Intéressant, le mouvement "slow blogging" (source NYT).
Il consiste, comme son nom l'indique, à bloguer lentement. Les "slow bloggers" publient rarement. Ils rédigent des billets longs, souvent très documentés, ils contiennent des réflexions profondes. Ces blogueurs se soucient peu du nombre de lecteurs ou de l'actualité du jour.
Le slow blogging est apparu en 2006.
Les adeptes du slow blogging tirent aussi parti des nouveaux outils: twitter ou Facebook, par exemple. Ces réseaux sociaux permettent de s'exprimer brièvement. Ce qui se résume par ce slogan: “Blog to reflect, Tweet to connect."
Et vous, avez-vous changé votre rythme de blogging? Etes-vous intéressé par l'approche du slow blogging?
Commentaires
J'aurais du mal...
bah disons que c'est un peu ce que je fais.
Je ne publie que 10 billets par mois en moyenne depuis la création de mon blog, et ça me va.
si je publie plus, je prend ça comme une contrainte alors que blogger est un plaisir pour moi.
Je me contente donc de 10 billets par mois, ils font en moyenne une page word ou un peu plus. Ce sont donc des billets un peu plus long qu'une note de quelques lignes qu'on retrouve souvent sur les blogs, mais ils ne sont pas non plus ultra documentés même si je propose quelques liens à chaque fois.
Voilà pour mon expérience...
Tel M. Jourdain faisant de la prose, je me comportais en "slow blogger" sans le savoir !
A vrai dire, aucune stratégie dans cet état de fait, mais une simple lassitude ou un manque d'inspiration momentané. Mais je trouve très pertinente cette maxime à propos de twitter, un outil certainement complémentaire du blog... jusqu'à ce qu'on s'en lasse, sans doute, et que quelqu'un invente le "slow twittering" ?
Cordialement
J’ai commencé à m’y mettre par la force des choses (manque de temps) et grâce effectivement à Twitter.
Lorsque je n’ai pas le temps ou l’envie de développer le sujet, un tweet (repris sur le blog) permet de relayer l’information et force à être synthétique.
Pour les autres sujets, je fais des “vrais” billets, qui ne sont pas toujours hyper-longs, mais sont toujours le fruit d’une réflexion de plusieurs jours. Par rapport à la moyenne, je suppose que c’est « slow ».
Bon, après, c’est pas une règle systématique, hein…
Je crois également que certains lecteurs apprécient de ne pas avoir un flux trop important à lire. Beaucoup de blogs (je pense notamment aux blogs BD) ont bâti leur succès sur un rythme de publication hebdomadaire.
Je fais les deux, wow.
Les filles, c'est vraiment multitâches.
@Timothée,
Merci de ton commentaire.
Tu fais quand même des billets documentés, comme ta cartographie des blogs de gauche.
@Marc,
Tu évoques la lassitude. Elle est inhérente au fait de bloguer. La fatigue peut venir de différentes sources, de différentes causes. Et le slow blogging (malgré soi ou pas) est une réponse à cette "fatigue".
@Yannou,
"Je crois également que certains lecteurs apprécient de ne pas avoir un flux trop important à lire. Beaucoup de blogs (je pense notamment aux blogs BD) ont bâti leur succès sur un rythme de publication hebdomadaire."
Oui, c'est vrai. Un rythme important peu lasser.
Je n'ai pas vraiment de rythme de bloguage, je publie de façon assez inconstante : ça vaut pour la régularité mais aussi la qualité du contenu.
Je n'utilise pas les réseaux sociaux cités.
Des fois je me demande même si je blogue vraiment...
comme Tonnegrande en somme :)
http://tonnegrande973.blogspot.com/
@marc vasseur,
Non, Tonnegrande c'est du refus de bloguer, du no blogging...
Je me suis imposé une pause de deux jours qui va peut-être se transformer en 3 jours! Mais jusqu'où tiendrai-je? Certainement jusqu'à ce que http://www.libre-ecran.net/ fasse un tabac à la télé avec ses milliers de signataires!
Ben moi je suis très intéressé par le Slow Blogging et je profite de ton billet pour inviter toutes les lauréates du concours ELLE de venir slow-bloger avec moi.
La mini-jupe n'est pas vraiment indispensable mais tout de même souhaitable ...
A par ça, moi j'aime bien Slow Blogger sur du Hervé Vilard, du Cha bada bada Chabada bada et tout ce qui balance très lentement. Et toi ?
Moi j'étais parti dans l'idée de faire du slow blogging, mais je me suis assez vite emballé.
Aujourd'hui, c'est de faire quelques-uns de ces articles longs et détaillés qui est le plus difficile. C'est dommage parce que j'ai toujours pensé que c'est sur ce genre de travaux que pouvait reposer la légitimité d'un blogueur.
@Rubin,
L'avantage c'est qu'on peut écrire ce genre de billets en plusieurs fois, prendre son temps.
Moi je suis plutôt pour le short blogging mais j'aime bien certains slow bloggeurs, comme celui-ci que je te recommande:
http://hyper-atheisme.hautetfort.com/. Du costaud!
Pareil que Marc, je slow blogue sans le savoir, pour deux bonnes raisons : j'aime documenter et développer la réflection, or ça prend du temps, et du temps, il m'en faut pour croûter par ailleurs.
Qu'on me paie pour bloguer et je ferai du speed bloguing de fond!
Je n'ai pas assez de recul, et donc d'expérience sur cette question. Difficile d'affirmer quelque chose! Pour le moment, publier un billet court par jour ne me déplaît pas, c'est au moins un exercice… À moyen terme, j'en viendrai peut-être au slow blogging dont tu parles?
l'avantage principal du blog après des années de carrière, c'est qu'on fait ce qu'on veut, quand on veut et quand on peut
@Agnès,
Tu es l'archétype du slow blogging. Hélas!
Et en ce moment tu publies vraiment peu, dommage... peut-être trop écouerée par l'actualité?
@Marc,
Merci du lien.
@Coucou,
Au travail: tu n'as pas l'étoffe du slow blogueur, pour toi: pas un jour sans une ligne.
Il faut une sacrée dose de talent pour fidéliser son public à intervalles si éloignés !
@Rubin,
Voir: le Monolecte.
Mais je pense vraiment que le bon rythme pour blogueur c'est un ou deux billets par semaines. Personnellement, les premiers 6 mois, je faisais un billet par semaine, c'est un vrai luxe!
@Eric : Je ne sais pas... Ca dépend vraiment de l'esprit du blog, de sa qualité, de ses objectifs, de son thème... Il faut de tout pour faire un monde, j'imagine.
comme Marc, comme Le Monolecte, je slow bloguais sans le savoir depuis 2005. Là, j'aurais beaucoup de choses à dire mais besoin d'être documentée avant... Et comme les autres, besoin de croûter aussi... Ca ralentit le rythme ! Quant à facebook et twitter... Je n'y ai en fait jamais mis les pieds...
Au début je publiais tous les jours.
Maintenant non, mais j'ai plutôt tendance à réagir souvent, sur l'actualité, les faits de société, la politique.
Si j'en avais les capacités j'aimerais bien faire, comme le Monolecte, un très bon billet, très fouillé, très documenté une fois par semaine (même si j'aimerais qu'elle écrive plus souvent pour avoir le plaisir de la lire) qui donne vraiment matière à réfléchir au lecteur, qui pose les bonnes questions.
Mais ce n'est pas mon truc, je suis plus dans la réaction "épidermique", émotionnelle.
Question de personnalité.
En fait c'est très bien que diverses formes de blogging existent, la diversité est enrichissante.
Là, c'est rude, parce que j'ai des trucs à dire et pas le temps de mettre en forme. Comme le disait Swâmi (Le grand Pétaramesh!), mon cerveau est un cimetière de billets avortés, car n'ayant pas trouvé la petite respiration nécessaire pour arriver jusqu'à mon clavier.
Des fois, c'est carrément frustrant. Mon "Imaginaire révolutionnaire" est structuré, mais trop long à sortir pour le moment, je crois que je vais gratter une heure ou deux cet aprem pour une spéciale dédicace brève au "bon sens" près de chez vous ;-).
D'ici Noël, j'ai du taff, après, j'aurais du temps, mais plus d'argent!
Quelle merde mes aïeux!
@Agnès,
OK! Bonnes fêtes...
@Céleste,
"En fait c'est très bien que diverses formes de blogging existent, la diversité est enrichissante."
Oui, bien sûr, et continue aussi à faire des photos de l'Inde! C'est bien aussi.
@Isabelle,
Oui, pour éviter le slow blogging, il faut soit être en sous emploi, soit avoir un boulot qui vous permette de bloguer au bureau. On m'a dit que ça se faisait.
Français ! le Monde t'attend !
Malgré toute l'énergie déployée par les médias pour aveugler le peuple, plus personne ne peut ignorer, désormais, que la course à la croissance et au plein emploi salarié, vivement encouragée par la République française, est le plan le plus efficace pour introniser l'argent comme seul maître du Monde, ruiner la Terre et son atmosphère et précipiter l'Humanité dans l'Abîme de la Perdition.
Si la France, berceau des droits de l'Homme, prétend incarner la Lumière du Monde, la mission du français consiste alors à assumer la Responsabilité de la Conscience planétaire.
Il incombe donc au français, et à lui seul, de prendre l'initiative de réformer le Système économique mondial qu'il a engendré, en lui imposant la sacralisation de la vie humaine par l'instauration immédiate d'un REVENU MINIMUM INCONDITIONNEL attribué à toute personne vivante et dont le montant devra être suffisant pour permettre à un sage, où qu'il soit, de survivre dans la dignité en dehors du monde des activités lucratives.
Face à l'imminence d'une crise mondiale catastrophique, il n'y a plus d'autre alternative crédible pour :
donner une conscience à ce système devenu destructeur et ressusciter ainsi l'esprit créateur de l'Homme désintéressé,
apaiser cette peur du gouffre que la précarisation de l'emploi salarié réveille dans la conscience individuelle,
et maîtriser la course effrénée du train mondial de l'enfer qui conduit l'esprit humain dans l'engrenage de la folie meurtrière généralisée.
C'est donc le français qui endossera la Responsabilité de l'autodestruction ou de la sauvegarde de l'Humanité selon qu'il choisira, pour sa honte ou pour sa gloire, d'être le Porteur des lumières de l'argent ou de la Lumière de l'Ame.
MERLIN
Si tu veux être adoubé comme Chevalier du Graal pour changer le sens de l'Histoire, il te suffit d'adresser une photocopie de cette lettre au Président français et de proposer à cinq de tes amis, au moins, de faire de même.
@Sandrine,
As-tu compris le principe du blog? C'est de parler du sujet dont il est question dans le billet.
Ouvre un blog et parle de ce sujet!
Arf.
Moi, ce qui me fascine dans l'histoire, c'est qu'il existe des types (sociologues, "analyseurs de tendance", ???) qui trouvent utiles de faire un article, qui plus est dans un "quotidien de référence" (et, certes, dans les pages tendances, mais tout de même) pour parler de "slow blogging", et prétendre en faire un "mouvement".
Loin de moi l'idée de faire mon vieux, mais on jasait déjà, au temps des surréalistes, sur la multiplication de manifestes artistiques, on a, aujourd'hui, largement dépassé ce stade.
On est là dans le comble du "métajournalisme", ce qui s'approche un peu du "journalisme hybride" évoqué ici-même à propos de barbier.
Le narcissime médiatique poussé à son comble (et j'y participe, en plus, et on ne m'a pas forcé) :
Des commentaires sur un billet d'un blog qui commente un article d'un journal concernant les blogs, lequel billet se contente de "mettre en scène", de théoriser une pratique parfaitement ordinaire de la plupart des bloggers pour en faire un mouvement, en s'appuyant sur un manifeste écrit par un blogger.
Pour ma part, je blogge quand j'en ai envie, ou quand j'ai le temps, ou quand je m'y contraint pour essayer d'attirer un lectorat. la démarche consistant à tenir un blog est déjà suffisamment narcissique par elle-même pour ne pas, en plus, chercher à la théoriser.
(et, oui, j'ai conscience d'être en pleine contradiction performative)
@Florent,
"Des commentaires sur un billet d'un blog qui commente un article d'un journal concernant les blogs, lequel billet se contente de "mettre en scène", de théoriser une pratique parfaitement ordinaire de la plupart des bloggers pour en faire un mouvement, en s'appuyant sur un manifeste écrit par un blogger."
Oui, tu as raison!
Mais le New York Times écrit pour être lu et il sait qu'un article sur les blogs intéressera les lecteurs de son édition online.
Est-ce intéressant ou pas? Ca l'est, à mon avis. C'est une occasion pour chacun de réfléchir sur ses motivations pour bloguer. Est-ce qu'on n'y passe pas trop de temps.
Et, aussi, cette tension que tu évoques: si on écrit moins, on risque de tarir la source (jamais assurée) des lecteurs. Et de se retrouver seul face à son écran. Le slow blogging est donc un exploit: intéresser le New York Times en émettant un signal faible!
Exactement ! Le slow blogging, et comme tu peux voir, le slow reading aussi ! :))
Sérieusement, il y a pour moi, de plus en plus, un plaisir à prendre son temps. Ne pas publier le soir même, si on n'en a pas envie, ne pas faire un billet pour faire un billet, attendre un peu, pour que rédiger quelque chose apparaisse comme une démarche un peu inattendu, même pour soi-même, qui sorte de notre propre routine.
C'est quelque chose qui se gagne, aussi, ce confort, parce qu'on sait qu'on a quelques lecteurs fidèles. On est tranquille, zen, moelleux, on ne s'inquiète pas. Et ce n'est pas une façon de parler ! Parfois, juste attendre, c'est sciemment une façon de bloguer.
Je suis tout heureux que tu mettes un terme sur cette indolence ! :))
Pas de profil Facebook (je déteste le principe) pas de Twitter.
Je blogue pour le pur plaisir. Je ne parle pratiquement pas d'actualité. Ca aide sans doute.
Pas de rythme défini même si l'idée de départ était de publier un billet par pendant environ 1200 jours. Je n'ai pas tenu le 1 billet / jour (en moyenne) mais m'en suis approché.
Il m'est arrivé de ne pas publier pendant une semaine (pas seulement pour des raisons de vacances) et ça n'a pas modifié en profondeur mon existence.
Peut-être que si je twittais, je bloguerais moins. Mais bon le sujet de mon blog prête assez mal au twittage...
En tout cas, un débat intéressant Eric.