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Société - Page 4

  • Stiegler, consommation, intoxication, désintoxication

    En prélude à plusieurs notes que je prévois d'écrire sur Bernard Stiegler, voici un long extrait de son ouvrage Mécréance et discrédit. On trouvera un extrait plus long sur le site d'Ars Industrialis, qui est l'association dont le philosophe Stiegler est à l'origine.

    A voir aussi, à la suite du texte, une intervention du philosophe.

    La pensée de Bernard Stiegler s'intéresse à la question des médias, mais, de façon plus vaste, à tout ce qui concerne la condition de l'homme d'aujourd'hui dans un monde dominé par la technologie.

    Lire la suite

  • La chasse aux riches

    VA.jpgCette semaine, plusieurs journaux ont titré sur "la chasse aux riches", avec des variantes.

    Ce week-end, le JDD lançait: "La Chasse aux riches". On y lit notamment Bernard Tapie critiquer les hautes rémunérations des patrons. Savoureux!

    Aujourd'hui, Challenges titre "La chasse au patron" et Valeurs actuelles "La chasse aux patrons", au pluriel. currentcovereu.jpgLa nuance a peut-être un sens.

    The Economist titre "Under attack". Traduction: la chasse aux riches.

    Donc, pour ces hebdos, les patrons sont des proies. Traquées par qui? Par leurs salariés, qui passent du statut de "victimes" de plans sociaux à celui de chasseurs.

  • Info sport en temps de crise

    article_mesnil.jpgCe soir, j'ai écouté un flash d'informations sportives. Et j'ai eu l'impression que ce n'était pas du sport.

    _ Un perchiste court nu dans Paris et, le lendemain, se vend sur e bay.

    _ Le capitaine de l'équipe de foot de Sochaux a été arrêté, soupçonné de "violences volontaires sur agent de la force publique".

    _ Un match de foot en Côte d'Ivoire a causé la mort de 19 personnes, à cause d'une énorme bousculade.

    _ Un arbitre est accusé d'avoir truqué la finale de la dernière coupe d'Europe de handball.

    _ Près d'un quart des footballeurs professionnels français présentent des traces de substances dopantes, selon l'Agence française de lutte contre le dopage.

    Même le sport est rattrapé par la crise?

    photo: KICIPROD

  • Cigarette de crise

    Dans la série de ce que j'appelle les sécrétions du temps, voici deux anecdotes récentes:

    1. Cigarette de crise

    Dimanche matin, 10 h, je suis installé devant un café au Canon des Gobelins (Paris 13e).

    Dehors, temps maussade. Un homme d'une trentaine d'années, visage cabossé, s'adresse à un monsieur d'une soixantaine d'années qui porte un béret. Je n'entends pas ce qu'ils disent de l'autre côté de la vitre du café. Mais le ton monte, très vite. Le jeune homme, qui tient à la main une cigarette, imite le geste de fumer. Puis il crie quelque chose d'un air méchant. L'autre, avec lenteur, tire une cigarette de sa poche et la lui tend. Le jeune homme lui donne alors deux pièces jaunes (quel montant? Je ne le vois pas).

    Je comprends maintenant ce que se disaient ces deux passants. "Si vous ne voulez pas me donner une cigarette, je peux vous la payer". Situation courante le dimanche matin ou pratique apparue du fait de la crise?

     

    2.Où la crise?

    Un autre jour, dans un autre café.

    Un monsieur très bourgeois, soixante dix ans, entre, accompagné d'un homme d'une quarantaine d'années. Conversation très chic.

    Le vieil homme demande des nouvelles de deux personnes: "Est-ce qu'ils sont heureux?" Et il estime que "Véronique n'est pas heureuse". "C'est comme tous ceux qui travaillent des les relations publiques: tu t'emballes, tu t'emballes, et tu t'aperçois que tu vends des mensonges."

    L'autre homme s'étonne: on parle d'une crise mais il ne le voit nulle part. "Va dans les restaurants, c'est comble! Les magasins, pareil! Hier j'étais au BHV pour acheter un presse agrume, il y avait des files d'attentes partout! Je ne vois pas où est la crise!"

    Le vieil homme, philosophe:

    _ Et n'oublie pas qu'en France, la moitié de la population n'a aucun doute sur son avenir: ce sont les fonctionnaires.

     

    Une autre sécrétion du temps:

    Le tapis roulant rapide de la gare Montparnasse

  • Qu'est-ce qui vous rend heureux?

    admirable_design_smile1.jpgComme je sais que les médias ne parlent que de la crise, et comme c'est le début de la semaine, je voulais essayer de parler de l'aspect positif de l'existence: ce qui nous rend heureux.

    Je voulais juste vous poser cette question simple: qu'est-ce qui vous rend heureux?

    Vous pouvez me répondre n'importe quoi. Des trucs sérieux ou des broutilles. Ce qui nous rend heureux n'est pas toujours très tangible...

    Moi, si on me posais la question, je répondrais de façonun peu grave: "ce qui me rend heureux, c'est de prendre mes responsabilité, de faire quelque chose en me disant que si ça tourne mal, de toute façon, je l'aurais voulu ainsi. Petit à petit je me libère des craintes qui m'empêchent d'agir. C'est ce qui me rend heureux, finalement".

    Et vous, qu'est-ce qui vous rend heureux?

  • Les médias sont-ils anxiogènes?

    Mardi presque tous les médias titraient sur la chute des places boursières. Un record depuis six ans en France.

    Mais c'est comme ça depuis des semaines. Des records de baisse, à n'en plus finir. Au point que certains accusent les médias. Ils entretiendraient la sinistrose (voir ici ou ).

    Les chiffres du chômage, la croissance qui ne croît plus du tout et les plans sociaux, tout ça, ça démoralise les gens! Et donc, c'est la faute des médias.

    On nous répond: "Oui, bien sûr, les médias on raison de parler de la crise, mais est-ce qu'ils ne pourraient pas en parler un peu moins?"... ou de façon joyeuse?

    En plus:

    Intervention de Frédéric Lordon, économiste, sur les médias et la crise, dans le cadre des Jeudis d'Acrimed le jeudi 5 février 2009. (source)

  • La Guadeloupe c'est en France?

    Hier soir je me suis dit: "Tiens, je vais m'informer de ce qu'il se passe en Guadeloupe. Et, pour trouver des infos originale, je vais aller sur un site indépendant, créatif et très au fait de questions sociales: Rue89".

    Quelle ne fut pas ma surprise, en scrollant de haut en bas: pas un seul article dans la colonne centrale. Je croyais que plusieurs semaines de grève totale d'un département français, ça méritait au moins un article sur la home page. (Mais je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas d'articles sur le sujet sur Rue89, en fait il y en a, mais ils ne son t pas mis en évidence).

    J'ai choisi Rue89, mais ça aurait été pareil sur presque tous les autres médias. Ces derniers jours, à part les tribulations du nullissime Yves Jégo, on n'a pas vu grand chose.

    Des journalistes martiniquais protestent

    D'ailleurs, des journalistes martiniquais ont publié une lettre ouverte pour dénoncer le traitement journalistique accordé, en métropole, à la situation dans les Dom Tom (Acrimed).

    Voilà ce qu'ils écrivent:

    "Votre couverture de l’actualité reste la même : Pas un mot (hormis quelques offs) après trois semaines de grève générale en Guadeloupe : pas une question au président de la république et finalement une couverture qui arrive très tardivement avec l’envoi du secrétaire d’état à l’outre-mer :Yves Jégo. Et quelle couverture !!!

    Eric Zemmour et la "rudesse légendaire" des guadeloupéens

    Une fois de plus vous vous engouffrez dans les clichés : le coup dur porté à l’économie de ces îles déjà concurrencée par les îles voisines ou la main d’œuvre est meilleur marché et l’accueil bien meilleur (dixit Eric Zemmour dans l’émission « l’hebdo » sur France 0 : « on connait la rudesse légendaire de l’accueil aux Antilles ») et ces éternels marronniers sur les annulations des tours opérators".

  • Tonio, le Don Quichotte du boulevard Port-Royal

    (Pour vous abonner à ce blog, cliquez ici)

    Putain, il fait un froid d'enfer ce soir, sur le boulevard Port-Royal.
    J'arrive devant la tente. Le gars est là, debout, derrière une table.

    Je m'avance:
    _ Bonjour, je viens parce que je vous ai vu dans le Parisien...
    Ce matin, en avalant un café, j'ai lu cet article du Parisien (non accessible).

    Un homme, qui vit dans la rue, invite les habitants du quartier à partager un repas. « Venir avec son repas », précisait l'article.
    Moi, je suis venu sans repas. J'ai préféré manger avant.
    Et là, il y a cinq personnes. Et puis il y a le chien du SDF.

    L'homme a disposé une pizza, du coca et une salade au thon sur la table.
    Il a 27 ans, il s'appelle Tonio. Je l'ai lu dans le Parisien. (Il a un site Internet)
    « Je pensais qu'on serait plus nombreux », remarque l'homme. « Je vis dans la rue depuis 9 ans, avec des interruptions ».

    Devant lui, une jeune fille s'est arrêtée. Ils raconte. Il a eu une enfance difficile. Beau père policier violent. Il
    Il y a aussi deux photographes. En discutant avec eux j'apprends que l'un est de l'agence Sipa. L'autre ne me dit pas pour qui il travaille.
    Le jeune SDF me demande:
    « La rue, vous en pensez quoi? »
    Je réponds des banalités. Je ne sais pas quoi dire.

    Et là, revient cette interrogation: pourquoi il n'y a personne. Enfin, presque.
    Ils ne lisent pas le Parisien?
    « Les gens sont durs », lâche Tonio.
    Un des photographe tente une explication:
    « Les gens ont peur. Le climat s'est durci. Ils craignent de perdre leur emploi. »
    L'autre confirme. On donne moins aux SDF; on ne peut plus donner.

    Les photographes prennent Tonio et son chien. Puis des détails. L'affiche où le SDF raconte son histoire. L'article du Parisien. La table, sur laquel des mots sont écrits.
    Tonio met en ordre les bouteilles de coca. « Non, laisse-les comme ça », demande l'un des photographes.
    Ces deux photographes ont suivi le DAL (Droit au logement) et les Don Quichotte, rue de la banque.
    Leurs photos n'ont pas beaucoup intéressé les journaux. Ils en ont peu vendu.

    Je relève:
    « Les journaux parlent peu de la précarité. Finalement, c'est le Parisien qui en parle le plus. Aujourd'hui, il y avait plusieurs articles sur le sujet. » J'ajoute: « Libé, par exemple, parle très peu de ça. »
    L'un des photographes me contredit. Il y a des sujets sur la pauvreté et la précarité dans Libé. Ils ont passé une de ses photos.

    Tonio connaît Augustin Legrand et les enfants de Don Quichotte. Mais il n'a pas pu trouver un logement. Un des photographe explique qu'un homme célibataire passe après après une famille et après une femme seule, dans les critères d'attribution de logement.

    Tonio s'éloigne de nous. Il va sonner à l'interphone de l'immeuble voisin. Des « voisins » ont promis de descendre.
    Ils arrivent. Ce sont des ados. Ils apportent des pop corns et du coca.
    Les photographes continuent de tourner autour de nous.

    Tonio sert du coca à ses voisins. C'est le moment que je choisis pour me retirer. Je lui serre la main.
    Je rentre. Je remonte le boulevard Port-Royal. Je rentre chez moi. J'allume l'ordinateur. Il fait chaud.

  • Le pouvoir d'achat en questions

    pouvoir d achat 2.jpg

    La semaine dernière, je vous interrogeais à propos de votre pouvoir d'achat. Les résultats bruts sont ici:Pouvoir d'achat en questions.pdf

    Merci à Farid et à Jean-Louis d'avoir relayé le message sur leurs (excellents) blogs. Merci à celles et ceux qui ont répondu!

    Quelques remarques:

    1. L'expression "pouvoir d'achat". C'est un mot que je n'aime pas. Un mot piégeur.

    L'acte d'acheter serait donc un "pouvoir"? C'est plutôt un besoin, un désir, une nécessité, un caprice ou une erreur.. Mais un pouvoir? Ca reste à démontrer.

    C'est surtout une expression marketing (Agoravox), un terme de novlangue libérale.

    2. Baisse du pouvoir d'achat. Selon l'échantillon non représentatif des lecteurs de ce blog, pour 56% des personnes leur pouvoir d'achat est en baisse ces derniers mois. Pour 13% il est en hausse et pour 31% il n'a pas varié.

    Ces chiffres, rappelons-le, n'ont aucune vakeur scientifique. D'autant plus que les lecteurs de ce blogs ne sont pas représentatifs de la société française, comme le notait justement Matthieu.

    3. Témoignages. Ce qui m'intéressait dans ce petit appel aux lecteurs, c'était de recueillir des témoignages. Rien de larmoyant, mais tout de même des remarques poignantes, parfois, qui affleurent.

    Ainsi, quand on demande à cette personne ce qu'elle surconsomme: "Surconsommer? Connais pas ce mot-là. Toutes nos lignes budgétaires sont au plus serré : on économise sur la bouffe, le chauffage, l'essence. L'habillement et les loisirs (y compris culturels) ont pratiquement disparus. Notre premier budget, c'est le loyer, et là, pas de marge de manœuvre."

    Ou, cet autre, quels sont les choses dont vous manquez?: "Des livres, des disques, des concerts, … Tout ce qui concerne les loisirs et qui est "tombé" dès le début de la baisse du pouvoir d'achat (il y a 5 ans environ !)."

    Ou alors, cette personne, qui s'est pris un coup de "désensceur social" dans la gueule (si vous me passez l'expression: "Le solde de mon compte en banque le 10 ou le 15 du mois: de plus en plus faible. le budget hebdomadaire pour les courses en baisse. Division par 8 de mon revenu net depuis 5 ans, vive la précarité."

    Ce témoignage humoristique (je me demande qui c'est!). Les produits qu'il surconsomme: "le cannabis (excuse éric, mais c'est pas une blague)". Et les produit dont il manque: "le cannabis (excuse éric, mais c'est pas une blague)"

    4. Achats hig tech.

    70% des personnes ont acheté des produits high tech ces six derniers mois. Et parmi ces personnes, 40% ont acheté un ordinateur ou une télé.

    Est-ce que cela contredit la réponse à la première question, faisant état d'une baisse de pouvoir d'achat)?

    D'une certaine façon, oui. Cela relativise la baisse du pouvoir d'achat, semble-t-il.

    Mais de l'autre on peut affirmer

    1) que les produits hig tech ne sont plus du luxe et sont souvent très bon parché (ex cité: une clé USB ou un casque aux alentours de 20€)

    2) ces produits font maintenant partie du "panier minimum" et ils sont de consommation courante

  • L'indifférence et la taille des écrans

    clochard1.jpg

    Récemment, dans la rue, un clochard était assis à l'entrée d'une banque.

    Les passants l'ignoraient. Un homme, la soixantaine, chapeau à larges bords, écharpe rouge, passe devant lui. Il soupire et détourne la tête. Peu après, un adolescent passe, jette un oeil au sac de couchage, mais ne manifeste aucune réaction.

    Je ne peux m'empêcher de penser à la taille des écrans de télévision. Ont-ils une influence sur notre façon de voir le monde? Les jeunes générations, qui n'ont pas connu la vie sans les écrans, sont-ils plus froids, plus indifférents?

    Voilà ce qu'écrit Jacques Ellul à propos de la télévision:

    "Je vois, et forcément puisqu'il y a l'écran, je reste à distance. Et cela devient une attitude construite: tout ce que je rencontre dans la rue est de la même réalité que ce que j'ai vu sur l'écran. Lorsque je rencontre un mendiant ou un chômeur, je porte le même regard superficiel et désincarné que sur les squelettes vivants du tiers-monde que la télévision me montre périodiquement. C'est exactement l'extrême de la déréalisation: confusion du monde vivant avec le monde montré." (Le Bluff technologique)

    A lire aussi:

  • Questions aux lecteurs

    Aujourd'hui, quelques questions à vous poser. Ca concerne le pouvoir d'achat.

    Le questionnaire est anonyme. Je publierai les résultats ici-même dans quelques jours. Merci de vos réponses; le questionnaire est à lire ici.

  • 10 moyens de vaincre l'overdose d'information

    Parfois il est bon de déserter les médias et notamment le net.
    Ces moments de diète médiatique permettent de se resourcer. Et aussi d'expérimenter ce qu'il se passe en nous quand nous « coupons le lien » avec le réel les médias.
    Et, justement, que se passe-t-il?

    Diète médiatique

    Tout d'abord, du temps se libère, Liberté nouvelle: comment l'utiliser au mieux?

    • La lecture se poursuit, sous une autre forme. Au lieu de lire des articles d'actualité, on se plonge dans l'inactuel, l'intemporel. Des textes de littérature: nous reprenons conscience à quel point ils sont différents de l'écriture journalistique.
    • La réflexion: je vous passe les détails. Se retrouver en face de soi-même, ça n'est pas toujours drôle. ;-)
    • La discussion: trouver le temps de partager, d'écouter, de dialoguer.
    • L'écriture: laisser parler cette voix enfouie au plus profond de nous (et éviter d'employer des métaphores comme celle-ci!), prendre du temps pour écrire.

    Overdose d'infos

    Ces quelques moments de diète d'informations m'ont fait sentir à quel point notre rapport à l'information se construit sur le mode du trop-plein. L'information peut se révéler être une drogue.


    Attention en permanence distraite

    L'outil informatique accroît le problème de la distraction.

    Puisque le paradis (ou l'enfer) est toujours à deux clics, nous sommes toujours en train de cliquer. Jamais stabilisés, jamais attentifs. Toujours tentés d'ouvrir une autre fenêtre, d'entrer sur un autre site.
    Le mail est un outil contreproductif. Plusieurs études l'ont montré; pourtant il reste l'outil le plus utilisé.
    Notre rapport aux médias, sur Internet, se caractérise par une grosse perte de temps, un gros gâchis. Les nouvelles applications (réseaux sociaux, agrégateurs, etc.) ne résolvent pas ce problème. Elle l'aggravent puisqu'elles multiplient les occasions de se distraire.

    Cf _ lien: L'attention en permanence distraite

    Quelques solutions

    1. Moins de sources d'informations

    La seule solution, c'est de se restreindre. Sélectionner les sources d'informations les plus pertinentes est le meilleur moyen de réduire le bruit de fond informatif.
    Au lieu de suivre 150 blogs, on n'en suivra que 50. Et tant pis si on rate une information importante. Si elle est vraiment importante, elle finira par m'atteindre.

    2. Vaincre sa peur d'être sous informé

    N'oublions pas que la soif d'informations a des motifs profonds. Être bien informé, cela fait partie de la compétence professionnelle des individus. Et cela rentre en compte dans l'estime que l'on se porte, et dans l'image que l'on renvoie aux autres. L'information peut aussi être utile dans des domaines où le risque est important: santé, finances, etc,
    Par conséquent, la peur d'être mal informé nous conduit à la sur information. Peut-être faut-il estimer cette peur à sa juste valeur, la dompter.


    3. Prendre du recul

    L'information suit le rythme de l'actualité. Avec Internet le rythme s'est encore accéléré. Si vous lisez des blogs, parcourez twitter, friendfeed et autres services, vous avez l'habitude d'être informé en temps réel et en détail sur des sujets extrêmement précis.
    Ralentir ce rythme est encore possible! Sans se couper totalement du monde, on peut éviter de suivre en détail l'évolution de telle ou telle information. Prendre du recul.

    4. Refroidir les médias chauds

    Une des raisons du succès d'Internet, c'est son côté « social ». Les dialogues, les échanges que l'on mène sur le net sont à la fois gratifiants et amicaux.
    Cet aspect « chaud » provoque l'addiction à ce genre de discussions et échange d'informations entre internautes. Mais il est aussi extrêmement chronophage. Il peut aussi s'avérer trompeur: je n'insisterai pas sur ce point!
    Comme pour chaque chose, il est bon de ne pas trop abuser de la sociabilité virtuelle. Le gazouillage (twittage en anglais) a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mais comme dans la fable, à trop twitter on se retrouve pris au dépourvu quand la bise fut venue...

    5. Décider ce qui est important

    Faire le point, et considérer ce qui est vraiment important pour vous c'est ce qui permet d'éviter la dispersion dans des activités annexes.

    6. Faire une pause

    Rien de tel que ces moments de diètes médiatique pour se rendre compte de ce qui ne va pas. En fait, la plupart de nos habitudes sont réversibles car elles ne sont qu'une succession d'actes... qui produisent des habitudes. Pour sortir d'un cercle viceiux, il faut arrêter de le caresser...

    7. Laisser tomber

    Au lieu de se catastropher de ne pas réussir à lire tous les billets dans son agrégateur (un drame, vous le reconnaissez?), laissez tomber. Dites-vous que, de toute façon, vous n'y arriverez jamais. Pourquoi s'en faire?

    8. N'ouvrez qu'une seule page

    Les ordinateurs récents permettent l'ouverture de plusieurs pages à la fois. J'ai observé des personnes qui ne refermaient jamais les pages et en ouvraient toujours de nouvelles. Ca ne semblaient pas les gêner. Le mieux est d'éviter ce genre de dispersion: n'ouvrez qu'une seule page et concentrez-vous sur ce que vous faites. C'est déjà ça.

    9. Eliminez des sources d'information

    Certaines sorces d'informations sont tout simplement non pertinentes. C'est le cas notamment de ce qu'on peut appeler les blogs toxiques. Les abandonner est un soulagement.

    10. Ecrivez des mails plus courts

    C'est un gain de temps pour votre destinataire et pour vous-même.