Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Crise dans les médias - Page 35

  • Le blogueur et son environnement lointain

    En ce moment, j'ai (moi aussi) envie de pratiquer le slow blogging, mais pour d'autres raison que Narvic.

    Ce dernier s'explique; c'est la relation entre le blogueur et les médias qui pose problème. Autrement dit son environnement lointain devient hostile, menaçant, intrusif (par opposition, l'environnement proche, c'est tous ces commentateurs amicaux, qui réchauffent le blogueur de leur présence discrète):

    "Je parle plutôt des relations difficiles entre les blogs et les médias. Et ce n’est pas du tout la question du journalisme, qu’on ne se trompe pas. Le blog est un format ouvert aux journalistes, qui seraient justement, à mon avis, bien inspirés, de l’explorer par la pratique bien plus en profondeur qu’ils ne le font, ce qui les amènerait - peut-être - à réfléchir un peu plus sur ce qui différentie les deux formats...

    Je n’ai jamais joué le jeu de l’audience sur ce blog, ni les classements, ni le référencement. C’est la blogosphère qui m’a intéressé et dans laquelle j’ai essayé de m’intégrer : sa mécanique subtile de recommandations mutuelles, qui confine parfois - je l’ai bien vu - à un fonctionnement un peu aristocratique, sauf que cette aristocratie n’est pas « de naissance » et qu’elle n’est jamais définitivement acquise.

    Les médias, avec leurs gros sabots (comme les classements à la Wikio d’ailleurs) viennent perturber ce fragile et pourtant passionnant équilibre."

    Question: et vous, comment vivez-vous votre rapport à votre environnement lointain, cette présence des médias qui entrent dans votre vie chaque jour?

  • Madame Bovary numérisée

    L'intégralité du roman Madame Bovary, de Flaubert, est disponible sur le web. L'ensemble des manuscrits ont été numérisés par l'université de Rouen, avec différents soutiens.
    Le travail a été réalisé grâce à la participation de 130 bénévoles.
    Il est possible de consulter le roman et d'obtenir une vue de la page manuscrite. L'URL du site est bovary.fr
    def_0_001.jpg

  • Quelques liens

    Quelques liens:

  • Stiegler, consommation, intoxication, désintoxication

    En prélude à plusieurs notes que je prévois d'écrire sur Bernard Stiegler, voici un long extrait de son ouvrage Mécréance et discrédit. On trouvera un extrait plus long sur le site d'Ars Industrialis, qui est l'association dont le philosophe Stiegler est à l'origine.

    A voir aussi, à la suite du texte, une intervention du philosophe.

    La pensée de Bernard Stiegler s'intéresse à la question des médias, mais, de façon plus vaste, à tout ce qui concerne la condition de l'homme d'aujourd'hui dans un monde dominé par la technologie.

    Lire la suite

  • Google news a disparu (et réapparu)

    news.gifMise à jour (19 h 23 le 14 avril): Le lien Google Actualité est revenu à sa place (Zdnet).

    Le lien vers Google Actualités ne figure plus sur la page d'accueil en français du moteur de recherche.

    Google n'a pas été en mesure d'expliquer cette « disparition » pour le moment.

    Erreur humaine ou mesure préventive en raison d'une action juridique en cours ? s'interroge la rédaction de ZD Net.

     

    A lire aussi:

  • 20 Ans, 20Minutes et 20 euros

    Gros buzz (négatif), autour du magazine "20 ans".

    C'est cet article, publié dans 20Minutes, qui a sonné la charge: "20 ans, 7 astuces pour faire un magazine sans argent".

    Lire la suite

  • Quelques liens

    Moldavie.jpg

    *Europe, help us! Ce serait un bon slogan pour les Européennes: Barroso, Trichet, help us! :-)

  • La mort des journaux, pas du journalisme

    Francis Pisani reprend des éléments qui conduisent à penser à la "mort des journaux". Une situation qui semble plus avancée aux Etats-Unis. On pourrait résumer le problème en une phrase:

    « La société n’a pas besoin de journaux. Elle a besoin de journalisme », selon un spécialiste.

    France soir de gaulle est mort.jpgPisani énumère quatre signes de la crise de la presse aux US:

    1) La chute de la pub (16,6% en 2008),

    2) les licenciements (8.000 en 2009 selon la carte PaperCuts ) ,

    3) la fermeture des journaux (10 depuis 2007 selon NespaperDeatWatch ),

    4) le passage du papier à des formules essentiellement web (du Christian Science Monitor au Seattle Post Intelligencer)

    La mort des journaux ne serait dont pas la fin du monde ce qui n’empêche pas que nous sommes en train de vivre une crise très profonde comparable à celle qui a suivi l’apparition de l’imprimerie de Gutenberg. Le chaos est inévitable tant que de nouvelles solutions n’ont pas été inventées. Il faut leur laisser le temps d´émerger sans jamais oublier qu’il a fallu cent ans la dernière fois pour arriver à un nouvel équilibre.

    A lire aussi:

  • Acte manqué à l'Assemblée

    contre.png

    On pourrait parler d'acte manqué, en termes freudiens. Mais le rejet de la loi Hadopi par l'Assemblée, c'est plutôt un camouflet politique pour le chef de l'Etat et sa ministre de la culture.

    Le rejet (provisoire, on l'imagine bien), indique que la proposition de loi est très impopulaire ( nyt)

    Elle traduit aussi l'"amateurisme du gouvernement", selon un député de droite (Le Monde).

    La loi Hadopi est un des sujets les plus traités sur le net, et quasiment absent des grands médias.

    Pour l'instant, la twittosphère rit de l'événement. Mais peut-on parler d'acte manqué ou d'une manifestation surprenante d'intelligence collective?

    photo: 21 députés votent contre, 15 pour (la Quadrature du net)

  • Wikio aime les blogs de M. et Mme tout le monde

    wikio tricot.jpg
    (photo: poppyrose)
    Ce mois-ci, le nouveau classement wikio fait parler un peu plus que d'habitude. Pour une raison bien simple: une dizaine de blogs, traitant notamment de tricot (mais pas que) ont fait une progression fracassante. Et, pour certains, c'est un drame!

    Je parle notamment d'Olivier Bonnet et Stagueve, un blogueur professionnel. Ces deux gars sont sympathiques et ils ont le mérite de mettre les pieds dans le plat.

    Le problème, c'est qu'ils se trompent de combat. Olivier, par exemple, argue de son audience faramineuse pour crier à l'injustice.

    audience faramineuse

    Olivier est adorable. C'est un gars que j'ai rencontré plusieurs fois. On a mangé ensemble dans un restau corse et un restau libanais. On a participé à un blog collectif, à une époque. Mais, le problème, Olivier, c'est que wikio ne prend pas en compte l'audience des blogs. Et, surtout, wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde.

    Pour Stagueve, c'est un peu le même problème. Le gars se plaint, en tant que professionnel du blog, de se faire manger la laine sur le dos par des amatrices de tricot. On est solidaire avec lui et on espère que ça n'aura pas trop de conséquences sur son activité économique. On respecte son boulot. Mais le problème: wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde.

    Et pourquoi wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde?

    madame tout le monde tricote

    Tout simplement parce que wikio a besoin de beaucoup de blogueurs inscrits sur son site. Et ces blogueurs, qui sont des monsieurs et madame tout le monde, doivent s'identifier aux blogueurs de la tête du classement. Il se trouve que madame tout le monde tricote. Je ne le savais pas! Je vien de le découvrir.

    Imaginons un classement trusté par JM Aphatie, Techcrunch et autres mashable? Eh bien, le monsieur tout le monde qui se lance dans le blog (ouille, ça fait mal), il ne peut pas s'identifier, et donc il se dit: "C'est pas pour moi. Je vais m'acheter une canne à pêche."

    effet de réseau

    La stratégie de wikio, son modèle économique, est bien pensé. S'il atteint une masse critique importante (il en est à 100 000 blogs répertoriés), il obtiendra l'effet de réseau qui lui garantira la profitabilité.

    Et d'ailleurs, en parlant de profitabilité (ou de pwofitation?), est-ce que wikio envisage, un jour, de répartir les profits qu'il tire des blogs, et d'en distribuer une part aux blogueurs? Ce n'est pas une revendication, c'est une idée que je lance: on en reparlera peut-être, un jour?

    J'ajoute ceci: wikio a choisi de baser son classement sur les liens. Les blogs, c'est du contenu et des liens. D'une certaine façon, wikio favorise les liens tandis que google favorise le contenu. Chacun son modèle.

    De plus, wikio apporte aux blogueurs: une visibilité, des visiteurs, une cohérence de la blogosphère grâce au classement par catégories.

    l'honneur est sauf

    Et crise dans les médias? Ce mois-ci, il perd 9 places au classement, doublé par les 9 blogs coutures "incriminés". Donc, l'honneur est sauf: disons qu'on reste stable sur le classement des blogs "hors couture". Je plaisante: ces blogs sont des blogs à part entière, d'ailleurs je vais les explorer. Je suis sûr qu'ils contiennent, en profondeur, beaucoup d'insights intéressants.

    J'ajoute qu'à part Olivier et Steve, peu de personnes ont critiqué les blogs couture. Preuve, une fois de plus que la loi du milieu, que j'évoquais récemment, fonctionne à plein.

    blogueur sympa

    Un mot sur Gaël, parce qu'il a été mis en cause par les deux blogueurs dont je parle. Mis en cause parce que son blog serait l'archétype du blog mal foutu, sans contenu, avec des widgets très année 1998. Mais, justement, c'est exactement le genre de blogs que compte promouvoir wikio. Et j'ajouterai qu'il y a une sorte de complicité qui est née entre nous, du fait que nous trustons (à nos corps défendant, je vous l'assure) les premières places du classement "divers" de wikio.

    J'apprécie son bon état d'esprit, son caractère liant (dans tous les sens du terme). C'est rafraichissant, quand le climat social est pesant, d'ouvrir son ordinateur et de rencontrer, via leur blog, des personnes qui ne font pas la tronche et qui, au contraire, vous disent que la vie est belle, non?

  • Ne pas ajouter au malheur du monde

    J'ai posté cette question sur twitter:

    twitt.jpg

    Rapidement, plusieurs personnes m'ont répondu: Albert Camus.

    Je ne sais pas à quelle occasion Camus a écrit cette phrase. Mais je souhaitais l'appliquer aux blogs, à la parole de "tout le monde" sur la Toile.

    Ajouter au malheur du monde, les blogueurs courrent ce risque. Parce qu'ils "nomment mal les choses?" Seulement? Non, pour d'autres raisons aussi...

    La phrase de Camus me fait penser à ce livre d'Eric Hazan, dont j'ai parlé il y a plusieurs mois. Un livre sur ce qu'il appelle la LQR, langue de la propagande ordinaire:

    "De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les « 20 heures » des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s’installe : plus elle est parlée, et plus ce qu’elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre".

  • Ce qui ne se blogue pas se twitte

    Vincent Abry a raison de noter que plus on twitte, moins on blogue. Quand un micro événement se produit, on le twitte, on ne le blogue pas...