de son blog, à la demande de Sylvie Noachovitch. Ou plutôt sous l'injonction de celle-ci qui le menaçait de poursuites judiciaires.

    Semble-t-il, les faits étaient prescrits (la note incriminée datait de juin 2007), mais Luc a préféré abdiquer. N'ayant ni envie ni les moyens d'affronter un éventuel procès.

    Bien sûr, nous soutenons Luc, un copain.

    Il y a quelques jours, nous avons avons vu le cas d'un blogueur attaqué en justice par un homme politique. La méthode est payante, semble-t-il.

    Dans un autre cas, il y a quelques temps, le blogueur a dû fermer son blog pendant le déroulement du procès. Il a gagné ce procès, mais l'élu qui a porté plainte contre lui a tout de même obtenu cette victoire: clouer le bec à un opposant.

    Personnellement, il m'est arrivé deux fois de devoir supprimer un contenu, alors que je n'y étais pour rien. C'était anodin, je le précise.

    La première fois, l'avocat d'une personne connue pour ses démêlés avec la justice m'a demandé de supprimer un commentaire.

    La deuxième fois, une ex journaliste de France télévision, dont j'avais publié le nom (c'était anodin, je le répète: j'écrivais dans le billet qu'elle ne m'avait pas rappelé), m'a demandé faire disparaître cette mention de son identité. Elle venait de perdre son emploi et elle s'inquiétait de voir mon billet apparaître en premier sur une recherche sur son nom. Elle a laissé un message très intimidant sur mon répondeur.

    Dans les deux cas j'ai cédé, parce que ça n'avait aucune importance. Mais, à chaque fois, c'est le même sentiment d'être intimidé.

    Le cas des blogueurs politiques est plus périlleux. Quand franchit-on la ligne jaune qui sépare la critique de la diffamation?

    Et, surtout, que vaut une démocratie où la liberté d'expression consiste à se congratuler mutellement entre blogueurs, à se poker sur Facebook et à uploader sur youtube (pas sur dailymotion!!!) la vidéo où un héros local traite de "pauvre con" un impudent, noue un dialogue fructueux avec un pêcheur de morues ou visite une rame de RER en demandant aux passagers: "Vous avez peur?"