On peut lire ce document proposé par Publicis, sur le site de l'Association pour la promotion de la presse magazine (APPM).
En gros, on nous y explique que la presse n'est pas morte. Et, bien sûr, que la publicité, c'est bon! Un plaidoyer pro domo, qui s'assume comme tel. Mais il n'en reste pas moins que le document présente des chiffres, des données utiles.
Ainsi, on vient nous démontrer que la pub crée la croissance. Citation d'économiste à l'appui. On pourra tout de même sourire en lisant le chapeau de l'article (p.4): "Certains intellectuels apréhedent souvent la publicité sous un jour négatif, à tort. Des recherches récentes soulignent en effet l'existence d'une relation positive entre investissements publicitaires et croissance économique". Le problème c'est que les intellectuels qui critiquent la pub ne se placent pas sur le terrain de l'économie, mais de l'éthique. Mais ça, on ne nous le dit pas.
Si on fait abstraction de ce "détail", la thèse semble juste, plus les investissements pub sont importants, plus les ménages consomment, et plus la croissance est élevée. La pub sert bien à amorcer la pompe. La croissance ne va pas se chercher avec les dents, mais plutôt avec les yeux du télespectateur.
Le constat de Publicis est plus positif que ce qu'on entend d'habitude. les ventes de journaux ne sont pas condamnées à chuter. On relève même des secteurs de la presse en croissance. Ces cinq domaines ont progressé depuis 5 ans (source OJD):
Cuisine, People, News, Actualité et Economie. Les deux premiers, Cuisine et People, enregistrent des hausse de plus de 30% de leur diffusion.
Liens:
Publicis, le site du groupe
Publicis sur wikipedia
Commentaires
je me permet de faire un lien sur un de mes billets.
Le sujet est différent mais traite de Séguéla (havas). Il dit des choses très juteuses sur la pub et la démocratie :
“la publicité est le sponsor de la démocratie. Quand, dans un pays, il y a consommation, envie de travailler, de réussir, la démocratie marque des points. Nous donnons des leçons d’antiracisme au monde et nous pratiquons l’apartheid publicitaire (nldr : sic!)”
http://piratages.wordpress.com/2008/07/20/distinction-nationale-pour-un-philosophe-de-la-reclame/
Hier j'ai été à une conférence SSII, ils sont tous aux anges, le plan de relance de Sarko, les mets tous en joie, ils sont sûrs d'après leurs dires) de traverser la crise sans problèmes puisque l'Etat investit dans leurs entreprises et cède ses projets aux grandes SSII. A côté de celà, l'artisan du bled te dira " c'est toujours les mêmes qui se font b..."
On favorise les grands groupes et toi créateur d'entreprise tu la fermes tu fais pas partie du délirium gouvernemental.
Elle est belle la France d'après, des milliards dans les banques autant dans les grandes entreprises...Seule une catégorie d'entrepreneurs se frotte les mains, et les actionnaires jouissent en coeur, on est vraiment repartis 30 ans en arrière, c'est du jamais vu ce qui se passe en France !
Le coup de la pub qui crée de la croissance, c'est un peu old school, non?
Umair Haque (http://discussionleader.hbsp.com/haque/) répète depuis quelques années que les marques, et la pub qui les accompagnent, ne créent aucune valeur en tant que telles. Ceux qui créent de la valeur sont ceux qui répondent à des besoins.
La vision de Publicis reste ancrée dans l'ère du mass media: à force de matraquer un message, il va bien finir par rentrer dans les têtes. Alors, quand on paye (et travaille) 2 fois plus pour une paire de chaussure X au lieu d'acheter les Y, oui, le PIB augmente.
Manque de bol, la société et les médias ont changé, les annonceurs sont en passe de changer leur comportement à leur tour. Publicis doit s'adapter à ces nouvelles réalités, sinon ils couleront avec leurs dinosaures de clients!
(ps: bien sûr que c'est de la provoc! ;)
@nicolas,
Merci de ces références.
Mais quand je lis la tribune de Crhistophe Lambert (ancien de Publicis) ce matin dans le figaro, je m'aperçois que cette ancienne façon de voir perdure chez les "leaders".