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Les forçats, d'Albert Londres à Internet

Melissa a raison de s'interroger sur ce mot "forçat" employé par Xavier Ternisien, du Monde, pour désigner les jeunes journalistes travaillant sur les sites d'information (lire l'article)

En 1923, le journaliste Albert Londres décrivait la vie des forçats, au bagne de Cayenne. Aujourd'hui, à l'heure d'Internet, les forçats, ce sont les journalistes. Curieux renversement de situation.

Sur cette vie de forçats, "les témoignages abondent, le plus souvent sous anonymat. [...] une jeune femme décrit un travail bâclé, le copier-coller de dépêches d'agence "en reformulant vaguement, sans jamais vérifier, faute de temps," lit-on dans Le Monde.

Commentaires

  • Albert Londres avait utilisé la même métaphore pour parler d'autre chose que de la condition des bagnards de Cayenne ou de Biribi.
    http://www.encyclique.com/Pages/Textes/Londres_Pelissier.html

  • Bien vu Dominique !
    c'est aussi ça le journalisme, rendre compte d'événements ordinaires et en faire un sujet passionnant. Le journalisme politico-mondain n'est qu'une touche de crème sur un gros pudding (comme dirait Balmeyer).
    Quant aux forçats de l'info, le témoignage de Mélissa Bouana est exemplaire :
    http://misspress.wordpress.com/2009/05/26/est-ce-que-je-suis-une-forcat-de-linfo/

  • Faut-il prendre le mot "forçat" au 1er degré ? Le mot est manifestement dévié de son sens comme on dirait que les stars du cinéma X sont les "forçats" du sexe !!!

    L'article du monde était bien creux. Ce qui est préoccupant c'est que jadis, les "forçats" journalistes étaient en charge des chiens écrasés, donc sans vraie conséquence. Aujourd'hui, et l'exemple est pris dans l'article du monde, ils traitent du sommet de la Ligue arabe et là on voit les conséquences.

  • @Didier,

    Oui, traiter du sommet de la Ligue arabe avec légèreté, c'est pas facile.
    Pour beaucoup de sites internet, l'essentiel est d'avoir du contenu, pas forcément original (dépêches d'agences).

  • On arrive a notre époque ans une période où presque tout es copier. De la chaussure à la voiture tout est pareil, même les devoirs des étudiants se ressemblent de plus en plus. Faut pas s'étonner.

  • Salut,

    J'ai posté ma petite opinion sur le sujet:
    http://www.pierrefrance.com/onestmal/2009/05/26/la-vaine-rebellion-des-forcats-de-linfo/

    En résumé, je trouve que les contre-réactions au papier de Ternisien visent mal... La réalité est hélas bien plus souvent celle du canon à dépêches (cf Narvic) que celle du web-reportage multimédias...

  • @Pierre,

    Merci de ton commentaire. Intéressante la discussion chez Eric Mettout: http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/2009/05/xavier-ternissen-est-le-nouvea.php

  • ça me rappelle le bouquin d'un étudiant journaliste de l'école de la rue du Louvre...

  • Tu prends un abonnement à l'AFP, quelques jeunes journalistes pas trop regardant mais habiles de la plume et tu crées facilement un "journal" gratuit !
    :-))

  • Cher M. Poireau, si on se débarrasse de l'épineuse question de la distribution, et de l'information, c'est bien un webzine gratuit... mais va trouver de la pub pour financer ce merdier (ces pop-ups de merde qui t'empêchent de lire, ou te cassent les oreilles). La bonne formule c'est celle d'@si il me semble. Mais ils démarraient avec un auditoire potentiel de plusieurs millions de téléspectateurs fidèles.

  • Ou bien on reproduit les informations et les images des autres en les affublant d'exclusif, d'inédit et de scoop tout en faisant sa pub sur Europe1. C'est aussi la bonne formule qui conserve son auditoire potentiel de millions d'auditeurs fidèles : celle de Merdandini. Et cet auditoire-là ne déteste pas la pub, puisqu'il la subit déjà à l'antenne...

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