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Le choc de la décroissance

decroissance.jpgVendredi, j'ai assisté à une conférence sur la décroissance, donnée par Vincent Cheynet, à la mairie du IIe arrondissement de Paris, dans la désormais célèbre rue de la banque.
Vincent Cheynet est le fondateur du journal La Décroissance.

Dans les médias, et dans 99% des discours politiques, la croissance est présentée comme la seule possibilité.Si vous entendez parler de la décroissance dans les médias, c'est toujours de façon négative.

La crise écologique aurait pu changer les choses. En effet, les dégât du mode de vie industriel commencent à être connus.
Mais ça n'est pas le cas. Les partisans de la croissance ont trouvé une parade: le développement durable. C'est ce qu'on peut appeler « la croissance verte ».

(Blog: décroissance et convivialité)

Mais Vincent Cheynet affirme que verte ou pas, la croissance n'est pas viable. Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
D'autres parlent également d'une croissance « dématérialisée ». Une croissance des services, essentiellement. Mais, selon Cheynet, la croissance des services induit une croissance matérielle. Par exemple, un coiffeur dont l'entreprise est en croissance, va dépenser son argent. Il va, par exemple, faire un voyage en avion, ce qui aura l'impact sur l'environnement.

En résumé, la croissance infinie n'est pas viable, quelque forme qu'elle prenne. Certes, cela reste à discuter.

Mais, justement, le problème est qu'on ne discute pas avec les tenants de la croissance. Jean-Paul Fitoussi, Eric Le Boucher, Hervé Juvin ou Jacques Attali (personne n'a oublié son fameux rapport sur la croissance) sont des personnes qui admettent peu la contestation.

theartist erwin wurm.jpg

Vincent Cheynet a d'ailleurs décrit la croissance comme une croyance moderne. Presque une religion. En effet, toute société a ses croyances. Pour la nôtre, c'est la croissance.
Cette croyance a son clergé. Ce sont les journalistes, affirme Vincent Cheynet. Les journalistes ce sont ceux qui disent ce qu'il faut penser. Ils disent le bien et le mal.
Le directeur de la Décroissance a rappelé qu'il était lui aussi journalistes et que, d'une certaine façon, il assumait ce même rôle.
Il y a aussi « les cercle des économistes ». En général, les économistes se disent de toutes tendances. En fait, ils sont tous pour la croissance.
Notre croyance moderne a aussi une doctrine du salut. Le salut passe par la technologie et la croissance.

Une fois posé ce décor, Vincent Cheynet a critiqué plusieurs économistes et auteurs médiatiques.
Je voulais retenir une partie de sa conclusion. Selon lui, l'homme est réduit, dans notre société, à sa dimension économique. Le profit devient une fin alors qu'il ne devrait être qu'un moyen.
Les décroissants ont avant tout une perspective humaniste. Ils rejettent l'hubris, cette démesure qui s'empare des hommes, et qui était déjà condamnée par les Grecs.

(Blog: décroissance et convivialité)

Au début de la conférence, Vincent Cheynet a remercié le maire d'arrondissement, Jacques Boutault, des Verts.Le remerciement était plus qu'une formalité car selon lui cette conférence n'aurait sans doute pas pu se tenir dans une mairie d'arrondissement de Lyon, où il vit et où est situé le siège de son journal. En effet, les élus Verts à Lyon ne sont pas ouverts aux idées de la décroissance.

Vincent Cheynet a aussi demandé que la conférence ne soit pas filmée. Pour deux raisons.
Tout d'abord pour éviter qu'un extrait soit balancé sur le net en dehors du contexte. Il connaît la force des vidéos virales qui travestissent les discours en réduisant une personne à une séquence de quinze secondes.
La deuxième raison est que les objecteurs de croissance (autre nom des décroissants) ont une méfiance envers l'outil technologique (sans aller jusqu'à parler de technophobie). Cheynet explique que les idées se sont toujours propagées d'homme à homme, sans outil.

Vincent Cheynet a parlé d'Hervé Kempf, journaliste au Monde. Il a souligné la qualité de son travail et son courage. Mais, malgré tout, Kempf doit encore faire un effort pour être un décroissant.
Il était invité d'une émission de Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis. Il a parlé non pas de décroissance, mais de « baisse de la consommation matérielle ». Autrement dit, la croissance c'est bien, à condition qu'elle soit immatérielle (croissance des services). Sur ce point, Vincent Cheynet n'est pas d'accord, comme nous l'avons vu.

(Illustration: Erwin Wurm _ The Artist who swallow the world)

 

Lire aussi:

J'ai rencontré les décroissants I, II, III.

Le Monde rétrécit les décroissants

Portait d’un décroissant

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Yves Cochet à l'Assemblée, le 14 octobre 2007


Quand je disais que 99% des discours politiques sont favorables à la croissance, j'aurais pu dire: 99,8% des députés sont pour la croissance.

En fait, 1 député sur 577 est pour la décroissance. C'est Yves Cochet, le député Verts.
Il a d'ailleurs prononcé, à l'Assemblée, un discours qui fera date, le 14 octobre dernier. Isabelle l'avait signalé à l'époque. Juan également.

Devant des députés UMP médusés, il a notamment lancé cette phrase: « Il faut décoloniser l'imaginaire ».
Si vous écoutez la vidéo, la phrase déclenche un tollé. Essayons d'imaginer ce qu'on pensé les députés à ce moment-là: soit il n'ont pas compris ce qu'il voulait dire, attribuant cela à je ne sais quel penchant baba cool (décoloniser l'imaginaire, se mettre des fleurs dans les cheveux et puis quoi encore?), soit ils ont compris.

Et s'ils on compris, c'est qu'ils connaissent le livre de Serge Latouche, Décoloniser l'imaginaire. Un des ouvrages phare de la décroissance.

Commentaires

  • Notre société est effectivement fondée sur la croissance. C'est probablement une erreur car croitre chaque année finit par rendre la pente de plus en plus abrupte... La décroissance n'est pas pour autant la solution mais probablement un régulateur à accepter de temps en temps...

  • Merci pour ton témoignage a propos de cette conférence.
    Cela dit je fus relativement surpris de lire : "Cheynet explique que les idées se sont toujours propagées d'homme à homme, sans outil".
    Il me semble que les idees de la croissance, celles du capitalisme, du communisme, et bien d'autres se sont relativement peu propagees de manière orale, a contrario peut etre des religions. Le livre, la television, la radio, internet desormais sont des outils de propagation des idees qui dominent la propagation orale dans leur efficacite malheureusement, d'autant plus que du point de vue social le regroupement des masses autour d'orateurs est de plus en plus marginalise (je prend un point de vue purement occidental a ce niveau).
    Cela dit nous passons peut etre a une autre etape desormais ou la surabondance d'informations et d'idees rentrant en collisions entre elles créée des lors un maelstrosm si grand que le lecteur, le spectateur, l'auditeur et/ou l'internaute ne digerent plus aucun contenu dans son entierete et de maniere structuree.

    Enfin je divague et cette citation n'etait qu'un court extrait de la conference que tu nous rapportes, court extrait qui renvoit avant tout a la vision du conferencier, et qui s'inscrit probablement dans une demarche politique personnelle qui n'a pas forcement vocation a vouloir convaincre les masses le plus vite possible tant la decroissance est, il me semble, une fonctionnement societal naturel qui decoulera la situation dans laquelle nous sommes plonges.

    A ce propos, et pour faire reference a un outil de propagation des idees ;), j'aurai ete curieux d'avoir ton avis Eric sur la video "Story of stuff", que je suis sur tu connais deja ( hesites pas a laisser un mot chez moi)
    http://cafecroissant.fr/2008/la-societe-de-consommation-pour-les-nuls/

  • cochet n'est pas le seul, puisque mamère y fait reference régulièrement lors de meetings, je l'ai entendu, et pour bien connaitre martine billard (verte aussi) son discours est axé sur la décroissance.
    ça multiplie le nombre par trois (mince ça croit exponentiellement)

    merci de faire entendre un autre son de "cloche" :)

  • à signaler que jacques boutault , maire du 2eme (qui accueillait cet conférence si j'ai bien suivi) est un élu vert autrement décroissant (je ne dis pas que tous le sont, attention!!)
    de ma lointaine cambrousse lorraine j'ai eu vent de sa réputation.

  • Sauf erreur, chez Les Verts les motions qui mentionnent la décroissance ont totalisé pas loin de 40% lors du vote de mi-novembre.

    A noter que la motion Voynet est contre la décroissance et contre un rapprochement vers ce qui est plus à gauche que le PS.

    Pour ce qui est de la décroissance : pas facile d'expliquer son principe sans tomber dans l'écueil de la simple opposition au système majoritaire actuel, ce qui est réducteur.

  • En cette période de crise et de recherche frénétique de réponses à des questions dont on n'ets pas sûr qu'elles soient correctement posées, il sera intéressant de voir si au lieu de lutter contre la récession (une baisse involontaire) on pourra réfléchir sur la décroissance (un acte volontaire) et peut-être organiser des replis stratégiques plutôt que courir droit vers une débâcle plus ou moins proche.

  • @Garçon,

    La phrase de V Cheynet est peyt-être mal rendue. Il voulait dire que certaines idées n'ont pas eu besoin de support technique compliqué pour se propager. Et peut-être que les moyens de communication compliqué ne font que diminuer la force des messages.

    @Kesjendi, Cris,

    Oui les idées de la décroissance sont un peu présentes chez les Verts. Mais elles sont minoritaires. Les Voynet Cohn-Bendit sont largement plus entendus dans les médias, par exemple.

    @Enikao,

    Et c'est un point que je n'ai pas rapporté. Lors de la conférence, Cheynet a estimé que le "plan de reprise" (sous entendu de la croissance) aurait pour conséquence une nouvelle hausse de prix des matières premières (ce qui se comprend) et donc un nouveau risque de recession.

  • Peut-on réellement imaginer un monde dans lequel l'objectif serait de stagner ou de décroître ?
    Naturellement, l'activité économique des hommes les pousse à "croitre". La question, c'est comment. Brandir la décroissance par rapport à la croissance ressemble à un acte révolutionnaire, destructeur par essence

  • @Nouveau consommateur,

    "Naturellement, l'activité économique des hommes les pousse à "croitre". "

    L'activité économique est-elle naturelle? Peut-on employer l'adverbe "naturellement"?

    Et peut-on croitre infiniment? On s'arrête de grandir un jour et même les entreprises arrêtent de croître un jour! Peut-on imaginer une croissance infinie dans un monde fini?

  • @ Eric

    J'ai assisté également à cette conférence, le compte-rendu que tu en donnes est conforme à ce que j'en ai retenu de mon côté.

    Un petit complément : plusieurs personnes dans la salle ont demandé de manière assez pertinente comment, dans la pratique, on passait d'une société de croissance à une société d'a-croissance, ou de décroissance ? Cheynet reconnaît que le terme de "décroissance" est une formule choc pour réveiller les consciences et qu'il s'agit en réalité d'un processus complexe, mais je ne suis vraiment convaincu que des solutions pratiques de transition aient réellement été étudiées...

    Relocaliser la production, démanteler la grande distribution au profit d'un commerce de proximité, etc. Ce sont des politiques extrêmement complexes à mettre en place sans provoquer de casse : chômage, rupture de l'approvisionnement, etc...

    Conceptuellement, la démarche est intéressante. Mais en pratique il reste un énorme travail à mener pour qu'elle soit convaincante, à mon avis.

  • des économistes et des scientifiques croient en la croissance, et se disent que la science arrange toujours les dégâts provoqués par le progrès industriel, mais ce qui produit encore plus de dégâts...
    d'autres estiment que la solution est dans la simplicité volontaire (autre terme pour parler de décroissance)
    quand on parle de croissance et de points de croissance, il faut bien être conscient que par exemple quand on fait de la sécurité routière on supprime de la croissance alors que cela devrait être synonyme de progrès sociétal (en effet, moins de blessés, moins de morts, moins d'ambulances, etc... moins d'assurances aussi)

    je crois en mon for intérieur, que l'on ne pourra échapper à la décroissance, donc qu'il faut s'y préparer afin qu'elle soit choisie.
    il fut un temps où on disait que si les hommes de la terre vivaient comme nous occidentaux, il faudrait 2 planètes (ou 3 ou 4, peu importe) : maintenant, l'ensemble des hommes dépense plus que ce que la terre produit (on défriche, on utilise le pétrole, on vide les océans) ce ne sera pas tenable.

    dans les années 1970 rené dumont écrivait un livre : l'utopie ou la mort, relisez le maintenant et vous vous direz que tout était prévu et annoncé. c'est ça qui est grave, c'est que les décideurs savent, et qu'ils continuent (sans que le simple citoyen n'en profite d'un chouilla, z'avez déjà vu la croissance, vous ?)

  • @Narvic,

    Oui, tu as sans doute raison. Concernant la mise en œuvre politique des ces idées, qui relèvent parfois du bon sens et parfois d'une réflexion d une réflexion d ordre philosophique, elle semble difficile _ même si, comme l on souligné deux commentateurs, les Verts y ont porté intérêt.

    @Cris,

    Oui, tu fais bien de parler de René Dumont. Et est-ce un hasard si une distinction a été remise à l un des membres du club de Rome?

  • ça me surprend toujours ces gens qui ont des idées bonnes ou pas,parlent de les diffuser et ont peur d'internet...

    Et puis, c'est bien beau tout ça, mais par exemple si on veut résoudre le problème de la faim dans le monde, d'absence d'eau potable, de mortalité infantile.. il faudra bien faire de la "croissance" au sens productiviste du terme, et bien sûr différemment du modèle actuel

  • @Dagrouik,

    Et justement, on fait de la croissance et comment tu explique qu'il y ait 800 millions de personnes qui meurent de faim?

  • J'ai écrit "différemment" Eric.

    Cela veut dire que cette croissance pour nourrir les être humains viendra d'une meilleur redistribution des richesses entre le nord et le sud. Et donc de facto fera de la croissance au sens "FMI" .

    Fabriquer des pompes pour l'eau, des usines de traitement de l'eau, des systèmes pour les eaux usées, des réseaux de distribution de l'eau les installer, les faire fonctionner, les entretenir. Rien qu'en parlant d'eau on voit que ça fera de la "croissance".

    Pareil si le Nord cesse de subventionner de manière honteuses ses produits agricoles ( la PAC ): Les producteurs locaux en Afrique feront plus de production, donc de la croissance.

    Idem pour les réseaux de transport d'électricité ou de communication. C'est dans ces phases là et contexte là, que le productivisme sert encore. Sauf à vouloir que dans un même fuseau horaire , on puisse passer de 78 ans d'espérance de vie à 43.

    Et il faudra bien sûr, que cette croissance là soit plus propre que la notre. Pour que ceux qui ont échappé à la mort par manque de nourriture ne crèvent prématurément de la pollution ou d'autres saloperies.

  • @Dagrouik,

    Tu as employé l'argument dit du point Godwin!

    C'est ce qu'on oppose traditionnellement aux décroissants: allez expliquer aux pauvre de Calcutta qu'il faut décroître. Cheynet a raconté que Daniel Mermet (qu'il aime bien, pourtant) s'était laissé aller à cette question quand il a interviewé Hervé Kempf.

    Cheynet a répondu que le mot "décroissance" est avant tout un mot bélier, pour provoquer la réflexion; mais il n'est bien sûr pas question de demander aux pays sous développés de décroître!

    En fait, la réflexion se pose d'abord pour nous, ici et maintenant.

    Mais je préfère dire que je partage tes interrogations.

  • dagrouik : est ce que l'on met les mêmes mots sur les mêmes choses ?
    le productivisme est "un système d'organisation de la vie économique dans lequel la production est donnée comme objectif premier" , c'est ce qui a fait l'essence du capitalisme (sous ses différentes formes) et du communisme.
    la société actuelle est basée sur la production, c'est en cela que la décroissance diverge.
    bien sur, il faut produire, mais surtout distribuer (lire le distributisme d'andré gorz).
    or, en occident, on part du principe qu'une économie viable c'est celle qui produit, et peu importe quoi, ni comment.
    ce qui fait que l'on crée des besoins.
    l'industrie textile par exemple (dont la production est morte en France) : produire , toujours produire... au moindre coût, et en polluant beaucoup (le tee shirt à 1 euros fabriqué à base de produit pétrolier et qui a voyagé par l'Asie)
    antan, les vêtements duraient, la mode ne changeait pas tous les deux mois, et les gens connaissaient du vêtement l'usage qui lui était à l'origine, celui de vêtir.
    le productivisme n'est pas la solution, c'est un peu le serpent qui se mort la queue.

  • lapsus calami : c'est le serpent qui se mord la queue !!

  • Bravo !

    C'est court, mais il n'y a rien d'autre à rajouter.

    @ Bientôt

  • La décroissance est un joli concept, mais il me semble qu'une donnée essentielle n'est jamais prise en compte dans ce discours, c'est le fait que le nombre d'homme croît également. Et très fortement.

    Dès lors l'idée même de décroissance est compliquée à imposer. D'abord parce que dans le monde globalisé dans lequel nous vivons (et dans lequel la plus part des humains survivent !) la décroissance ne peut s'imposer que que par un choix politique qui engage les nations. Prise individuellement, cette décision de devenir un décroissant n'a aucune portée.
    Pour un occidental repu qui décroît des centaines de chinois, d'indiens, de brésiliens entrent dans le monde "merveilleux et coloré de la consommation. Ils veulent à leur tour, comme nous, manger de la viande tous les jours, acheter un appartement récent, une voiture, une télé à écran plat, un portable, etc.

  • "Mais, justement, le problème est qu'on ne discute pas avec les tenants de la croissance. Jean-Paul Fitoussi, Eric Le Boucher, Hervé Juvin ou Jacques Attali (personne n'a oublié son fameux rapport sur la croissance) sont des personnes qui admettent peu la contestation."

    le problème, c'est qu'on ne discute pas non plus avec les tenants de la décroissance.

    Il faut arrêter avec ça : la décroissance est là. Ce n'est pas un objectif, c'est une réalité. On a perdu 30 % des ressources de la planète en 30 ans, plus de 60 % des services rendus par les écosystèmes ont été dégradés en 50 ans.... Il faut maintenant poser les fondements d'un nouveau système, et le problème des décroissants comme des croissants, c'est qu'ils n'ont aucune imagination pour changer d'ère. Leur vision nous enferme dans le même paradigme.

  • @Isabelle,

    Je pense qu'il y a une différence entre décroissance (choisie) et récession (subie).
    Mais tu as raison, rester sur le même paradigme est sans doute ce qui empêche d'évoluer au mieux.


    @Merlin,

    Oui, effectivement, la croissance de la population est facteur de croissance économique, et les pays en développement aspirent à adopter le modèle de vie occidental. C'est indéniable!

  • Il faut voir les choses de face. On se trompe de débat. La solution n'est ni croissance ni décroissance ni entre les deux. La solution est de transformer les mentalités pour abandonner nos modèles matérialistes et nihilistes. Comment pourriez-vous établir la décroissances avec des individualistes et des hédonistes?
    Il faut revoir nos modèles où l'homme ne vaut rien et encore moins s'il n'est pas blanc. Il faut vivre une vie sans exploitation des pays pauvres. A penser que le monde appartient à l'Occident, on se permet tout .. et n'importe quoi contre les autres et conte soi-même.

  • @Rachid,

    Tu as parfaitement raison.

  • Et sur la question de la transition et de ses difficultés, voir aussi http://yannickrumpala.wordpress.com/2008/09/01/questions-sur-la-decroissance/

  • elle est super cette vidéo, mais le son est désynchrone, ce qui pose un problème de crédibilité... où as-tu trouvé cette vidéo, et auprès de qui? j'aiemrais bien retrouver la version synchrone. Merci!

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