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  • Etes-vous influent?

     

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    Il y a quelques jours, j'ai été contacté par une étudiante en communication. Elle prépare un travail sur les "blogueurs influents". Elle a contacté quelques blogueurs et je me demande pourquoi elle a pensé à moi!

    "Etes-vous influent?" C'est un peu la question qu'elle m'a posé. Je lui ai répondu que non, au risque de la décevoir.

    Voici trois des réponses que je lui ai faite. Et j'attends les vôtres!

    Quelle est votre définition du blogueur influent ?

    Cette notion me fait sourire. J'avais essayé d'en donner une définition dans ce billet; une définition ironique.

    J'écrivais: "L'influence est un concept marketing. Or, les bons blogs ne sont pas du marketing. Donc, les bons blogs ne sont pas influents. CQFD."

    Les blogs "influents", en terme de marketing, ce sont ceux qui influencent les consommateurs et leur donnent envie d'acheter tel ou tel produit.

    Or mon blog ne cherche pas à vendre de produits, donc je ne suis pas influent.

    Les blogueurs « influents » ont-ils une éthique ?

    Je ne parlerai pas des blogueurs "influents"! Je ne sais pas ce que c'est.

    Mais il est vrai que les blogueurs "sérieux" ont une éthique (la même que les étudiants, ou que les poissonniers...).

    Il existe de toute façon une législation: l'injure et la diffamation sont proscrites.

    De plus, un blogueur tant soit peu sérieux vérifie ses informations. Sur le long terme, les lecteurs jugent sa crédibilité.


    Le blogueur a-t-il un rôle à jouer dans la société ?

    Le blogueur n'existe pas. On est quelque chose avant d'être blogueur. Il est assez rare que quelqu'un se présente comme "blogueur".

    Une anecdote. Un jour, lors d'une réunion "de blogueurs", on me présente le patron d'un grand groupe médiatique. Il me dit: "Bonjour, je suis untel, directeur d'un grand groupe médiatique." Je réponds, croyant lui faire plaisir, puisque c'est lui qui nous invitait en tant que blogueurs: "Bonjour, je suis Eric, blogueur." Et il me répond, avec une moue dégoûté: "Il n'y a pas de sots métiers." Bref: évitons de nous présenter en tant que blogueur.

    Est-ce que le blogueur a un rôle à jouer dans la société? Disons que le blog peut vous aider à amplifier une action menée dans la société.

    source photo

  • Ignorer la critique des médias?

    Signalons cet article de Serge Halimi, directeur de la rédaction du Monde diplomatique, qui recense les différentes (mauvaises) raisons pour lesquelles un certain nombre d'intellectuels refusent la critique des médias. (via Marianne)

  • Bruit de fond médiatique et idéologie dominante

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    Oublions ce que nous avons vu au journal télé, ce que nous avons lu sur des sites d'information, des magazines, des "journaux papier", ce que nous avons entendu à la radio. Oublions le contenu. Ce qu'il reste: un bruit de fond, un brouhaha, une tonalité, toujours la même, quelque soit l'actualité.

    Cette tonalité, on peut la comparer au fond d'un tableau, ou à un bruit de fond. Pour le dire autrement, ce "bruit de fond", c'est une idéologie. L'idéologie dominante. Dominante, puisque c'est elle qui s'impose, finalement, et qui nous conditionne.

    Je relèverai six traits qui caractérisent ce "bruit de fond" perceptible dans les médias. Il y en a certainement d'autres.

     

    1. Court terme et urgence

    C'est l'évidence: les médias traitent de l'actualité. Il est donc normal que ce soit le présent qui fasse l'objet des reportages.

    Mais, avec les nouveaux moyens d'information, l'actualité se traite en temps réel. La guerre en direct s'invite en image à la télévision; Internet permet d'aller encore plus vite. Les blogs peuvent rendre compte d'un événement pendant qu'il se produit. Et on va encore plus vite avec Twitter ou les sites de partage de vidéos. Les sites d'informations utilisent ces outils, exemple: Aljazeera avec Aljazeera sur la "Guerre de Gaza".

    L'urgence, le court terme, finissent par former un "bruit de fond", une évidence, un "naturel". Mais on sait bien que rien n'est naturel et que ce qui se donne pour naturel est idéologie. Et cette idéologie du court terme, on le voit à l'oeuvre partout dans la société, et notamment dans l'économie et la finance.

     

    2. Dramatisation

    Les médias racontent des histoires. Ils construisent des récits.

    Dans toute histoire, il y a des personnages. Ils rendent l'action plus vivante; ils font mieux comprendre les idées qui sont en jeu dans l'actualité.

    Pourquoi l'Europe est si peu présente dans les journaux télévisés? Parce qu'elle n'a pas de personnages à mettre en scène. Juncker, Barroso et autre Delors: ce ne sont pas des personnages... ou alors des personnages d'une pièce de Beckett sans le génie de Beckett.

    En revanche, Sarkozy est un personnage. C'est aussi ce qui explique son omniprésence dans les médias.

    Dans toute histoire, il y a une tension. Tension entre le bien et le mal, quand l'histoire est simpliste. Tension entre des groupes sociaux et des idées, quand les choses sont plus complexes.

    Enfin, la dramatisation suppose toujours un retour au calme. Pas forcément le happy end hollywoodien, mais un retour à la normal, après la crise. Dans la classique structure du récit en 5 parties, enseignée dès le collège, la situation finale est un retour à la normale.

    Par conséquent, le fait d'utiliser la forme du récit présuppose une vision d'un monde stable, où rien ne change vraiment, où on revient sans cesse à des états stables. En gros, on pourrait appeler ça une vision "bourgeoise" du monde, si le terme avait encore un sens aujourd'hui.

     

    3. Transparence

    Les médias veulent sans cesse nous montrer le dessus des choses. Ils prétendent le faire, tout du moins.

    L'idéologie de la transparence suppose que l'on n'ait rien à cacher. Dans le pire des cas, c'est la télé réalité, avec son "éthique de la transparence" (trompeuse, puisque les séquences sont coupées au montage).

    La transparence est aussi érigée en mode de gouvernance. Mais la transparence est illusoire, car le secret d'Atat est nécessaire à la pratique du pouvoir. (Voir revue Cité _ 2006)

    Comme l'écrit Yves Charles Zarka, la transparence est une forme d'idéologie:

    "Disons-le tout net, notre temps n'est pas celui du secret, mais de son opposé, la transparence. Il y a même, plus ou moins confusément, une idéologie de la transparence qui assimile implicitement la transparence à la vérité, à la rectitude et même à l'innocence, tandis qu'à l'inverse le secret comporterait, dans ce qu'il cache et qu'il n'avoue pas, de l'inavouable et de la culpabilité. L'idéologie de la transparence entend que tout peut s'exposer, devenir public pour être soumis au regard des autres, être également l'objet de procédures de surveillance et de contrôle. Le plus inquiétant est que l'idéologie de la transparence est aujourd'hui souvent liée à l'idée de démocratie. Comme si le progrès de la démocratisation était corrélatif de l'extension de la transparence et du recul du secret. Mais qui ne voit que cette démocratie   ressemblerait à un cachot sans murs ni verrous, un cachot étendu à la société entière, et la vie de l'homme démocratique à un enfer ? Ce qu'il s'agit de remettre en cause, ce n'est pas la transparence, mais l'idéologie, l'abus, le règne de la transparence, ce qui est très différent."

     

    4. Célébrité

    La célébrité fascine les médias. L'inverse est vrai aussi.

    Comme l'explique Virginie Spies, "si la célébrité fascine tant les médias, c'est certainement parce qu'ils trouvent ici un moyen de parler d'eux et de leur pouvoir, celui de faire et de défaire, au moyen d'un discours qui prétend être toujours plus dans l'action".

    De plus " l'importance de la célébrité est un mythe maintenu par les célébrités elles-mêmes, comme s'il n'était pas possible d'avoir une "vie après". Je pense par exemple à Michel Drucker qui, dans l'émission qui lui était consacrée la semaine dernière, n'avait de cesse de répéter qu'il avait très tôt eu conscience du pouvoir de la télé, et qu'il ne pourrait jamais "décrocher".

    Parler de la célébrité, et de la chute de cette célébrité permet de tenir un discours réflexif : le média parle de média, la télé de la télé. En ce sens, les médias utilisent, ré-utilisent et sur-exploitent leur propre matériaux."

     

    5. Critique

    De plus en plus, les médias intègrent la fonction critique.

    Et, notamment, la critique des médias. Ce genre journalistique était embryonnaire il y a quelques années. Aujourd'hui, on compte plusieurs émissions de télé, de radio, des journaux (comme le Plan B) et des dizaines de blogs, bien sûr.

     

    6. Culte de l'opinion

    Donner son opinion, c'est devenu quasiment un droit du citoyen. Les médias ont fortement cédé à la tentation. Les radios où les auditeurs "donnent leur avis", les chats en tout genre, les blogs d'animateurs de télé ou d'éditorialistes à l'accent du sud-ouest, etc.

    Tous ces moeyns sont bons pour recueillir l'opinion des "français" ("les français", expression brevetée par le Figaro; "les français" désigne les 854 personnes qui ont bien voulu répondre au sondage opinion way du jour).

    Et nous en arrivons bien sûr aux sondages d'opinion. Sans eux, les journalistes auraient du mal à remplir leurs pages certains jours. Ils seraient obligés d'avoir de l'imagination. L'imagination, ce qui échappe à l'idéologie?

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    Médias, vecteurs de l'idéologie dominante? (Union syndicale solidaire _ Acrimed)

    L’emprise médiatique sur le quotidien est de plus en plus présente dans notre société. Lire la presse ou passer plusieurs heures devant la télévision ne peut qu’avoir une influence sur le comportement général, les choix de mode de vie et de consommation quotidienne des individus. Il s’agit bien de formater les esprits pour réduire leurs capacités d’analyse autonome et leur faire admettre plus facilement les choix politiques comme de simples réponses techniques et sans alternatives.

    Pour remplir une fonction démocratique, les médias devraient être diversifiés et soustraits à l’emprise directe des pouvoirs économiques et politiques. De par leur position dominante, ce sont avant tout les médias “ établis ” qui “ forgent l’opinion ”. Or, du point de vue économique comme éditorialiste, les principales entreprises médiatiques sont des vecteurs de l’idéologie dominante et des acteurs de la mondialisation néolibérale – ceci au mépris de la diversité des opinions et des aspirations de leurs lecteurs/trices, auditeurs/trices et téléspectateurs/trices.

  • Yes il peut

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    Question pour un champion_ Qui suis-je? J'étais parti (faut croire) puisque sur la photo il y a écrit "Retour"... je regarde vers le haut (vers l'avenir? vers le ciel des idées?).. je souffre d'Obamite aiguë...je suis un trentenaire motorisé sur scooter très connu pour ses prises de positions oenologiques sur twitter... je suis plus intelligent que Nicolas Demorand ... je suis, je suis...

  • Solidarité et autres rimes en -té

    • Solidarité: Quand on a lu le texte d'Agnès, on comprend que la solidarité ça n'est pas qu'une affaire de coeur. Il y a aussi le fisc... (Monolecte)
    • Gratuité: La "freelosophie" comme remède à la crise? Mikiane se demande si la philosophie du partage et du logiciel libre ne serait pas une issue à la crise. Obama a dans son équipe des représentants du logociel libre; l'Europe est plutôt à la traîne.
    • Nudité: Ce blogueur d'Abidjan (Côte d'Ivoire) juge les kiosques à journaux trop prodigues en corps dénudés. Je lui répondrait que "ce n'est pas sale"!
    • Hilarité: C'est ma réaction en lisant ce très bon billet hospitalier du Coucou.
    • Futilité: Quand la presse écrite cherche à imiter la télé, elle tombe dans la futilité et elle se coupe de son lectorat. Le journalisme aurait-il des tendances suicidaire. (Journalistiques)
    • Simplicité: Interview (en anglais) de Leo Babauta, auteur du livre, The Power of Less. (Lifehacker)
    • (Re)-twité: Re.twid est un site qui affiche les twits les plus retwités. (via)

  • Faire la queue devant la BPI le dimanche

    pompidou.jpgUne des choses qu'il faut absoluement éviter le dimanche (si vous êtes dans la capitale, bien sûr) c'est de faire la queue devant la BPI (Bibliothèque publique d'information).

    Le mois dernier, je suis passé devant Beaubourg un dimanche. Et il y avait une queue pas possible devant la BPI. Temps d'attente estimé: 45 minutes. Il faisait un froid de canard. Donc, attendre là, en plein courant d'air, même si la BPI est la seule bibliothèque ouverte à Paris le dimanche, c'est stupide.

    Il m'est arrivé de faire la queue devant la BPI un dimanche. Au bout d'une demie heure, dans le froid, j'ai demandé "Pourquoi il y a tant de queue?" Et on m'a répondu: "On est en période de partiel. Les étudiants viennent bosser".

    Je suis passé devant cette foule et je me suis dirigé de l'autre côté du Centre Pompidou. C'est-à-dire vers l'entrée principale. Et, là, je suis entré sans faire la queue.

    Bon, attention, je ne suis pas en train de sous entendre qu'il faudrait faire entrer les visiteurs de la BPI par l'entrée du Centre Pompidou (comme ça se faisait avant, si je me souviens bien), pas plus que je ne suis en train de plaider pour le travail le dimanche. Non, laissons cela aux autres. La n'est pas la question.

    Je suis allé prendre un café à la cafétéria du Centre.

    Il n'y a jamais grand monde. Un serveur m'avait expliqué pourquoi, il y a 2 ans de cela: selon lui, les expos sont à chier depuis cinq ou six ans. Le public déserte! Il faut reconnaître qu'il a raison: depuis l'expo David Hockney, en 2000, on a surtout eu droit à des "prouesses de curateurs" plus ou moins avisés (des expos où on ne comprend rien).

    On ne va pas s'en plaindre. Ca permet de boire un café tranquille.

  • Les journalistes jugés peu indépendants du pouvoir

    Le traditionnel baromètre La Croix sur "la confiance dans les médias", est sorti hier (document Pdf).

    Il révèle que les Français (comme dit le Figaro) jugent les journalistes peu indépendant vis-à-vis du pouvoir et de l'argent. Ce sentiment s'accroît par rapport à 2008.

    61% des personnes interrogées estiment que les journalistes ne sont pas indépendants face aux "pressions des partis politiques et du pouvoir". Ce chiffre est en hausse de 4 points par rapport à la précédente vague du baromètre réalisée en janvier 2008.

    Les sondés sont 59% à juger que les journalistes ne sont pas indépendants face aux "pressions de l'argent", un chiffre en hausse de 5 points sur un an.

    Un autre point intéressant: les sujets dont les médias ont trop parlé ou pas assez.

    Les personnes interrogées estiment que les médias ont trop parlé de la grossesse de Rachida Dati, de Bienvenue chez les Ch'tis et de Ingrid Bettancourt.

    En revanche, les sujets dont ils n'ont pas assez parlé: le RSA (revenu de solidarité active), les sans abris et les SDF, et les émeutes de la faim dans les pays en voie de développement.

  • Après la télévision

    Dans son dernier livre, Après la démocratie, l'historien Emmanuel Todd évoque brièvement la télévision.

    Il retrace, sur le temps long, les progrès de l'alphabétisatisation, puis l'augmentation du nombre de diplômés, aux Etats-Unis, en France et dans différents pays. Il remarque une stagnation du niveau général, une sorte de blocage.

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  • Bush Bye Bye Party

    Le 19 janvier, George W. Bush quitte la maison blanche. Des fêtes s'organisent un peu partout dans le monde.

    Joseph Beuys disait: "la démocratie c'est drôle". Je me demande toujours ce qu'il a voulu dire.

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    Vu ici, via Cédric.
  • 10 conseils pour aider les médias à devenir numériques

    Passionnant, ce tour d'horizon des stratégies que pourraient (ou devraient) suivre les médias pour migrer vers le web _ lu chez Michelle Blanc.

    Intéressant notamment le deuxième conseil, qui concerne le journalisme de liens:

    "Si vous ne pouvez compétitionner avec ce qui se fait de mieux sur le Web, hyperliez-les. Les médias doivent se voir comme participant à une chaîne de contenus au lieu d’une destination finale. Les journalistes deviendront des filtres qui ont de l’influence et ajoute de la profondeur aux contenus. Le futur du journalisme est de vendre de l’expertise pas du contenu".

  • Frédéric Lefèvre bourdinisé

    En langage technique, ça s'appelle se faire bourdiniser. C'est très désagréable.

  • Deux journalistes refusent la légion d'honneur

    Françoise Fressoz (Le Monde) et Marie-Eve Malouines (France Info) figuraient sur une liste établie par Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre. Elles ont été surprises d'apprendre qu'elles allaient recevoir la légion d'honneur. Et elles l'ont refusée.

    Françoise Fressoz, chef du service politique du Monde: "Contrairement à l'usage, je n'ai été informée de rien avant la publication de cette liste, rien, dans mon parcours professionnel, ne justifie pareille distinction. Je pense en outre que, pour exercer librement sa fonction, un journaliste politique doit rester à l'écart des honneurs. Pour ces raisons, je me vois dans l'obligation de refuser cette distinction".
    Marie-Eve Malouines, chef du service politique de France Info, fait elle aussi, dans un communiqué à l'AFP, part de son "grand étonnement" de trouver son nom parmi les promues.

    Comme disait Groucho Marx: "Je démissionerais d'un club qui m'accepterait comme membre.

    (Obs)