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Crise dans les médias - Page 53

  • Le blog selon Jean-Michel Aphatie

    Voici ce qu'écrit JMA dans un billet intitulé "Qu'est-ce qu'un blog":

    "Personnellement, je n'ai jamais blogué avec le souci de répondre aux commentateurs. J'écris librement, des gens critiquent librement. Où donc est-il écrit qu'un dialogue est obligatoire? L'échange est utile, enrichissant, et j'ai lu tous les jours pendant trois ans la quasi totalité des commentaires déposés sur mon blog. Quant à répondre, cela ne m'a jamais semblé indispensable, chacun étant bien libre d'avoir une opinion et de la conserver".

    (trouvé chez le champignacien)

    Que pensez-vous de sa conception du blog?

  • Quand Acrimed lit Marianne

    Dans ce billet vous trouverez des informations sur Acrimed (Action-critique-medias). Vous abonner à ce flux.

    Dans un récent article, Acrimed  s'en prend aux Unes de Marianne. Trop racoleuses!

    Mais on pourrait répondre que Marianne tire ses revenus des ventes en kiosque (et non des abonnement, comme les autres news magazines). Ce qui explique les Une "punchy".

    Et, personnellement, je trouve que certaines Unes sont réussies et journalistiquement efficaces.

    1. Trop racoleur

    Les titres de Marianne sont trop racoleurs. Mathias Reymond, d'Acrimed, compare Marianne aux journaux people. On pourrait évoquer aussi les tabloïds anglais.

    Mais il faut se pencher sur le modèle économique de cet hebdo. Il vit essentiellement de ses ventes en kiosques, contrairement à ses concurrents, Le Point, Le Nouvel observateur ou l'Express, qui ont beaucoup d'abonnés et attirent de nombreux annonceurs.

    Or ces annonceurs recherchent un contenu plus policé que celui de Marianne. Ils raffolent aussi des numéros spéciaux sur l'immobilier, les meilleurs hôpitaux, le salaire des cadres, les retraites, etc. Tout cela, Marianne ne le fait pas.

    Donc, Marianne s'adresse en priorité à des individus susceptibles d'acheter le journal en kiosque. Ce qui explique le ton accrocheur des Unes.

    "Des titres parfois cruels, mais dénués de toute verve satirique et surtout de tout contenu politique : les « unes » de Marianne sont à la l’actualité sociale et politique ce que les « unes » de  Gala sont à la vie artistique et culturelle", estime Mathias Reymond.

    2. Sarkoze obsessionnelle et dépolitisation

    Une autre critique me semble plus intéressante. Marianne a un sujet qui revient de façon obsessionnelle: Nicolas Sarkozy. Selon Acrimed, 16 couvertures sur 32 lui ont été consacré (au moins en partie) depuis le début de l'année.

    Ces couvertures se veulent des critiques virulentes de Nicolas Sarkozy. Or "la politique, à la « Une » de Marianne, c’est la politique dépolitisée, résumée à son rôle et à sa personne", explique Mathias Reymond. La trop grande focalisation sur la personnalité de Nicolas sakozy produit l'effet inverse de celui escompté: la dépolitisation.

    3. Des enquêtes et des "révélations"

    "Les « unes » de Marianne prétendent constamment annoncer de révélations chocs", note Acrimed. En réalité ce ne serait pas le cas.

    Cette critique est à nuancer, selon moi. D'ailleurs, l'auteur reconnaît: "Les « Unes » d’un titre de presse n’en épuisent pas le contenu. Et il arrive que les enquêtes de Marianne vaillent mieux que ses titres."

    • A savoir: Acrimed est une association dont le but est la critique des médias. "Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias. Elle cherche à mettre en commun savoirs professionnels, savoirs théoriques et savoirs militants au service d’une critique indépendante, radicale et intransigeante". (source)

    A lire aussi:

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    Qu'est-ce qu'Acrimed?

    L’Association

    Action-CRItique-MEDias [Acrimed]. Née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la solidarité avec les grévistes, notre association, pour remplir les fonctions d’un observatoire des médias s’est constituée, depuis sa création en 1996, comme une association-carrefour. Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias. Elle cherche à mettre en commun savoirs professionnels, savoirs théoriques et savoirs militants au service d’une critique indépendante, radicale et intransigeante.

    Les statuts de l'association.

  • Stratégies newsletter

    Cette note pour signaler que CDLM est cité dans la rubrique "l'oeil sur le net" de cette newsletter. (Le billet cité)

  • Les inégalités sont en Vogue en Inde

    vogue inde.jpg
    La femme porte un sac Birkin (10 000$) et l'homme un parapluie Burberry (200$). Ce ne sont pas des mannequins. Ils sont indiens et posent pour le dernier numéro de Vogue India.
    Ce rapprochement du luxe et de la pauvreté ne choque pas la directrice du magazine, Priya Tanna. Grâce à Vogue "nous montrons que la mode n'est plus le privilège des riches", soutient-elle.
    Près de la moitié de la population indienne (456 millions de personnes) vivent avec moins de 1,25$ par jour, rappelle le New York Times.

  • Du blog au lifestreaming, l'individu "s'éclate"

    Quelques divagations. Vos réflexions sont les bienvenues!

    Sans parler de mort du blog, disons que la pratique du blog s'est diluée.

    Les réseaux sociaux font que l'individu à tendance à s'"éclater". Au sens propre comme au figuré. Il se dissémine sur différents sites: twitter, un ou plusieurs blogs, Flickr, youtube, Facebook, etc. Et l'ensemble peut être aggrégé sur un service de lifestreaming comme Friendfeed.

    Lifestreaming, c'est un terme que je serais bien en peine de traduire. On peut dire que c'est “une nouvelle façon de fournir et de garder des traces sur vos activités en utilisant une collection d’informations organisées chronologiquement”. (Pisani)

    L'esprit du truc, c'est un peu celui du flux RSS. Le fil d'info se dévide comme une pelote. On y retrouve tout ce que l'individu a semé sur son passage: des photos (Flickr), des billets de blog, des gazouillis (twitter), des documents Pdf, etc.

    Francis Pisani cite l'exemple du site (ou blog?) d'Alan Cheslow. Une aggrégation d'éléments, comme on en trouve sur un compte Friendfeed.

    Du blog au lifestreaming, une évolution, un glissement. Le blog, c'est (ou c'était) le chez soi, la propriété. Le lifestreaming, c'est la location, le nomadisme, voire la promiscuité. Entre follower sur twitter, on se tient chaud, mais sur son blog, on fait la loi.

    "Avoir un blog, c'était être dépositaire d'un vrai morceau du web. Sur Twitter ou Facebook, ce n'est pas le cas, vous exploitez un profil dans un contexte très encadré. Vous ne possédez pas le bout de web qu'il représente et qui n'a quasiment pas d'entité propre, au sens notamment où, un site web, ça se ferme" note Alexis.

    Quelles évolutions possibles?

    Cette évolution pourrait permmettre de voir émerger trois types de blogs (au moins):

    • les ego blogs

    A l'origine ils étaient là et ils vont continuer leur route, agrégeant tous les éléments de leur vie numérique, les photos de leur chat et de leurs potes, leurs clips et leurs blague préférées. Bref, rien de nouveau sous le soleil.

    • les blogs spécialisés

    Ces blogs, rédigés par des spécialistes, gardent toute leur pertinence. Ils sont fortement ciblés, ne parlent que d'un seul sujet. Ils peuvent atteindre de fortes audiences.

    C'est exactement ce qu'explique Jean-Dominique Merchet dans cette video d'Arret sur Images. (trouvée chez Juan)

    • les blogs généralistes
    Ces blogs qui parlent de tout (et de n'importe quoi) sont menacés dans leur existence, à cause du bouleversement du paysage. Et aussi du fait que le temps d'attention dévolu à chaque site est en diminution. Plus de sites différents, donc, moins de temps de cerveau disponible.
    Les blogs généralistes, à moins de se cantonner dans le style ego blog, sont plus ou moins amenés à se banaliser. Enfin, c'est un peu mon sentiment...
    Et vous, comment vivez-vous cet avènement du lifestreaming, et cet éclament de l'individu dans un nombre important de lieux virtuels?
  • Topdesblogs et Quarkbase: tout savoir sur un blog ou un site

    Deux sites pour avoir des informations sur un site ou un blog. Et en bonus, un troisième sur twitter!

    • Quarkbase se présente comme une barre de recherche, type google. Vous entrez le nom d'un site Internet et le Quarkbase vous sort une page de données sur ce site.  Par exemple, je tape Lefigaro.fr. J'obtiens des infos générales sur le site, son trafic, sa popularité sur les réseaux sociaux, des flux RSS, etc.
    • Topdesblogs c'est un peu la même chose pour les blogs. Je rentre une adresse de blog, par exemple crise dans les médias, et j'obtiens un à propos et le page rank, le nombre de liens chez google, yahoo, technorati, delicious, le classement wikio,  etc.
    • twitter.JPGTwitter Grader: ce site vous donne un classement, selon votre nombre d'abonnés, leur poids dans le réseau et d'autres critères. Par exemple, mon grade sur twitter est de 79/100. Je suis 2066e twitter au monde, ce qui est une immense fierté...

    Tiens, si vous voulez me suivre sur twitter, c'est par là. Sinon, amusez-vous avec Quarkbase, topdesblogs et twitter grader...

  • Blog Day!

    Blog Day 2008

    Aujourd'hui c'est le BlogDay, Donc, voici 5 blogs que je désire vous faire découvrir:

    Et je dois avertir 5 blogueurs:

    Donatien, Aurélie (bon anniversaire!), Maxime, Abadinte et Irene. Mais j'aurais pu avertir Vogelsong, Farid (notre maître à tous), Céleste, Pierre, ou (last but not least) Marc.

    Les instructions du BlogDay :

    1. Trouver 5 nouveaux blogs que vous trouvez interessants
    2. Informer les 5 bloggers que vous les recommandez pour le BlogDay 2008
    3. Ecrire une courte description de chaque blog et placer un lien vers les blogs recommandés
    4. Poster sur le "BlogDay Post" (le 31 août)
    5. Ajouter le lien BlogDay suivant:
      http://technorati.com/tag/blogday2008 et un lien vers le site du BlogDay: http://www.blogday.org
  • La presse US en phase avec Obama

    NY_NYP.JPGLa nomination d'Obama vue par les journaux américains: une cinquantaine de Unes.

    Le rêve, "la" nuit, Martin Luther King, le changement, le futur: les différents "clichés" sur Obama sont passés en revue.

    Il y a des ratés comme ce titre du Boston Herald: "Odrama". Sans qu'on sache si c'est un jeu de mot avec Dream ou avec Drama. Le rêve peut se transformer en drame. (via chouignmedia)

  • Mymagazines: feuilleter la presse gratuitement et... illégalement

    mygazines.JPGMygazines est un site qui permet de lire en ligne la presse papier. Quelques titres en français, beaucoup en anglais.

    Le site permet aussi d'enregistrer ses magazines favoris et de les mettre en partage. Il comporte un moteur de recherche.

    Un site illégal?

    Mais certains ont tiré la sonnette d'alarme. Piratage ou pas?

    "Lancé à la fin du mois de juillet, le site encourage les internautes à scanner et à convertir au format PDF les magazines qu'ils possèdent afin de les partager gratuitement sur Internet. Après seulement deux semaines d'activité, on trouve déjà des milliers de magazines et encore plus d'articles placés le plus illégalement du monde en libre-service sur ce gigantesque kiosque virtuel."

    Selon 01net: "Le site n'est pourtant en aucun cas légal ni aux Etats-Unis ni en Europe, où il est formellement interdit de copier et de diffuser un journal. En France, cette pratique est tout simplement assimilée à de la contrefaçon."

    Un porte parole d'un groupe américain (Time Warner) a fait savoir que sa société cherche le moyen de faire fermer ce site. (Yahoo info)

    Y a-t-il de quoi en faire un fromage?

  • Il y en a qui bloguent en août

    L'an dernier je vous expliquais pourquoi il faut bloguer au mois d'août. Et cette année je ne l'ai pas fait pendant les 15 premiers jours du mois. Il y a pourtant des gens qui bloguent au mois d'août.

  • Emouvoir

    Ce billet est le dernier de la série débutée il y a quelques jours.

    Voici les précédents billets: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer

    7. Emouvoir

    doucoure.jpg

    L'émotion est devenue une composante essentielle de l'information. A tel point qu'on se demande si informer ça n'est pas émouvoir. Et si ça n'est pas que ça...

    L'émotion est surtout véhiculée par l'image. La télévision étant le média dominant, il n'est pas étonnant que l'émotion soit à ce point présente.

    Mais quand l'émotion est recherchée comme seule fin, on peut parler d'information de mauvaise qualité. C'est, notamment, cet engouement (un peu inexplicable, mais tellement humain) pour les faits divers. Le fait divers, c'est l'exception, le particulier et, parfois, le monstrueux. Les faits divers nous servent sur un plateau des émotions "vraies", des émotions brutes.

    Comment faire la part entre ces émotions et les faits, les informations, mais aussi l'analyse et la réflexion?

    AP Photo/Kevin Frayer

  • Dominer

    Ce billet poursuit la série débutée il y a quelques jours. Voici les autres billets: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

    6. Dominer

    chine medailes d'or.jpg

    Le trajet de l'information est, traditionnellement, vertical, de haut en bas. Je parle, bien sûr, des médias traditionnels comme la télévision ou les journaux.

    Les médias portent la trace des fortes hiérarchies qui régissent la société.

    Comme l'écrit fort justement Patrice, "dans les sociétés modernes, les pouvoirs se sont jusqu’à présent concentrés au sommet d’une hiérarchie de fait. Un petit nombre produisait de la connaissance et des idées; un petit nombre les sélectionnait et les diffusait. Par delà les apparences et les symboles, l’information circulait pyramidalement, relayée par les médias de masses et par les grandes institutions politiques ou sociales".

    Or, ces hiérarchies sont, semble-t-il, en train de s'effondrer, grâce à l'évènement des nouveaux médias.

    "Les nouvelles technologies médiatiques multiplient les moyens de création. Partout, les canaux de diffusion et de discussion se developpent au rythme de la pensée. D’innombrables barrières s’affaissent entre producteurs et consommateurs d’idées, entre propagateurs et inventeurs de règles, entre hiérarchies de normes et choix de valeurs."

    J'ai bien dit "semble-t-il", car qu'en est-il réellement de ce changement? L'ère d'Internet annonce-t-elle une démocratisation?

    photo: AP