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Les leaders: leur pouvoir est-il réel?

Nous sommes obsédés par ceux qui détiennent le pouvoir, politique ou économique. Dans l'esprit du public, les chefs d'entreprise ou de parti politique font bouger les choses. Qu'en est-il en réalité?
232c425b79da2312e73312711846d5a0.jpgUne étude a été menée sur 167 entreprises. Elle montre que l'entreprise et son secteur d'activité influencent davantage la variation du chiffre d'affaires que les changements de direction.
Des études menées sur des PDG d'entreprises, des présidents d'université et des dirigeants d'équipes sportives montrent que la performance est due à des facteurs qu'aucun individu, fusse un dirigeant, ne peut contrôler. (source: Faits et foutaises dans le management _ J. Pfeffer et R. Sutton)

L'influence des dirigeants n'est pas déterminante
Les dirigeants d'entreprise agissent dans des conditions qu'ils ne peuvent modifier. Les salariés en place, les produits, le marché sont des facteurs sur lesquels il est difficile d'avoir prise.
De plus, les leaders sont formés et sélectionnés selon des formations et des perspectives de carrière voisines. Résultat: ils ont tendance à penser de la même façon et à prendre des décision similaires. L'influence d'un dirigeant par rapport à un autre n'est donc pas déterminante.

Pourquoi la croyance dans les leaders persiste-t-elle?

  • En fait, nous croyons à leur pouvoir parce que nous avons besoin d'y croire. On préfère penser que l'homme peut agir sur les événements. Peu importe si cette action est minime. L'essentiel est d'y croire.
  • La croyance dans le leadership est également utile car elle permet d'envisager les problèmes simplement. Parler d'untel ou untel, dirigeant tel entreprise est plus simple que d'envisager les multiples facteurs qui régissent une situation.
  • La troisième raison de perpétuer le mythe du leader, c'est l'argent. Sans cette croyance en leur pouvoir famineux, des Carlos Goshn ou des Daniel Bouton, pour prendre deux noms connus, ne pourraient prétendre à percevoir des salaires qui, eux, sont proprement faramineux.
Ne serait-il pas temps de reconnaître la valeur du collectif, et de cesser de surévaluer le rôle du chef?

Commentaires

  • si, il est en effet grand temps d'en finir avec les "chefs" et le "pouvoir".
    pour cela il faudra changer le structure de la société.
    passer d'une société du type dominant / dominé à une société réellement égalitaire.
    une société qui ne serait pas névrotique.
    une société qui serait sereine et capable de permettre à chacun d'être à sa place et d'occuper un rôle qui lui convient
    une société qui préfèrerait le partage des richesses à leur possession par quelques uns...

    fichtre, comme nous en sommes loin!

    d'un autre côté, avec les bouleversements qui se préparent...peut-être suffira-t-il de donner un coup de pied dans la fourmilière et ensuite, de reconstruire sur de nouvelles bases.

  • Je pense que tu sous-évalues la capacité du leader. Un leader comme Ghosn a totalement transformé Renault et sans sa vision, renault aurait été racheté.
    De même, la Générale des Eaux ne serait jamais devenu Vivendi sans J2M.
    Riboud n'aurait jamais transformé son entreprise de pot en verre en géant de l'agroalimentaire.
    et il y a pleins d'autres exemples...
    Un PDG n'a pas toujours la science infuse mais ceux qui ont une vision sont de véritables leaders et déterminent la direction que va prendre l'entreprise.

  • @Abadinte,

    On peut remettre en doute la croyance dans le rôle des leaders. Des études le remttent en cause.

    Leur rôle est réel, bien sûr. Mais il n'est pas aussi important qu'on le dit. Sans l'implication des employés de Renault, par exemple, rien ne serait possible. Et les résultats de l'entreprise ne sont pas si mirobolants que ça. C'est sans doute moins dû au rôle de C Ghosn qu'à la situation difficle du marché automobile en général. Même s'il est vrai que son rôle est important.

  • J'allais te dire que c'est comme la religion, l'Homme a bseoin de se sentir dominé et dirigé pour vivre, mais bon..> je sors ;-)

  • @Fanette,

    C'est exactement ça. Le leader a une espèce de pouvoir "religieux" sur ses employés.
    Et comme tout pouvoir religieux suppose une croyance, il faut que les uns croient un peu dans le pouvoir des autres pour que ça marche.

  • D'autant qu'en France, les patrons des grandes entreprises sont souvent d'ex-hauts-fonctionnaires ayant servi et reconvertis dans le lucratif "pantouflage". Comme ce fameux M. Bouton, de la Société générale, ex-directeur de cabinet de Juppé.
    http://www.capital.fr/actualite/Default.asp?source=FI&numero=67086&Cat=PAM&numpage=1

  • Oui, le profil des dirigeants français est incroyablement homogène!

  • Billet qui pose une question très intéressante, à quelques mois du 40ème anniversaire de mai 68, dont l'un des enjeux était de faire rentrer la démocratie dans le fonctionnement des entreprises.

    Je le rajoute à ma liste des bouquins à lire. Merci pour l'info.

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