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Société - Page 7

  • Quelques astuces pour augmenter son pouvoir d'achat

    cochon rose.jpgLes conseils qui suivent ont été donnés par les lecteurs du Journal du Net.

    Je vous conseille aussi de lire ces 50 astuces pour vivre frugalement (Habitudes zen). Voir aussi chez Donatien.

    Comme l'écrit un lecteur, tout cela peut sembler un peu déprimant, mais ça nous oblige à vivre de façon plus réfléchie, à faire aussi bien ou mieux avec moins. C'est néammoins une série de conseils utiles, par les temps qui courent..

    1. J'ai placé une bouteille de 1,5 l d'eau pleine dans ma chasse d'eau je gagne 1,5 l d'eau a chaque fois que je tire la chasse d'eau.
    2. Je préfère cuisiner moi-même.
    3. J'ai pris l'habitude d'aller à la bibliothèque plutôt que dans les librairies.
    4. Me demander si j'en ai vraiment besoin. Pas marrant, mais au final, j'économise beaucoup plus que quand j'achetais tout ce qui me faisait envie...
    5. La suppression pure et simple de tout ce qui n'est pas strictement indispensable.
    6. Je procède tous les an à une évaluation des dépenses et je fais une petite étude pour trouver les solutions. Pour les télécoms, une modification des abonnements de base permet de réduire la facture. Il est parfois préférable de le changer plus souvent pour bénéficier d'offres promotionnelles et souscrire certaines options. Pour les assurances, une fois par an il faut faire faire des devis et mettre en concurrence. Mais attention, un règlement annuel reste toujours un critère très important pour en réduire le coût. De plus une fois payé c'est fini pour l'année.
    7. Soyez très vigilants en rejetant les produits "miracles" présentés par de pseudo médecins ou scientifiques.
    8. Manger sobrement, pas de gaspillage, gateaux, alcools. Que des produits hors marque!
    9. Je n'ai plus de télé depuis 3 ans, je ne lis aucun magazine, je n'écoute que France culture et France inter (quasiment pas de pub) et je peux vous dire que ça libère. Je n'ai pas envie d'une plus grosse voiture. Les gadgets électroniques me laissent de marbre. Bref, la pub c'est aussi mauvais pour la santé que pour le portefeuille. Sans la pub, vous n'achetez que ce dont vous avez besoin. Avec la pub, vous achetez tout ce qui vous séduit, et vous êtes malheureux car vous ne pouvez justement pas tout acheter.
    10. J'utilise des ampoules "basse consommation".
    11. Eviter les déplacements inutiles.
    12. Faire le tri dans ses désirs de consommation... Et ne retenir que ceux qui sont vraiment forts pour épargner afin de les satisfaire.
    13. Se souvenir que ce qui fait très envie aujourd'hui sera remplacé demain par d'autres produits, tout aussi tentants, tout aussi vite remplacés par d'autres.
    14. J'achète les fruits et les légumes chez un producteur.
  • Du blog au lifestreaming, l'individu "s'éclate"

    Quelques divagations. Vos réflexions sont les bienvenues!

    Sans parler de mort du blog, disons que la pratique du blog s'est diluée.

    Les réseaux sociaux font que l'individu à tendance à s'"éclater". Au sens propre comme au figuré. Il se dissémine sur différents sites: twitter, un ou plusieurs blogs, Flickr, youtube, Facebook, etc. Et l'ensemble peut être aggrégé sur un service de lifestreaming comme Friendfeed.

    Lifestreaming, c'est un terme que je serais bien en peine de traduire. On peut dire que c'est “une nouvelle façon de fournir et de garder des traces sur vos activités en utilisant une collection d’informations organisées chronologiquement”. (Pisani)

    L'esprit du truc, c'est un peu celui du flux RSS. Le fil d'info se dévide comme une pelote. On y retrouve tout ce que l'individu a semé sur son passage: des photos (Flickr), des billets de blog, des gazouillis (twitter), des documents Pdf, etc.

    Francis Pisani cite l'exemple du site (ou blog?) d'Alan Cheslow. Une aggrégation d'éléments, comme on en trouve sur un compte Friendfeed.

    Du blog au lifestreaming, une évolution, un glissement. Le blog, c'est (ou c'était) le chez soi, la propriété. Le lifestreaming, c'est la location, le nomadisme, voire la promiscuité. Entre follower sur twitter, on se tient chaud, mais sur son blog, on fait la loi.

    "Avoir un blog, c'était être dépositaire d'un vrai morceau du web. Sur Twitter ou Facebook, ce n'est pas le cas, vous exploitez un profil dans un contexte très encadré. Vous ne possédez pas le bout de web qu'il représente et qui n'a quasiment pas d'entité propre, au sens notamment où, un site web, ça se ferme" note Alexis.

    Quelles évolutions possibles?

    Cette évolution pourrait permmettre de voir émerger trois types de blogs (au moins):

    • les ego blogs

    A l'origine ils étaient là et ils vont continuer leur route, agrégeant tous les éléments de leur vie numérique, les photos de leur chat et de leurs potes, leurs clips et leurs blague préférées. Bref, rien de nouveau sous le soleil.

    • les blogs spécialisés

    Ces blogs, rédigés par des spécialistes, gardent toute leur pertinence. Ils sont fortement ciblés, ne parlent que d'un seul sujet. Ils peuvent atteindre de fortes audiences.

    C'est exactement ce qu'explique Jean-Dominique Merchet dans cette video d'Arret sur Images. (trouvée chez Juan)

    • les blogs généralistes
    Ces blogs qui parlent de tout (et de n'importe quoi) sont menacés dans leur existence, à cause du bouleversement du paysage. Et aussi du fait que le temps d'attention dévolu à chaque site est en diminution. Plus de sites différents, donc, moins de temps de cerveau disponible.
    Les blogs généralistes, à moins de se cantonner dans le style ego blog, sont plus ou moins amenés à se banaliser. Enfin, c'est un peu mon sentiment...
    Et vous, comment vivez-vous cet avènement du lifestreaming, et cet éclament de l'individu dans un nombre important de lieux virtuels?
  • Emouvoir

    Ce billet est le dernier de la série débutée il y a quelques jours.

    Voici les précédents billets: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer

    7. Emouvoir

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    L'émotion est devenue une composante essentielle de l'information. A tel point qu'on se demande si informer ça n'est pas émouvoir. Et si ça n'est pas que ça...

    L'émotion est surtout véhiculée par l'image. La télévision étant le média dominant, il n'est pas étonnant que l'émotion soit à ce point présente.

    Mais quand l'émotion est recherchée comme seule fin, on peut parler d'information de mauvaise qualité. C'est, notamment, cet engouement (un peu inexplicable, mais tellement humain) pour les faits divers. Le fait divers, c'est l'exception, le particulier et, parfois, le monstrueux. Les faits divers nous servent sur un plateau des émotions "vraies", des émotions brutes.

    Comment faire la part entre ces émotions et les faits, les informations, mais aussi l'analyse et la réflexion?

    AP Photo/Kevin Frayer

  • Provincialiser

    Il s'agit d'une série de réflexion sur les mécanismes de pensée sous-jacents aux médias. Ce billet fait partie de la série commencée avec: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

    5. Provincialiser

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    L'information, en France, se focalise sur le national. Ainsi, par exemple, l'Europe ne représente que 2,5% des journaux télévisés.

    Et parmi les infos nationales, celles concernant le chef de l'Etat occupent une large place. Notre pays a une tradition jacobine. Cette tradition est renforcée, sans doute, par le caractère de l'actuel président, mais il n'a rien inventé.

    On le voit, même dans un événement modial comme les JO, le traitement est national. Les médias ne parlent quasiment que des sportifs français.

    Or, avec mondialisation, tout se tient. La France n'est qu'une province de l'Europe, elle est liée aux Etats-Unis, à l'Afrique et au reste du monde.

    Traiter les informations sous un angle national contribue à un provincialisme de mauvais aloi. Cela n'aide pas à mieux comprendre les grands mécanismes qui régissent le monde.

    source photo

  • Mythologiser

    Les médias nous informent. Et informer c'est donner une forme. Dans cette série de billets, je souhaite étudier les différentes manières de penser que les médias nous imposent, presque de façon inconsiente.

    Ce billet fait partie d'une série: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

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    Dans le flux des informations, on peut croire que les événements se suivent et ne se ressemblent pas. Or, c'est tout le contraire qui se produit. Les mêmes schémas reviennent sans arrêt. Et ces schémas on peut les appeler des mythes.

    On peut se demander si ces schémas récurrents n'ont pas la fonction que les récits mythologiques avaient par le passé.

    Comme l'écrit Peter Sloterdijk:

    "Le mythe est un système de récit qu'on répète inlassablement avec de petites variations pour réagir à la réalité mouvementée du réel et le réduire toujours à un modèle identique de ce qui se passe au fond dans le monde depuis toujours.

    Dans le même temps, il existe une mythologie moderne qui fonctionne comme un système pour gérer l'oubli collectif. C'est-à-dire organiser le présent comme un bain permanent d'information. Nos informateurs sont, d'un point de vue systémique, des mythologues qui contribuent en permanence à l'abolition de la mémoire. L'information sur le présent disparaît derrière le mythe qui crée un univers où, au fond, rien ne change. On raconte une multiplicité d'histoires pour ne pas avoir à raconter LA grande histoire qui est la route de la Révolution."

    source photo

  • Le Dalaï Lama à Aubry-le-Panthou

    Le Dalaï Lama est en France. Il s'est arrêté jeudi dans un petit village de l'Orne, pour lancer le projet d'un Temple pour la Paix devant 1 700 personnes, dont votre serviteur.

    Jeudi dernier, j'étais à Aubry-le-Panthou, dans l'Orne, pour rencontrer le Dalaï Lama.

    J'étais à une centaine de kilomètres de là et je me suis dit que ce serait bête de ne pas prendre sa voiture pour voir ce personnage. Curiosité, intérêt et une bonne dose d'excitation. En ce morne mois d'août, à part les JO, de quoi on entend parler?

    Bref, je me suis levé de bonne heure... J'avais prévu de me lever à 6 h... et je me suis réveillé à 4 h 30. C'est ce qui m'a permis de voir la finale d'Alain Bernard. Je ne vous explique pas qui est Alain Bernard? Plus connu que le Dalaï Lama...

    J'ai donc pris la voiture... Un peu de musique... Et, vers 8 h, je me suis retrouvé à Aubry-le-Panthou, village de 93 habitants. Dans une ambiance bouddhiste à souhait, avec les rayons du soleil qui rasaient la colline. Au fond, on aperçoit le stupa...

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    Le stupa... C'est ce grand bâtiment blanc se terminant par une pointe dorée dressée vers le ciel. Une sorte de temple. Comme nous l'a expliqué le Dalaï Lama, le stupa sert au pratiquant à accomplir des circambulations. En gros, ça consiste à tourner autour du stupa un nombre de fois requis tout en récitant des mantras.
    Le stupa d'Aubru-le-Panthou, ou plutôt de Vajradhara-Ling, est flanqué d'un drapeau bleu-blanc-rouge très républicain. On se demande ce qu'il fait là. En bonne compagnie à côté d'un drapeau européen et d'un drapeau tibétain. Si Hu Jintao savait ça!
    Vers 8 h 15 nous sommes entrés dans le centre. Et nous avons attendu près de deux heures. Le Dalaï Lama était programmé pour 10 h.
    Dix heures pile. Trois hélicoptères de la gendarmerie se posent dans le champ qui jouxte le centre bouddhiste. Ce qu'il faut préciser c'est l'important dispositif de sécurité qui entoure le Prix Nobel de la Paix. Des gendarmes dans les champs et les routes environnantes. Et, à l'entrée, tous les visiteurs passés au détecteurs de métaux.

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    Le Dalaï Lama entre dans le centre. Mais pour les visiteurs il faut encore attendre. En effet, Sa Sainteté, comme l'appelle le speaker, va d'abord rendre visite aux moines.
    Il passe cinq bonnes minutes avec eux. Il bénit le temple. Les moines lui offrent un mandala, peinture de forme circulaire.
    Puis il entre dans un autre édifice qui contient un moulin à prière. Il bénit le moulin à prière.
    Et, enfin, le Dalaï Lama se présente devant le stupa et devant nous. Un bon millier de visiteurs.Il est précédé d'un groupe de moines. Certains portent des coiffes orange et jouent de la trompette tibétaine. Des cymbales retentissent. L'air se remplit d'encens.  On se croirait dans Tintin au Tibet...

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    Le Dalaï Lama passe devant nous. A peine le temps de le photographier.
    Les visiteurs, autour de moi, sont pour la plupart des adultes et des personnes âgées. Mille sept cent personnes. Il y a beaucoup d'habitants de la région. Visiblement, ils connaissent le centre Vajradhara-Ling. Ils l'ont déjà visité. Le public compte aussi des pratiquants bouddhistes.
    Devant le stupa, les organisateurs ont aménagé un espace pour les "VIP" et la presse. Parmi les personnalités, un évêque.
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    Le Dalaï Lama s'installe dans le stupa, à la tribune. Il va parler. Mais, avant cela, le maire d'Aubry-le-Panthou prend la parole.
    Jean-Claude Laigre est ému, ça se sent. Ce maire d'une commune de moins de cent habitants se retrouve sous le feu de l'actualité. Son discours porte sur la paix. Il rappelle le projet du centre d'Aubry-le-Panthou: construire un Temple pour la Paix. Si Tenzyn Gyatso, le Dalaï Lama, est là aujourd'hui, c'est pour lancer ce projet. Le discours de M. Laigre comporte plusieurs allusions à l'actualité et notamment au contexte chinois.
    Puis le Dalaï Lama prend la parole. Enfin, dirions-nous. Il a su ménager ses effets, se faire désirer.
    C'est un discours très simple, sur l'amour et la compassion. Un discours sur le rapprochement des traditions religieuses. Pas d'allusion politique. Le Dalaï Lama est là pour faire partager son expérience, échanger. Comme souvent, il cherche à faire sourire son auditoire. Il parle en tibétain, traduit en français.
    Après ce discours d'à peine une demie heure, il lève l'audience, sans cérémonie.
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  • Décontextualiser

    Penser autrement, c'est ce que j'aimerai pouvoir faire en lançant cette petite série d'articles. Tout d'abord en observant quelques mécanismes de pensée induits par les médias.

    Voici les autres billets de la série: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir


    3. Décontextualiser

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    Le journal télévisé (mais aussi la radio ou le journal) sortent un événement de son contexte. Par exemple, pendant que monsieur Michu découpe la dinde, un rebelle Ouighour apparaît dans le petit écran pour lancer d'un air martial les dernières menaces d'Al Qaïda contre la Chine.

    Cette décontextualisation va de pair avec le caractère arbitraire de la présentation de l'information. Autrement dit, on passe du rebelle Ouighour à un accident sur l'autoroute des vacances avant d'enchaîner sur le dernier spectacle de Laurent Gerra. Trois catastrophes à la suite, ça fait beaucoup! ;-)

    Là encore, on peut se demander quel lien on peut faire entre ce tendance à la décontexualisation et notre façon de penser.

    Photo: France 24

  • Négativiser

    Poursuivons cette série commencée avant hier. Comme je l'écrivais, penser autrement reste à inventer. Peut-être en analysant les biais induits par l'industrie des médias.

    Voici les autres billets de la série:

    1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

    2. Négativiser

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    Les trains qui arrivent à l'heure n'intéressent pas les médias. D'où le flot d'informations catastrophiques qui s'abattent sur le brave pékin qui regarde le journal télévisé.

    On peut se demander si ces informations négatives, ces faits divers atroces, ces guerres moyennes orientales et ces krachs boursiers, n'ont pas un impact négatif sur notre moral.

    Mais, d'un autre côté, on peut évoquer un effet de catharsis produit par l'information. Autrement dit, du négatif surgirait le positif, par un effet de purification...

    Par ailleurs, on ne peut que souligner le ridicule de cette loi roumaine obligeant les médias à diffuser des informations positive (elle n'a finalement pas été validée).

    photo L'Express

  • Présentiser

    Aujourd'hui je début une série d'articles que j'appelle "penser autrement". En réalité, il s'agit d'une série de réflexion sur les mécanismes de pensée sous jascents aux médias. Donc, j'essaie de décrire comment nous pensons, du fait des médias. Pour essayer de "penser autrement".

    Voici les autres billets de la série: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

    Bref, penser autrement c'est ce dont je ne parle pas...

    1. Présentiser

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    Les médias nous focalisent sur l'actualité, ce qui se passe en ce moment. Et le lendemain, on passe à autre chose.

    Cette tendance des médias est souvent critiquée. Elle conduit à porter un regard superficiel sur les événements. Elle néglige la dimension historique des faits.

    On peut se demander dans quelle mesure cela induit une façon de penser. Et incite au court termisme. Or, on connaît les ravages du court termisme, notamment dans le domaine financier.

    source: JO Pekin

  • Le clochard et les pigeons

    pigeons.jpgC'est déjà bien assez pénible de ne pas avoir de toit, quand vous réussissez à dégotter un plat chaud, les bêtes sauvages vous assaillent. En l'occurence des volatiles. Les sales pigeons de Paris.

    C'est ce que devait penser ce clochard assis sur un banc, place des Gobelins. Il tenait sur ses genoux un sac en papier Mac Donald's. Le menu réglementaire, celui qui fait de vous un homme dans la norme. Celui qu'avalent en hâte les employés du quartier. Ces jeunes à peine sortis du nid qui confondent pause repas et pique nique sponsorisé.

    Les pigeons, par l'odeur alléchés, entourent le clochard. Il aurait bien envie d'ouvrir le sac, mais alors ce serait la ruée.

    Pourquoi ils viennent systématiquement sur lui, les pigeons?

    Et, aussi, pourquoi il ne le mange pas dans le restaurant, son hamburger? Parce qu'on lui ferait comprendre qu'il pue trop?

    Non, même pas.

    Non.

    Tout simplement parce que, trop acoutumé à crêcher sous les étoiles, il ne les supporte plus, les toits, les murs.

  • Etes-vous motivé?

    Etes-vous motivé au travail?

    Motivation: le mot est lâché. Le philosophe Guillaume Paoli se penche sur ce problème, dans son dernier livre, Eloge de la démotivation. Un titre provocateur pour parler de la motivation, le moteur de toutes nos activités. 

    comment motiver les salariés?

    Le monde du travail est confronté à cette problématique: comment motiver les salariés. Parce que, explique Guillaume Paoli, les salariés (les humains en général) ont tendance à se démotiver. C'est humain...

    Enfin, c'est un peu plus compliqué que ça. Le livre commence par l'image de la carotte et du bâton. Pourquoi l'âne avance-t-il, alors qu'il n'attrape jamais la carotte? Et pourquoi craint-il le bâton alors qu'on n'a même plus besoin de le frapper? Traduit en langage humain, cette parabole proverbiale permet d'entrer dans les méandres de la motivation. L'essentiel est d'avoir un objectif, pas forcément de l'atteindre.

    la motivation est pervertie

    Dans une économie où cette logique des "marchés" est omniprésente, la motivation conduit en fait les travailleurs à simuler. Lettre de motivation simulée, comportement de travail simulé, implication simulée... la "motivation" est "pervertie" explique le jeune philosophe français. (Rue89)

    Paoli se penche aussi sur le problème de l'excès de travail. Quand le travail devient une drogue. Et c'est là qu'il a cette intuition, assez tortueuse, convenons-en: se démotiver. La situation actuelle est celle d'une lutte asymétrique entre la "classe supérieure mondialisée" et la masse des humains, travailleurs motivés mais pas trop, et surtout qui n'ont pas le choix. 

    tirer le frein

    Dans les dernières pages de l'essai, l'ancien participant du mouvement berlinois des Chômeurs heureux prend nettement ses distances avec les néo-marxistes habitués de sa maison d'édition. Il ne sent pas plus d'affinités que ça avec la prose d'un Alain Badiou ou les nostalgies marxistes des penseurs de la Ligue. Il n'aime pas les "Français donneurs de leçon", bien éloignés des humaines préoccupations d'inactifs.

    A l'appui de sa démonstration, il cite Etienne de la Boétie, Alexis de Tocqueville et Walter Benjamin qui, en voyant les Insurgés de 1830 tirer sur les horloges, écrit:

    "Marx dit que les révolutions sont les locomotives de l'Histoire. Mais peut-être en est-il autrement. Peut-être les révolutions sont-elles le moment où le genre humain voyageant dans ce train tire le frein d'arrêt d'urgence." (Rue89)

    Lire ailleurs:
  • Velib': un an déjà

    velib.JPGJ'emprunte le titre de Didier. Il revient sur un an de Velib', ce système mis en place à Paris (et qui existe dans d'autres villes, n'est-ce pas les lyonnais?)

    Personnellement, je n'ai jamais utilisé le Vélib'. Je préfère la marche ou le métro. Mais, sur le principe je trouve Velib' excellent. Ca peut même devenir super puissant...

    Ca donne de jolies photos... 

    Et vous, vous aimez Velib? 

    photo: sistereden2