La femme porte un sac Birkin (10 000$) et l'homme un parapluie Burberry (200$). Ce ne sont pas des mannequins. Ils sont indiens et posent pour le dernier numéro de Vogue India.
Ce rapprochement du luxe et de la pauvreté ne choque pas la directrice du magazine, Priya Tanna. Grâce à Vogue "nous montrons que la mode n'est plus le privilège des riches", soutient-elle.
Près de la moitié de la population indienne (456 millions de personnes) vivent avec moins de 1,25$ par jour, rappelle le New York Times.
Commentaires
La photo est jolie, tout de même.
"nous montrons que la mode n'est plus le privilège des riches" ?? montrer un parapluie et un sac aussi bon marché, c'est sûr que ça illustre bien le propos.
Je ne trouve pas ca plus choquant que les paquebots de luxe (type Queen Mary II) venant s'amarrer dans le port de Valparaiso au vu et au su de tous les pauvres qui vivent misérablement dans le port mythique chilien, à bord desquels les touristes n'osent pas descendre mais peuvent depuis leur luxueuse cabine admirer les jolies colines où s'accrochent avec courage et désespoir des maisons bringuebalantes.
D'où deux réflexions : l'une tirée d'un guide du Routard qui dit : "la pauvreté ne se visite pas" ; l'autre indiquant que ce sont dans le spays pauvres que se fabriquent beaucoup de produits de luxe mais aussi les contrefacons.
Si les fabriquants du luxe acceptaient la contrefacon comme un hommage à leur prestige, ils auraient droits, sinon à mon estime, au moins à mon respect. Ce n'est hélas pas le cas.
"l'autre indiquant que ce sont dans le spays pauvres que se fabriquent beaucoup de produits de luxe mais aussi les contrefacons".
Oui. Enfin, disons: le luxe n'existe pas! Considérer que le luxe est un sac Vuitton, c'est être stupide et aliéné.
D'ailleurs, Karl Lagerfeld disait que le luxe ce n'est pas d'acheter des robe de haute couture, car ses clientes qui viennent en jet dépensent plus en kérosène que en vêtements. D'où il concluait que le luxe c'est de ne pas se faire tripoter dans les aéroport à l'embarquement.
C'est vrai, la vue des inégalités dans la rue, au Chili, c'est plus choquant, plus dur. Mais, à Paris c'est un peu la même chose (même si l'inégalité est moins grande).
De toutes façons, il s'agit là du même phénomène que Benetton : choquer, provoquer, faire parler, pour, en fin de compte, un seul but ultime : vendre plus.
@Alice,
Habituellement, Vogue n'a pas ce style...
Ca me rappelle la mode trash-sdf d'il y a quelques années mais à l'envers !
A propos de l'Inde, je suis Céleste : http://www.celestissima.org/
:-))
Tiens, on en parle dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/09/11/l-inde-lance-la-mode-du-pauvre-chic-par-julien-bouissou_1094092_3232.html
Mais pas le moindre clin d'œil à CDLM...
merci du lien.