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Crise dans les médias - Page 68

  • Le lapsus d'un banquier

    Il y a quelques jours, le patron d'une grande banque est invité sur France Culture. Il lâche une jolie bourde: "Que je sache, le capitalisme est le pire système, à l'exception de tous les autres." L'animateur, Ali Baddou le corrige: "En général, on dit ça de la démocratie, pas du capitalisme!"

    Le capitalisme, la démocratie: on les confond souvent...

    Dans un autre genre, Daniel Bouton a sorti: "Nous ne sommes pas des spéculateurs". Pour des gens qui ne sont pas des spéculateurs, ils ont pas mal spéculé. Ca vallait bien la Une du Monde.

    Il dit aussi: "A chaque crise, la société générale en est ressortie plus forte".

    A lire sur Telos: pourquoi les banquiers gagnent-ils autant que les footballeurs?

  • Critiquer les journalistes: tout et n'importe quoi

    Se faire un journaliste. Je veux dire: l'humilier par des paroles, comme si on voulait le réduire au silence. Ces derniers temps, c'est devenu monnaie courante. Notamment chez les hommes politiques entourant le chef de l'Etat. De plus en plus violent. 

    1. Sarkozy karchérise répond à Joffrin

    A tout seigneur tout honneur, intéressons-nous à Nicolas Sarkozy. La victime: Laurent Joffrin, le directeur de Libération.

    Les faits sont connus. Une question sur la dérive du pouvoir vers une "monarchie élective" reçoit une réponse cinglante. Ce qui frappe, c'est la longueur de la diatribe présidentielle, sa dureté.

    En décembre, Nicolas Sarkozy avait déclaré "la presse française est globalement de gauche", ce qui était beaucoup plus soft, voire aimable! 

    2. Gaudin et les journalistes aux ongles sales

    En décembre dernier, Jean-Claude Gaudin (n°2 de l'UMP et maire de Marseille) a décrit ainsi des journalistes de Libération avec “leur pull serpillère, les cheveux longs et les ongles sales”.

     

    3. Balkani: "ils se sont peut-être lavés"

    Au début du mois, c'est Patrick Balkani (maire de Levallois-Perret et proche du chef de l'Etat) qui enfonçait le clou. Il ironisait: les journalistes de Libé "se sont peut-être lavés depuis 68".

     

    4. Rama Yade et les charognards

    Rama Yade (secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme), invitée par Jean-Michel Apathie (RTL) le 8 février dernier, compare les journalistes à des charognard.

    "Ce qui me frappe, a-t-elle dit, c'est l'extrême violence des attaques contre le président de la république, des attaques personnelles, ciblées, que je trouve indignes, infâmantes. On a l'impression de voir des charognards qui ont humé l'odeur de leur proie et qui fondent sur lui, qui s'acharne, parce que je trouve que c'est une véritable chasse à l'homme. Il n'y a plus de morale, personne ne recule devant aucune bassesse, aucun scrupule, personne n'a rien appris, tout oublié du choix démocratique des Français. Ceux qui veulent la peau de Nicolas Sarkozy sont des gens qui veulent leur revanche parce qu'ils n'ont pas accepté qu'il préside aux destinées de ce pays."

    M. Apathie analyse cette sortie sur son blog. Il écrit notamment: "La France est l'une des rares démocraties à compter dans son centre exécutif une personne spécialement dédiée à la défense des droits de l'homme. Et que ce soit justement elle qui traite les journalistes de "charognard" donne tout à coup à son poste une perspective et des latitudes que personne sans soute jusqu'ici n'avait soupçonné."

     

    5. Carla Sarkozy-Bruni et les dénonciations de juifs

    Puis c'est Mme Carla Sarkozy-Bruni qui a attaqué dans l'Express: "A travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu'en aurait-il été des dénonciations de juifs?"

    Vous noterez la progression: d'abord les ongles sales, puis le mot "charognard" et ensuite la dénonciation des Juifs. Jusqu'où ira cette surenchère?
    Mme Sarkozy-Bruni s'est platement excusée. Mais le message est passé. La zizanie est semée dans les rédaction.
     
    6. Roger Karoutchi
    A lire sur l'Obs
     
    Vous noterez la progression: d'abord les ongles sales, puis le mot "charognard" et ensuite la dénonciation des Juifs. Jusqu'où ira cette surenchère?
    Mme Sarkozy-Bruni s'est platement excusée. Mais le message est passé. La zizanie est semée dans les rédaction.
  • Lindsay Lohan en Marylin rejoue "la dernière séance"

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    La ressemblance est frappante entre Lindsay Lohan et Marylin. Elle recrée la dernière séance de pose de Monroe pour le magazine New York.
    "La dernière séance", une expo vu à Paris il y a quelques temps.

  • Questions aux lecteurs

    J'aurais souhaité vous poser cinq questions. L'objectif, c'est d'améliorer le contenu de ce blog. Les questions sont par ici. Merci d'avance.

  • Merci six35.fr

    Merci au JT du Web de m'avoir cité dans sa chronique "médias et Internet". Merci, notamment à Damien, responsable de cette chronique.

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    Ce qui est intéressant dans ce concept, c'est:

    1) le décryptage des médias

    2) la périodicité régulière (tous les jeudis à 18 h 35; on est prévenu en s'inscrivant sur le groupe Facebook)

    3) des sujets peu traités par les grands médias, comme l'économie sociale et solidaire (sujet en préparation)

    3) les sujets sont composés essentiellement d'interview

    Est-ce que vous connaissez le JT du Web de six 35? Vous en pensez quoi?

  • Café des blogs: c'est ce soir

    Le Café des blogs, c'est ce soir au café Baltard (9, rue Coquillière-75 001, métro Louvre-Rivoli) à partir de 19 h 30 !

    Tu peux venir, lecteur, lectrice, si tu aimes parler de politique, que tu aies un blog ou pas. Le sujet de la soirée: les municipales sur les blogs.

    En revanche tu t'es trompé de soirée si tu es fan de Patrick Bruel et si tu aimes le karaoké. Ou encore si tu es un copain de David Martinon et que tu espères te changer les idées.

  • Les photos "du" mariage dans "Vogue"

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    Une série de photos intitulée "Just married!" On y voit une "croqueuse de diamants" qui "compte sur ses atouts pour décrocher la lune (de miel) et le luxe étoilé qui va avec".
    Le mannequin Natasha Poly joue le rôle de la mariée. L'époux bling-bling est un digne vieillard à l'oeil qui frise. Les clichés de Terry Richardson sont superbes. A voir dans le numéro de février de Vogue France et sur ce site russe.

  • Un journaliste qui en a croqué

    Narvic se  présente comme un journaliste "qui en a croqué". Croqué, mais de quoi? Des voyages de presse et autres avantages en nature. Des friandises qu'il aurait dû s'abstenir de croquer...

    J'avoue que son témoignage me met un peu mal à l'aise. Il dit qu'il va cracher dans la soupe et il le fait. Il nous brosse un tableau peu reluisant du métier de journaliste. C'est un peu gênant que ce témoignage soit anonyme. Certes, c'est la "magie du blog", cela permet de tout dire. A confronter avec d'autres témoignages.

    (merci à François de m'avoir indiqué cette info)

    La RAPT aimait trop les journalistes

    Un autre journaliste, Augustin Scalbert, raconte autre chose. Selon lui, la RATP est très généreuse avec certains journalistes. "Des représentants de la régie ont aimablement offert aux journalistes présents une carte intégrale 5 zones. Un sésame valable un an et que le quidam paie un peu plus que le montant d'un smic mensuel net, soit 1062,60€."

    Charte et déontologie
    La charte du journaliste ne précise pas qu'on ne doive pas accepter des cadeaux. Mais la déontologie suppose qu'on s'abstienne...
  • Comment Google a créé son logo

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    Clément a transposé en français ce joli dossier de Wired.

  • Le directeur des Echos s'en va, "dégouté"

    Ca bouge dans les rédactions! Aujourd'hui c'est Erik Izraelewicz, directeur de la rédaction des Echos, qui quitte son poste.

    Il raconte à Rue89: "J'ai craqué. Je voulais intensément rester, mais j'ai compris qu'on ne voulait pas de moi. Bernard Arnault* ne pouvait pas me virer. Comme il est intelligent, il a adopté une autre stratégie: il a cherché à me dégoûter. Ils [la direction de LVMH, représentée aux Echos par Nicolas Beytout] ont voulu me piéger. Ils y sont parfaitement arrivés."

    Qui a dit que Bernard Arnault n'était pas une menace pour l'indépendance de la rédaction des Echos?

    *le propriétaire du journal depuis novembre dernier.

  • Sujitha, de Claudine Tissier

    83957be0e6ababd04586942801eb52d5.jpgSur son blog, Claudine dit sa fierté et son bonheur de voir son livre publié. Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile, sa nouvelle, est annonciatrice d'un voyage. Voyage dans l'Inde qu'elle connaît bien.

    J'avais rencontré Claudine et son compagnon, lors d'un de leur séjour parisien. Ils résident en Italie. Ils voyagent fréquemment en Inde.

    L'Inde, la philosophie, l'art, une certaine idée de la liberté, voilà de quoi nous avions parlé. C'est ce que vous trouverez si vous lisez son livre. L'éditeur n'est autre que Filapomb, un blogueur ami, devenu éditeur de nouvelles.

  • Dramatiser l'actualité

    12218abdbc5a0c755943ccbd87dfbb5f.jpgLa Une du Parisien illustre une tendance des médias: dramatiser l'actualité.

    Dramatiser: rendre dramatique, théâtral. Feuilletonner. Tenir le lecteur en haleine. Faire pleurer Margot, faire ricaner Gérard...

    On peut ouvrir n'importe quel journal. L'épisode du jour c'est: "il dégringole dans les sondages". Dans trois mois, s'il gagne 5 points, que l'été s'annonce beau et que l'équipe de France gagne l'Euro, ce sera: il remonte.

    Dramatiser l'actualité, c'est la rendre plus facile à ingurgiter pour le lecteur ou le télespectateur pressé. "Tu as vu! Il chute!"

    Mais cela participe de la baisse de qualité de l'information. Au-delà du feuilleton, il y a des phénomène sociaux, économiques. C'est ce que le lecteur aimerait comprendre. Malheureusement, c'est moins parlant que la photo d'un gars hagard, genre trader pris la main dans le pot de confiture, avec une grosse courbe rouge qui descend. Mais jusqu'où?