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Société - Page 8

  • Etre efficace sans stress: trois livres à lire peut-être

    gtd allen.gifS'organiser pour réussir est la traduction en français du livre Getting Things Done, de David Allen. La GTD (j'en ai déjà parlé) est une méthode pour organiser son temps. Elle est en vogue sur des blogs anglo-saxons et, maintenant, francophones.

    Je le lis, actuellement. J'en parlerai peut-être. Je ne vous recommande ni ne vous déconseille de le lire!

    4 heures par semaine.jpg

    Dans un registre voisin, le livre de Tim Ferris, la semaine de quatre heures, a également été traduit. C'est plus olé olé, selon les compte-rendus que j'ai pu en lire.  Un résumé, sur ce blog , pour vous faire une idée.

    Pour compléter, ajoutons les 7 habitudes des personnes qui réussissent tout ce qu'elles entreprennent, dont voici un résumé.

    Ce qui est bien, avec ces livres, c'est qu'en les refermant on a déjà l'impression d'avoir travaillé!

    7.jpg

     

  • L'étonnement et la souffrance

    1130220648.JPGHier soir, comprenant que mon voisin de palier avait encore décidé de faire du bruit, je suis sorti boire un déca.

    Je me suis installé au Canon des Gobelins avec un livre, L'Homme et sa double origine, de K.G. Dürckheim. J'ai commencé à lire le passage intitulé "l'étonnement et la souffrance".

    Deux façon d'appréhender le réel.

    Dehors, il pleuvait un peu. Deux touristes japonais, portant des casquettes, sont passés devant nous.

    Je les ai regardés avec étonnement. J'aurais voulu que ça dure toujours, ces moments où la réalité paraît intéressante, simplement parce que  dans la vitrine se reflète le mot "bar" ou que la douceur de l'air offre un répit à nos angoisses urbaines.

    Etonnement, cela désigne bien mon attitude à ce moment là. Et l'étonnement fut plus grand encore la seconde d'après. Une jeune fille était assise seule devant un thé. Il me sembla qu'elle murmurait des mots incompréhensibles. Je tournais la tête. En fait, elle pleurait. Un chagrin incompréhensible, presque incongru en ce lieu.

    Un homme s'avança vers elle. Il lui demanda s'il pouvait faire quelque chose. Qu'avait-elle? Elle le rembarra. "Je ne peux pas en parler", dit-elle. "Laissez-moi tranquille".

    Voilà la Souffrance, me dis-je, bêtement.

    Plus tard, alors qu'elle pleurait toujours, un serveur vint lui serrer la main. "J'aimerais pouvoir faire quelque chose pour vous", dit-il. Mais il n'y avait rien à faire.

    La souffrance finit par la lâcher. Les pleurs cessèrent. Personne ne sut ce qui les avait provoqué, ce qui avait brisé ce coeur. 

    Je suis tombé sur cette phrase de K.G. Dürckheim: "La vie humaine est toujours tendue entre ces deux directions: l'intelligence orientée vers ce qui est défini, la souffrance qui aspire à la délivrance".

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    (source photo

    Lire aussi:

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    Le Monde contre les décroissants
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    Les 30 meilleurs blogs
    Qu'est-ce qu'un blog réussi

  • Assassiner Mozart

    Récemment, j'interrogeais les lecteurs de ce blog sur leur vocation de jeunesse et leur métier actuel. Merci à ceux qui ont pris le temps de répondre. Voici les résultats. (Les résultats figurent sur ce PDF:Vocation.pdf)

    Quelques remarques:

    1. Près de la moitié des personnes disent qu'il n'y a aucun (ou quasiment aucun) rapport entre leur vocation lorsqu'ils étaient adolescent et leur actuelle profession. Ca me semble étrange. J'aurais envie de leur conseiller un changement d'orientation professionnelle.

    2. Sept personnes (20%) avaient pour vocation de devenir écrivain. Ce nombre me paraît élevé. L'auteur de ce blog avait cette vocation. Le pourcentage est sans doute une indication sur le lectorat de ce blog: il ne faut pas généraliser.

    3. Vétérinaire. Beaucoup d'enfants ont cette vocation. Deux personnes ont cité cette profession. L'un n'a pu le devenir, l'autre si. Mais celui qui l'est devenu déplore d'avoir dû, un jour, euthanasier une troupeau de 130 vaches. Les métiers se sont terriblement transformés, technicisés. Peut-être que la profession de vétérinaire ne correspond plus du tout au rêve que s'en font les enfants.

    4. Bien sûr, ce qui m'intéressait dans cette enquête c'est surtout la troisième question. Quelle est la chose la plus pénible que vous ayez eu à faire dans votre métier.

    1260807874.jpg5. Ce qui revient le plus souvent, ce sont des "petites saloperies" que nous avont à accomplir pour garder notre boulot. En gros: marcher sur la tête des autres. En langage poli ça s'appelle "être un bon petit employé". Je cite: Licencier des personnes, "engueuler" des gens, me taire pour garder mon job, fliquer une collègue, virer un type, virer quelqu'un, aller chercher une enfant dans une école sur demande de la juge, sa mère étant dehors criant et pleurant. 

    6. Le mensonge est un autre aspect pénible du travail. Je cite: renoncer à des décisions utiles pour des raisons politiques, faire de la com,btref raconter unehistoire qui nous a été racontée dans un but précis, me taire pour garder mon job, vendre de mauvaises idées, obéir à des décisions absurdes.

    7. Un troisième aspect est le manque de reconnaissance. Prendre un boulot moins bien qualifié par manque de piston, relations avec des collègues incompétents, accepter d'être traité sans égard pour mes compétences ... en permanence. C'est très grave, ça, d'être traité sans égard. Rebelle-toi, ami anonyme qui a écrit cela!

    8. Le dernier aspect est le stress et les problèmes d'argent. C'est plus banal!

    (NB: l'explication du titre, même si ça me paraît clair, provient de l'expression "c'est Mozart qu'on assassine", quand on contrarie un enfant surdoué en le foraçnt à rentrer dans le rang)

  • Elire le Top 100 mondial des intellectuels

    1031832893.gifLa revue Foreign policy propose aux internautes de choisir parmi une liste de 100 intellectuels. Parmi ces 100 il y a 5 français:

    • Jacques Attali
    • Thérèse Delpech
    • Esther Duflo
    • Alain Finkielkraut
    • Olivier Roy

    Je ne sais pas ce que vous inspire cette liste de cinq noms...

  • Parlécrit

    "Les SMS, les e-mails, les blogs, les commentaires sur Facebook... Ce type de communication électronique, pour une vaste majorité (60%) d’adolescents américains, ce n’est pas vraiment de l’écriture". (Libé _ Ecrans)

    Quel mot employer pour désigner cette langue relâchée de la discussion sur le net?

    Clavardage est le plus connu.

    Je propose "parlécrit", mot valise. Je croyais avoir inventé ce mot, mais une rapide recherche m'apprend que c'est le linguiste Jacques Anis qui a introduit ce terme en 1999. 

  • 9 conseils faciles pour augmenter le trafic de votre blog

    1. Suivez des blogs et commentez-les

    2. Publiez des billets avec des infos solides et un titre avec des mots clés bien choisis (lire Irène Delse et son billet sur la tapisserie de Bayeux)

    3. Ecrivez un billet polémique, en prenant clairement parti et énervez-vous comme Jegoun!

    4. Ajoutez l'URL de votre blog à la signature de vos e-mails

    5. Lisez et citez d'autres blogs, parce qu'ils sont bons, pas en pensant qu'ils peuvent vous citer

    6. Publiez plus de billets

    7. La communauté: intégrez une communauté de blogueur, rencontrez des blogueurs et soyez attentif à la communauté de vos lecteurs

    8. Republiez vos articles sur d'autres sites: Agoravox, Le Post, Cozop, Bellaciao, etc.

    9. Inscrivez-vous sur twitter

    (D'autres conseils ici, en anglais)

  • Questions aux lecteurs: métier et vocation

    Aujourd'hui, trois questions à vous poser. Je voudrais vous interroger les questions du métier et de la vocation.

    Les questions sont ici. Réponses libres.

    • Cette étude est entièrement anonyme
    • Les résultats seront publiés dans quelques jours
  • Indignation ou ironie

    Face à un phénomène médiatique, on ne peut, semble-t-il, adopter que deux attitudes: l'indignation ou l'ironie.

    Prenons un événement médiatique quelconque:

    Les manifestants éteignent la flamme olympique chinoise.

    Attitude n°1: on s'indigne des atteintes aux Droits de l'Homme commise au pays de Confucius

    Attitude n°2: on ironise sur Robert Ménard qui n'est qu'une créature médiatique; on demande: "vous n'allez pas encore nous ressortir la comparaison avec les JO de 36, non?

    458761674.jpg
    Deuxième exemple: les expulsions d'étrangers en situation irrégulière

    Attitude n°1: on s'indigne des conditions dans lesquels les étrangers en situation irrégulière sont traqués

    Attitude n°2: on ironise sur ceux qui veulent "accueillir toute la misère du monde", ils n'ont qu'à faire vivre un sans papier dans leur salon

    L'indignation se fait toujours sur le plan de la morale. Lisez les courriers des lecteurs dans les médias: ils sont pleins de gens qui s'indignent. Les blogs aussi contiennent de belles indignations.

    L'ironie est souvent dirigée contre ceux qui s'indignent. C'est souvent la position du pouvoir: nos dirigeants sont ironiques et cyniques; ils pratiquent la real politik. C'est une autre attitude morale: critiquer ceux qui se placent du côté de la morale. Renverser le point de vue. Une autre morale?

    source photo : jcdurbant
     

  • Hier ou demain, mais pas aujourd'hui

    "Hier ou demain, je t'aurais dit oui

    Hier ou demain

    Mais pas aujourd'hui"

    C'est très vrai, ce que chante Marianne Faithfull. (video)*

    Les rapports amoureux sont marqués par une certaine asynchronie. Je ne sais pas comment dire.

    L'amour c'est donner ce qu'on n'a pas à qui n'a rien demandé (Lacan).

    Cette difficulté d'entrer en résonnance avec l'autre est bien résumé par Boris Spassky, l'ancien champion du monde d'échecs. A propos de sa première femme il disait: nous étions comme des Fous de couleurs opposées, nous n'arrivions jamais à nous rejoindre.

    Bon, de temps en temps ils se rejoignent quand même...

     

    * Extrait du film Anna (video), paroles et musiques de Gainsbourg (1967).

    MAJ (11 avril, suite à un commentaire de Dominique

  • Blog, développement durable et insécurité

    Quelques liens.

  • Quel slogan pour la France?

    Trouvez un slogan en six mots pour les Etats-Unis. C'était ce que proposait Freakonomics, un des blogs du New York Times. Et le slogan qui l'a emporté est: "Nos pires critiques préfèrent rester".

    Et pour la France? Qu'est-ce qu'on peut inventer? Je tente ces trois slogans: 

    _ On critique tout, sauf la bouffe.

    _ Heureux comme Dieu en France (proverbe idiot)

    _ Tout Français est président de quelque chose 

    Vous avez des idées? 

  • Challenges "enquête" sur Bernard Arnault

    1769746364.jpgLe magazine Challenges a consacré un dossier à Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France. Une "enquête" sans la moindre révélation. C'est à se demander pourquoi est-il si difficile, voir impossible, d'enquêter sur le monde des affaires. A moins que les lecteurs de Challenges réclament ce genre de contes de fée modernes pour cadres supérieurs.

    Si vous cherchez un scoop dans le dossier que le magazine Challenges consacre à Bernard Arnault, vous serez déçu. En 17 pages (y compris la pub), pas un coup de griffe, pas un soupçon d'enquête fouillée. Simple échange d'amabilité entre l'hebdo de l'économie et le propriétaire du quotidien de l'économie, Les Echos?

    Entretien devant un Picasso

    Bernard Arnault.jpgPourtant, les auteurs de l'article attaquent fort, pour présenter le "long entretien, accordé devant un Picasso. Détendu, souriant, il répond à toutes les questions, même les plus sensibles, loin de l'image du personnage froid et distant qui lui colle à la peau."

    En fait, les questions "sensibles" ont du passer à la trappe. Et même tout l'interview, car les citation de Bernard Arnault sont rares. Et, rassurez-vous, à peu près toutes sans intérêt. A trop bien communiquer, on finit par ne plus rien dire du tout.

    Arnault, pas un héritier?

    Dans l'interview, j'ai tout de même relevé une contre vérité: "Ce qui m'énerve dans ces classements sur les fortunes, c'est d'apparaître aux côtés de gens qui ont hérité ou spéculé. D'être présenté comme l'homme le plus riche de France et non comme celui qui a créé le numéro un mondial du luxe, créé des emplois, participé au rayonnement international de notre pays".

    Or, si on consulte la fiche de M. Arnault sur le classement de Forbes, on constate que sa fortune a été héritée et qu'il l'a faite fructifier. Il est vrai qu'il est parti de 15 millions de $ et qu'il a amassé 25 milliard de $. Mais que serait-il devenu sans sa mise de départ?

    Des phrases toutes faites

    La suite de l'interview fourmille de phrases toutes faites...

    Etait-il besoin de débourser 1,80 € pour lire cette révélation fracassante: «La phase actuelle de développement du groupe est pour nous aussi excitante que celle de la conquête initiale. Est-ce parce que nous avons changé ? Je crois plutôt qu'on ne peut développer que ce qu'on a d'abord conquis.»

    Le ski sans tomber

    Le dossier comporte aussi des citations de proches du milliardaire. Ils rivalisent d'amabilité.

    «Il sait exactement ce qu'il veut, note un observateur. Et il est en situation de force : il a pour lui le temps et l'argent.» Ce qui est bizarre c'est que cette citation, comme beaucoup d'autres, est anonyme. Comme si on craignait de froisser l'homme le plus riche de France, même en lui lançant des compliments.

    Jean Peyrelevade, un courageux, ose:

    «Il mène ses affaires comme il skie : sans jamais tomber.»

    "Il s'amuse"

    Encore un anonyme:

    «Ca l'amuse, note un banquier. Il a un sens inné du deal et raisonne différemment de la masse. Il a réalisé des gains importants sur des investissements dont vous n'entendrez jamais parler. Bien sûr, il y a parfois des steaks qui sont sortis brûlés. Il est capable d'en rigoler, mais il ne remettra pas les doigts dans la porte. Il est joueur, mais avec un risque limité. Il ne fera jamais banco.»

    L'article insiste sur le côté joueur de M. Arnault. Tout ça, ça reste un jeu: où sont les employés licenciés, les fin de mois difficiles et ceux que le sympathique M. Arnaud a mis sur la paille?

    Un philanthrope modeste

    Autre point instructif: le dossier est truffé de vocabulaire technique (ou pseudo technique) du monde des affaires. On nous parle de private equity, de stock picking et autre holding. Le lecteur de Challenges connaît ça sur le bout des doigts. Pas moi...

    Un portrait de milliardaire ne serait pas complet sans une allusion à sa philanthropie. Challenges nous révèles qu'il s'investit "à titre personnel, dans le mécénat médical. Mais il répugne à le faire savoir. «Je ne crois pas que ce soit bien d'en parler. Et puis, il se trouvera toujours quelqu'un pour prétendre que je me fais de la pub avec le malheur des autres.»"

    Ca n'est pas bien d'en parler. En revanche, l'écrire dans Challenges, ça passe!

    Quelle stratégie pour les Echos?

    Le rachat des Echos, vu par Challenges:

    "Pourtant, l'été dernier, il a donné le sentiment de trébucher. Après avoir englouti près de 150 millions d'euros pour redresser, sans succès, La Tribune, il s'en est délesté pour racheter Les Echos au prix fort. Ce qui, à ses yeux, devait être une promenade de santé s'est transformé en un éprouvant parcours du combattant. Les journalistes se sont mobilisés pour lui barrer la route, des centaines de responsables économiques et politiques ont signé une pétition appelant à l'indépendance de la presse, occupant des pages et brouillant son image. Quelle mouche avait bien pu le piquer, sinon celle qui taquine bien des tycoons, avides de posséder un empire de presse, signe ultime de leur puissance ?
    Philippe Labarde, directeur de la rédaction de La Tribune à l'arrivée d'Arnault en 1993, l'avait pourtant mis en garde : «Il m'avait alors demandé à quelle heure de la nuit il pourrait voir la une. Je lui ai répondu : «Le matin, comme les lecteurs, ça vous permettra de bien dormir». Après, il m'a fichu une paix royale. J'étais serein : j'avais décidé de partir.» Cette première rebuffade à une question qui révélait plus une méconnaissance de la presse qu'une volonté d'intervenir ne l'a pas dissuadé, quinze ans plus tard, de replonger. Décodage d'un expert du dossier : «L'achat des Echos lui permet d'échanger un journal qui perd de l'argent contre un qui en gagne. Aujourd'hui, il est prêt à prendre son temps, soit pour sortir par le haut de son aventure dans la presse, soit pour construire un groupe puissant.» "

    Je termine en disant que Bernard Arnault donne peu d'interviews. Il en avait accordé une l'an dernier à RTL. Une interview où le milliardaire n'avait rien dit de fracassant. Une marque de fabrique...

     

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