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Le lapsus d'un banquier

Il y a quelques jours, le patron d'une grande banque est invité sur France Culture. Il lâche une jolie bourde: "Que je sache, le capitalisme est le pire système, à l'exception de tous les autres." L'animateur, Ali Baddou le corrige: "En général, on dit ça de la démocratie, pas du capitalisme!"

Le capitalisme, la démocratie: on les confond souvent...

Dans un autre genre, Daniel Bouton a sorti: "Nous ne sommes pas des spéculateurs". Pour des gens qui ne sont pas des spéculateurs, ils ont pas mal spéculé. Ca vallait bien la Une du Monde.

Il dit aussi: "A chaque crise, la société générale en est ressortie plus forte".

A lire sur Telos: pourquoi les banquiers gagnent-ils autant que les footballeurs?

Commentaires

  • Ali Badou est un crétin, normalien peut être, mais un crétin ! Ce n'est pas la première fois que je le prends en flagrant délit de prendre les gens pour des imbéciles, ce qu'ils ne sont pas , surtout le Président de cette grande banque.

    Non le propos était manifestement délibéré et est d'ailleurs signifiant lorsque l'on accepte de le prendre pour ce qu'il est : une dérision au 2eme degré pour gens qui réfléchissent un peu, nous sommes sur France Q que diable !

    Les phrases de Bouton sont elles plus maladroites mais pourquoi exploiter des déclarations de personnes déstabilisées, c'est malhonnête non ? Le Monde ne s'honorre pas d'avoir fait sa une avec cela !

  • Bonjour Eric, je t'ai tagué. Non, non, ce n'est pas grave. Enfin, je pense:
    http://fautedemieux.over-blog.com/article-16808573.html
    Amitiés

  • L'usage d'un langage erroné dans la communication, c'est toute une histoire. Par exemple le "nous ne sommes pas des spéculateurs" qui est de toute beauté !
    Par exemple, en ce moment, on nous présente la Société Générale comme bientôt nationalisée !
    Qui va croire une seconde que CE gouvernement irait jusqu'à nationaliser, hein ?
    :-))

  • Je rajoute à mon premier commentaire le suivant : l'assimilation démocratie / capitalisme est une vieille rengaine sans fondement : que je sache l'Espagne de Franco, le Portugal d'avant la Révolution des Oeillets, la Grèce des colonels,....... n'étaient pas des démocraties mais bien dans le système économique de marché capitaliste. La Grande Bretagne d'après guerre avec son gouvernement travailliste et la France avec son économie "mixte" n'étaient pas des économies de marché "pure" loin de là mais bien des démocraties, la Chine aujourd'hui n'est pas une démocratie mais bien dans l'économie de marché capitaliste. Enfin bref, on pourrait multiplier les exemples pour casser le cou à cette idée reçue fausse, le capitalisme s'épanouit très bien dans un régime politique totalitaire - cf. Pinochet - et la démocratie peut se passer de l'économie de marché capitaliste -

  • @Didier,

    Oui, capitalisme=démocratie, c'est le refrain des ultralibéraux...
    Autre exemple: le capitalisme des pétrodollars, ça ne favorise pas la démocratie.

    J'ai bien l'impression que c'était un lapsus, et pas une blague faite sciemment.

  • @Didier,

    Oui, capitalisme=démocratie, c'est le refrain des ultralibéraux...
    Autre exemple: le capitalisme des pétrodollars, ça ne favorise pas la démocratie.

    J'ai bien l'impression que c'était un lapsus, et pas une blague faite sciemment.

  • Ils se frottent les mains pour Cuba mais ils n'auront rien, Nada ! Pour le reste, j'ai écouté l'émission de Baddou (un célèbre prof de Sciences Po a un jour envoyé à Artéro, qui postulait au DEA de Relations internationales et sortait d'un cours avec Ali Baddou: "C'est qui Baddou ? Je connais Badie (c'étai lui: Bertrand Badie) mais pas Baddou..Badie-Baddou") où il a invité un banquier aussi fade que conventionnel. Qui a débité une vulgate libérale qu'il a dû s'approprier en lisant quelques pages d'Hayek...

  • Ouaip, la plupart des dictatures d'Afrique sont capitalistes, leur économie est basée sur un modèle libéral, défini dans le cadre de l'OMC et sous la surveillance étroite du FMI.

    Il n'y a aucune relation de cause à effet entre démocratie et capitalisme.

    Par contre, il y a une relation flagrante entre démocratie et qualité du modèle social. Les reculs sociaux auxquels nous assistons en France sont ni plus ni moins que la concrétisation d'un recul démocratique : lorsque le vote est vidé de son sens, on peut s'attendre à des reculs sociaux.

  • N'empêche que c'est vrai, le capitalisme est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. C'est ça qu'il voulait dire. Et ce n'est pas la première fois qu'on brode autour de cette célèbre expression de Churchill.

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