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Provincialiser

Il s'agit d'une série de réflexion sur les mécanismes de pensée sous-jacents aux médias. Ce billet fait partie de la série commencée avec: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

5. Provincialiser

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L'information, en France, se focalise sur le national. Ainsi, par exemple, l'Europe ne représente que 2,5% des journaux télévisés.

Et parmi les infos nationales, celles concernant le chef de l'Etat occupent une large place. Notre pays a une tradition jacobine. Cette tradition est renforcée, sans doute, par le caractère de l'actuel président, mais il n'a rien inventé.

On le voit, même dans un événement modial comme les JO, le traitement est national. Les médias ne parlent quasiment que des sportifs français.

Or, avec mondialisation, tout se tient. La France n'est qu'une province de l'Europe, elle est liée aux Etats-Unis, à l'Afrique et au reste du monde.

Traiter les informations sous un angle national contribue à un provincialisme de mauvais aloi. Cela n'aide pas à mieux comprendre les grands mécanismes qui régissent le monde.

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Commentaires

  • Oui, d'accord entiérement d'accord avec toi.
    D'où l'excellente saveur de lire "Courrier Internationnal",
    d'où le plaisir d'écouter l'info venu d'ailleurs.
    Depuis le Chili, ma vision de la France passe par le prisme de media d'autres pays, chiliens bien sûr, mais j'adore le site d'El Païs (que je recommande pour tout ce qui traite des pays de langue espagnole).
    Mais hélas, le revers de la médaille, ce sont les agences de presse...
    Nationales, elles traitent le plus souvent l'info par un prisme national.
    C'est ainsi que je retrouve souvent simplement traduites, des dépêches de l'AFP dans les média chiliens... sans aucune analyse, ni prisme... Où l'on se rend compte, par exemple, que les media chiliens aussi préfère montrer Carla Bruni que Sarkozy...

  • une vraie conscience européenne pourrait survenir si on parlait des sportifs de l'ue comme un tout.

  • Et comme dans le discours nationaliste de nos dirigeants, l'Europe représente tout ce qui fait que ça va mal, on n'est pas sorti de l'auberge !
    :-)

  • Rien que des bonnes idées mais on peut quand même noter que cette tendance est loin d'être uniquement française : on voit un repli généralisé sur la règle de l'intérêt>kilomètre (l'un diminuant à mesure qeu l'autre augmentent) et ce, à peu prés partout dans le monde, sauf peut-être dans les certains pays en voie de développement.

  • Je vis en Belgique. Vu la 'grandeur' de notre pays -et quand le gouvernement ne part pas dans un surréalisme tout national-, on a des infos assez internationales. La France est plus grande, il y a donc forcément plus de choses à dire. Je ne veux pas dire par là qu’il ne faut parler de rien d’autre, mais il est inévitable qu’un grand pays -aux Etats-Unis ça doit être encore pire- parle en majorité de faits nationaux.
    De plus, les gens se sentent plus concernés par des choses qui arrivent chez eux qu’à des milliers de km. -sacro-saint audimat !-
    ‘Traiter les informations sous un angle national contribue à un provincialisme de mauvais aloi. Cela n’aide pas à mieux comprendre les grands mécanismes qui régissent le monde’.
    Je suis bien d’accord, mais à nouveau, s’il fallait parler de tout –le contexte, l’histoire, etc- les journaux dureraient des heures –ou dix pages min par sujet- C’est irréaliste.
    En conclusion, c’est bien au public de se construire, de se faire un propre avis, en piochant ses infos dans différentes sources. Mais, de nos jours, avons nous vraiment encore le temps de faire tout ça ??? C’est un autre débat ;-)

  • @Romain,

    Oui. Mais le sport est une façon de souligner à quel point les frontières de l'UE sont floues. En foot, par exemple, la Turquie, Israël et la Russie sont en Europe.

    @Poireau,

    Oui, certains dirigeants se sont fait un fond de commerce de taper sur l'europe, suivez mon regard.

    @BertranD,

    La France n'est peut-être pas le pays le moins ouvert sur l'extérieur. Il parait que les Etats-Unis s'intéresse peu au reste du monde...

  • Je vis en Belgique. Vu la 'grandeur' de notre pays -et quand le gouvernement ne part pas dans un surréalisme tout national-, on a des infos assez internationales. La France est plus grande, il y a donc forcément plus de choses à dire. Je ne veux pas dire par là qu’il ne faut parler de rien d’autre, mais il est inévitable qu’un grand pays -aux Etats-Unis ça doit être encore pire- parle en majorité de faits nationaux.

    De plus, les gens se sentent plus concernés par des choses qui arrivent chez eux qu’à des milliers de km. -sacro-saint audimat !-

    ‘Traiter les informations sous un angle national contribue à un provincialisme de mauvais aloi. Cela n’aide pas à mieux comprendre les grands mécanismes qui régissent le monde’.

    Je suis bien d’accord, mais à nouveau, s’il fallait parler de tout –le contexte, l’histoire, etc- les journaux dureraient des heures –ou dix pages min par sujet- C’est irréaliste.

    En conclusion, c’est bien au public de se construire, de se faire un propre avis, en piochant ses infos dans différentes sources. Mais, de nos jours, avons nous vraiment encore le temps de faire tout ça ??? C’est un autre débat ;-)

  • Mag : la Belgique, je ne sais pas. Mais je connais un peu la Pologne qui est aussi un "grand" pays, 40 millions d'habitants. Là bas aussi les infos commencent par l'international !!!
    Du coup je me demande si la France est la seule à traiter ses infos dans un tel ordre !
    :-))

  • Je vis en Belgique. Vu la 'grandeur' de notre pays -et quand le gouvernement ne part pas dans un surréalisme tout national-, on a des infos assez internationales. La France est plus grande, il y a donc forcément plus de choses à dire. Je ne veux pas dire par là qu’il ne faut parler de rien d’autre, mais il est inévitable qu’un grand pays -aux Etats-Unis ça doit être encore pire- parle en majorité de faits nationaux.

    De plus, les gens se sentent plus concernés par des choses qui arrivent chez eux qu’à des milliers de km. -sacro-saint audimat !-

    ‘Traiter les informations sous un angle national contribue à un provincialisme de mauvais aloi. Cela n’aide pas à mieux comprendre les grands mécanismes qui régissent le monde’.

    Je suis bien d’accord, mais à nouveau, s’il fallait parler de tout –le contexte, l’histoire, etc- les journaux dureraient des heures –ou dix pages min par sujet- C’est irréaliste.

    En conclusion, c’est bien au public de se construire, de se faire un propre avis, en piochant ses infos dans différentes sources. Mais, de nos jours, avons nous vraiment encore le temps de faire tout ça ??? C’est un autre débat ;-)

  • Bravo pour votre blog que je viens de découvrir et au plaisir de vous retrouver sur http://journalpetitbelge.blogspot.com

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