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Louis Schweitzer arrive au Monde

Louis Schweitzer vient d'être élu à la présidence du conseil de surveillance du Monde. Alain Minc, qui occupait ce poste, a démissionné auparavant.

Est-ce que la crise de gouvernance du Monde va prendre fin avec cette arrivée?

Quant au choix de Louis Schweitzer, je le trouve surprenant. Certes son parcours est impressionnant. Mais quel rapport avec la presse?

De plus M. Schweitzer avait déjà quelques "occupations" dans la vie: la présidence de la Halde est la plus connue. Mais il préside ou il est membre d'une quinzaine de Conseils d'administration et autres associations, comme le festival d'Avignon, etc.

Il est sans doute naïf de penser qu'il eut été préférable de choisir un candidat pouvant occuper le poste à temps plein et venant du monde de la presse...

Louis Schweitzer, 65 ans, a été élu "à l'unanimité". 

Commentaires

  • Plus de nouvelles du post d'hier à 23h34... Le fin mot de l'histoire ?

  • @tardif,

    Pas d'infos. La note est en ligne...

  • Peut-être a-t-on considéré que l'emploi du temps déjà chargé de Schweitzer était un avantage : comme ça, il laisserait le champ libre aux journalistes ?
    ;-)

  • Je l'ai connu au CA de Sciences Po et en cours avec sa fille: il incarne jusqu'à la caricature le grand bourgeois protestant de centre-gauche (cf tradition chrétienne du "Monde"), bon gestionnaire des choses, fidèle en amitié (bien qu'il ait lâché Fabius au moment de l'Europe), collectionneur de bandes-dessinées, dont la présence à la tête du Monde peut rassurer les actionnaires (et secondairement les salariés et les syn dicats de journalistes):

    -Il est capable de diriger un plan social (et je crois savoir que c'est d'actualité). Ferme mais "dialoguiste".
    -C'est un expert en contrôle de gestion: il peut diligenter mieux que quiconque audits, contrôles internes et toute restructuration interne.
    -Il est au coeur d'un certain establishment germanopratin, fréquente les milieux de la presse et de l'édition, où Minc était un homme d'affaires.
    -Il est foncièrement rassurant, même s'il s'agissait de déposer le bilan: on l'aurait fait avec cette grande carcasse de Schweitzer...

  • J'ajoute: son niveau de fortune (et de revenus toujours perçus) le place au-dessus des contingences matérielles. Surtout, c'est un semi-retraité (contrairement aux apparences).

  • @Julien,

    Loin de moi l'idée de critiquer les compétences de LS. Un peu surpris c'est tout.

    Evidemment, c'est quelqu'un qui rassure.

  • Julien Toledano : collectionneur de bandes-dessinées, dont la présence à la tête du Monde peut rassurer les actionnaires

    J'ai du mal à voir le rapport entre la collection de BD et les capacités d'administrateur, mais je suis prêt à postuler au conseil de surveillance du Monde si l'on tient compte de ma collec' comme CV.

  • Un collectionneur de petits miquets ne peut pas être foncièrement mauvais...

    Enfin, sauf s'il s'agit d'un fan de Largo Winch et des histoires d'OPA-opéra sur fond de billet vert, bien sûr ^^°

  • @Eric,

    Je comprends ta surprise mais il faut bien remplacer cet incapable de Minc, à la tête d'une grosse entité feutrée et conservatrice comme "le Monde", qui est presque un service public. Il fallait un capitaliste compatible avec le lectotat, l'image....Un non-politique, en plus. Pas trop vieux mais charpenté, parisien et à forte notoriété...Schweitzer n'a jamais rien écrit mais il apprécie en connaisseur les bulles...de Plantu. Pas récupérable par Sarkozy car pas médiatiquement très présentable. Il a des casseroles (deux mises en examen: le Rainbow-Warrior et le sang contaminé) mais suffisemment peu de monde le saît.
    Vilvoorde, on a presque oublié: 11 ans, il y a prescription.
    Pour la BD, il paraît que c'est de la folie: de Gaston à Tintin, en passant par...

  • @Julien,

    Oui, le choix est bon, même s'il peut surprendre a priori.
    La bédéphilie du personnage ne peut nuire.

  • Autant dire qu'on peut se préparer à avoir des articles saignants sur les délocalisations des usines de production de Renault dans le "le journal de référence". Ou pas...

    Peut être même que le mythe de la sacro-sainte bagnole va s'en prendre plein la poire, et que Le Monde va enfin faire son boulot pour mettre en lumière l'ineptie de la politique de transports du tout camion. Ou pas...

    Schwetzer peut bien cumuler 15 jobs, ce n'est pas un problème. Avec le pactole qu'il a déjà amassé ( http://souk-fares.blogspot.com/2007/11/travailler-plus-rendez-vous-dans-27000.html ), il y a longtemps qu'il ne bosse plus que pour le plaisir ;)

  • @Fares,

    Le Monde n'a pas attendu cette arrivée pour avoir des annonceurs de grosses berlines allemandes...

    Cela dit, je ne sais pas s'il faut en conclure quoi que ce soit: il n'y a pas d'exemple automobile par Le Monde. Ne voyons pas le mal partout!

  • J'aime bien Louis Schweitzer ! Il a fait la gloire de mon blog il y a dix huit mois alors que la rumeur d'une relation suivie avec une personnalité politique grondait...

  • @Nicolas,

    Aujourd'hui c'est Jessica Sow qui a pris le relais!

  • Oui (mais sur l'annexe)...

  • Peut-être faut-il vous rappeler et à certains commentateurs ci-dessus quelle est la fonction d'un président du conseil de surveillance. Il ne s'agit pas d'un poste de direction ou de gestion opérationnelle, mais d'une fonction de représentation des actionnaires. Il s'agit de contrôler les dirigeants du groupe pour le compte des actionnaires. C'est donc un poste qui n'est pas rémunéré et qui n'a pas a être exercé "à plein temps". D'autre part, représenter les actionnaires d'une entreprise, fût-ce d'un groupe de presse, ne requiert pas spécifiquement d'avoir une expérience "d'homme de presse". Il n'y a donc pas de quoi être particulièrement surpris : étant donné la diversité de l'actionnariat du Monde, Schweitzer a tout à fait le "profil" tout comme Jean-Louis Beffa et quelques autres qui ont été évoqués précédemment.

  • @Guy,

    Merci pour vos précision.
    Si j'avais l'esprit un peu tordu, je me demanderai: dans ce cas, pourquoi Alain Minc, qui occupait ce poste, était présenté comme l'homme qui tire les ficelles si, comme vous le dites, ce poste n'est n'a qu'une fonction de représentation des actionnaires?

  • Louis Schweitzer est un grand patron et un personnage rigoureux et intègre, n'en déplaise aux nostalgiques de Renault.

  • @Eric

    C'est effectivement la bonne question à poser.

    Il y a une part de réalité, puisque l'actualité récente du groupe "Le Monde" a été dominée par les acquisitions et autres recapitalisations ; ceci ajouté au caractère éclaté de l'actionnariat qui donne un rôle éminent à celui qui représente la collectivité des actionnaires.

    Et une part de fantasme, lié d'une part à la critique populiste des médias, d'autre part à une certaine paresse journalistique consistant à présenter Minc comme "l'homme qui tire les ficelles".

    A noter que dans la motion des journalistes demandant son départ, la non-ingérence de Minc dans les questions rédactionnelles était explicitement reconnue ; la question soulevée étant essentiellement celle de l'image (proximité avec Sarkozy) et des conflits d'intérêt sur les aspects purement financiers du groupe (proximité avec certains hommes d'affaires)... Les seuls qui contestent cela sont Plenel et Mauduit, qui ont dirigé "le Monde" pendant 10 ans en présence de Minc au conseil de surveillance et clament maintenant que celui-ci "tire les ficelles" (mais seulement depuis qu'ils sont partis...).

    Quant à Louis Schweitzer, il est amusant de constater qu'il a été condamné en correctionnelle dans l'affaire des écoutes de l'Elysée. Ecoutes qui visaient notamment un certain Edwy Plenel.

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