Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Crise dans les médias - Page 43

  • Journalisme de liens: le Drudge Report, le meilleur site au monde?

    news-graphics-2008-_657476a.jpgLe Druge Report est un site qui publie juste des lien: c'est là le secret de son succès.

    Le Drudge Report est un site américain, tenu par un seul homme, Matt Drudge. Il ne produit pas de contenu: il se contente de faire des liens. Et pourtant, il reçoit 12 millions de visites par mois (500 millions de pages vues _ source). Ce qui représente un revenu annuel de plus d'un million de dollars (selon 37signal _ une autre source estime son revenu à 56 millions de dollars). Bref, beaucoup!

    Le Drudge Report est devenu célèbre en a révélant l'affaire Monica Lewinsky*.

    Proche des républicains

    Et, pour corser le tout, c'est un site engagé politiquement. Conservateur, très conservateur. Pendant la campagne présidentielle aux USA, il a milité en faveur de Mc Cain et Palin. Il a fait feu de tout bois pour décrier Obama.

    Son trafic est notamment intéressant sur deux points: le temps passé sur le site par les visiteurs (voir tableau) et le nombre de session par visiteur. Drudge Report devance tous les autres sur le nombre de sessions par visiteur et le temps passé sur le site par personne, par rapport aux sites de contenu. (novövision)

    temps par personne.jpg
    Le secret du Drudge Report (car il y en a un!) semble résider dans sa simplicité même.
    Son design est simple à mourir. Une page et une seul. Des liens écrits en noir. Quelques photos. Un aspect "fait maison" qui lui donne tout son charme. Et, bien sur, son ton, tapageur et engagé.
    Il y a aussi son design. Selon 37signals, c'est un des meilleurs meilleurs sites au monde du point de vue de son design. Etonnant, parce que ça ne saute pas aux yeux.
    Voici quelques unes des qualités de son design:
    • Il ne change pas. Il a toujours gardé les mêmes polices de caractère, la même présentation depuis sa création en 1997.
    • Il est direct. Pas de choses compliquées, juste des liens. Contrairement à certains sites où on ne trouve jamais ce qu'on cherche, là on a tout sous les yeux.
    • Il est unique. Il ne ressemble à aucun autre site. Ce n'est pas le cas des sites des grands médias, qui se ressemblent tous. Ex: CNN, MSNBC, FOX News, ABC News, CBS News...
    • Il prend des risques. Il n'hésite pas à mettre en évidence une information en la désignant comme importante.
    • C'est un joyeux bordel. Il y a de l'italique, du gras, des titres soulignés, certains apparaissent en rouge. Il y a de la pub en haut et dans les colonnes du texte. Des photos disposées n'importe comment. Paradoxalement, c'est ce qui incite le lecteur à partir à la découverte.
    • Il peut être réalisé par une personne. Avantage immense.
    • Il envoie les personnes ailleurs pour mieux les faire revenir. Puisqu'il n'y a que des liens sur ce site, les visiteurs sortent du site. Mais ils y reviennent. C'est le secret du Drudge Report.

    Pendant la campagne présidentielle américaine, ce site a atteint des taux d'audience faramineux. Au point que certains ont évalué qu'il attirait plus de visiteurs que le site du New York Times. (Benoît Raphaël) Il semblerait que ce ne soit pas vraiment exact: il s'agirait plut$ôt d'une estimation (Arrêt sur images).

    Il n'en reste pas moins que son trafic est gigantesque, surtout pour un site animé par une seule personne depuis 1997 (voir ses archives).

    J'ai relevé qu'il n'avait plus les archives des jours précédant le 11 septembre 2001. (je n'en tire aucune conclusion).

     

    * source: wikipedia

  • Si vous aimez Kenzo Saeki...

    Si, comme Gaël, vous aimez Kenzo Saeki, le Cloclo nippon, vous aimerez Sidabitball, qui viens de je ne sais où...

    Et si vous aimez le sus nommé Sidabitball, qu'est-ce que vous aimerez?

    (trouvé dans ma carapace)

  • Mort des médias: c'est pour quand?

    Encore un excellent billet de l'ami Narvic.

    Il y va fort en annonçant la "mort des médias". Il faut dire que les faits sont là. Plus de 15 000 supressions de postes dans la presse US depuis le début de l'année (Marianne)

    Narvic nous dit: « Le modèle économique de la presse écrite ne fonctionne plus » estimait la semaine dernière le président de la Washington Post Company, Donald Graham.

    Ca coïncide avec le mot de Josh Cohen, le patron de GoogleNews, s'adressant aux patrons de médias français: "Votre modèle d'affaire doit changer".

    Changer... mourir... le débat devient philosophique... mais je vous retarde, allez lire le copieux billet de Narvic!

    Et tant que vous y êtes, allez aussi chez Ronald et Vogelsong qui reviennent sur la soirée sur l'indépendance de la presse organisée par Mediapart et RSF.

  • Postrank: pour ne lire que la crème des blogs

    Postrank est un lecteur de flux RSS qui classe les billets en fonction de leur popularité.

    Puisque certains blogueurs ont envie de tester de nouveaux outils, je vais vous parler brièvement de Postrank.

    Postrank a été désigné comme le meilleur lecteur de flux RSS par le blog ReadWriteWeb (quiune référence dans le monde blogosphérique).

    Postrank est d'abord un agrégateur de flux RSS, comme Netvibes par exemple.

    Vous rentrez vos flux RSS dans le bidule, après vous être inscrit. Et là ça devient marrant.

    C'est-à-dire que Postrank, comme son nom l'indique, va classer vos billets selon leur popularité. La popularité s'établit selon le nombre de commentaires, le nombre de liens pointant vers le billet, les citations sur twitter, delicious, etc.

    Grâce à Postrank, vous pouvez

    • lire tous les billets; et dans ce cas vous sélectionnez l'onglet "All posts"
    • lire tous les bons billets; et dans ce cas vous sélectionnez l'onglet "Good posts"
    • lire tous les très bons billets; et dans ce cas vous sélectionnez l'onglet "Great posts"
    • lire tous les meilleurs billets; et dans ce cas vous sélectionnez l'onglet "Best posts"

    Il paraît que cet outil fait gagner un temps fou. Cela permet de détecter les billets les plus populaires. Qui dit populaire ne dit pas forcément les meilleurs.

    J'ai fait le test avec mon blog. Ce qui est amusant c'est que le billet le plus populaire est celui où j'annonce mon retour de vacances. Sympa!

    Voici les billets populaires selon Postrank:

    Retour 10.0

    Benoît XVI, Caroline Fourest et Rue 89 9.1

    10 raisons de haïr les blogs 8.7

    Le Dalaï Lama à Aubry le Panthou 8.6

    Top des blogs et Quarbase 8.6

    Etats généraux: une opération de mystification? 8.1

    Libération intoxique avec les chiffres de la pauvreté 8.0

    La censure c'est toujours chez les autres 7.9

    Mais j'ai l'impression que Postrank n'est pas compétent pour juger les billets trop anciens. En effet, il donne 10/10 à plusieurs billets anciens qui n'ont pas trop marché.

    Pour les billets récents, ça marche mieux. Donc, à la fin de ce test, je suis un peu dans l'expectative. Des spécialistes du web semblent enthousiastes (genre RWW, cité plus haut). Moi aussi, mais il faut tester l'outil pour voir si c'est si extraordinaire que ça.

  • Soirée pour l'indépendance de la presse

    Quelques mots sur la soirée sur la soirée sur l'indépendance de la presse, organisée par Mediapart et Reporters sans frontières.  J'y étais. Ca se passait au théâtre du Rond-point (Champs Elysées). Salle comble.

    L'originalité de la soirée c'est qu'on y a entendu des représentants de tous les partis politiques importants. Et tous disaient leur inquiétude concernant la presse, son indépendance, son pluralisme.

    plenel mediapart.JPG
    Il y avait Benoît Hamon (PS), François Bayrou (Modem), Noël Mamère (Verts), Patrick Braouzec (PC) mais aussi un représentant de l'UMP, Hervé Mariton.

    Edwy Plenel (photo), l'instigateur de la soirée, a lu son Appel de la Colline, après la prise de parole de Jean-François Juliard de RSF. Très remarquées également les interventions de Daniel Bensaïdet Pierre Rosenvalon.

    Ce que j'ai noté c'est que les orateurs ne sont pas tombé dans l'excès. Chacun est bien conscient que la presse française traverse d'abord une crise économique (qui touche aussi la presse américaine). La mutation de la presse du papier vers Internet pose problème. Mais à cela se surajoute la volonté du pouvoir actuel de réduire le pluralisme (favoriser la concentration des groupes de presse) et de réduire l'indépendance des médias (réforme de l'audiovisuel, le président de France télévision sera nommé et révocable par le président de la république).

    Dans le détail, les discours ont été convergents, mais avec des nuances intéressantes.

    Noël Mamère a parlé de la situation de crise de la société française, estimant qu'elle peut déboucher sur une forme d'expression radicale parce que les partis politiques et les syndicats ne jouent pas suffisamment leur rôle. Il estime qu'il y a de la part du pouvoir une stratégie de la tension et de gouvernement par la peur. Elle consiste à jeter en pâture des bouc émissaires: le juge laxiste, le délinquant, le sans papiers, le banlieusard. Et cela s'accompagne d'une volonté de mettre au pas la police, la justice, léducation et maintenant les médias.

    François Bayrou a critiqué le rôle des groupes de presse qui sont dans un rapport de proximité assumée, pour ne pas dire plus, avec le pouvoir politique. Il a cité le programme du Conseil national de la Résistance, qui entendait garantir "la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères".Il a aussi cité Alain Minc, qui estime qu'on ne doit pas avoir peur de l'évolution de l'audiovisuel publique parce que ce serait "sous estimer le chef de l'Etat".

    Benoît Hamon, finalement, est resté dans le même registre. Il a parlé de la crise économique, pouvant déclencher une crise sociale. Et il a rappelé ce qui s'était passé lors des émeutes de 2005. La thèse officielle du ministre de l'Intérieur de l'époque, aujourd'hui président de la république, avait prévalu. Les médias avaient joué un rôle important pour façonner l'opinion.

    Intéressante aussi l'intervention d'Hervé Mariton. Député de la majorité, il est opposé au projet de loi sur l'audiovisuel public. Sa rhétorique est un peu jésuitique (je suis d'accord avec ce qui est dit aujourd'hui mais pas sur tout, je soutiens le gouvernement mais pas sur tout) et il a affirmé que la loi sur l'audiovisuel sera au mieux inutile, au pire néfaste. (voir aussi AFP)

    J'étais présent avec les camarades Ronald et Vogelsong. Nous avons trouvé significatif que la soirée se passe dans un théâtre. Société du spectacle, citoyen spectateur, donc théâtre.

    Et j'ajouterai que les deux affiches "Mediapart" étaient un peu trop voyantes. Ronald, qui sautait sur son siège disait: "Tout ça c'est bien joli, mais maintenat qu'on a dit tout ça, qu'est-ce qu'on fait?". Je lui ai suggéré: "On s'abonne à médiapart?".

  • Google, un prédateur pour les médias français?

    Entendre les représentants de Dassault ou Lagardère dénoncer des capitalistes "prédateurs", c'est toujours savoureux.

    Et c'est ce qui s'est passé, semble-t-il*, aux Etats généraux de la presse. (Débats retranscrits par AFP-Mediawatch)

    Ainsi, le patron de PubliPrint du Figaro, Pierre Conte, s'est adressé à Josh Cohen, le patron de Google news: « Il y a encore six mois nous pensions y arriver, mais aujourd’hui, avec la crise actuelle, nous vous considérons comme notre pire ennemi ».

    « Nous ne demandons pas la pitié, mais un meilleur partage des revenus. C’est comme cela que nous comprenons notre partenariat » sur la publicité en ligne.

    Un meilleur partage du gâteau

    Julien Billot, Directeur numérique et new business, Lagadère Active: « par temps de crise, votre modèle d’affaires est devenu prédateur. Le modèle de prix (de la pub en ligne) menace actuellement tout le monde ».

    On se souvient du combat de la presse belge contre google. Cette fois, ce sont les industriels français patrons de presse qui réclament une plus grosse part du gâteau publicitaire.

    On aimerait compatir à leurs difficultés. Mais, franchement, c'est difficile.

    "Votre modèle d'affaire doit changer"

    Cela dit, un problème est clairement posé: il est de plus en plus ardu, pour les sites d'information, de monétiser leur audience au moyen de la publicité cliquable (google adsense, par exemple). En effet, le prix de la pub baisse constamment et il est plus rentable pour les annonceurs d'investir sur un site people ou sur une video youtube ou dailymotion que sur un site d'information (affirmation confirmer). De plus, le marché de la pub est moins important en France (source Ecosphère _ voir aussi Eco89)

    Selon Josh Cohen, de google news, « chaque mois, nous renvoyons du trafic à hauteur de plusieurs centaines de millions de visites sur vos sites. Nous approchons du milliard ! ». Mais « Google ne peux pas résoudre le problème de la baisse de la diffusion des journaux ». « Personne, pas même Google, ne peut renverser cette tendance. Votre modèle d’affaires doit changer ».

     

    * j'écris "semble-t-il" car les Etats généraux de la presse se passent à huis clos

  • Café médias

    Cette note, juste pour signaler une soirée qui a eu lieu vendredi et pour remercier Martine, Isabelle et Ivann de leur présence. J'étais un peu à l'origine de cette rencontre, sur le thème "la place de la culture dans les médias". J'ai envie de retenter l'expérience (qui est le contraire d'une "soirée Facebook", puisque très confidentielle) et à l'avenir on pourra enregistrer une partie des discussions pour les diffuser sur le net.

  • L'attention en permancence distraite et autres liens

    • Awdio: écouter en direct la musique qui passe dans une centaine de clubs à travers le monde.  (+ d'infos ici)
    • L'idéologie sociale de la bagnole, André Gorz. Un texte classique, qui démontre que la voiture est un produit de luxe et qu'elle devient ingérable dès qu'elle devient un produit de masse. Elle génère trop de pollution et d'inconfort. Elle renforce l'individualisme et équivaut à assassiner symboliquement l'autre. Elle est coûteuse.
    • Le Top10 des réseaux sociaux en France (Journal du Geek) Tiercé de tête: Skyrock, Facebook et over-blog.
    • L’"attention en permanence distraite", selon Chris Anderson. Il explique différents écueils de la recherche d'information sur Internet. Et notamment, l’essor de la complexité qui favorise une prise de contrôle par des experts (développeurs informatiques, avocats, traders financiers…). Contre cela, « chacun doit être obsédé par la simplicité ».
    • Etat général de la presse et démocratie (Ecopublix). A lire notamment, la dernière partie concernant la France. Risque de voir les médias français contrôlés par le pouvoir politique?
    • Tousser trois fois (Vogelsong). Quand Edwy Plenel himself vient commenter chez un copain, ça se savoure. Le billet aussi, mérite le détour.
    • Italie, le gouvernement recule (Célestissima).

  • France-USA: préjugés croisés

    Je réponds à une chaîne de Café croissant sur les préjugés des Américains à notre égard, et vice versa.

    Je passe le relai à Mip, Marie Laure, VogelsongRimbus, Pierre, et tant qu'on y est, Robert Scoble.

    Le préjugé le plus amusant sur nous, les Français, je l'ai entendu de la bouche d'un Américain, croisé en voyage en Tchécoslovaquie (à l'époque c'était le nom de ce pays). Il m'avait demandé: "Est-il vrai que les Français sont petits parce que Napoléon a décimé tous les grands pendant ses campagnes militaires?"

    Autre perle. Deux Américaines s'extasient à l'entrée d'un grand magasin au Mans: "Je ne savais pas qu'ils avaient des supermarchés dans des petites villes de France comme celle-ci!" Elle croyait qu'on s'approvisionnait directement à la ferme...

    Le préjugé le plus classique c'est que la France est un pays communiste, avec une lourde bureaucratie, et un rôle central de l'Etat, au point que quand George W Bush a nationalisé, le magazine Time a parlé des United States of France. Pays bolchévique? Peut-être...

    Préjugé sur les Américains

    Je ne sais pas si j'ai des préjugés vis-à-vis des Américains. Je ne suis jamais allé là-bas.

    Si je voulais retenir un préjugé sur ce peuple, je dirais: l'arrogance. La forte estime de soi. La confiance en soi.

    Je parlerais aussi du pragmatisme. De l'utilitarisme. De l'économicisme. C'est une autre façon de voir; j'essaie de la comprendre en lisant des blogs états-uniens.

  • Bouddhiste en deuil dans le métro

    En entrant dans la rame de métro, je cherche ma place.

    Je parcours la moitié du wagon et je m'assois à côté d'un homme d'une cinquantaine d'années.

    J'ouvre un livre. C'est Cent éléphants sur un brin d'herbe, du Dalaï Lama. Rapidement, je m'aperçois que mon voisin lit avidement ce que je lis.

    Dharamsala

    Au bout de deux minutes, il me demande:

    _ C'est un livre sur le bouddhisme?
    _ Oui.
    _ Je suis bouddhiste!

    Peu après il m'apprend qu'il revient de Dharamsala en Inde.

    _ Et vous avez des informations sur les Tibétains?

    _ Non, très peu. La répression continue. Le Dalaï Lama était très malade quand j'étais là-bas.

    "Ma mère est morte"

    Il m'apprend qu'il va retourner en Inde à la fin de l'année. Il y va tous les ans.
    _ Très bien, très bien!
    _ Et là, maintenant, je vais au temple. Enfin, d'abord à la morgue, parce que ma mère est morte.

    Il me parle du temple. Il dit:

    _ Vous savez, à Vincennes.

    Je dis:

    _ Oui, la pagode.

    Je dis cela comme si je connaissais la pagode, comme si j'y allais habituellement. En fait, j'y suis allé une seule fois, il y a deux ans.

    Vajradhara Ling


    _ Quel est le livre que vous lisez?

    Je lui montre la couverture du livre.

    _ Il est bien celui-ci. D'ailleurs, tous les livres du Dalaï Lama sont bien.

    Il me dit:

    _ Je suis allé le voir en Normandie, cette année. C'était au centre Vajradhara Ling.

    Je lui dis:

    _ Moi aussi, je l'ai vu en Normandie. C'était à Aubry le Panthou.

    _ Oui, Aubry le Panthou, c'est là qu'est le centre Vajradhara Ling. J'y étais!

    Je ne me dis pas: curieuse coïncidence, car les coïncidences n'existent pas. Tout n'est qu'illusion. Tout est rationnel, si l'on veut.

    On arrive à St-Lazare. L'homme me dit:

    _ Je descends là!

    Et il s'en va. Moi aussi, je descends à St-Lazare. Je le regarde s'en aller dans la foule.

  • Découvrir des blogs africains

    Théophile Kouamouo a lancé un débat: "Pourquoi bloguer sur l'Afrique?" (Atelier des médias).

    Invitation à découvrir les blogs africains, comme, par exemple, celui d'Ysraël Yoroba, de Côte d'Ivoire, distingué comme le meilleur blog francophone du concours "Best of blogs".

    Pourquoi découvrir les blogs africains? Parce que, comme je le remarquais il y a quelques jours, "les blogueurs français bloguent entre français, les belges ou les québécois restent entre eux. Malgré la liberté que donne le web, les réalités géographiques restent plus fortes."

    Selon M. Kouamouo, "Seulement 5,5% d'Africains utilisent Internet, un pourcentage qui aurait pu être bien plus bas si le Maghreb et l'Afrique du Sud ne relevaient pas un peu cette moyenne. Heureusement, les chiffres ne disent pas tout. Les pratiques liées au web et aux TIC (technologies de l'information et de la communication) font leur bout de chemin sur le continent, et il ne s'agit pas seulement de la recherche de l'âme soeur occidentale (pratique en vogue), de la consultation des emails ou de la téléphonie par IP."

    "A quoi ressemblent les blogs afro-orientés ? Majoritairement consacrés à l'expression d'opinions politiques au départ, voire de colères - le Français Delugio a ainsi créé son blog parce qu'il contestait le rôle de Paris dans la crise ivoirienne -, ils se diversifient avec bonheur. Ainsi, le blog Africa2point0 évoque, comme son nom l'indique, les mutations liées au web 2.0 sur le continent. Kotonteej parle de musique, Gangeous et Raphaël Adjobi sont férus de littérature (et ne se cantonnent pas à l'Afrique). De plus en plus de blogueurs "postent" autour de leurs préoccupations professionnelles comme le marketing, la publicité et la finance dans leur pays ou leur région."

  • Le "bon" consommateur

    Ce blog "financier" (en anglais) commente un film intitulé "Le Bon consommateur".

    Le bon consommateur, c'est celui qui consomme beaucoup et qui épargne peu.

    Et on nous dit que la survie du système exige que nous consommions. Mais on réussi à nous faire croire aussi que c'est pour notre bien. Ce qui se résume au slogan: Consomme pour être heureux!

    Voici la conclusion:

    "De toute évidence, le film en son entier est un exercice d'ironie. Il cherche à vous dissuader d'être consumériste, non à vous y encourager. Le style de vie consumériste semble moins attractif quand on reprend le contrôle de ses finances. Quand vous apprenez que vous pouvez vous satisfaire de ce que vous avez, vous vous tracassez moins de ce que vous n'avez pas."

    Source de la video:

    Bonefire of the brands _ un site lié au livre du même nom, écrit par Neil Boorman.

    Le blog de l'auteur.