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  • Quel avenir pour la presse (+ liens)

    Tout d'abord deux points de vue sur les manifestations d'hier:

    • Que faire de 2 millions? Marc Vasseur esquisse un panorama du paysage politique et social du pays. Un pouvoir de droite borné, prêt à continuer ses "réformes"  et en face des partis et syndicats de gauche morcelés et un PS sans réel riposte à la politque gouvernementale. Inquiétant.
    • Battre le pavé Guy (Narvic) a vu une manifestation "inquiète et silencieuse", pas gaie. Un mouvement qui "débordait très largement les organisations syndicales".

    Et la presse?

  • Pour Marie Laure (et les autres)

    Marie Laure m'a posé une question à la dernière république des blogs: "Comment être avertie en temps réel des blogs qui font un lien vers mon blog?"

    Tout d'abord, il faut savoir que ce n'est pas facile de rechercher des blogs, comme l'explique Steve Rubell.

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  • Manifestation et critique des médias

    Acrimed.jpg
    Une photo prise lors de la manifestation de cet après-midi, à Paris. Acrimed (observatoire des médias) était là.
    Je me demande comment les médias vont parler de la manifestation...
    (4 autres photos ici)

  • Signal faible, signal lourd

    Hier c'était la république des blogs. Je suis content d'avoir vu enikao et quand il est arrivé, Martin m'offrait une bière.

    Et enikao a dit qu'il s'intéressait beaucoup aux "signaux faibles" (terme à définir!). Nous avons déploré que la communication politique abuse, justement, des "signaux forts", qui deviennent des signaux lourds. Exaspérants, assomants. Il s'agit de marteler un message: télé, radio, Figaro.

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  • Leclerc, invité du "nouveau" Monde

    h_9_ill_769192_leclerc.jpgLe Monde a sorti une nouvelle formule lundi. Et en Une, en haut à droite, le visage souriant de Michel-Edouard Leclerc avec ce titre: "Comment j'ai fait baisser les prix".

    L'interview publirédactionnelle se développe en page 12, avec cette prophétie: "Michel-Edouard Leclerc : "Les prix vont baisser de 2 % en 2009"" Merci de se préoccuper de notre pouvoir d'achat!

    Le Monde n'a pris soin d'interviewer aucun contradicteur. Pas le plus moindre fournisseur, alors qu'ils sont mis en cause par MEL. Aucun représentant des consommateurs pour contester ses chiffres.

    Bref, le Monde déplie le tapis rouge. Quand on connaît l'histoire du journal et sa réputation de "journal de référence", on peut être surpris.

    Le message est clair. Le Monde espère se concilier les bonnes grâces des annonceurs. C'est aussi un signal aux lecteurs: dorénavant, on aura moins besoin de vous...

  • Le pouvoir d'achat en questions

    pouvoir d achat 2.jpg

    La semaine dernière, je vous interrogeais à propos de votre pouvoir d'achat. Les résultats bruts sont ici:Pouvoir d'achat en questions.pdf

    Merci à Farid et à Jean-Louis d'avoir relayé le message sur leurs (excellents) blogs. Merci à celles et ceux qui ont répondu!

    Quelques remarques:

    1. L'expression "pouvoir d'achat". C'est un mot que je n'aime pas. Un mot piégeur.

    L'acte d'acheter serait donc un "pouvoir"? C'est plutôt un besoin, un désir, une nécessité, un caprice ou une erreur.. Mais un pouvoir? Ca reste à démontrer.

    C'est surtout une expression marketing (Agoravox), un terme de novlangue libérale.

    2. Baisse du pouvoir d'achat. Selon l'échantillon non représentatif des lecteurs de ce blog, pour 56% des personnes leur pouvoir d'achat est en baisse ces derniers mois. Pour 13% il est en hausse et pour 31% il n'a pas varié.

    Ces chiffres, rappelons-le, n'ont aucune vakeur scientifique. D'autant plus que les lecteurs de ce blogs ne sont pas représentatifs de la société française, comme le notait justement Matthieu.

    3. Témoignages. Ce qui m'intéressait dans ce petit appel aux lecteurs, c'était de recueillir des témoignages. Rien de larmoyant, mais tout de même des remarques poignantes, parfois, qui affleurent.

    Ainsi, quand on demande à cette personne ce qu'elle surconsomme: "Surconsommer? Connais pas ce mot-là. Toutes nos lignes budgétaires sont au plus serré : on économise sur la bouffe, le chauffage, l'essence. L'habillement et les loisirs (y compris culturels) ont pratiquement disparus. Notre premier budget, c'est le loyer, et là, pas de marge de manœuvre."

    Ou, cet autre, quels sont les choses dont vous manquez?: "Des livres, des disques, des concerts, … Tout ce qui concerne les loisirs et qui est "tombé" dès le début de la baisse du pouvoir d'achat (il y a 5 ans environ !)."

    Ou alors, cette personne, qui s'est pris un coup de "désensceur social" dans la gueule (si vous me passez l'expression: "Le solde de mon compte en banque le 10 ou le 15 du mois: de plus en plus faible. le budget hebdomadaire pour les courses en baisse. Division par 8 de mon revenu net depuis 5 ans, vive la précarité."

    Ce témoignage humoristique (je me demande qui c'est!). Les produits qu'il surconsomme: "le cannabis (excuse éric, mais c'est pas une blague)". Et les produit dont il manque: "le cannabis (excuse éric, mais c'est pas une blague)"

    4. Achats hig tech.

    70% des personnes ont acheté des produits high tech ces six derniers mois. Et parmi ces personnes, 40% ont acheté un ordinateur ou une télé.

    Est-ce que cela contredit la réponse à la première question, faisant état d'une baisse de pouvoir d'achat)?

    D'une certaine façon, oui. Cela relativise la baisse du pouvoir d'achat, semble-t-il.

    Mais de l'autre on peut affirmer

    1) que les produits hig tech ne sont plus du luxe et sont souvent très bon parché (ex cité: une clé USB ou un casque aux alentours de 20€)

    2) ces produits font maintenant partie du "panier minimum" et ils sont de consommation courante

  • L'indifférence et la taille des écrans

    clochard1.jpg

    Récemment, dans la rue, un clochard était assis à l'entrée d'une banque.

    Les passants l'ignoraient. Un homme, la soixantaine, chapeau à larges bords, écharpe rouge, passe devant lui. Il soupire et détourne la tête. Peu après, un adolescent passe, jette un oeil au sac de couchage, mais ne manifeste aucune réaction.

    Je ne peux m'empêcher de penser à la taille des écrans de télévision. Ont-ils une influence sur notre façon de voir le monde? Les jeunes générations, qui n'ont pas connu la vie sans les écrans, sont-ils plus froids, plus indifférents?

    Voilà ce qu'écrit Jacques Ellul à propos de la télévision:

    "Je vois, et forcément puisqu'il y a l'écran, je reste à distance. Et cela devient une attitude construite: tout ce que je rencontre dans la rue est de la même réalité que ce que j'ai vu sur l'écran. Lorsque je rencontre un mendiant ou un chômeur, je porte le même regard superficiel et désincarné que sur les squelettes vivants du tiers-monde que la télévision me montre périodiquement. C'est exactement l'extrême de la déréalisation: confusion du monde vivant avec le monde montré." (Le Bluff technologique)

    A lire aussi:

  • Questions aux lecteurs

    Aujourd'hui, quelques questions à vous poser. Ca concerne le pouvoir d'achat.

    Le questionnaire est anonyme. Je publierai les résultats ici-même dans quelques jours. Merci de vos réponses; le questionnaire est à lire ici.

  • Pif gadget, c'est fini

    pif.jpg

    Pif Gadget a été mis en liquidation le 15 janvier. Ce mensuel avait été lancé en février 1969 dans l'orbite du Parti communiste français.

    Avec les fameux "pifises", des minuscules crustacés desséchés qui reprenaient vie dans l'eau, ou les non moins fameux "pois sauteurs du Mexique", sortes de culbutos naturels, Pif Gadget a été un phénomène de presse. Vendu chaque semaine à près de 600 000 exemplaires en moyenne, il a connu des pointes à plus de 1,2 million d'exemplaires. (Le Monde)

  • Assises du journalisme: pour une information de qualité

    Je relaie ce billet de Marc Mentre, à propos des Assises internationales du journalisme, qui se sont déroulées le 20 janvier (à lire aussi les "sarcasmes" de Pierre).

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  • 10 moyens de vaincre l'overdose d'information

    Parfois il est bon de déserter les médias et notamment le net.
    Ces moments de diète médiatique permettent de se resourcer. Et aussi d'expérimenter ce qu'il se passe en nous quand nous « coupons le lien » avec le réel les médias.
    Et, justement, que se passe-t-il?

    Diète médiatique

    Tout d'abord, du temps se libère, Liberté nouvelle: comment l'utiliser au mieux?

    • La lecture se poursuit, sous une autre forme. Au lieu de lire des articles d'actualité, on se plonge dans l'inactuel, l'intemporel. Des textes de littérature: nous reprenons conscience à quel point ils sont différents de l'écriture journalistique.
    • La réflexion: je vous passe les détails. Se retrouver en face de soi-même, ça n'est pas toujours drôle. ;-)
    • La discussion: trouver le temps de partager, d'écouter, de dialoguer.
    • L'écriture: laisser parler cette voix enfouie au plus profond de nous (et éviter d'employer des métaphores comme celle-ci!), prendre du temps pour écrire.

    Overdose d'infos

    Ces quelques moments de diète d'informations m'ont fait sentir à quel point notre rapport à l'information se construit sur le mode du trop-plein. L'information peut se révéler être une drogue.


    Attention en permanence distraite

    L'outil informatique accroît le problème de la distraction.

    Puisque le paradis (ou l'enfer) est toujours à deux clics, nous sommes toujours en train de cliquer. Jamais stabilisés, jamais attentifs. Toujours tentés d'ouvrir une autre fenêtre, d'entrer sur un autre site.
    Le mail est un outil contreproductif. Plusieurs études l'ont montré; pourtant il reste l'outil le plus utilisé.
    Notre rapport aux médias, sur Internet, se caractérise par une grosse perte de temps, un gros gâchis. Les nouvelles applications (réseaux sociaux, agrégateurs, etc.) ne résolvent pas ce problème. Elle l'aggravent puisqu'elles multiplient les occasions de se distraire.

    Cf _ lien: L'attention en permanence distraite

    Quelques solutions

    1. Moins de sources d'informations

    La seule solution, c'est de se restreindre. Sélectionner les sources d'informations les plus pertinentes est le meilleur moyen de réduire le bruit de fond informatif.
    Au lieu de suivre 150 blogs, on n'en suivra que 50. Et tant pis si on rate une information importante. Si elle est vraiment importante, elle finira par m'atteindre.

    2. Vaincre sa peur d'être sous informé

    N'oublions pas que la soif d'informations a des motifs profonds. Être bien informé, cela fait partie de la compétence professionnelle des individus. Et cela rentre en compte dans l'estime que l'on se porte, et dans l'image que l'on renvoie aux autres. L'information peut aussi être utile dans des domaines où le risque est important: santé, finances, etc,
    Par conséquent, la peur d'être mal informé nous conduit à la sur information. Peut-être faut-il estimer cette peur à sa juste valeur, la dompter.


    3. Prendre du recul

    L'information suit le rythme de l'actualité. Avec Internet le rythme s'est encore accéléré. Si vous lisez des blogs, parcourez twitter, friendfeed et autres services, vous avez l'habitude d'être informé en temps réel et en détail sur des sujets extrêmement précis.
    Ralentir ce rythme est encore possible! Sans se couper totalement du monde, on peut éviter de suivre en détail l'évolution de telle ou telle information. Prendre du recul.

    4. Refroidir les médias chauds

    Une des raisons du succès d'Internet, c'est son côté « social ». Les dialogues, les échanges que l'on mène sur le net sont à la fois gratifiants et amicaux.
    Cet aspect « chaud » provoque l'addiction à ce genre de discussions et échange d'informations entre internautes. Mais il est aussi extrêmement chronophage. Il peut aussi s'avérer trompeur: je n'insisterai pas sur ce point!
    Comme pour chaque chose, il est bon de ne pas trop abuser de la sociabilité virtuelle. Le gazouillage (twittage en anglais) a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mais comme dans la fable, à trop twitter on se retrouve pris au dépourvu quand la bise fut venue...

    5. Décider ce qui est important

    Faire le point, et considérer ce qui est vraiment important pour vous c'est ce qui permet d'éviter la dispersion dans des activités annexes.

    6. Faire une pause

    Rien de tel que ces moments de diètes médiatique pour se rendre compte de ce qui ne va pas. En fait, la plupart de nos habitudes sont réversibles car elles ne sont qu'une succession d'actes... qui produisent des habitudes. Pour sortir d'un cercle viceiux, il faut arrêter de le caresser...

    7. Laisser tomber

    Au lieu de se catastropher de ne pas réussir à lire tous les billets dans son agrégateur (un drame, vous le reconnaissez?), laissez tomber. Dites-vous que, de toute façon, vous n'y arriverez jamais. Pourquoi s'en faire?

    8. N'ouvrez qu'une seule page

    Les ordinateurs récents permettent l'ouverture de plusieurs pages à la fois. J'ai observé des personnes qui ne refermaient jamais les pages et en ouvraient toujours de nouvelles. Ca ne semblaient pas les gêner. Le mieux est d'éviter ce genre de dispersion: n'ouvrez qu'une seule page et concentrez-vous sur ce que vous faites. C'est déjà ça.

    9. Eliminez des sources d'information

    Certaines sorces d'informations sont tout simplement non pertinentes. C'est le cas notamment de ce qu'on peut appeler les blogs toxiques. Les abandonner est un soulagement.

    10. Ecrivez des mails plus courts

    C'est un gain de temps pour votre destinataire et pour vous-même.

  • Le choc de la décroissance

    decroissance.jpgVendredi, j'ai assisté à une conférence sur la décroissance, donnée par Vincent Cheynet, à la mairie du IIe arrondissement de Paris, dans la désormais célèbre rue de la banque.
    Vincent Cheynet est le fondateur du journal La Décroissance.

    Dans les médias, et dans 99% des discours politiques, la croissance est présentée comme la seule possibilité.Si vous entendez parler de la décroissance dans les médias, c'est toujours de façon négative.

    La crise écologique aurait pu changer les choses. En effet, les dégât du mode de vie industriel commencent à être connus.
    Mais ça n'est pas le cas. Les partisans de la croissance ont trouvé une parade: le développement durable. C'est ce qu'on peut appeler « la croissance verte ».

    (Blog: décroissance et convivialité)

    Mais Vincent Cheynet affirme que verte ou pas, la croissance n'est pas viable. Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
    D'autres parlent également d'une croissance « dématérialisée ». Une croissance des services, essentiellement. Mais, selon Cheynet, la croissance des services induit une croissance matérielle. Par exemple, un coiffeur dont l'entreprise est en croissance, va dépenser son argent. Il va, par exemple, faire un voyage en avion, ce qui aura l'impact sur l'environnement.

    En résumé, la croissance infinie n'est pas viable, quelque forme qu'elle prenne. Certes, cela reste à discuter.

    Mais, justement, le problème est qu'on ne discute pas avec les tenants de la croissance. Jean-Paul Fitoussi, Eric Le Boucher, Hervé Juvin ou Jacques Attali (personne n'a oublié son fameux rapport sur la croissance) sont des personnes qui admettent peu la contestation.

    theartist erwin wurm.jpg

    Vincent Cheynet a d'ailleurs décrit la croissance comme une croyance moderne. Presque une religion. En effet, toute société a ses croyances. Pour la nôtre, c'est la croissance.
    Cette croyance a son clergé. Ce sont les journalistes, affirme Vincent Cheynet. Les journalistes ce sont ceux qui disent ce qu'il faut penser. Ils disent le bien et le mal.
    Le directeur de la Décroissance a rappelé qu'il était lui aussi journalistes et que, d'une certaine façon, il assumait ce même rôle.
    Il y a aussi « les cercle des économistes ». En général, les économistes se disent de toutes tendances. En fait, ils sont tous pour la croissance.
    Notre croyance moderne a aussi une doctrine du salut. Le salut passe par la technologie et la croissance.

    Une fois posé ce décor, Vincent Cheynet a critiqué plusieurs économistes et auteurs médiatiques.
    Je voulais retenir une partie de sa conclusion. Selon lui, l'homme est réduit, dans notre société, à sa dimension économique. Le profit devient une fin alors qu'il ne devrait être qu'un moyen.
    Les décroissants ont avant tout une perspective humaniste. Ils rejettent l'hubris, cette démesure qui s'empare des hommes, et qui était déjà condamnée par les Grecs.

    (Blog: décroissance et convivialité)

    Au début de la conférence, Vincent Cheynet a remercié le maire d'arrondissement, Jacques Boutault, des Verts.Le remerciement était plus qu'une formalité car selon lui cette conférence n'aurait sans doute pas pu se tenir dans une mairie d'arrondissement de Lyon, où il vit et où est situé le siège de son journal. En effet, les élus Verts à Lyon ne sont pas ouverts aux idées de la décroissance.

    Vincent Cheynet a aussi demandé que la conférence ne soit pas filmée. Pour deux raisons.
    Tout d'abord pour éviter qu'un extrait soit balancé sur le net en dehors du contexte. Il connaît la force des vidéos virales qui travestissent les discours en réduisant une personne à une séquence de quinze secondes.
    La deuxième raison est que les objecteurs de croissance (autre nom des décroissants) ont une méfiance envers l'outil technologique (sans aller jusqu'à parler de technophobie). Cheynet explique que les idées se sont toujours propagées d'homme à homme, sans outil.

    Vincent Cheynet a parlé d'Hervé Kempf, journaliste au Monde. Il a souligné la qualité de son travail et son courage. Mais, malgré tout, Kempf doit encore faire un effort pour être un décroissant.
    Il était invité d'une émission de Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis. Il a parlé non pas de décroissance, mais de « baisse de la consommation matérielle ». Autrement dit, la croissance c'est bien, à condition qu'elle soit immatérielle (croissance des services). Sur ce point, Vincent Cheynet n'est pas d'accord, comme nous l'avons vu.

    (Illustration: Erwin Wurm _ The Artist who swallow the world)

     

    Lire aussi:

    J'ai rencontré les décroissants I, II, III.

    Le Monde rétrécit les décroissants

    Portait d’un décroissant

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    Yves Cochet à l'Assemblée, le 14 octobre 2007


    Quand je disais que 99% des discours politiques sont favorables à la croissance, j'aurais pu dire: 99,8% des députés sont pour la croissance.

    En fait, 1 député sur 577 est pour la décroissance. C'est Yves Cochet, le député Verts.
    Il a d'ailleurs prononcé, à l'Assemblée, un discours qui fera date, le 14 octobre dernier. Isabelle l'avait signalé à l'époque. Juan également.

    Devant des députés UMP médusés, il a notamment lancé cette phrase: « Il faut décoloniser l'imaginaire ».
    Si vous écoutez la vidéo, la phrase déclenche un tollé. Essayons d'imaginer ce qu'on pensé les députés à ce moment-là: soit il n'ont pas compris ce qu'il voulait dire, attribuant cela à je ne sais quel penchant baba cool (décoloniser l'imaginaire, se mettre des fleurs dans les cheveux et puis quoi encore?), soit ils ont compris.

    Et s'ils on compris, c'est qu'ils connaissent le livre de Serge Latouche, Décoloniser l'imaginaire. Un des ouvrages phare de la décroissance.