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Crise dans les médias - Page 44

  • Le Web 08: Netvibes party

    Hier soir, je suis allé à la soirée Netvibes, en marge du Web08. J'étais là-bas en curieux et j'ai trouvé ça amusant de me retrouver au 25°Est, un bar rempli à ras bord de patrons de start up parlant anglais, le tout avec une musique asourdissante. J'ai tout de même pu retrouver quelques connaissances et discuté avec Pierre Chappaz, le fondateur de wikio.

    En sortant du métro Stalingrad, vers 18h30, j'ai vu un groupe de trois hommes. J'ai reconnu l'un d'eux: Eric Dupin, le célèbre blogueur. Je les ai suivis, en me disant qu'ils allaient forcément à la Netvibes party. Et comme ils se guidaient avec un appareil électronique (i phone? Gps? compteur Geiger?), je me suis dit que nous arriverions rapidement.

    Eh bien non. Nous avons piétiné. Le groupe a été rejoint par cinq autres mecs, puis une dizaine d'autres. Je dis bien des mecs, pas une seule fille. Attention, il y avait du chauffeurdebuzz ou du korben, bref pas des rigolos. Du lourd! C'était marrant de suivre ce groupe d'une vingtaine de pro du web. (Et, Richard Ying s'est joint à nous avec une amie: enfin une fille dans ce monde de brutes). Finalement, nous sommes arrivés au lieu des agapes.

    Au cours de la soirée, j'ai discuté avec Pierre Chappaz, le patron de wikio. Il m'a dit qu'il souhaitait que le classement wikio se féminise. C'était une anomalie (du machisme inconscient, comme disent certaines). Ca commence à être corrigé: il faut repérer les blogs féminins, les promouvoir, les rendre plus visibles.

    Je l'ai questionné aussi sur mes amis left blogs. Je lui ai rappelé que ces blogs politiques se sont "alliés" pour, justement, acquérir une plus grande visibilité. A l'époque (c'était il y a un an: une éternité!) où le classement wikio était trusté par des blogs tièdes, de centre droit, très consensuels et peu sourcilleux à l'égard du pouvoir.

    Pierre m'a expliqué qu'en découvrant ces blogs de gauche qui se linkaient dans tous les sens, l'équipe de wikio a commencé par trouver ça louche. Mais, m'a-t-il dit, nous n'avons pas considéré ça comme duspam, finalement, parce que nous avons réalisé que ça correspondait à une réalité de la blogosphère politique et que ces blogs produisaient du contenu original. Les blogs de droites, eux, sont moins nombreux et ont tendance à bloguer plus isolés.

    netvibes.JPG

    Il m'a aussi confirmé que ce qui apporte le plus de trafic à wikio c'est le people. Il m'a parlé aussi du développement des conversations sur wikio, avec l'onglet blog qui recense les billets parlant d'un même sujet, sur le principe de techmeme. J'ai émis une petite critique sur l'esthétique du site: les bloutons de vote sont beaucoup trop flashy.

    J'ai vu Ouriel Ohayon manger un petit four.

    Discussion aussi très fructueuse avec Patrice Lamothe, fondateur de la start up pearltrees. Il m'a expliqué pourquoi il participait au Web08. Cette "sauterie intergalactique" fait partie des points de passages obligés des fondateurs de stat up. C'est là qu'on peut y rencontrer des investisseurs et des acteurs du web. On peut aussi s'engager dans ces fameux "concours de start up" qui permettent de mettre en lumière les meilleurs outils du web. J'ai fait connaissance avec l'équipe de cette start up, dont François Rocaboy, déjà croisé à la république des blogs.

    Après la soirée Netvibes, je suis allé à la soirée aaaliens. Aaaliens est un agrégateur de contenu.

    Il y avait là Jean-Baptiste Ingold, qui était aussi à la soirée netvibes. Nicolas Voisin, Aurélien Fache et un troisième larron dont j'ai oublié le nom, sont à l'origine de aaaliens.

    Nous avons eu une discussion passionnante avec des blogueurs belges, en provenance du Web08. Il y avait notamment Denis Balencourt, Damien Van Achter et un collègue d'un média belge (son nom m'échappe). Et, finalement, nous avons plus parlé de questions belgo-belges ou belgo-françaises, que du web proprement dit.

    Et nous nous sommes étonné du fait que les blogueurs restent centrés sur des problématiques locales ou nationales. Les blogueurs français bloguent entre français, les belges ou les québécois restent entre eux. Malgré la liberté que donne le web, les réalités géographiques restent plus fortes.

  • Publicis positive la crise de la presse

    On peut lire ce document proposé par Publicis, sur le site de l'Association pour la promotion de la presse magazine (APPM).

    En gros, on nous y explique que la presse n'est pas morte. Et, bien sûr, que la publicité, c'est bon! Un plaidoyer pro domo, qui s'assume comme tel. Mais il n'en reste pas moins que le document présente des chiffres, des données utiles.

    Ainsi, on vient nous démontrer que la pub crée la croissance. Citation d'économiste à l'appui. On pourra tout de même sourire en lisant le chapeau de l'article (p.4): "Certains intellectuels apréhedent souvent la publicité sous un jour négatif, à tort. Des recherches récentes soulignent en effet l'existence d'une relation positive entre investissements publicitaires et croissance économique". Le problème c'est que les intellectuels qui critiquent la pub ne se placent pas sur le terrain de l'économie, mais de l'éthique. Mais ça, on ne nous le dit pas.

    Si on fait abstraction de ce "détail", la thèse semble juste, plus les investissements pub sont importants, plus les ménages consomment, et plus la croissance est élevée. La pub sert bien à amorcer la pompe. La croissance ne va pas se chercher avec les dents, mais plutôt avec les yeux du télespectateur.

    Le constat de Publicis est plus positif que ce qu'on entend d'habitude. les ventes de journaux ne sont pas condamnées à chuter. On relève même des secteurs de la presse en croissance. Ces cinq domaines ont progressé depuis 5 ans (source OJD):

    Cuisine, People, News, Actualité et Economie. Les deux premiers, Cuisine et People, enregistrent des hausse de plus de 30% de leur diffusion.

    Liens:

    Publicis, le site du groupe

    Publicis sur wikipedia

  • Le slow blogging

    Intéressant, le mouvement "slow blogging" (source NYT).

    Il consiste, comme son nom l'indique, à bloguer lentement. Les "slow bloggers" publient rarement. Ils rédigent des billets longs, souvent très documentés, ils contiennent des réflexions profondes. Ces blogueurs se soucient peu du nombre de lecteurs ou de l'actualité du jour.

    Le slow blogging est apparu en 2006.

    Les adeptes du slow blogging tirent aussi parti des nouveaux outils: twitter ou Facebook, par exemple. Ces réseaux sociaux permettent de s'exprimer brièvement. Ce qui se résume par ce slogan: “Blog to reflect, Tweet to connect."

    Et vous, avez-vous changé votre rythme de blogging? Etes-vous intéressé par l'approche du slow blogging?

  • Hiérarchie de l'information et machisme ordinaire

    scarlett-johansson-allure-nov-05.jpg

    Quelques liens... et un peu de machisme ordinaire... et inconscient...

    Les informations qui suscitent le plus de réactions émotionnelles sont mises en avant par les médias. (Chiens écrasés)

    Une dépèche de l'AFP sur les 38 membres du secrétariat national du PS, 19 femmes et 19 hommes.

    Seulement, l'AFP cite le nom des 19 hommes mais ne mentionne que 6 femmes. "Un classique du machisme inconsient. Les hommes méritent tous d'être cités individuellement, les femmes par contre sont une masse indistincte dont arrivent (avec beaucoup d'efforts) à émerger quelques têtes." (Olympe et le plafond de verre)

    • Scarlett Johansson pendue au téléphone _ photo. (Popholic)

    C'est l'une des propositions qui sortira de l'un des groupes "Presse et Société" et qui sera transmise à l'Elysée le 4 décembre à l'issue des Etats Généraux de la Presse Ecrite. (Benoît Raphaël)

    Le Monde est embarassé lorsqu'il doit mentionner dans un article le rôle de Lagardère, actionnaire à la fois du groupe Le Monde et du monde.fr (Champignacien)

  • Appel de Marianne

    ... pour l'indépendance et le pluralisme des médias. Signons!

  • Les sécrétions du temps

    OeufsXLcages.jpgSi j'avais le temps, je lancerais un blog qui s'appelle les sécrétions du temps.

    J'y publierai des billets très courts, faits de descriptions de petits faits vrais, ces fait apparemment insignifiants mais qui en disent tellement sur notre époque.

    Quatre exemples de sécrétions du temps:

    1) Le tapis roulant rapide de la gare Montparnasse est toujours en panne. Pour ceux qui ne le savent pas, il y a deux tapis roulants parallèles: l'un va à 3km/h et l'autre à 9 km/h, enfin quand il marche parce que il ne marche jamais, celui-ci.

    2) Hier au Franprix, un jeune asiatique a acheté tous les oeufs d'une cartaines marque. Sa mère avait lu sur un prospectus que pour un acheté il y avait un gratuit. Arrivé à la caisse avec seize douzaines d'oeufs, la caissière a appelé le patron du magasin pour confirmer au garçon que cette offre n'existait pas.

    3) Les écrans des télévisions sont de plus en plus grands (et les appartements de plus en plus petits)

    4) Les parisiens ne prennent jamais le journal qui est au dessus de la pile, ils prennent systématiquement le deuxième (en province, on prend le journal qui est au-dessus de la pile)

     

    L'expression "les sécrétions du temps" est attribuée à Michel Foucault. C'est Bernard-Henri Lévy qui l'a citée dans un de ses éditos sur l'affaire Siné:

    "Je ne pense pas qu’on en ait "trop fait" sur cette affaire Siné. Aussi minuscule qu’elle semble, c’est une de ces "sécrétions du temps" dont Michel Foucault disait qu’elles n’ont pas leur pareil pour refléter, condenser, télescoper, l’esprit et le malaise d’une époque."

    Joseph Macé-Scaron a repris cette expression dans Marianne. Mais je n'ai pas trouvé sur le net la citation originale de Michel Foucault.

    Peu importe, j'aime bien cette idée de "sécrétion du temps". J'aurais aussi pu employer l'expression de Nathalie Sarraute: "petits faits vrais".

  • Les commentaires: une source d'ennuis?

    L'arrestation de Vittorio de Filippis, ancien directeur de la publication de Libé, a soulevé l'indignation en raison des agissements des policiers. Et elle a aussi relancé le débat sur les commentairs d'internautes, puisque c'est par là que tout à commencé...

    Le journal Libération a subi de plein fouet l'affaire liée à l'arrestation de Vittorio de Filippis.

    Tout a commencé, en décembre 2006, par un commentaire d'internaute. Un commentaire difamatoire déposé la nuit mais supprimé par Libération dès qu'il a été signalé aux responsables du site.

    Cette semaine, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, a publié un éditorial. Sur le site de Libération, les commentaires sont fermés sous cet édito, et sous d'autres aarticles liés à l'"affaire", avec cette précision:

    «Libération» étant partie prenante dans cette affaire, nous avons choisi de fermer les commentaires sous cet article".

    Certains, comme Jean-Baptiste Ingold, déplorent cette fermeture de commentaires. "Je m’interroge ; si l’équipe de Libération avait laissé cette canal interactif accessible, aurait-elle seulement compilé soutiens ou critiques ? N’aurait-elle pas pu recueillir des éclairages intéressants ?" écrit-il.

    Le Monde nous explique le problème juridique posé par les commentaires:

    "Selon la loi pour la confiance sur l'économie numérique (LCEN), en vigueur depuis 2004, il existe trois acteurs sur le Web :

    • les fournisseurs d'accès à Internet, qui donnent l'accès et ne sont pas responsables du contenu des sites ;
    • les hébergeurs, qui assurent la mise à disposition d'informations au public mais ne sont pas soumis à l'obligation de surveillance ;
    • et enfin les éditeurs, professionels ou non, qui sont considérés commes responsables du contenu.

    Or, relève Me Eric Barbry, avocat spécialisé dans le droit sur Internet, "ce sont des définitions simples mais totalement dépassées qui ont été trouvées il y a presque dix ans". "Un environnement Web 2.0, où on laisse la possibilité aux internautes de s'exprimer, est apparu depuis, explique-t-il. On découvre un quatrième acteur, les personnes qui commentent les articles ou les blogs, et on ne sait pas où les mettre. Les réactions et les commentaires de tiers restent une zone juridique floue", explique l'avocat".

  • Wikio: un truc qui vous noue les tripes

    Tout le monde (enfin, presque) a noté que le classement wikio de décembre est sorti. Et tout le monde (enfin, surtout moi) a remarqué que Crise dans les médias a gagné quelques places: 12ème, quand même!

    Attention! Lecteur bienveillant, ce billet n'a pas pour but l'autoglorification de son auteur (enfin, un peu quand même).

    Non, le sujet dont je veux vous causer est la peur, l'angoisse et même parfois la terreur qui s'empare du blogueur bien classé dans wikio. Chaque minute passée devant son écran, chaque billet publié, chaque commentaire, tout cela est comptabilisé.

    Et j'ajouterai: chaque bière avalée au comptoir...

    La peur. Pourquoi?

    Je vais vous expliquer avec un exemple.

    J'ai repéré un blogueur. Il s'appelle Nicolas. Il est classé 5ème dans wikio. Peu me chaut.

    Et comme tous les mois, il publie un billet sur le classement. Billet suivi de plusieurs listes de blogs. Passionnant!

    Mais là où ça se complique, et là où apparaît la peur, cette peur qui vous nous les tripes, comme dans les westerns, c'est que dans cette liste de blogs, il n'y a pas de liens cliquables.

    D'ailleurs, le sympathique blogueur s'explique sans vergogne dans un commentaire à une de ses lectrices:

    "Je vais t'expliquer : si moi y en a faire lien sur ton blog, toi y en a gagner des points pour le classements suivant."

    Passons sur le ton du commentaire. Vous avez compris: lui y en a pas vouloir faire des liens vers ton blog parce que sinon toi y en a attraper grosse tête! Sympa le mec!

    Par exemple, je pourrais faire la bêtise de linker Calédosphère. Zut, c'est fait. Tant pis ou tant mieux. Mais je me mets en danger!

    Mais je pense à des gens sérieux comme Presse-Citron (Eric Dupin), dont c'est le métier de bloguer. Si les gens ne font pas de lien vers son blog, ça a des conséquences dramatiques. Et là, littéralement, wikio vous noue les tripes.

    Tu te rends compte, Nicolas, du mal que tu fais aux entrepreneurs du web?

    Allez, je vais quand même citer avec plaisir les 10 blogs qui m'ont apporté le plus de trafic en novembre. Merci à eux!

    1. André Gunthert
    2. Jegpol.blogspot.com
    3. Céleste
    4. Farid Taha
    5. Gaël
    6. Eco echos
    7. Sauce politique
    8. Novovision
    9. Marie Laure (hypos)
    10. Martine Silber
  • Alltop: des sites classés par thème

    alltop.jpgAlltop, c'est un site qui agrège des sites, regroupés selon différents thèmes. Ces sites sont en anglais, le plus souvent.

    Par exemple, blogging alltop réunit des sites sur le blogging. Journalisme alltop des sites sur le journalisme.

    France alltop propose un choix bizarre.

    Pas mal de sites à découvrir...

    A lire aussi:

  • Je n'ai pas réfléchi à la question

    Il ne faut pas en vouloir à Nicolas de m'avoir tagué sur cette chaîne de blogueurs. Il ne manque pas une occasion d'essaimer son influence...

    A mon tour, je passe le flambeau à Otir, Virginie, Falconhill, Marc et ceux que ça inspire...

    1. Quel thème généralement peu évoqué, ou selon vous traité avec légèreté, aimeriez-vous voir occuper une place plus importante dans la vie intellectuelle, politique et médiatique ?

    Je pense que tous les thèmes sont traités dans les médias, même si c'est de façon marginale.

    2. Inversement, quel sujet fétiche des médias, "nouveaux" et/ou "anciens", trouvez-vous futile ou superficiel au point de ne mériter qu'une faible part de l'attention qu'on lui porte ?

    Je ne pense pas que les médias aient des sujets fétiche: ils traitent de l'actualité, c'est tout. Le président de la république, le cancer du sein, la guerre d'Irak et les catastrophes, ça n'est pas des sujets fétiches des médias, pourtant ils en parlent...

    3. Quelle pratique d'ordre public ou privé, largement autorisée par la loi, vous semble nocive au point de devoir faire l'objet d'une interdiction ou d'une réglementation sévères sans plus tarder ?

    La corruption, à tous les échelons de la société, même si elle n'est pas en principe autorisée par la loi.

    4. Inversement à nouveau, quelle interdiction ou contrainte apposée à un comportement privé ou public vous apparaît si injustifiée qu'elle devrait être levée aussi vite que possible ?

    Je n'ai pas réfléchi à la question...

  • Christophe Barbier de L'Express et le journalisme hybride

    Journalisme hybride, c'est une expression qui me vient à l'esprit en écoutant une interview de Christophe Barbier, le directeur de l'Express. L'expression semble péjorative. Elle ne l'est pas: elle signifie juste que le journaliste doit être amené à faire plein de choses différentes et à aborder des disciplines qui, a priori, ne font pas partie de son métier.

    express-interview-carla_s.jpgJ'ai entendu une interview de Christophe Barbier il y a quelques jours (sur France Culture, émission masse critique).

    Il y développe une conception du journalisme qu'on pourrait appeler "hybride". Mais hybride comment? Je vais essayer d'expliquer.

    1. Journaliste et invité. Tout d'abord une remarque. Jusqu'à une époque récente, on n'aurait pas jugé bon d'interviewer un interviewer. Il se trouve que l'émission "masse critique" porte sur les "industries culturelles". Donc, il est probable d'interviewer le patron de l'Express.

    Voilà une première forme d'hybridation: interviewer ou interviewé, les rôles peuvent s'interchanger.

    2. Journal et filet garni. Deuxième hybridation: le patron de l'Express cherche à vendre son journal mais il accepte aussi de proposer d'autres produits. Des gadgets électroniques, montres, Cd Rom et autres disques. L'Express n'est pas le seul à le faire. Et c'est, nous assure Barbier, un part normale de son job.

    3. Multisupport. Si vous aimez Christophe Barbier, vous allez être servi. Vous pouvez le retrouver en achetant l'Express, mais aussi sur son blog (écrit) et son édito vidéo (avec l'écharpe rouge), mais aussi dans les émissions de télé et de radio où il se produit. Un journalisme total, comme il y a eu un football total...

    4. Journaliste et manager. En arrivant à l'Express, Barbier a joué les cost killer en coupant des têtes. Il a viré plusieurs éditorialistes aussi grassement payés que pontifiants, dont l'éruptif Claude Allègre. Cette double casquette, éditoriale et managériale, semble donner de bons résultats.

    5. People et politique. Pendant l'émission, Barbier a vanté le gros coup réalisé par l'Express: la première interview exclusive de Carla Bruni. Et de justifier le mélange des genres entre politique et people. Pour lui, ce n'est pas la politique qui a investi le champ du people, c'est au contraire le people qui est devenu politique. Voilà une autre hybridation assumée.

    6. Journaliste et people-litique. Liée à la précédente hybridation, il y a celle qui voit Carla Bruni assister au mariage de Christophe Barbier. Le journaliste devient un people ou un pipolitique, au choix.

    7. News you can use. L'Express, version Barbier, abreuve son lecteur d'infos pratiques. Les "news you can use", selon l'expression employée par Barbier. Des dossiers qui peuvent lui être utiles dans la vie de tous les jours. Je ne sais pas si l'on peu parler d'hybridation, mais il y a un peu de ça. En effet, l'Express est un magazine d'actualité. En ampiétant sur le terrain des magazines spécialisés, il pratique une forme d'hybridation.

    8. Flou politique. A côté du Point qui est clairement à droite et du nouvel Obs, clairement à gauche, ou de Marianne, désigné pro-Bayrou, l'Express ne se définit pas clairement par son appartenance à un courant politique. Ni à droite ni à gauche, sans être au centre, l'Express est difficile à situer. A moins qu'il ne soit pro Carla?

  • Vos 1000 premiers billets sont vos pires

    C'est Henri Cartier-Bresson qui disait que vos 10 000 premières photos sont vos pires. Il paraît que ça s'applique aussi au blog (problogger).

    Je n'ai franchi que le cap du millier. Voici le 1001ème billet. Et ça n'est pas le meilleur...