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Crise dans les médias - Page 32

  • Twitter et l'innovation de l'utilisateur

    twitter.JPG

    Ce qui est intéressant avec certains services web, c'est que les utilisateurs font tout le boulot. Vous leur donnez des possibilités, des fonctions, et ils les développent eux-mêmes.

    C'est le cas avec twitter. Au début, souvenez-vous, on disait: à quoi ça sert? A rien? Et certains s'y sont mis. Et, petit à petit, ils ont inventé des pratiques.

    On dénombre des milliers d'innovations crées par les utilisateurs de twitter:

    • les applications, tous ces programmes créés autour de twitter, comme des services d'alerte, de recherche, d'autres qui vous disent si les personnes que vous suivez vous suivent également, etc. (11 000 sont répertoriées _ CF. Twitter apps)
    • des plateformes permettant d'accéder au service sans en passer par le site twitter: via un mobile, un agrégateur comme netvibes ou une application
    • des pratiques comme le retwit (RT) qui permettent de diffuser l'information de façon virale
    • les hashtags, (#) qui permettent de retrouver tous les twits parlant d'un même sujet
    • le signe @ qui permet de s'adresser à quelqu'un (c'est la trouvaille la plus ancienne)

    Enfin, twitter popularise la notion de flux. L'information est remise à jour en permanence, et les interactions sont constantes entre les utilisateurs.

    (pour plus d'infos voir l'article de Steven Johnson dans Time)

    photo: Olivier Paris

  • Quelques liens

  • Home (pour Isabelle)

    HOME.jpgVous avez entendu parler de Home, le film de Yann Artus Bertrand. Vous le regarderez peut-être, sur Youtube ou ailleurs, car il sera largement diffusé, ce qui fait râler* certains.

    Personnellement, j'attends l'événement depuis plusieurs jours. Il faut dire que je connais un peu la co scénariste du film, Isabelle (l'autre co-scénariste étant YAB). Je l'ai rencontrée à plusieurs reprise, dans différentes réunions de blogueurs. Certains se souviennent de la petite soirée que j'avais organisée, ou d'une autre, où  elle m'avait invité, en compagnie de ses amis. Nous avions parlé d'écologie, de décroissance (même si, je le précise, je ne suis pas décroissant et qu'elle même est opposée à l'idée de décroissance car ce n'est pas une bonne façon de poser les problèmes) et de multinationales qui polluent. Passionnant!

    En consultant le dossier de presse** j'ai beaucoup de peine à retrouver le nom d'Isabelle Delannoy. Au lieu de cela, il y a le nom de Yann Artus Bertrand, ce qui est légitime. Celui de Luc Besson, le distributeur du film. Et celui de François Pinault, soutien officiel du film. Et, en tout petit, on repère, finalement, le nom d'Isabelle.

    Je ne suis pas en train de dire que c'est anormal ou qu'il y aurait une injustice. Non. La star, c'est YAB, c'est lui, la marque, c'est lui qui intéresse les médias. Mais n'oublions pas le rôle plus discret des personnes qui ont travaillé dans son équipe. Ce sont souvent des femmes, moins visibles, des personnes qui réfléchissent, qui conçoivent les choses. Et, elles, les médias ne peuvent pas les montrer. Seuls, quelques blogueurs peuvent les évoquer, avec discrétion...

     

    * Libération

    **DP_HOME_V5.pdf

    A lire chez Marc Vasseur qui dénonce "les bons sentiments" du film.

  • Un lien pour améliorer votre blogging

    All Top Blogging est un portail qui propose 65 blogs (en anglais) sur le blogging.

    All Top agrège des blogs sur d'autres thèmes (j'en ai déjà parlé)

  • Bienvenue dans le flux

    Intéressant, ce texte de Nava Spivack, traduit en français (source).

    Le texte est centré sur la notion de flux. On nous explique d'abord la distinction entre trois notions: Internet, le web et le flux

    "Le Web constitue le sommet de l’infrastructure Internet, un peu comme un logiciel ou un document est au sommet du système d’exploitation d’un ordinateur. [...] Et tout juste comme le Web a émergé à la pointe de l’Internet, quelque chose de nouveau émerge à la pointe du Web : j’appelle cela le Flux. Le Flux est la prochaine phase de l’évolution d’Internet."

    Les flux font se succéder rapidement des séquences d’informations sur un thème. Il peut s’agir de microblogs, de hashtags, de flux d’alimentation RSS, de services multimédias ou de flux de données gérées via des API’s.

    Ce qui caractérise le flux:

    1. Le changement

    2. Idépendance vis à vis de l’interface

    3 - Le règne de la conversation

    (à lire sur Archicampus _ trouvé chez Palpitt)

  • Quelques liens

  • Dans le flow

    the a la menthe.jpgIci, au café (place Mirbel, Paris 5e) on entend des conversations en arabe en provenance du bar. Des hommes discutent devant des cafés. Ils reviennent peut-être de la Grande mosquée de Paris, juste à côté. Leurs voix se perdent dans le flux des voitures et des bus (le 47 part vers Bicêtre).

    A la terrasse, ouverte sur la rue, des jeunes filles discutent sans fin, elles aussi devant des cafés. Moi, je lis, avec attention, le journal du jour. L'esprit concentré. Exactement conscient, dans l'instant présent.

    Bientôt je n'entends plus les bruits environnants. Immergé dans le flot de la ville et dans le flow. C'est la vie qui passe, le plaisir de vivre, un peu terne, neutre, toujours pareil, sachant que tout n'est qu'illusion.

    _ photo: thé à la menthe (les voies du thé)

  • Les médias et la mort

    A chaque catastrophe (aérienne, ferroviaire, médicale, etc.) on s'interroge: pourquoi les médias en parlent-ils autant? Jusqu'où va le devoir d'informer, où commence le voyeurisme, la curiosité morbide?

    Si les médias parlent autant d'une catastrophe, c’est parce que "ça pourrait arriver à tout le monde", et qu’en cela, c'est susceptible de toucher les téléspectateurs. (sémioblog)

    De fait, les médias entretiennent une relation particulière à la mort. Ils parlent sans arrêt de la mort.

    C'est ce qui fait dire au philosophe Michel Serres:

    "Je vois maintenant les médias comme une église intégriste qui parle tout le temps de la mort et qui ne parle que de la mort. La répétition est toujours là et la répétition c'est l'instinct de mort".

  • La presse sur Internet peut-elle être rentable (thèse à consulter)

    Matthieu de Vivie (twit), étudiant en Mastère Specialisé Management et Nouvelles Technologiques à HEC Telecom Paris, a mis sa thèse à disposition sur scribd. Un document à consulter.

    (trouvé chez chouingmedia)

    La presse sur Internet peut-elle être rentable?

  • Internet n'a pas besoin d'un nouveau modèle économique

    datacenter.jpgJolie démonstration d'Agnès, à laquelle je souscris.*

    Selon elle, Internet est une chance pour le journalisme car il propose un modèle "fondamentalement non marchand". En effet:

    "Internet n'a pas besoin d'un nouveau modèle économique, car il est le nouveau modèle économique. Un modèle fondamentalement non marchand, non financier, basé sur la connaissance, le partage, la solidarité et la non-hiérarchisation des relations sociales. La nouvelle société postcapitaliste ne peut être virtuelle, certes, mais le fonctionnement d'Internet devrait en guider l'édification. Il suffit pour s'en convaincre, au-delà des exemples déjà présentés de l'art ou de l'information, d'observer la formidable ascension du modèle des logiciels libres : décentralisation des pouvoirs, diffusion instantanée de l'information, entraide, coopération, éthique et performances logiques et technologiques. Le soleil ne se couche jamais sur l'immense communauté du libre et partout, tout le temps, producteurs et consommateurs se côtoient, échangent, coopèrent jusqu'à parfois se confondre, dans le but toujours renouvelé d'arriver au meilleur résultat possible."

    Par opposition à cette nouvelle donne permise par Internet, il y a ce "monde ancien", où règne la loi du marché. Dans le domaine journalistique ça donne ça:

    "La quantité, ennemi intime de la qualité. Il suffit pourtant de s'informer des conditions d'attributions de la fameuse carte de presse pour comprendre que le principal critère d'entrée dans l'ex-noble profession est bien l'argent ramassé et non la qualité de l'information fournie. Si l'on ajoute à cela le goût prononcé pour les ménages entre amis et la bien preste soumission à la loi des annonceurs, on comprend mieux comment la presse se retrouve à la ramasse et cherche un bouc-émissaire aux épaules assez larges pour supporter le résultat d'années de renoncements à toute éthique professionnelle. "

    * Et je précise qu'on peut, comme je l'ai fait, désigner les "failles d'Internet", sans être "Internetophobe" ou technophobe. Au contraire: être conscient de ces défauts permet de ne pas en être prisonnier.

    photo: Data center (google-stories)

  • Les failles d'Internet dans 'Vendredi'

    vendredi_m.jpgCette semaine, je suis le blogueur invité de l'hebdo Vendredi. Le texte que je publie est titré "les failles d'Internet".

    Dans ce texte, je me suis amusé à répertorier quelques uns des défauts d'Internet. Pourtant, je le précise, je ne suis pas technophobe. Et je pense même que c'est en connaissant mieux les failles suscitées par Internet qu'on pourra éviter la résurgence de discours régressifs sur Internet: discours sécuritaires, discours obscurantistes...

    Au départ, le texte devait s'appeler Pascal, la trottinette et Internet. Mais, en y réfléchissant j'ai changé d'avis. C'était trop tortueux. J'ai préféré débuter le tete en parlant du jour où la messagerie Gmail est tombée en panne (le 14 mai).

    Mais, ce qui m'a donné l'idée de ce texte, c'est la vue d'une vieille femme tombant de sa trottinette dans la rue. Une femme de 60 ans qui tombe d'une trottinette c'est comme la banque Lehman Brothers qui s'effondre, aurai-je pu écrire. Pour moi, ce sont des phénomènes qui sont liés. Allez savoir pourquoi! C'est tortueux, comme je le disais, et c'est pourquoi j'ai corrigé le texte.

    Et en voyant cette femme tomber (elle s'est fait horriblement mal, et deux personnes l'ont aidée à se relever), j'ai aussitôt pensé à Pascal. Blaise Pascal, allez savoir pourquoi, là encore. Mais Pascal, pour moi, c'est un peu un nom de code. Un nom de code pour dire que la vie c'est pas facile. Ca, en fait, on l'oublie. On croit que la vie c'est facile et que quand on a des problème c'est juste pas de chance. Mais, avec Pascal, c'est le contraire qui est vraie: la vie c'est difficile...

    Disons que la vérité doit se situer entre les deux: entre les pascaliens et les autres (comment on les appelle? des nietzschéens? Je ne sais pas). Peter Sloterdijk parle d'une lutte entre le léger et le lourd. Le lourd, c'est le deuil, la maladie, le sérieux de la vie. Le léger, c'est quand on plane, quand on est sur sa trotinette. Et, avec Internet, on est toujours un peu en train de planer, de surfer. Et c'est pour ça qu'Internet est un outil de la modernité (ou de la post modernité, si vous voulez).

    La modernité, c'est la croyance dans le fait qu'on ne tombe jamais de la trotinette. Et Internet c'est pareil: on nous dit que ça ne pollue pas, que c'est gratuit, que tout ça c'est sans conséquence, etc. C'est ce qu'on disait au début des années 2000, avant que la bulle n'explose.

    Finalement, je ne regrette pas de ne pas avoir parlé de cette histoire de trottinette...

     

    Par ailleurs, après l'article, je devais citer trois blogs que j'aime bien et trois billets qui m'ont intéressé cette semaine:

    Vendredi texte.jpg
  • "Les journalistes méritent des bas salaires"

    Plutôt abrupte, l'argumentation de Robert G. Picard, selon laquelle "les journalistes méritent des bas salaires".

    Ce spécialiste de l'économie des médias, enseignant à l'université suédoise de Jonkoping et à Oxford estime: "les salaires reflètent la valeur produite. Et les journalistes, ces jours-ci, ne créent plus vraiment de valeur". (source: E24)

    Selon lui, les journalistes produisent un travail trop standardisé. Ils n'ont plus un accès privilégié aux sources d'information. Il déplore le panurgisme des médias. "La plupart des journalistes partagent les mêmes qualités (…), utilisent les mêmes sources, posent les mêmes questions et produisent des articles relativement similaires".

    Il critique aussi les sujets traités par les journalistes:

    "La plupart des journalistes traitent de sujets sans importance. Ils passent leur temps à parler des people, de nourriture, de voiture et de divertissement. En gros, seulement 20% de l'information produite est vraiment intéressante". (The Media Business)

    Que faut-il en penser?