Dans cette petite vidéo (1 min), le Dalaï Lama explique ce qu'est la compassion.
Il développe notamment le thème de l'échange de soi-même avec autrui. En gros, apprendre à se mettre à la place de l'autre. L'autre éprouve les même sentiments que soi, il a les mêmes aspirations, les mêmes droits.
La compassion se définit comme "le sentiment de l'insupportable devant la souffrance d'autrui" (Tulkou Pema Wangyal _ Boddhicitta, l'esprit d'éveil)
La notion de compassion est inséparable de la sagesse. Une compassion sans sagesse est idiote; une sagesse sans compassion, cruelle.
Manifestations pour le Tibet dans les grandes villes en France
Commentaires
J'ai beaucoup de compassion pour ceux qui souffrent et moins pour ceux qui te font souffrir parce qu'eux mêmes en chient, l'âge me fera penser le contraire probablement.
@Fanette,
Oui, pour ceux là, c'est plus compliqué. Il faudrait une autre vidéo qui durerait un peu plus d'une minute. On ne peut pas tout réussir d'un seul coup.
Tu gères deux blogs?
@A,
Oui j'écris aussi sur equilibreprecaire.wordpress.com
C'est un blog collectif sur la précarité. Si tu souhaites y participer, tu peux m'envoyer un texte.
Ok, faudra que je penche dessus.
merci Eric
"reconnaitre les autres comme soi-même"
c'est justement quand les autres n'apparaissent plus comme des êtres humains, quand il ont été "déshumanisés" que la pire violence peut s'exercer, sans état d'âme de la part des bourreaux.
je pense que c'est ce type de ressort, monstrueux qui fait que la torture existe, ou encore, l'élimination de masse comme dans les camps d'extermination.
ces déportés emprisonnés, maigres, sales, mal vêtus étaient-ils encore considérés comme des êtres humains par leurs tortionnaires?
de même que de regards de mépris, de dégoût sont jetés sur les SDF qui dorment dans la rue par les passants.
ils ne se reconnaissent en rien dans ces créatures, ils peuvent donc les ignorer, les laisser mourir.
la sagesse est très rare en ce monde
D'accord pour la compassion, bien sûr. Mais en même temps, nul n'est capable de ressentir à la place de l'autre. C'est un leurre de la pensée et une manière de n'être pas.
Je pense qu'il vaut mieux parvenir à une bonne connaissance de soi, suffisante pour laisser de la place pour l'autre dans sa propre pensée.
Enfin, moi je dis ça…
:-)
@Monsieur Poireau,
D'accord avec toi.
Mais il n'y a pas de contradiction fondamentale entre le "connais-toi toi-même" et l'expérience de la compassion, à mon avis. C'est complémentaire.
Eric : bien sûr ! Sauf que pas mal de gens s'imaginent devoir ne penser qu'à la place des autres et que ça fout, au final un sacré bordel !
Proverbe africain : ce que tu fais pour les autres, sans les autres, tu le fais contre les autres.
(de mémoire !)
:-))
@monsieur Poireau,
Très vrai! Il ne faut pas s'imaginer aider les autres, il ne faut pas croire que ce soit "facile" ou même seulement accessible.
Et en ce sens ce que tu disais au début prend tout son sens: commençons d'abord par s'aider soi, sans avoir la prétention de se mettre à la place des autres...
Très vraie cette dernière affirmation Eric ;-)