Mymagazine, ce site qui proposait de lire gratuitement la presse papier, a fermé boutique. Voilà le message qui s'affiche sur sa page d'accueil. Pas d'autre explication pour le moment...
Crise dans les médias - Page 49
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Mymagazines, c'est fini
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Les journalistes indésirables aux Etats généraux de la presse ?
On s'est déjà interrogés sur l'intérêt des Etats généraux de la presse. Envisageons le point de vue des journalistes...
Pour comprendre l'esprit qui anime les Etats généraux de la presse, jetez un oeil au site officiel.Vous en pensez quoi?
Par ailleurs, les professionnels (tels Plenel, JF Kahn, Dumay, etc.) se demandent s'ils sont les bienvenus dans ce rendez-vous.
- Jean-Michel Dumay, qui préside le Forum des sociétés de journalistes, regroupant vingt-huit rédactions de la presse française (dont “Télérama”), explique pourquoi son organisation boycotte ces rencontres.
Tout est opaque, dans ces Etats généraux. On ne nous permet pas de venir. Ni nous, ni d'ailleurs tous ceux qui, depuis deux ou trois ans, participent à ce bouillonnement de réflexions sur notre métier : le collectif Ça presse, Jérôme Bouvier, l’initiateur des Assises du journalisme ou encore l'Association de préfiguration d'un conseil de presse. Le public n'est pas non plus associé. On ne sait pas qui participe aux ateliers, quand ils ont lieu. Les travaux doivent rester secrets... (source: Télérama)
- Edwy Plenel (Médiapart) veut des Etats généraux organisés par la profession.
"De cette régression stupéfiante – le pouvoir s’arrogeant la maîtrise du contre-pouvoir –, tout le reste découle. Désignés par privilège présidentiel, les quatre «pilotes» choisissent de façon régalienne les membres de leurs groupes de travail. Quant à l’organisation des travaux, ni règle précise, ni transparence codifiée, encore moins de procédure claire ou d’ordre du jour précis: l’opacité règne, avec son cortège d’arrière-pensées, de manœuvres et de clientèles, d’intérêts et de réseaux.
"Autant de raisons pour en appeler à la raison d’être de notre profession. Accepter de prétendus Etats généraux ainsi conçus, c’est forcément acquiescer à un marché de dupes. C’est surtout renier nos valeurs professionnelles et nos principes démocratiques, au risque d’accentuer le discrédit du journalisme dans l’opinion et d’aggraver ainsi une crise de confiance qui est au cœur des difficultés de la presse."
(Lu sur ce blog, car la lettre ouverte de Plenel est publiée sur Médiapart, un site fermé... une absurdité à méditer...)
Un article passionnant qui pose les différents enjeux de la crise des médias. Il met l'accent sur la responsabilité des patrons de presse, des journalistes et des financiers.Concernant les journalistes, ils doivent rétablir la confiance avec les lecteurs:"La remise en question de la profession se joue là. Comment faire comprendre aux lecteurs que lire, écouter ou regarder un journal lui apporte des informations "crédibles" ? Entre publi-reportages et chasses aux scoops, les journalistes se sont laissés entraîner dans un système qui pervertit la grille de lecture. Fatigués de devoir trier, les citoyens ont trouvé dans le net un lieu de respiration.Pour autant, ils ne font pas beaucoup plus confiance à ce qu'ils lisent en ligne. Mais au moins, n'y plaçant pas vraiment d'espoir de vérité, ils n'ont pas d'attente spécifique. Le fait est que l'information n'est plus certifiée. Pire, elle devient périmée à peine annoncée. Comment, alors, lui apporter du crédit ?"A (re)lire -
Media links: 20 blogueurs veillent pour vous
Un outil intéressant: media links regroupe la veille réalisée par 20 blogueurs. Concrètement, il s'agit d'une agrégation de leurs flux delicious. Les liens qu'ils ont sélectionnés vous sont servis à bonne température...
Et je découvre en regardant bien que je fais partie de ces 20 blogueurs. Donc, si vous avez le temps, suivez media links. Sinon, suivez mes liens sur delicious et bricolez-vous votre propre media links.
On connaît l'importance du "journalisme de liens".
Au fait, vous utilisez delicious?
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Réussir sa carrière professionnelle (video)
Dans la série des vidéos "la clés du succès", si vous avez aimé "réussir sa vie", vous aimerez "réussir sa carrière". ;-)
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Le pouvoir communicationnel des blogs
Derrière ce titre savant se cache une thèse de Science de l'information et de la communication. L'auteure,
Info twittée par Christelle.
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L'information prédiction
Aujourd'hui le Figaro titre sur le "grand virage" qui attend les Américains. Ce virage, c'est bien sûr l'élection de Barack Obama. Pour le Figaro, c'est comme si c'était fait.
Les Echos titrent: le chômage va augmenter jusqu'en 2010.
Dans les deux cas, la prédiction remplace l'information.
Le rythme de l'information est tellement accéléré qu'il ne suffit plus de parler du futur proche, il faut se projeter dans un futur encore plus lointain.
Au final, c'est la qualité de l'information qui est modifiée, comme l'explique Cédric Motte: à peine énoncée, toute information devient périmée.
"Il y a 200 ans : l'information mettait plusieurs jours à arriver.
Il y a 100 ans, elle mettait une journée.Il y a 50 ans, elle est devenue instantanée. Depuis l'accès à l'information s'est simplifié : il suffit d'allumer radio ou télévision pour avoir les dernières nouvelles.
Aujourd'hui, l'info est prégnante, démultipliée, dans l'air. Nous transpirons d'informations dont les importances sont oubliées. Difficile, hors période de vacances, d'échapper aux flux. L'information est devenue liquide et, de fait, insaisisable."
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Anand-Kramnik: le match
Le championnat du monde des échecs débute aujourd'hui, à Bonn.
Anand, l'Indien, est l'actuel champion du monde. Il rencontre Kramnik, le russe, précédent vainqueur, qui bénéficie du droit d'un match revanche.
Les spécialistes voient une opposition de style entre les deux joueurs (selon Time of India) Anand est plus intuitif. Il est capable de jouer très vite.
Kramnik est plus solide. Il est très fort en match (un match est une opposition entre deux joueurs, par opposition à un tournoi, qui oppose plus de deux joueurs). Il est notamment le seul joueur à avoir battu Kasparov en match.
Les deux joueurs ont déjà joué 49 parties l'un contre l'autre. 6 victoires pour Kramnik, 4 pour Anand et 39 matchs nuls.
Le match comptera 12 parties. Les deux joueurs se partageront 1,5 millions d'euros à part égale.
source: photo
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Les ventes de journaux en baisse
Seuls deux quotidiens voient leurs ventes augmenter par rapport à l'an dernier: Les Echos et Aujourd'hui en France.
Le Figaro, -13,3%
Libération, -20,2%
Le Monde, -11%
La Tribune, -10,6%,
La Croix, -13,4%,
L’Equipe, -2,5% ,
le Journal du Dimanche, -8,1%
l’Humanité -13,3% .
Les Echos, (+7,1%) et
Aujourd’hui en France, (+1,8%).
(source: OJD).
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Vendredi: une revue de web en kiosque
Un nouveau titre dans les kiosque le 17 octobre: Vendredi. Ce journal est lancé par Jacques Rosselin, soutenu par Pierre Bergé le 17 octobre.
Vendredi proposera une compilation d’articles tirés de blogs ou de sites Internet.
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Quand l'info devient toxique
L'information sur la crise financière envahit les journaux. Au point que cette information n'est plus audible. Elle n'est plus que du bruit. Et un bruit qui vous intoxique. L'info est une drogue pas comme les autres, comme l'écrit le Pr Lejoyeux (le bien nommé), spécialiste des questions liées à la dépendance à l'information.
Faut-il couper le son? Les ventes de journaux économiques sont à la hausse. Les sites financiers sont pris d'assaut. Hier, j'ai vu une étudiante lire La Tribune dans un café: elle avait l'air passionnée.
Dans les blogs on entend des protestations. Agnès (Le Monolecte) s'insurge avec raison:
"Depuis quelques jours, il y a un concert de tamtam dans la volière et c'est la panique à bord. Il n'est plus possible d'avoir la moindre petite connexion médiatique (journaux, radio, TV, web) sans se retrouver littéralement submergé par un tsunami de hurlements échevelés :
c'est la crise, c'est la crise, c'est la crise !"
Son raisonnement va au-delà de la question médiatique. Le discours sur la crise est, selon elle, un instrument de domination: il permet de gouverner par la peur...
Frédéric Delorca a pris de la distance par rapport aux médias:
"Je regarde peu la télévision. Mais ma vieille mère fonctionne souvent pour moi comme un baromètre de ce qui s'y dit. Il y a 7 ans elle mourrait de peur que son village occitan soit attaqué par Ben Laden. Aujourd'hui elle redoute que sa Caisse d'Epargne fasse faillite. J'en ai déduit que c'est parce que depuis 8 jours, la télé lui rebat les oreilles de la crise financière (les médias ne se rendent pas compte des ravages qu'ils provoquent dans les chaumières)".
Son point de vue rejoint celui du Monolecte:
"Tout ce qui compte, c'est de nous maintenir dans un état de panique permanent : le chômage, les talibans, la crise. Qu'on ait bien peur et que l'on soit prêt à suivre n'importe quel dogme, du moment qu'il sort de la bouche d'un homme providentiel. Pour que l'on soit dans l'urgence, pas dans la réflexion :
vite, on est dans la merde, videz vos poches... heu, mais pas vos comptes en banque (on en a encore besoin !)
. Il nous faut avoir peur de la misère noire qu'annonce la crise qui déferle."Une anecdote pour finir: depuis le début du mois je reçois quelques visites de personnes qui tapent le mot "crise" sur un moteur de recherche. Parce que mon blog s'appelle "crise dans les médias".J'essaie de me mettre dans la tête des personnes qui font cette requête. Taper le mot "crise" sans plus de précision et chercher des informations, c'est vraiment ne pas savoir utiliser un moteur de recherche. Ou alors, c'est le signe que ces personnes sont en proie à l'angoisse. Espérons que cette angoisse se dégonfle... -
Le Kremlin des blogs
Vendredi soir, nous nous sommes réunis à la terrasse de la Comète, célèbre établissement du Kremlin Bicêtre. Il y avait: Maxime, Aurélie, Dagrouik, Monsieur Poireau, Vogelsong, Filaplomb, Jon, Fiso, Tonnegrande, Eric, Martin, Djibril, et Alexandre. Nous avons un peu refait le monde, mais pas trop: le bar ferme à 22 h 30.
Sinon, ça n'a rien à voir mais lisez l'interview d'Immanuel Wallerstein dans Le Monde. Il explique que nous vivons la fin du capitalisme. Rien que ça.
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The New Frugality
Les Américains découvrent une nouvelle façon de consommer: ne plus vivre à crédit, épargner, consommer moins.
Ce trimestre on prévoit une baisse de la consommation. Ce serait la première fois depuis 17 ans.
Après le 11 septembre, consommer était considéré comme un acte de patriotisme économique. Aujourd'hui l'épargne commence à rentrer dans les moeurs.
Ce sujet fait la Une de BusinessWeek.
On peut aussi mentionner des blogs qui vous apprennent à gérer vos finances: GetRichSlowly ou TheSimpleDollar.
Ce n'est peut-être pas rassurant, mais nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à notre pouvoir d'achat...