Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Assassiner Mozart

Récemment, j'interrogeais les lecteurs de ce blog sur leur vocation de jeunesse et leur métier actuel. Merci à ceux qui ont pris le temps de répondre. Voici les résultats. (Les résultats figurent sur ce PDF:Vocation.pdf)

Quelques remarques:

1. Près de la moitié des personnes disent qu'il n'y a aucun (ou quasiment aucun) rapport entre leur vocation lorsqu'ils étaient adolescent et leur actuelle profession. Ca me semble étrange. J'aurais envie de leur conseiller un changement d'orientation professionnelle.

2. Sept personnes (20%) avaient pour vocation de devenir écrivain. Ce nombre me paraît élevé. L'auteur de ce blog avait cette vocation. Le pourcentage est sans doute une indication sur le lectorat de ce blog: il ne faut pas généraliser.

3. Vétérinaire. Beaucoup d'enfants ont cette vocation. Deux personnes ont cité cette profession. L'un n'a pu le devenir, l'autre si. Mais celui qui l'est devenu déplore d'avoir dû, un jour, euthanasier une troupeau de 130 vaches. Les métiers se sont terriblement transformés, technicisés. Peut-être que la profession de vétérinaire ne correspond plus du tout au rêve que s'en font les enfants.

4. Bien sûr, ce qui m'intéressait dans cette enquête c'est surtout la troisième question. Quelle est la chose la plus pénible que vous ayez eu à faire dans votre métier.

1260807874.jpg5. Ce qui revient le plus souvent, ce sont des "petites saloperies" que nous avont à accomplir pour garder notre boulot. En gros: marcher sur la tête des autres. En langage poli ça s'appelle "être un bon petit employé". Je cite: Licencier des personnes, "engueuler" des gens, me taire pour garder mon job, fliquer une collègue, virer un type, virer quelqu'un, aller chercher une enfant dans une école sur demande de la juge, sa mère étant dehors criant et pleurant. 

6. Le mensonge est un autre aspect pénible du travail. Je cite: renoncer à des décisions utiles pour des raisons politiques, faire de la com,btref raconter unehistoire qui nous a été racontée dans un but précis, me taire pour garder mon job, vendre de mauvaises idées, obéir à des décisions absurdes.

7. Un troisième aspect est le manque de reconnaissance. Prendre un boulot moins bien qualifié par manque de piston, relations avec des collègues incompétents, accepter d'être traité sans égard pour mes compétences ... en permanence. C'est très grave, ça, d'être traité sans égard. Rebelle-toi, ami anonyme qui a écrit cela!

8. Le dernier aspect est le stress et les problèmes d'argent. C'est plus banal!

(NB: l'explication du titre, même si ça me paraît clair, provient de l'expression "c'est Mozart qu'on assassine", quand on contrarie un enfant surdoué en le foraçnt à rentrer dans le rang)

Commentaires

  • Ce ne serait pas une remise en perspective de la valeur travail tout ça ?
    Genre on fait ce qu'on peut et la gloriole n'est qu'une légende ?
    :-)

    [il manque une précision sur le panel de répondants !]

  • @Poireau,

    quelle précision?

  • Quelle précision?

  • comme je ne te dirai pas mon job ni ma vocation, je n'ai pas pu participer. Mais je regrette. Quand je serai viré, je promets. Je participe.

  • C'est la guerre au Liban et les médias français n'en parlent pas?


    http://chroniquesbeyrouthines.20minutes-blogs.fr/archive/2008/05/08/day-2.html#comments

  • Eric : je veux dire le nombre de reponses que tu as reçues ! Le panel, quoi !
    :-)))

  • @monsieur poireau,

    C'est pas du quantitatif!
    Lis le PDF, toutes les données sont dessus.

  • Eric, je n'ai pas répondu à ton sondage car je n'aurais pu répondre qu'à une seule question : le job de mes rêves quand j'étais adolescent.

  • Eric : ah pardon, c'est vrai qu'il y a le PDF !
    Sorry !
    Ca me saoule à chaque fois de les télécharger, du coup, j'étais passé au-dessus…

    :-)

Les commentaires sont fermés.