Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Dalaï Lama à Aubry-le-Panthou

Le Dalaï Lama est en France. Il s'est arrêté jeudi dans un petit village de l'Orne, pour lancer le projet d'un Temple pour la Paix devant 1 700 personnes, dont votre serviteur.

Jeudi dernier, j'étais à Aubry-le-Panthou, dans l'Orne, pour rencontrer le Dalaï Lama.

J'étais à une centaine de kilomètres de là et je me suis dit que ce serait bête de ne pas prendre sa voiture pour voir ce personnage. Curiosité, intérêt et une bonne dose d'excitation. En ce morne mois d'août, à part les JO, de quoi on entend parler?

Bref, je me suis levé de bonne heure... J'avais prévu de me lever à 6 h... et je me suis réveillé à 4 h 30. C'est ce qui m'a permis de voir la finale d'Alain Bernard. Je ne vous explique pas qui est Alain Bernard? Plus connu que le Dalaï Lama...

J'ai donc pris la voiture... Un peu de musique... Et, vers 8 h, je me suis retrouvé à Aubry-le-Panthou, village de 93 habitants. Dans une ambiance bouddhiste à souhait, avec les rayons du soleil qui rasaient la colline. Au fond, on aperçoit le stupa...

dl01.jpg
Le stupa... C'est ce grand bâtiment blanc se terminant par une pointe dorée dressée vers le ciel. Une sorte de temple. Comme nous l'a expliqué le Dalaï Lama, le stupa sert au pratiquant à accomplir des circambulations. En gros, ça consiste à tourner autour du stupa un nombre de fois requis tout en récitant des mantras.
Le stupa d'Aubru-le-Panthou, ou plutôt de Vajradhara-Ling, est flanqué d'un drapeau bleu-blanc-rouge très républicain. On se demande ce qu'il fait là. En bonne compagnie à côté d'un drapeau européen et d'un drapeau tibétain. Si Hu Jintao savait ça!
Vers 8 h 15 nous sommes entrés dans le centre. Et nous avons attendu près de deux heures. Le Dalaï Lama était programmé pour 10 h.
Dix heures pile. Trois hélicoptères de la gendarmerie se posent dans le champ qui jouxte le centre bouddhiste. Ce qu'il faut préciser c'est l'important dispositif de sécurité qui entoure le Prix Nobel de la Paix. Des gendarmes dans les champs et les routes environnantes. Et, à l'entrée, tous les visiteurs passés au détecteurs de métaux.

dl02.JPG

Le Dalaï Lama entre dans le centre. Mais pour les visiteurs il faut encore attendre. En effet, Sa Sainteté, comme l'appelle le speaker, va d'abord rendre visite aux moines.
Il passe cinq bonnes minutes avec eux. Il bénit le temple. Les moines lui offrent un mandala, peinture de forme circulaire.
Puis il entre dans un autre édifice qui contient un moulin à prière. Il bénit le moulin à prière.
Et, enfin, le Dalaï Lama se présente devant le stupa et devant nous. Un bon millier de visiteurs.Il est précédé d'un groupe de moines. Certains portent des coiffes orange et jouent de la trompette tibétaine. Des cymbales retentissent. L'air se remplit d'encens.  On se croirait dans Tintin au Tibet...

dl03.JPG
Le Dalaï Lama passe devant nous. A peine le temps de le photographier.
Les visiteurs, autour de moi, sont pour la plupart des adultes et des personnes âgées. Mille sept cent personnes. Il y a beaucoup d'habitants de la région. Visiblement, ils connaissent le centre Vajradhara-Ling. Ils l'ont déjà visité. Le public compte aussi des pratiquants bouddhistes.
Devant le stupa, les organisateurs ont aménagé un espace pour les "VIP" et la presse. Parmi les personnalités, un évêque.
dl04.JPG
Le Dalaï Lama s'installe dans le stupa, à la tribune. Il va parler. Mais, avant cela, le maire d'Aubry-le-Panthou prend la parole.
Jean-Claude Laigre est ému, ça se sent. Ce maire d'une commune de moins de cent habitants se retrouve sous le feu de l'actualité. Son discours porte sur la paix. Il rappelle le projet du centre d'Aubry-le-Panthou: construire un Temple pour la Paix. Si Tenzyn Gyatso, le Dalaï Lama, est là aujourd'hui, c'est pour lancer ce projet. Le discours de M. Laigre comporte plusieurs allusions à l'actualité et notamment au contexte chinois.
Puis le Dalaï Lama prend la parole. Enfin, dirions-nous. Il a su ménager ses effets, se faire désirer.
C'est un discours très simple, sur l'amour et la compassion. Un discours sur le rapprochement des traditions religieuses. Pas d'allusion politique. Le Dalaï Lama est là pour faire partager son expérience, échanger. Comme souvent, il cherche à faire sourire son auditoire. Il parle en tibétain, traduit en français.
Après ce discours d'à peine une demie heure, il lève l'audience, sans cérémonie.
dl05.JPG

Commentaires

  • L'actualité ne concerne vraisemblablement pas le dalaï lama qui "pense" le temps d'une autre manière que nous. 40 ans qu'il se prend l'actualité de plein fouet et il sourit toujours, comme certain de l'issue à venir ! Epatant...
    :-))

  • @Poireau,

    Oui, ça échappe à l'actualité. Et on en revient toujours à ce moment (en 49 je crois) où il décide de fuir le Tibet et de s'exiler en Inde. C'est son premier acte politique...

  • Je doute que des gens ayant un tel goût de chiottes, tant vestimentaire (c'est le dalaï qui choisit les cravates de Nicolas ?) qu'architectural, puisse faire preuve d'une quelconque sagesse, même ancestrale.

    (Smiley...)

  • Merci pour ce reportage qui fait du bien !

  • Ils ont visiblement le même coiffeur que Didier.

  • Eric,

    Pas de doute : tu es un blogueur zinfluent. Serge Lama qui organise un concert rien que pour toi : chapeau.

    Didier,

    Nous devrions faire un comparatif vestimentaire de toutes les religions (et de tous les blogueurs). Ils sont quand même plus jolis que nos moines, prêtres, imams et rabbins.

  • @Didier Goux,
    Les goûts et les couleurs!

    @Pierre,

    Merci d'être passé.

    @Nicolas J.,

    Mais, question apparence vestimentaire, je préfère les laïcards. Quoique je ferais une petite remarque sur tes cravates: jamais assorties aux costards (ou alors c'est la mode des années 70).

    ;-)

  • Ah, les goûts et les couleurs, en effet...

    J'ai beau avoir bien des sympathies pour la philosophie bouddhiste et pour les cultures asiatiques, j'avoue que le bouddhisme tibétain est la variété qui m'intéresse le moins. Les ors, les gri-gris, les costumes, les cérémonies, le clergé... On se croirait presque chez les catholiques ;-)

  • @Irène,

    Ta réflexion est juste, car les bouddhistes de l'école Kagyu sont parfois appelés des catho-bouddhistes (CF un article du Monde).

  • une jolie interview ici:

    http://www.marianne2.fr/Raphael-Liogier-le-dalai-lama-concilie-individualisme-et-globalisme_a90426.html

  • Joli billet... Rien à rajouter.

  • Qui sont les policiers sur les photos ?
    Les seuls proches du Daläi Lama à être en costard cravate, costard sombre pas orange Modem ;-)

  • Un grand moment de (ta) vie.

  • Il est assez comique de voir ainsi vanté un personnage qui tient des propos plus que réactionnaires et archaïques.
    http://www.article11.info/spip/spip.php?article50

  • C'est surtout qu'il doit bien se marrer intérieurement des crétins qui viennent à lui pour créer du buzz, pauvre terre !
    Le Dalaï lama a un charisme inouï, tu ne trouves pas ça chez les imams et le Pape, enfin ce n'est que mon avis !

  • Mille mercis j'aurais tant apprécié d'y être.

Les commentaires sont fermés.