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Bloguer dans la clairière

medium_sloterdijk_bio.jpgCa se passait il y a quelques années, lors du Forum « Le Monde- Le Mans ».

 

Peter Sloterdijk parlait. Et quelqu’un a osé lui dire qu’il ne comprenait rien. Et, c'est vrai, dans la salle, les profs d’universités ramaient. Et le grand public, il était largué.

 

C’est alors que le philosophe aux yeux bleus et à la fine moustache nous a expliqué le concept heideggerien de clairière, (lichtung en Allemand).

« La clairière, c’est très simple. Un enfant de cinq ans comprendrait ça. La clairière, c’est quand vous êtes dans une forêt et qu’il n’y a pas d’arbres. »

Explication un peu "légère". Mais l'essentiel est là. Surtout, pas besoin de lire 500 pages de Heidegger...

 

Sloterdijk parle de clairière dans les Règles pour le parc humain. La clairière est un espace qui s’ouvre devant l’homme. L’homme, lui-même, n’est jamais fermé. C'est un mutant perpétuel. Il est le résultat d’un processus d’hominisation jamais achevé.

 

 

La clairière du blog

Appliqué à Internet et aux blogs, le concept de clairière me semble pertinent. Quelqu’un qui écrit son blog ne sait pas où il va. Il marche dans une clairière et il défriche. De temps en temps, il découvre d’autres hommes. Il coupe des arbres. Il déniche des informations.

 

Depuis que j’écris crise dans les médias, ma perception du problème des médias s’est modifiée. Aujourd’hui je parlerais plus d’une mutation que d’une crise.

J’ai aussi découvert plusieurs domaines d’intérêt que je ne soupçonnais pas.

Et vous, que vous a apporté votre blog ?

 

En plus:

un site sur Peter Sloterdijk

L'"affaire Sloterdijk"

Quelques liens sur Sloterdijk

 

(Photo: Peter Sloterdijk _ FTS media)

 

 


 

 

Commentaires

  • Ça me rappelle ce que disait Cornelius Castoriadis* a propos du savoir :
    C'est en apprenant qu'on creuse son propre labyrinthe.

    Voilà le blog : chacun se creuse un labyrinthe et découvre de nouveaux chemins en lui-même ou dans la relation aux autres. Mais évidemment, le labyrinthe ne s'arrête jamais d'avancer !!! :-))))

    J'aime bien ce concept d'humanité non-encore-achevée. Ça me semble modeste et juste, non ?



    *Si on mesurait le succès au niveau de la culture transmise par l'animateur ou le journaliste, Daniel Mermet serait loin devant les autres !!! Grâce à lui, je connais Castoriadis !!!

  • Beaucoup

    mon blog m'apporte un espace de création, de rencontre, de réflexion, d'expession: gratuit, désintéressé. c'est pour moi un moyen de "partager", mes expériences, mes voyages, mes préoccupations. Il m'a redonné le goût de l'écriture. Si une seule personne peut, deux minutes par jour, rêver ou réfléchir grâce à mon blog, je suis contente.
    mon blog me relie aux autres.
    c'est aussi, pour moi qui vit en Italie, un moyen de m'exprimer en français.Même en parlant bien italien, il me manque des nuances.
    En fait il est le complémentaire de ma vie sociale.

    quant aux blogs des autres (justement), c'est un régal; j'y trouve: informations, débats, opinions.
    ma curiosité sans fin se délecte de cette source inépuisable.

    mais moi je suis prudente, j'ai peu de goût pour la polémique, je m'exprime sur les blogs dont la sensibilité me paraît proche de la mienne. je n'aime pas ceux (nombreux) où s'exprime la haine ou le mépris.

  • "Et vous, que vous a apporté votre blog ?"

    La rencontre de gens sympathiques...
    De nouveaux sujets d'intéret (comme tu le dis pour toi).
    Un intéret pour l'écriture autre que des milliers de pages de rapports divers que je ponds au bureau sur des sujets dont je me fous à un point incroyable.

  • Filaplomb,

    "Voilà le blog : chacun se creuse un labyrinthe et découvre de nouveaux chemins en lui-même ou dans la relation aux autres. Mais évidemment, le labyrinthe ne s'arrête jamais d'avancer !!! :-))))"

    Oui, la figure du labyrinthe est bonne. Heidegger parlait des chemins qui ne mènent nulle part...
    Mais ça me semble quand même un peu inquiétant...
    Oui, il y a le labyrinthe, mais aussi la rencontre. Maintenant, je sais à peu près que tu habites dans la région de Toulouse. Ce sont des repères stables!

  • Céleste,

    "c'est aussi, pour moi qui vit en Italie, un moyen de m'exprimer en français.Même en parlant bien italien, il me manque des nuances.
    En fait il est le complémentaire de ma vie sociale."

    Si le blog n'existait pas, il fallait l'inventer.
    Merci de nous faire partager ton goût de l'écriture. Et c'est encore quelque chose qu'on remarque dans les blogs: on aime les utiliser pour écrire, et pas beaucoup pour des podcasts video ou audio. L'écriture garde son pouvoir.

  • Nicolas,

    Et tiens, pour une fois je vais te faire un compliment: tu n'écris pas si mal que ça, et même bien.
    D'ailleurs c'est un critère premier: un blog doit être bien écrit, sinon je ne le lis pas.

  • Merci ! Il me reste un problème de longueur à résoudre...

  • Nicolas,

    Oui et, comme bp de blogueur, ne pas mettre l'info principale à la fin mais au début. Moi, ça ne me dérange pas, je lis d'abord la fin. Mais les autres peuvent se lasser!
    Mais sinon, tes titres sont bons, c'est important (pour les moteurs de recherche et les humains)

  • Ben moi, je suis dans la jungle maintenant.
    PLus je défriche, plus cela devient dense et plus c'est difficiel d'avancer... j'aurais bien besoin de clairière.... un peu, pour souffler...

  • Bertrand,

    étonnant ce commentaire!
    mais c'est sans doute le paradoxe de l'écriture. on écrit pour résoudre des problème et on en réveille d'autres. des problèmes technique, s'entend.
    je crois (pour être un peu expéditif) que la seule question importante quand on écrit, c'est pour qui écris-tu. (voilà, désolé d'avoir été si définitif!)

  • Eric,

    Côté compliments, tu ne t'améliore pas (contrairement à Chirac) : "tes titres sont bien et je ne lis que la fin" !

    ":)" comme on dit.

  • Nicolas,

    ;)

    Je ne lis pas que la fin, je plaisante!
    Mais, souvent, quand on écrit au fil de la plume ou du clavier, on poursuit un raisonnement et donc, comme par hasard, la conclusion est à la fin.

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